Je suis parce que nous sommes

En résumé... Un film documentaire avec, par et pour les jeunes qui questionne cette crise climatique que nous traversons tous sans pouvoir la saisir. Plus qu’un désir de cinéma, ce projet apparaît comme une réelle nécessité, un véritable engagement. Il est né de la conviction qu’il faut de nouveaux récits et de nouvelles manières de parler de ce sujet éminemment universel. Il réunit 4 ami.e.s travaillant dans le cinéma, qui ont le désir de traduire ce déréglement climatique au travers d'expériences personnelles, nées de la rencontre entre citoyen.ne.s du même âge. Synopsis Perdues au milieu du Pacifique, les Îles Fidji s’effacent petit à petit sous les eaux, victimes collatérales d’un dérèglement insidieux. Le film part à la rencontre de la jeunesse fidjienne pour appréhender l’impact de ce bouleversement climatique sur leurs vies. Ce sont leurs témoignages qui deviennent petit à petit le porte-parole des espoirs, des doutes, des peurs et des colères de toute une génération à travers le monde. Le projet Alors que le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) nous laisse 9 ans pour baisser nos émissions de gaz à effet de serre de 45%, le monde est face à un constat sans précédent. 9 ans, c’est le temps qu’il nous reste pour agir, avant l’irréversibilité des phénomènes, avant la période de non-retour. (Source : rapport du GIEC publié le 8 octobre 2018). Les Îles Fidji, cet archipel de 300 îles, sont très représentatives de ce que l’on appelle l’injustice climatique : elles font parties des territoires les moins responsables du changement climatique. Le pays pèse seulement 0,006% des émissions mondiales de CO2. Il émettait 2 millions de tonnes de CO2 en 2017, pendant que la France en émettait 347 millions de tonnes. Et pourtant, c'est l’une des premières îles à sombrer sous les eaux. L’enjeu de notre film documentaire est de dépasser les discours politiques, les chiffres et les rapports scientifiques. Donner cette tribune à nos protagonistes est ainsi une manière de combattre l’indifférence, ne plus se contenter de la confiance faite aux expert.e.s, mais remettre une bonne fois pour toute l’humain au centre des préoccupations. Il ne s’agit plus d’écouter et de lire froidement des articles de journaux tous plus catastrophiques les uns que les autres, il s’agit ici de ressentir. Alors que la société s’attache à créer des déliaisons et de l’inimitié entre les individus, ce film créera du contact, des points de jonctions, et amènera de l’universel dans ce débat cloisonné. ➡ Lien vers le dossier de présentation du film (cliquez ici) ⬅ A l'origine du projet ? Petit retour sur l'expérience d'Adrien lors de la COP23... Du 2 au 4 novembre 2017, avec une soixantaine de jeunes mobilisés par la FUCID (ONG de l'UNamur) je suis allé à Bonn pour participer à la COY 13 (Conférence de la Jeunesse) organisée par la délégation des Îles Fidji, en parallèle de la COP23. Cette COY fut pour moi essentielle, elle cristallise l’essence de mon projet, 3 ans avant le début de mon écriture. Pour la première fois, ce dérèglement a un visage, celui de femmes et d’hommes, de sourires et d’incertitudes. Je me rends intimement compte qu’à l’autre bout du monde, leur avenir est inhérent à notre engagement. Chaque rencontre m’a marqué et permis de saisir plus singulièrement les tenants et les aboutissants de ce dérèglement. Cette soif de rencontres et de provoquer la rencontre, nourrit l’idée de ce documentaire. Ma seconde expérience qui a contribué au déclic de ce projet : la publication à l’automne 2018 du dernier rapport du GIEC qui nous donne quelques années pour revoir drastiquement nos habitudes... Ce désir de changement et d'engagement mûrit en moi à mesure de l’urgence qui s’annonce, avec le sentiment qu’il est temps de changer, de tenter et d’entreprendre. Maintenant ! Et l'après ? La diffusion... « Vous ne pouvez changer la vision politique des gens avec un film, mais vous pouvez au moins engendrer une discussion politique. » Costa-Gavras Tout l’enjeu est de faire dialoguer, par l’intermédiaire du film, deux jeunesses, la jeunesse occidentale et celle du Pacifique, au quotidien fondamentalement différent, mais que le combat contre le dérèglement climatique unit au plus haut point. Au-delà de la participation du film à différents festivals, nous envisageons de le proposer auprès d’écoles et d’universités, mais également à des centres culturels, cafés-citoyens ou associations... La forme du ciné-débat permettra au public de se réapproprier le sujet en entamant un dialogue autour du film, repérer les points de connexion, ce qui nous rapproche de cette urgence qui nous dépasse. Ce sera également l’occasion d’approfondir cette thématique en partageant l’expérience et l’immersion de l’équipe aux Fidji. L'équipe de tournage Une rencontre en alter-égo au sein de la Jeunesse Fidjienne… “Plus qu'illustrer, je pense que le pouvoir de l'image réside dans l'art d'évoquer, de capter ce qui se cache de plus grand au delà des contours du réel.” Romain, chef opérateur “Le son permettra d’évoquer à sa manière des impressions. Il représentera la nature et l’eau sous plusieurs formes : le vent et ses cyclones, la houle et la mer, les cascades, les pluies torrentielles.” Antoine, ingénieur du son “Face à un tel sujet et une telle urgence, nous avons souhaité nous réinventer et trouver des financements alternatifs réunissant tous les acteurs de la société et ainsi, vivre du début jusqu'à la fin, une aventure humaine collective." Caroline, directrice de production "C’est là-bas, aux Fidji, que tout va réellement s’écrire et prendre vie. Les rencontres que nous allons faire sur place vont nous dépasser, et c'est là que le film trouvera sa vérité. L’essentiel de notre travail sera de tisser une confiance sincère avec les personnes que nous filmerons, oubliant le dispositif technique pour devenir des ami.e.s, des complices." Adrien, réalisateur Ils nous soutiennent Isabelle Autissier, Présidente de WWF « Le dérèglement climatique ou la perte de la biodiversité sont une menace pour les jeunesses du monde. Adrien Berlandi en explore les facettes en solidarité avec les jeunes fidjiens. C’est une porte ouverte sur l’espoir et la mobilisation. » Olivier de Schutter, Rapporteur de l'ONU « Je suis convaincu qu’un film documentaire permettant de mettre en image les conséquences sur les populations les plus affectées peut contribuer à renforcer la prise de conscience et donc d’accroître la pression sur les gouvernements afin que nous allions au-delà des mots, et que nous agissions de manière à répondre à l’urgence écologique. » Valérie Cabanes, Juriste écologiste « Le dérèglement climatique n'est pas une abstraction. Il se vit dans la chair de celles et ceux qui le subissent déjà et voient leurs droits compromis; en particulier les plus jeunes dont l'avenir s'assombrit, en particulier les populations du Pacifique dont l'habitat disparaît. C'est pourquoi ce film, fait par des jeunes sur des jeunes, est nécessaire pour nous permettre de ressentir leur vécu et leurs craintes et nous donner l'élan d'agir collectivement. » Jean-Pascal Van Ypersele, ancien Vice-Président du GIEC, professeur de climatologie « Le changement climatique, ce n'est pas seulement des chiffres sortis d'un modèle informatique. Ce sont des gens, jeunes et vieux, qui voient leurs terres inondées, leurs récoltes détruites par la sécheresse, leurs maisons éventrées par un cyclone. Ce film parlera au cœur, en montrant comment le dérèglement climatique et l'élévation du niveau de la mer menacent les moyens de subsistance des petites populations insulaires. Ce sont nos frères, nos sœurs et nos enfants. Ils ont besoin de savoir qu'un changement est possible, qui pourrait maintenir leurs communautés en vie. »