Kebab Project : un artbook qui décrit le cœur et l’âme de nos kebabs parisiens et berlinois. Un projets photographique avec des restaurants, des visages et des histoires.

Vous ne comprenez pas le Turc ? Difficile de comprendre les personnes qui coupent la viande derrière la vitrine. Derrière le “salade, tomate, oignon ?” ces chefs ont des histoires à raconter. Les mangeurs aussi. Que ce soit les collégiens le midi, les fêtards la nuit, les habitués pressés et tous les autres.

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Lumière qui clignotent et broches qui tournent, les restaurants kebab on les repère de loin. A l’intérieur, c’est kitsch. Partout, le même menu monté sur des panneaux lumineux. Une salle aseptisée avec néons blancs, photos d’orient, fleurs en plastiques et chaises en métal, et l’indispensable télévision.

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6 à Paris, 4€ à Berlin difficile d’être rassasié pour moins cher. La viande est copieuse, la sauce est généreuse, Qui sont ces étudiants, ces chômeurs, ces bandes de potes ou ces solitaires qui, sur place ou à emporter, aiment croquer dans ce sandwich.

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“Bonjour”, “Salade, tomate, oignon ?”, “La sauce ?”, le classique question/réponse qu’on échange en entrant dans un kebab. Ca va rarement plus loin. Mais à chaque fois, comme l’impression qu’ils étaient sur le point de dire quelque chose, de raconter d’où ils viennent, qui est leurs familles, pourquoi ils sont là, comment… Mais déjà le sandwich, lové dans ses frittes, fume dans la boite en polystyrène jaunâtre.

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(Photo Tchane par Estelle Chauffour - Istanbul 2017)

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(Mon grand-pere Adapazari - Turquie 2014)

Sur le gif en début de page, c’est mon grand-père. Il a 80 ans et vit à Adapazari à 2h à l’est d’Istanbul. Un chef spécialiste du kebab depuis plus de 60 ans. Une vie passée derrière le feu et la broche. C'est avec lui que mon amour pour le kebab a commencé, en Turquie. J’ai passé mon enfance dans les marchés de viande et les restaurants de kebab. Je suis un mix d'orient et d'occident. Je suis arrivé à Paris à 12 ans, j’ai vécu à Berlin, des kebab il y en a là aussi.

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