Le Tireur occidental
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<strong>A l'origine ...</strong></p>
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Membres du<em> </em>Collectif À Mots Découverts, le metteur en scène Michel Cochet et le comédien Xavier Béja (également directeur artistique de la Compagnie Théâtre en Fusion) ont travaillé autour de <em>Grammaire des mammifères</em>, texte formidable de William Pellier qui a fait l’objet d’une "Encre Fraîche" au Théâtre Paris-Villette, suivie d'une lecture au Théâtre du Rond-Point. Cette aventure les a amenés à lire avec bonheur les autres pièces de cet auteur, notamment<em> Le Tireur occidental</em>. Fable atypique, sans verbe, à l’humour grinçant, évoquant notre rapport à l’étranger toujours fortement teinté de notre passé colonial, ce texte a immédiatement suscité leur désir de le porter à la scène. Gabriel Debray, directeur du Local, un petit lieu associatif de Belleville, leur a enfin permis de créer le spectacle en avril 2011.</p>
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Aujourd'hui <em>Le Tireur occidental</em> poursuit sa route au Lucernaire à partir du 8 janvier jusqu'au 15 mars 2014. C'est à l'occasion de cette nouvelle programmation que la Compagnie Théâtre en Fusion sollicite votre soutien qui lui servira à <strong>financer en partie les frais de communication et d'affichage pendant toute la durée de l'exploitation</strong>.</p>
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<strong>A vous tous, familles, amis, partenaires, amoureux du Théâtre, votre soutien nous est indispensable, aidez-nous à faire du "Tireur occidental" un succès public !</strong></p>
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<strong>Résumé </strong></p>
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Rodolphe, jeune ethnologue, part rejoindre aux confins des terres dites civilisées le Tireur occidental, celui qui, du haut de sa muraille, a pour charge de barrer la route aux peuples barbares susceptibles d’envahir nos territoires et d’en menacer l’intégrité. La mission de Rodolphe est d’observer. Il apprendra les méthodes de celui, qui sous le matricule KVV, tire sur tout individu se présentant à la porte. Il étudiera, grâce aux outils de la science, ces êtres qui, tels des insectes, viennent se cogner contre les parois étanches de notre Eden. Apprentissage de l’effroi et de l’étrangeté, expérience de la solitude, observation de la misère, disparition soudaine du Tireur occidental emporté par une fièvre mystérieuse, puis rencontre avec Rad-jik, le sauvage recueilli et adopté… Rodolphe en viendra à perdre ses repères mais jamais sa passion de l’inconnu et sa curiosité.</p>
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<strong>Une écriture au cordeau au service d'un imaginaire singulier, la prouesse d'une langue sans verbe jouant avec la puissance évocatrice des récits de voyage et la rigueur toute scientifique des premiers traités ethnologiques.</strong></p>
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<em>Rodolphe (Xavier Béja)</em></p>
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<strong>Les premières lignes du texte...</strong></p>
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<em>"Sur la banquette de cuir du train septentrional</em></p>
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<em>Moi Rodolphe,</em></p>
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<em>Jeunesse de mes vingt-cinq ans, sourire de mes lèvres,</em></p>
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<em>Et le bonheur de ma rêverie au gré du paysage et de son étirement au-delà</em></p>
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<em>du vitrage</em></p>
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<em>Ma vie d'étudiant dans son achèvement</em></p>
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<em>Les promesses de l'avenir devant moi</em></p>
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<em>Mais pour l'heure, prisonnier de ce wagon depuis plusieurs jours,</em></p>
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<em>La monotonie dans mon ventre</em></p>
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<em>Plaines sans relief par les vitres</em></p>
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<em>Arbres esseulés, oiseaux en bande dans le ciel</em></p>
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<em>La monotonie</em></p>
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<em>Mais à l'horizon cette tâche exaltante</em></p>
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<em>Une étude grandeur nature enfin</em></p>
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<em>Plusieurs années de théorie, ma cervelle bien pleine</em></p>
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<em>Enfin la pratique, son exaltation!"</em></p>
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Au moment où nos démocraties occidentales agitent ou voient à nouveau s’agiter le spectre des invasions barbares, au moment où les murs se dressent de par le monde pour enclore les peuples dans leurs prés carrés de richesse ou de pauvreté, William Pellier propose une fable de fantaisie et de noirceur pour narguer nos convictions, épingler nos ridicules, notre cruauté et notre peur fantasmatique de l’étranger.</p>
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Tout en faisant référence au monde actuel, l’intelligence du texte est de déplacer l’action dans un passé incertain, celui d’un Occident triomphant et colonisateur, se nourrissant des récits héroïques des premières grandes missions ethnologiques. Un passé d’où semble surgi le personnage de Rodolphe en costume d’explorateur (le costume blanc), dont l’enthousiasme et la naïveté n’ont d’égal qu’une foi absolue en la science, en la vérité de la science et du progrès.</p>
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Le temps où l’on mesurait au centimètre le crâne ou la largeur des hanches des « indigènes » nous fait aujourd’hui sourire. Depuis la décolonisation, l’Occident a fait officiellement l’apprentissage du monde et de la multiplicité culturelle, mais les préceptes sur lesquels ont reposé de tels comportements, arrogants et somme toute ignorants, ne sont-ils pas encore vivaces, sous d’autres formes, avec d’autres conséquences ?</p>
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En télescopant les époques (celles des premières expéditions ethnologiques et celle, aujourd’hui, d’un marché mondialisé) pour mieux en éclairer les imbrications, William Pellier nous parle bien de cette réalité-là : celle d’un monde toujours scindé.</p>
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Il le fait au moyen d’un conte subtil et singulier avec un goût prononcé pour l’étrange et le farfelu sous couvert d’une rigueur toute scientifique ; une narration conçue pour exciter notre imaginaire, et mieux le prendre au piège de nos propres projections.</p>
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Partant de l’idée d’un cabinet de curiosités rempli d’objets ethno-fictifs, le spectacle se présente sous la forme d’un dispositif-cage, pièce d’un hypothétique musée au centre de laquelle trône le personnage de Rodolphe. Modelé par un occident triomphant, fasciné par ce qui lui échappe, son esprit cherche, interprète, se trouble, vacille… pour finalement se refermer sur ses certitudes et la conviction de sa propre supériorité.</p>
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Le monde non élucidé de l’ « Inoccident » est l’objet de sa curiosité, mais lui : de quelle</p>
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curiosité peut-il être l’objet ?...</p>
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<em>Le décor</em></p>
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<strong>L'équipe artistique</strong></p>
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L’auteur <strong>–</strong> <em>William Pellier</em></p>
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Comme Beckett, William Pellier met en scène des personnages aux prises avec le langage, égarés dans des zones d’attente, attendant une catastrophe. Non sans humour. À la fois auteur, comédien et metteur en scène, il cherche à faire théâtre de la littérature, en questionnant à chaque fois la langue, la narration et la dramaturgie. William Pellier est l'auteur résolument atypique de plusieurs textes édités chez Espaces 34, accompagnés et récompensés par différents organismes, prix et aides. Il a reçu en 2006 la mention du jury au Grand prix de littérature dramatique pour <em>Grammaire de mammifères</em>, créée aux Ateliers de Lyon par Thierry Bordereau en 2010.</p>
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<strong>L’interprète – </strong><em>Xavier Béja</em></p>
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Formé au CNAD, il a travaillé sous la direction de nombreux metteurs en scène tels que Matthias Langhoff et Stéphanie Loïk, Adèle Akim... Il travaille pour la télévision avec Gérard Marx, Gérard Vergez, Gérard Poitou-Weber, et pour le cinéma avec notamment Arnaud Desplechin et Anne Le Ny. Depuis 2000, il est également membre du Collectif « A Mots Découverts ». En 2005, il crée la Cie Théâtre en Fusion, met en scène et joue <strong><em>Inconnu à cette adresse</em></strong> de Kressmann Taylor au Local, spectacle joué au Lucernaire de 2006 à 2009, et qui totalise plus de 400 représentations à ce jour. Il a récemment mis en espace plusieurs spectacles musicaux, dont <em>Peer Gynt</em> et <em>L’Histoire du Soldat</em> à la Médiathèque d’Enghien, ainsi que <em>Pouchkine-Traversée</em> à l’Opéra de Lille, l’Opéra de Tours, l’Opéra de Nancy et au Festival DIVA (Théâtre de l’Epée de Bois). Il enregistre de nombreux livres-audio dont <em>Le Rire de Bergson</em> qui a reçu le Prix du Livre-audio en 2012. Il participe également à de nombreux doublages de films étrangers.</p>
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<strong>Le metteur en scène</strong> <em>-</em><em> Michel Cochet</em></p>
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Après des débuts en tant que comédien, Michel Cochet passe à la mise en scène en 1997. Il crée notamment <em>Allons Z’en France </em>de 2011 à 2013, spectacle sur la politique d’immigration actuelle en association avec le collectif Daja composé de Gérard Noiriel et Eric Fassin (WIP Vilette), <em>L’Empire du moindre mal</em> d’après Jean-Claude Michéa (Th. de la Tempête/Paris), <em>La Confession d’Abraham</em> de Mohamed Kacimi (Théâtre du Rond-Point/Paris), <em>L’Anniversaire</em> de Bruno Allain (L’étoile du nord/Paris), <em>Trois balles de match</em> de Thierry Georges-Louis (Théâtre du Rond-Point/Paris), <em>Le Déclic du Destin et Les Mains Bleues </em>de Larry Tremblay. (Théâtre de l’Atalante/Paris)</p>
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Il est par ailleurs responsable artistique de l’association A Mots Découverts, collectif et laboratoire d’expérimentation de l’écriture théâtrale (en partenariat avec entre autres la SACD, le Ministère de la Culture et de la Communication, le Théâtre de l’Aquarium, le Théâtre du Rond-Point, le Théâtre de l'Est Parisien et le Théâtre de l'Odéon).</p>
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<strong>Le scénographe –</strong> <em>Cyrille Bosc</em></p>
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Préoccupé d’un art populaire, accessible et néanmoins exigeant, influencé par les masques, et la statuaire africaine, très attentif à l’Art Brut et inspiré par les oeuvres de Picasso, Julio Gonzales, César, David Smith ou Robert Jacobsen, Cyrille Bosc a développé un travail où l’assemblage, et les matériaux de récupération industriels ou domestiques ont pris une grande place. Ce travail lui a permis de créer un espace à la fois ludique et subversif. Depuis 2005, la maitrise des techniques liées au travail du métal l’entraine vers une sculpture qui si elle conserve ses fondamentaux de récupération/ transformation d’objets pré-existants se détache des allusions anecdotiques pour aller vers une esthétique plus épurée, plus transposée. Actuellement il collabore étroitement à "Rue de la chute", la dernière création de la Cie Royal de Luxe en tant qu'assistant à la mise en scène et comédien.</p>
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<strong>Le créateur son – </strong><em>Antoine Chao</em></p>
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Il est le fils d'une mère basque espagnole et de l'écrivain galicien Ramón Chao, et frère du chanteur Manu Chao. Il participe avec son frère à la création du groupe de rock français Mano Negra et y joue de la trompette de 1988 à 1993. Ensuite, il intègre la troupe de théâtre de rue Royal de Luxe puis devient programmateur musical de Radio Latina et y présente l'émission hebdomadaire de Jazz afro cubain "Cubano-be cubanobop". Il monte en 1995 l'association Fréquences Éphémères, manufacture dispersée de production radiophonique qui organise des radios nomades et temporaires (Festival d'Uzeste…). Il est aujourd'hui reporter après avoir été réalisateur de l'émission <em>Là-bas si j'y suis</em> de Daniel Mermet sur France inter) depuis 2001.Il obtient en 2009 un diplôme de Master 2 en histoire et philosophie des sciences à l'université Paris 7.</p>
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<strong>Le créateur lumière –</strong> <em>Charly Chicot</em></p>
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Régisseur général au Théâtre de Paris durant plusieurs années, il collabore aux énormes spectacles musicaux que sont <em>Cats</em>, <em>Starmania</em>, <em>Chorus Line</em>, les créations lyriques et opérettes comme <em>Le pont des soupirs </em>(Jean-Michel Ribes), <em>La Vie Parisienne </em>(Alain Françon), tout en alternant les créations pour différentes compagnies de théâtre: Théâtre de l'Ellipse, Kick Théâtre, ainsi que de nombreux groupes de musiciens et chanteurs. Il crée les lumières du spectacle <em>Inconnu à cette adresse</em>, premier spectacle de la Cie Théâtre en Fusion. Responsable technique du Théâtre du Chaudron à la Cartoucherie jusqu’en 2011, il travaille régulièrement pour différents festivals.</p>
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Pour plus d'informations : </p>
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<a href="http://theatrenfusion.jimdo.com/le-tireur-occidental/" target="_blank">http://theatrenfusion.jimdo.com/le-tireur-occidental/</a></p>