Lady Macbeth

Aidez l'association Fideste à financer sa prochaine création Lady Macbeth, une pièce contemporaine, inspirée de Macbeth de Shakespeare.

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13/03/2018
Date de fin
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Lady Macbeth

<p>Cette&nbsp;pi&egrave;ce donne la&nbsp;parole &agrave; Lady Macbeth en lui permettant de pr&eacute;senter sa&nbsp;version des faits.&nbsp;</p><p><strong>Les repr&eacute;sentations auront lieu du 9 mars au 21 avril &agrave; 21h30, au Th&eacute;&acirc;tre &agrave; la Crois&eacute;e des chemins, 43 rue Mathurin Regnier, 75015 Paris. La dur&eacute;e du spectacle est d&#39;1h15.</strong></p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/480890/01-01-1516702838.jpg" /></p><p><strong>Le r&eacute;sum&eacute; de la pi&egrave;ce</strong></p><p>Longtemps apr&egrave;s sa mort, elle se&nbsp;retrouve devant un parterre d&#39;&acirc;mes pures et doit justifier&nbsp;les actes criminels qu&#39;elle a commis quand elle &eacute;tait en&nbsp;vie. Elle reproche &agrave; l&#39;homme qu&#39;elle aimait tant de l&#39;avoir&nbsp;abandonn&eacute;e apr&egrave;s leur accession au pouvoir et demande aux&nbsp;&acirc;mes pures de la lib&eacute;rer de son lourd fardeau. La&nbsp;pi&egrave;ce&nbsp;interroge la responsabilit&eacute; du couple quant aux assassinats&nbsp;commis avant et pendant leur r&egrave;gne.</p><p><br />Le texte sera publi&eacute; aux Editions&nbsp;Unicit&eacute; avec une pr&eacute;face de Fran&ccedil;ois Laroque, l&#39;un des&nbsp;plus grands sp&eacute;cialistes de Shakespeare. La pi&egrave;ce sera du&nbsp;9 mars au 21 avril 2018 au Th&eacute;&acirc;tre A la Crois&eacute;e des&nbsp;Chemins, &agrave; Paris, avec la mise en sc&egrave;ne de Serge Sandor.&nbsp;Le r&ocirc;le de Macbeth sera jou&eacute; par<strong> </strong>Denis Mathieu et celui de&nbsp;Lady Macbeth par Pamella Edouard.</p><p>&nbsp;</p><p><br /><strong>La note d&#39;intention&nbsp;des&nbsp;auteurs, Pamella Edouard et Gaspare Dori</strong></p><p>La pi&egrave;ce &laquo; Lady Macbeth &raquo; est inspir&eacute;e de &laquo; La Trag&eacute;die de Macbeth &raquo;, &eacute;crite par William Shakespeare en 1606 et publi&eacute;e en 1623. D&eacute;sign&eacute;e comme la &laquo; pi&egrave;ce &eacute;cossaise &raquo;, et connue du public pour ses r&eacute;f&eacute;rences au monde surnaturel et &agrave; la sorcellerie. Cette pi&egrave;ce a &eacute;galement une forte valeur politique. Elle l&eacute;gitime la royaut&eacute; de Jacques 1er et d&eacute;nonce les influences criminelles de la sorcellerie sur l&#39;ordre institutionnel et moral. Shakespeare l&rsquo;a &eacute;crite pour le roi non seulement en s&#39;inspirant de plusieurs chroniques du Moyen Age, principalement celle de Holinshed, mais &eacute;galement en empruntant plusieurs personnages d&eacute;j&agrave; inscrits dans l&#39;histoire de l&#39;Ecosse. Les personnages principaux ont donc tous r&eacute;ellement exist&eacute;. Shakespeare les d&eacute;forme, tant&ocirc;t pour rendre service au roi, tant&ocirc;t par simplification au profit de la dramaturgie. Nous avons voulu regarder en particulier la d&eacute;formation de Lady Macbeth. Le personnage historique s&#39;appelait Gruoch Ingen Boite. Elle &eacute;tait devenue la premi&egrave;re Reine d&#39;Ecosse en ayant &eacute;pous&eacute; Macbeth. Le couple avait r&eacute;gn&eacute; pendant dix-sept ans, entre 1040 et 1057. Mais avant d&#39;&eacute;pouser Macbeth, Gruoch avait &eacute;t&eacute; la Reine d&#39;une contr&eacute;e appel&eacute;e Moray. Son mari avait &eacute;t&eacute; tu&eacute; par le m&ecirc;me Macbeth lors d&#39;une guerre fratricide1. Avec son premier mari Gruoch avait eu un enfant, qui s&rsquo;appelait Lulach. La pr&eacute;sence de cet enfant est importante pour comprendre les motivations de chacun pour se marier : d&#39;un c&ocirc;t&eacute; Macbeth avait besoin d&#39;une prog&eacute;niture (Gruoch avait un rang tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; dans la noblesse &eacute;cossaise) et, de l&#39;autre, Gruoch d&eacute;sirait obtenir une protection pour son fils et r&ecirc;vait de le voir devenir un jour Roi d&#39;Ecosse. Shakespeare pr&eacute;sente Lady Macbeth comme une femme ambitieuse et assoiff&eacute;e de pouvoir qui n&#39;h&eacute;site pas &agrave; faire appel &agrave; des esprits mal&eacute;fiques, allant m&ecirc;me &agrave; renoncer &agrave; sa f&eacute;minit&eacute; afin de devenir Reine. Apr&egrave;s avoir expos&eacute; la facette la plus sombre de Lady Macbeth en expliquant dans les moindres d&eacute;tails comment elle avait incit&eacute; son mari &agrave; tuer Duncan, il d&eacute;laisse ce personnage. En effet, Lady Macbeth ne r&eacute;apparait que de mani&egrave;re fugitive une fois devenue reine. Shakespeare la d&eacute;peint comme une femme ayant compl&egrave;tement perdu la raison, et qui meurt dans la plus grande solitude, entre folie, culpabilit&eacute; et d&eacute;sespoir. Durant des si&egrave;cles, les critiques concorderont au sujet de Lady Macbeth : cette femme manque d&#39;humanit&eacute;, elle est monstrueuse dans l&#39;expression m&ecirc;me de sa maternit&eacute;. Rares sont ceux qui, pour se l&eacute;gitimer, ne se sont pas appuy&eacute;s sur l&#39;une des r&eacute;pliques les plus c&eacute;l&egrave;bres de toute la pi&egrave;ce, lorsque Lady Macbeth accuse son mari de couardise et lance qu&#39;elle aurait fracass&eacute; la t&ecirc;te de son enfant pendant qu&#39;elle l&#39;allaitait si elle avait jur&eacute; de tuer Duncan comme Macbeth l&#39;avait fait.&nbsp;Toutefois, Shakespeare ne laisse aucune trace de cette relation maternelle ailleurs dans la pi&egrave;ce. A peine nomm&eacute;, l&rsquo;enfant mort a &eacute;t&eacute; effac&eacute; comme a pu l&rsquo;&ecirc;tre Lady Macbeth apr&egrave;s le meurtre de Duncan. Notre parti pris est tr&egrave;s clair. Redonner voix &agrave; Lady Macbeth et comprendre ce qui s&#39;est pass&eacute; pour son enfant. Nous pensons qu&#39;elle a probablement &eacute;t&eacute; victime d&#39;une reconstruction historique fauss&eacute;e et, peut-&ecirc;tre aussi, de misogynie. Nous avons voulu lui donner la parole, l&#39;&eacute;couter, la comprendre dans sa solitude sans la juger. Lady Macbeth est sans aucun doute une femme esseul&eacute;e. Seule dans son ch&acirc;teau, elle est en proie &agrave; ses angoisses et &agrave; sa peur de ne plus revoir ni serrer dans ses bras l&#39;homme qu&#39;elle aime, qui se trouve trop&nbsp;souvent &agrave; guerroyer sur les champs de bataille. Seule face &agrave; l&#39;impossibilit&eacute; d&#39;une vie diff&eacute;rente, cloitr&eacute;e et sans espoir. Seule dans un deuil immense &agrave; la suite de la mort de son fils. Nous sommes all&eacute;s la chercher et nous l&#39;avons retrouv&eacute;e. Elle &eacute;tait dans un endroit tr&egrave;s loin de la terre.&nbsp;C&#39;&eacute;tait le dernier jour de sa pr&eacute;sence dans ce lieu &eacute;trange. Elle attendait le passage d&rsquo;&acirc;mes pures pour s&#39;exprimer. Nous avons eu de la chance, car peu de temps apr&egrave;s notre arriv&eacute;e, les &acirc;mes pures sont advenues dans ce lieu. Macbeth &eacute;tait l&agrave; bien s&ucirc;r et, sans surprise, il a tent&eacute; de se d&eacute;fendre en accablant Lady Macbeth et en donnant une version des faits conforme &agrave; la pi&egrave;ce shakespearienne. Nous avons alors pris note de ce que nous avons vu, entendu et v&eacute;cu. La Lady Macbeth que nous pr&eacute;sentons est loin d&rsquo;&ecirc;tre folle. Sans chercher &agrave; nier avoir &eacute;t&eacute; la complice du meurtre de Duncan, elle confie pour la premi&egrave;re fois les raisons pour lesquelles elle a commis cet acte ignoble en pactisant avec les esprits meurtriers. Oui, elle a menti. Oui, elle a pouss&eacute; l&#39;homme qu&#39;elle aimait &agrave; commettre l&#39;irr&eacute;parable, mais elle avait ses raisons. Face &agrave; l&#39;absurdit&eacute; et &agrave; l&#39;impossibilit&eacute; de la vie, elle a cherch&eacute; la seule issue possible : celle de l&rsquo;action. La pi&egrave;ce &laquo; Lady Macbeth &raquo; entend interroger notre capacit&eacute; &agrave; comprendre l&#39;autre, celui qui peut &ecirc;tre mis trop rapidement sur le banc des accus&eacute;s, avant m&ecirc;me d&rsquo;avoir pris le temps de savoir qui il est vraiment, avant m&ecirc;me d&rsquo;avoir v&eacute;rifi&eacute; o&ugrave; se situent les responsabilit&eacute;s de chacun.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Pamella Edouard</strong></p><p>&nbsp;</p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/479987/Photo_Pamella_Edouard-1516370485.jpg" /></p><p>Ag&eacute;e de 44 ans, com&eacute;dienne, auteure de th&eacute;&acirc;tre et r&eacute;alisatrice de documentaires, Pamella Edouard a&nbsp;&eacute;t&eacute; form&eacute;e &agrave; l&rsquo;ESAD (Ecole Sup&eacute;rieure d&rsquo;Art Dramatique, Paris), &agrave; l&rsquo;Ecole Lecoq et &agrave; l&rsquo;Atelier Documentaire de La Femis.&nbsp;Lors de son parcours &nbsp;riche de voyages et de rencontres elle a eu l&#39;occasion de travailler avec de nombreux metteurs en sc&egrave;ne de renom dont Peter Brook, Bruce Myers, et John Kani. Laur&eacute;ate du prix d&rsquo;&eacute;criture Brouillon d&rsquo;un R&ecirc;ve de la SACD en 2010, elle est aussi Dipl&ocirc;m&eacute;e en Psychoth&eacute;rapie &agrave; M&eacute;diation Artistique &agrave; l&#39;Universit&eacute; de Descartes. Elle travaille aupr&egrave;s de personnes souffrant d&#39;addictions dans diff&eacute;rentes institutions de sant&eacute;. Italo-Mauricienne,&nbsp;elle a interpr&eacute;t&eacute; plusieurs r&ocirc;les, dans des textes classiques et contemporains, au th&eacute;&acirc;tre &agrave; Paris, en Angleterre et en Italie.&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Gaspare Dori</strong></p><p>&nbsp;</p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/481612/_PAL4227_C1-1516899643.jpg" /></p><p>Avocat et auteur de th&eacute;&acirc;tre. 50 ans,&nbsp;il a &eacute;crit une douzaine de pi&egrave;ces et re&ccedil;u de nombreux&nbsp;prix en Italie. Ses textes sont traduits en plusieurs&nbsp;langues et publi&eacute;s en France, en Italie et en Russie. Les&nbsp;pi&egrave;ces de Gaspare Dori sont r&eacute;guli&egrave;rement jou&eacute;es en&nbsp;France, en Italie, en Inde, en Russie et dans d&#39;autres pays&nbsp;russophones. Gaspare est souvent invit&eacute; dans les&nbsp;universit&eacute;s italiennes pour organiser des ateliers<br />d&#39;&eacute;criture dramatique.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>La note d&#39;intention&nbsp;de&nbsp;mise en sc&egrave;ne de&nbsp;Serge Sandor</strong></p><p>Comme tout metteur en sc&egrave;ne, monter une &oelig;uvre de Shakespeare est un privil&egrave;ge, mais aussi un d&eacute;fi tant l&rsquo;interpr&eacute;tation de ses textes rende tout possible et contradictoire. C&rsquo;est le pari de cette cr&eacute;ation de &laquo;&nbsp;Lady Macbeth&nbsp;&raquo; &eacute;crite par Gaspare Dori et Pamella Edouard, au plus pr&egrave;s de l&rsquo;esprit de son cr&eacute;ateur et bien s&ucirc;r de sa langue. Ils se sont plong&eacute;s dans les d&eacute;dales infinis de &laquo;&nbsp;Macbeth&nbsp;&raquo; au travers des deux personnages principaux, qui nous posent plus de questions et d&rsquo;&eacute;nigmes sans la volont&eacute; d&rsquo;y r&eacute;pondre.</p><p>Aujourd&rsquo;hui le texte que nous abordons &laquo;&nbsp;Lady Macbeth&nbsp;&raquo; est un texte revisit&eacute; par deux auteurs contemporains o&ugrave; seuls demeurent les deux protagonistes de cette longue &eacute;pop&eacute;e, Macbeth et son &eacute;pouse. Nous sommes dans le c&oelig;ur m&ecirc;me de leurs questionnements, de leurs contradictions, de leurs remords&hellip; car ils errent dans un espace th&eacute;&acirc;tral o&ugrave; la mort et la vie se c&ocirc;toient, se dissolvent. Sont-ils jeunes, sont-ils vieux, sont-ils vivants, sont-ils morts, sont-ils vraiment des spectres&nbsp;? Ce qu&rsquo;ils sont&nbsp;? Peut-&ecirc;tre le r&ecirc;ve de l&rsquo;auteur, qui cinq si&egrave;cles plus tard, mettraient les choses &agrave; plat pour redonner une voix &agrave; Lady Macbeth et un corps &agrave; son mari. Ces deux voix se r&eacute;pondent en ch&oelig;ur et s&rsquo;entrecroisent, elles sont parfois harmonieuses, parfois dissonantes. Bien que la pi&egrave;ce ait &eacute;t&eacute; transform&eacute;e, ces voix n&rsquo;ont pas la volont&eacute; de l&rsquo;originalit&eacute; mais bien celle de l&rsquo;authenticit&eacute;. Nous sommes dans le c&oelig;ur m&ecirc;me de la pi&egrave;ce de Shakespeare, celui qui bat, celui qui pense, celui qui saigne, celui qui donne la vie comme la mort&nbsp;!</p><p>La petite sc&egrave;ne du Th&eacute;&acirc;tre de la Crois&eacute;e des Chemins nous permet de nous concentrer sur les visages, les voix, les silences, les souffles de ces personnages comme si nous entrions par effraction dans leur intimit&eacute; et bien au-del&agrave;, en plongeant dans leur pens&eacute;es profondes. Ils se d&eacute;battent dans un espace o&ugrave; les esprits sont rois, nous sommes dans une sorte de purgatoire familier &agrave; Shakespeare qui entreb&acirc;ille quelques portes sur les au-del&agrave; et nous en ressortirons sans pour autant vous donner la clef pour y retourner.&nbsp;</p><p><strong>Serge Sandor</strong></p><p>&nbsp;</p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/481796/Serge_Sandor-1516959285.jpg" /></p><p>Serge S&aacute;ndor, metteur en sc&egrave;ne, auteur et r&eacute;alisateur a mont&eacute; de nombreuses pi&egrave;ces en France et &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger, Portugal, Suisse, Turquie, Canada&hellip; et tout particuli&egrave;rement au Mexique et &agrave; Cuba lors du Festival International de Th&eacute;&acirc;tre. Il a &eacute;galement &eacute;t&eacute; l&rsquo;un des pr&eacute;curseurs du th&eacute;&acirc;tre dans les bars avec son &laquo;&nbsp;Carr&eacute; de dames&nbsp;&raquo; traduit en anglais et jou&eacute; &agrave; plusieurs reprises en espagnol. Il s&rsquo;est distingu&eacute; dans des cr&eacute;ations insolites avec des populations marginalis&eacute;es, en prison, au Th&eacute;&acirc;tre National de Chaillot avec des SDF lors des &laquo;&nbsp;Bas-Fonds&nbsp;&raquo; &laquo;&nbsp;l&rsquo;Op&eacute;ra des gueux&nbsp;&raquo; au Th&eacute;&acirc;tre de Vidy-Lausanne, &laquo;&nbsp;Le concile d&rsquo;amour&nbsp;&raquo; au Th&eacute;&acirc;tre de la Temp&ecirc;te... Il a r&eacute;alis&eacute; son troisi&egrave;me documentaire en tant qu&rsquo;auteur-r&eacute;alisateur, qui relate une cr&eacute;ation th&eacute;&acirc;trale avec 200 malades psychiatriques &agrave; la Havane. Le premier fut&nbsp; tourn&eacute; au Mexique et le second &agrave; la prison de Fleury M&eacute;rogis chez les femmes. Quatre films documentaires racontent aussi les aventures atypiques des cr&eacute;ations de Serge S&aacute;ndor dont &laquo;&nbsp;Coup de Th&eacute;&acirc;tre en prison&nbsp;&raquo; prix du Jury &agrave; la FIPA et &laquo;&nbsp;Les Bas-Fonds&nbsp;&raquo; nomin&eacute; pour le cin&eacute;ma Suisse. Il a &eacute;galement r&eacute;alis&eacute; des courts m&eacute;trages &laquo;&nbsp;Les 7 p&eacute;ch&eacute;s capitaux&nbsp;&raquo; coproduit par France 3 avec des jeunes en difficult&eacute;.</p><p>Depuis dix ans, il cr&eacute;&eacute; des spectacles en Bourgogne &laquo;&nbsp;Les enfants des Vermiraux&nbsp;&raquo; avec des jeunes de foyer, des d&eacute;tenus, des jeunes de coll&egrave;ges, lyc&eacute;es et instituts, puis &laquo;&nbsp;La Dispute.com&nbsp;&raquo; jou&eacute;e au Th&eacute;&acirc;tre de la Temp&ecirc;te et r&eacute;cemment &laquo;&nbsp;Rom&eacute;o M Juliette&nbsp;&raquo; au Th&eacute;&acirc;tre de l&rsquo;Aquarium.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>La pr&eacute;face du livre&nbsp;Lady Macbeth qui sera &eacute;dit&eacute;e&nbsp;aux Editions Unicit&eacute;, &eacute;crite par Fran&ccedil;ois Laroque&nbsp;</strong></p><p>Gaspare Dori et Pamella Edouard ont choisi de faire le pari un peu fou d&rsquo;une r&eacute;&eacute;criture de Macbeth, en se r&eacute;f&eacute;rant &agrave; une ancienne chronique &eacute;cossaise relatant des faits remontant &agrave; l&rsquo;histoire de l&rsquo;&Eacute;cosse du XIe si&egrave;cle, reprise au XVIe par Rapha&euml;l Holinshed, la principale source de Shakespeare pour l&rsquo;&eacute;criture de ses drames historiques. Ce qui, avec La com&eacute;die des erreurs, est la pi&egrave;ce la plus courte du c&eacute;l&egrave;bre dramaturge a &eacute;t&eacute; ramen&eacute; &agrave; un dialogue et &agrave; des &eacute;changes &eacute;pistolaires entre les deux &eacute;poux, d&eacute;sormais les seuls protagonistes de la trag&eacute;die avec H&eacute;cate et les soeurs fatidiques, ici simplement &eacute;voqu&eacute;es et non pr&eacute;sentes sur sc&egrave;ne. Le but avou&eacute; est de r&eacute;&eacute;valuer, voire de r&eacute;habiliter le personnage de Lady Macbeth. L&rsquo;enfant, dont elle dit, dans l&rsquo;original comme dans cette version, vouloir fracasser le cr&acirc;ne contre un mur &ndash; mani&egrave;re gla&ccedil;ante de montrer la force de sa d&eacute;termination &agrave; elle face &agrave; la couardise de son mari qui ne r&eacute;sout pas &agrave; agir &ndash; nous renvoie &agrave; cet enfant qu&rsquo;elle a perdu et qui hante son esprit de bout en bout. En tant que m&egrave;re, elle n&rsquo;arrive pas &agrave; faire son deuil et prend ainsi des traits presque humains, elle que la critique assimile volontiers aux sorci&egrave;res dont elle partagerait la cruaut&eacute; et le cynisme, tandis que Macbeth, cet homme &laquo; trop plein du lait de la tendresse humaine &raquo; serait un guerrier valeureux et loyal qu&rsquo;une diabolique engeance au visage de femmes aurait sournoisement engag&eacute; dans la voie d&rsquo;un mal irr&eacute;versible. On aura compris qu&rsquo;il s&rsquo;agit de pr&eacute;senter de mani&egrave;re indirecte et subtile un plaidoyer en faveur de la femme dont Shakespeare, au terme du r&egrave;gne de la reine &Eacute;lisabeth, va faire une coupable d&eacute;sign&eacute;e d&rsquo;Hamlet &agrave; Timon d&rsquo;Ath&egrave;nes, avant d&rsquo;en offrir &agrave; nouveau une image forte et r&eacute;demptrice dans ses tragicom&eacute;dies romanesques. Dans Lady Macbeth, la reine reproche &agrave; son &eacute;poux de faire alliance avec les forces du mal plut&ocirc;t que de s&rsquo;apitoyer sur le sort et la mort de leur enfant, de se rendre sur sa tombe, de poursuivre ses profanateurs. Au lieu de massacrer Lady Macduff, leur cousine, et sa petite famille au pr&eacute;texte que Macduff les auraient abandonn&eacute;s &agrave; leur triste sort pour se r&eacute;fugier en Angleterre aupr&egrave;s de Malcolm, le fils de Duncan et h&eacute;ritier d&eacute;sign&eacute; du tr&ocirc;ne d&rsquo;&Eacute;cosse, il ferait mieux de la rejoindre et d&rsquo;essayer de la comprendre. Ce dialogue, de plus en plus tendu, entre les &eacute;poux, se poursuivra jusque dans l&rsquo;au-del&agrave; par le truchement de leur double spectral, face aux &laquo; &acirc;mes pures &raquo;, les spectateurs, qui sont ici pris &agrave; t&eacute;moin. La question du pouvoir et de la folie sanguinaire qui lui est li&eacute;e dans l&rsquo;univers de Shakespeare s&rsquo;efface un peu devant ces nouvelles &laquo; liaisons dangereuses &raquo;, o&ugrave; l&rsquo;on para&icirc;t retrouver quelque chose des &eacute;changes entre Valmont et la marquise de Merteuil, mais reproduits sous une forme invers&eacute;e puisque c&rsquo;est d&eacute;sormais l&rsquo;homme et non la femme qui a le mauvais r&ocirc;le. Curieusement, on se prend aussi &agrave; penser au Songe d&rsquo;une nuit d&rsquo;&eacute;t&eacute; et &agrave; la dissension entre Ob&eacute;ron et Titania, qui se disputent la possession d&rsquo;un petit gar&ccedil;on, le &laquo; changelin &raquo; donn&eacute; &agrave; la reine des f&eacute;es par son amie indienne. Cela dit, si l&rsquo;enfer de la com&eacute;die est simplement d&rsquo;ordre climatique &ndash; cette guerre des sexes a d&eacute;r&eacute;gl&eacute; les saisons et cr&eacute;&eacute; un d&eacute;luge qui a noy&eacute; les r&eacute;coltes et affam&eacute; les humains &ndash;la trag&eacute;die montre que l&rsquo;enfer est bel et bien le r&egrave;gne du mal et du diable, mot dont l&rsquo;&eacute;tymologie (diabolos) signifie &laquo; division &raquo;. &Agrave; la fin, il est repr&eacute;sent&eacute; par le mur invisible &ndash; et pourtant bien r&eacute;el &ndash; qui va s&eacute;parer &agrave; jamais les &acirc;mes maudites du roi et de la reine. Le texte de &laquo; Lady Macbeth &raquo; oscille ainsi entre reprise litt&eacute;rale de passages shakespeariens, tous fid&egrave;lement traduits, r&eacute;&eacute;criture et libre r&eacute;interpr&eacute;tation dans une direction qu&rsquo;on pourrait qualifier de f&eacute;minine plus que de f&eacute;ministe. On retrouve ici la force des images, la pr&eacute;sence obs&eacute;dante du sang, des oiseaux pr&eacute;dateurs ou de mauvais augure, et de la t&acirc;che qui signe une culpabilit&eacute; ind&eacute;l&eacute;bile. Le mal n&rsquo;y a cependant pas le double visage &eacute;voqu&eacute; par Banquo dans l&rsquo;original quand il s&rsquo;exclame : Souvent, pour nous conduire &agrave; notre perte, Les puissances des t&eacute;n&egrave;bres nous disent des v&eacute;rit&eacute;s, Elles nous s&eacute;duisent par d&rsquo;honn&ecirc;tes bagatelles, pour nous trahir Avec les cons&eacute;quences les plus graves (1.3.124-27). Polanski, dans son adaptation filmique de 1971, voyait dans les sorci&egrave;res l&rsquo;incarnation du mal absolu, celui du despotisme politique qui ne cesse de se perp&eacute;tuer, dissipant ainsi l&rsquo;illusion que le r&egrave;gne de Malcolm, le fils du pieux Duncan assassin&eacute; dans son sommeil par les Macbeth, puisse &ecirc;tre en quoi que ce soit meilleur que celui du tyran de l&rsquo;&Eacute;cosse. Le mal est contagieux, il se perp&eacute;tue de g&eacute;n&eacute;ration en g&eacute;n&eacute;ration, d&rsquo;un r&egrave;gne l&rsquo;autre, et ce sont les sorci&egrave;res, non les humains, qui m&egrave;nent le bal. Dori et Edouard ne partagent visiblement pas ce pessimisme. Leurs deux personnages, damn&eacute;s d&rsquo;un autre &acirc;ge, ne symbolisent pas &agrave; leurs yeux l&rsquo;&eacute;ternel retour de la mal&eacute;diction mais le malentendu allant jusqu&rsquo;&agrave; la rupture de la communication et l&rsquo;incompr&eacute;hension entre mari et femme. La reine se sauve en quelque sorte par l&rsquo;amour qu&rsquo;elle voue &agrave; son enfant mort tandis que Macbeth va payer tr&egrave;s cher sa posture donjuanesque, celle de l&rsquo;esprit fort qui prend le parti des t&eacute;n&egrave;bres contre l&rsquo;amour et le repentir. Errare humanum, sed perseverare diabolicum ! Jamais, dans ce huis clos &agrave; deux voix, l&rsquo;adage n&rsquo;aura paru plus pertinent qu&rsquo;au moment o&ugrave; le rideau tombe et laisse son auditoire en proie &agrave; ses interrogations sur une note aussi &eacute;quivoque que terrifiante.<strong>&nbsp;</strong></p><p>&nbsp;</p><p><strong>Distribution</strong> :&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p>Le r&ocirc;le de Lady Macbeth sera&nbsp;interpr&eacute;t&eacute; &nbsp;par&nbsp;Pamella Edouard&nbsp;et celui&nbsp;de Macbeth par&nbsp;Denis Mathieu.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Denis Mathieu</strong></p><p>&nbsp;</p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/481604/Denis_MATHIEU-0616872921__26_-1516898703.jpg" /></p><p>Denis Mathieu s&#39;est form&eacute; &agrave; Nanterre aupr&egrave;s de Jean-pierre Vincent et Stanislas Nordey qu&#39;il suit quand celui-ci prend la direction du TGP de Saint-Denis en 1998 o&ugrave;, en tant que com&eacute;dien, il joue, sous sa direction, Pasolini, Moli&egrave;re, Werner Schwab. Il sera &eacute;galement son assistant sur certaines mises en sc&egrave;nes d&#39;op&eacute;ra.Ensuite, il jouera sous la direction, entre autres ,de Robert Cantarella, d&rsquo;Alain Ollivier, de Fran&ccedil;ois Han Van, de Vincent Dussart, de G&uuml;nther Leschnik.</p><p>En parall&egrave;le, il dirige un certain nombre d&rsquo;ateliers de pratique th&eacute;&acirc;trale pour un public d&rsquo;adolescents et d&rsquo;adultes et intervient &eacute;galement en milieu carc&eacute;ral au centre p&eacute;nitencier de Liancourt.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>D&eacute;coration et&nbsp;costumes,&nbsp;Jean Bauer</strong></p><p>&nbsp;</p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/481613/Capture_d__cran_2018-01-25___00.17.28-1516900044.png" /></p><p>Diplom&eacute; de l&#39;&eacute;cole sup des Arts Dramatiques de Strasbourg. A exerc&eacute; son m&eacute;tier dans plusieurs pays. Il collabore dans le cin&eacute;ma, le th&eacute;&acirc;tre, l&#39;op&eacute;ra, la danse et la vari&eacute;t&eacute; avec diff&eacute;rents artistes comme Serge Gainsbourg, JL. Godard, Agn&eacute;s Varda, Joyce Bunuel, JM. Senia, Leos Carrax, Serge Sandor, Renaud, Vanessa Paradis, Jacques Weber, Karine Saporta, Pierre Barrat, Marc Adam, Christian Collin et Fran&ccedil;oise Petit.</p><p>&nbsp;</p>

À quoi servira la collecte

<p>L&#39;association<strong> Fideste</strong> lance une collecte de&nbsp;2,800 euros afin de concr&eacute;tiser ce beau projet dans de&nbsp;bonnes conditions.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Budget</strong></p><p>La r&eacute;mun&eacute;ration de toute l&#39;&eacute;quipe (metteur en sc&egrave;ne, des com&eacute;diens, ing&eacute;nieur son, d&eacute;corateur) s&#39;&eacute;l&egrave;ve &agrave;&nbsp;5000&euro;.</p><p>Les frais de communication s&#39;&eacute;l&egrave;vent &agrave;&nbsp;2000&euro;.</p><p>Les autres d&eacute;penses li&eacute;es au mat&eacute;riel de d&eacute;coration,&nbsp;costumes et autres accessoires s&#39;&eacute;l&egrave;vent &agrave; 1500&euro;.</p><p>&nbsp;</p><p>Merci d&#39;avance pour votre aide.</p><p>Quand &agrave; moi, je suis friande de savoir ce que lady Macbeth a &agrave; dire, c&#39;est pour cela que je m&#39;occupe de la campagne de financement pour la compagnie.</p><p>&nbsp;</p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/482097/filtre_3-1517130005.png" /></p>

Contreparties

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Pour 1 € et plus une poignée de main

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Le bonheur d'assister à la représentation générale !

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Un exemplaire du livre Lady Macbeth dédicacé.

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Votre nom inscrit sur la liste des donateurs ainsi qu'un exemplaire du livre Lady Macbeth dédicacé par toute la troupe. Et deux places réservées au premier rang entre le 16 mars et le 21 avril.

Livraison estimée : mars 2018

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