La Vie sans fards - Avignon 2014
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<em>La vie sans fards</em>, adaptation de l’autobiographie de Maryse Condé, constitue la première partie de <em>La Traversée aux disparus</em>, une trilogie créée au théâtre national de la Criée -Marseille les 5, 6 et 7 mai 2014 dernier. Le spectacle va être présenté <strong>du 9 au 16 juillet, au Festival d’Avignon, à la Chapelle du Verbe incarné, dans le cadre d’un focus consacré à </strong>la grande écrivaine guadeloupéenne qu’est<strong> Maryse Condé.</strong></p>
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Ces representations, très importantes pour la visibilité de la Cie La part du Pauvre, sont essentiellement financées sur fonds propres.</p>
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C’est pourquoi nous faisons appel à votre soutien indispensable à la réussite de notre projet !</p>
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L’intégrale de <em>La Traversée...</em> sera reprise à Marseille, avec la Criée, en mars 2015, point de départ d'une tournée que nous espérons longue !</p>
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<em>La compagnie La part du Pauvre / Nana Triban présente LA VIE SANS FARDS au Festival d’Avignon, à la Chapelle du Verbe Incarné, d</em><em>u 9 au 16 juillet 2014 (relâche le jeudi 10) à 20h15 (durée : 55 minutes)</em></p>
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Tarifs : 17 euros plein / 12 euros réduit</p>
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<em>Conception, adaptation, mise en scène </em>Eva Doumbia</p>
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<em>Avec</em> Astrid Bayiha, Becky Beh Mpala, Carline Colagène, Samuel Bobin, Lionel Elian, Edith Mérieau, Lamine Soumano.</p>
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<em>Musique originale :</em> Lionel Elian / <em>Scénographie</em> : Francis Ruggirello /<em> Création lumières</em> : Pascale Bongiovanni / <em>Costumes</em> : Laurianne Scimemi</p>
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<u>Une production La part du Pauvre/ Nana Triban en coproduction avec La Criée, Théâtre National de Marseille et la SACD.</u></p>
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<strong>L’histoire : une autobiographie sans concession de Maryse Condé :</strong></p>
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<strong>MARYSE CONDÉ </strong> est née le 11 février 1937 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Elle y effectue sa scolarité secondaire avant de venir à Paris étudier les Lettres classiques à la Sorbonne. En 1958, elle se marie au comédien Mamadou Condé et part pour la Guinée où elle affronte les problèmes inhérents aux États nouvellement indépendants. Après son divorce, elle continue de séjourner en Afrique (au Ghana et au Sénégal notamment) avec ses quatre enfants. De retour en France en 1973, elle se remarie à Richard Philcox, enseigne dans diverses universités et entame sa carrière de romancière. Après la publication de Ségou, son quatrième roman, elle rentre en Guadeloupe. Cependant, elle quitte bientôt son île natale pour s'établir aux USA où elle enseigne à Columbia University. Ses oeuvres principales sont <em>Heremakhonon</em> (1976), <em>Ségou</em> (2 volumes, 1984-85), <em>Desirada</em> (1997), <em>Célanire cou-coupé</em> (2000). Son autobiographie, <em> La vie sans fards,</em> est parue en 2012.</p>
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<em>"Tu veux rester en Afrique ? Restes-y ! Avec l’intelligence que tu as, tu ne fais que des conneries.» Cette dernière phrase s’est imprimée dans l’esprit </em><em>de Maryse de manière indélébile. Aujourd’hui encore, elle brûle sa mémoire. Elle la tourne et la retourne dans son souvenir. Si elle n’a pas fait que des « conneries », n’a-elle pas accumulé les décisions et les choix hasardeux, poursuivi avec obstination des rêves et des fantasmes personnels ? Aussi, n’a-t-elle pas fait souffrir les siens ? Ses enfants surtout, dont elle a toujours cru avoir l’intérêt à cœur ?"</em></p>
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Extrait de l’adaptation de <em>La vie sans fards</em> (Grasset, 2012)</p>
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<strong>Le point de vue d'Eva Doumbia</strong></p>
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" <strong>La vie sans fards</strong> est une autobiographie sans concession. <strong>Maryse Condé</strong> y évoque la fin de son adolescence, ses désillusions, sa vie en Afrique, ses mariages désastreux, ses maternités douloureuses, dans le contexte historique des Indépendances africaines. A 17 ans, la brillante étudiante à la Sorbonne, héritière prétentieuse de « grands nègres » (bourgeoisie antillaise), éprouve une passion dévorante pour le Haïtien Jean Dominique (qui deviendra une figure importante de la résistance au duvaliérisme). Celui-ci l'abandonne lorsqu'elle attend un enfant de lui. Et c'est pour la jeune Maryse Bocoulon le début de la déchéance. Méprisée par les siens, la « mère-fille » place d'abord Denis, son premier enfant, puis le récupère. Le cours de sa vie change lorsqu'elle épouse Mamadou Condé, comédien, qu'elle n'aimera jamais, mais qui lui donnera une respectabilité et son nom africain. D'autres enfants naissent, autant de maternités douloureuses. C'est sans doute de cette douleur qu'est né l'écrivain. A sa sortie ce texte a étonné, voire choqué une partie du lectorat de Maryse Condé. Cette femme-icône, auteur de <strong><em>Ségou</em></strong>, la première saga africaine, cette antillaise héroïque partie sur la Continent des origines au moment des Indépendances remet les pendules à l'heure, donne la vérité de ses motivations, se dévoile avec ses faiblesse de femme, de noire, d'antillaise. C'est un texte impudique, qui du point de vue littéraire semble ne faire aucun effort. J'ai aimé cette femme qui nous ressemble à toutes, avec ses faiblesses, ses failles, ses doutes de mère, ses colères. <em>« Intelligente comme elle est, elle ne fait que des conneries »</em>. Lorsque je l'ai rencontrée nous parlions d'un autre texte, théâtral. Mais son autobiographie me hantait, et je venais de lire <em><strong>Ségou</strong></em>. Je lui ai proposé de travailler à partir de ces deux œuvres, ce qu'elle a accepté.</p>
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L'adaptation de <em><strong>La vie sans fards</strong></em> est plus un « montage », une volonté de faire entendre l'essentiel, garder le noyau du texte parce qu'au théâtre le texte ne peut se développer autant que dans un livre. Je choisis la période où la narratrice, après son échec à Paris, épouse Condé et découvre le Continent Africain, les Indépendances. L'accent sera mis aussi sur la relation tourmentée qu'elle entretient avec ses enfants. Et s'achèvera sur ses débuts d’écrivain. » </p>
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<strong>La distribution : </strong></p>
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À l’image de l’itinéraire de Maryse Condé raconté dans la <em>Vie sans fards</em>, l’équipe du spectacle rassemble des artistes internationaux, notamment africains et afrodescendants essentiels à la cohérence du projet. La plupart ont été rencontrés lors de voyages, de résidences et d’ateliers réalisés en Afrique et aux Caraïbes.</p>
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<u>Les comédiennes :</u> Astrid Bayiha, Edith Mériau, Carline Colagène</p>
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<u>Comédienne et chant :</u> Becky Beh Mpala</p>
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La<u> création musicale</u> est assurée par le fidèle complice de la compagnie Lionel Elian du groupe Poum Tchack, accompagné de Samuel Bobin, batteur du groupe, auxquels se joint le malien Lamine Soumano à la kora et à la guitare.</p>
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<img alt="La_vie_sans_fards-cmichel_brack" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/98826/La_Vie_sans_fards-cMichel_Brack.jpg"></p>
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©Michel Brack</p>