La tête en l'air, les pieds sur terre, les mains dans l'argile... par franck-aumont

Suite et fin de l'expérience Je remercie encore une fois les ''kissbankers ''qui se sont rendus solidaires de ma cause. J'apprends et vérifie beaucoup de choses du « crowdfunding », expérience nouvelle pour moi et par ailleurs intéressante. Voici les conclusions que j'en tire et qui peut être permettront d'éclairer (un peu?) celles et ceux qui pourraient être tentés par cette expérience. Tout d'abord, c'est beaucoup de travail en terme de préparation, surtout pour un nul en informatique comme moi. J'ai donc sous-traité en partie cette compétence, tout en m'efforçant de fournir de gros efforts (suivi et publications). C'est beaucoup de stress... Avant d'honorer les « commandes des kissbankers » dans l'hypothèse où les objectifs (3500 euros) seraient atteints. Ce ne sera pas le cas et ce n'est pas si grave... Les trois quarts des « donateurs » sont des personnes que je connais personnellement, amis, clients, stagiaires... Il y a peu d'inconnus, quant à la solidarité « dans le métiers »...elle est inexistante. Riche mais rude leçon... Me suis-je donc trompé ? Ma cause est elle défendable ? M'y suis-je mal pris ? Sont donc les questions qui me viennent naturellement à l'esprit. J'ai dépassé les 3500 visites. Pour moi c'est beaucoup. Parmi celles ci, trois potes, potiers, mais d'abord des amis.... Merci à vous, Brigitte, Claude et Jean Luc …   Je pense qu'en cette fin d'année difficile pour moi, très difficile, j'ai dû vouloir croire au Père Noël. J'assume. Les donateurs vont donc tous récupérer leurs billes et KKBB ne récupérera pas ses 8% (taux d'usuriers soit dit en passant) .   Je m'en serais voulu de ne pas tenter cette expérience. Si je devais le refaire, je recommencerais...mais la leçon est rude : Macron a de beaux jours devant lui...   Respectueusement F.Aumont

Tout môme, en jouant au bord de la rivière, j'observais l'eau glisser sur les horizons de sols, dans les méandres de son lit. Le fil de paysan que j'étais se demandait pourquoi et comment cela existait. Ces questions demeuraient ouvertes, entre géologie et pédologie, sur les bancs de la fac de géographie que j'ai empruntés. J'y ai intégré nombre d'éléments de réponses techniques bien sûr, mais ces réponses demeuraient incomplètes... émotionnellement. J'ai retrouvé ces questions, ces émotions, à 25 ans, après m'être essayé à la Poésie, au modelage, chez un potier m'invitant à m'installer sur son tour à pied. Eureka!! Les réponses étaient là...à l'intérieur de mes premiers bols difformes .J'ai eu beaucoup de chance mais tout restait à apprendre. L'humilité avec un grand « H ». La terre est exigeante, demande ténacité, constance et autres savoirs faire..., entre tradition et modernité. J'ai vite réalisé que les questionnements m'interpellaient plus que les réponses elles-même ; que ces dernières ne sont pas souvent là où on les attend. Mes plus belles matières, mes plus beaux émaux, au plus près de moi, se sont hissés sur le cadavre de mes nombreuses erreurs, sur l'autel de mes nombreux doutes. Après bientôt 25 ans de pratique, rien n'a changé. Je suis toujours le gamin en culotte courte au bord de la rivière. Les choses m'échappent toujours. La réponse est toujours la même : «  tout tient dans un bol »...mais pas que...

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