Les chroniques transparentes, court métrage
<p><img alt="Sans_titre-1-1494703603" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/423432/Sans_titre-1-1494703603.png"></p><p> </p><p><em>J’ai 20 ans, je suis étudiant en cinéma d’animation, et j’aime profiter des différentes occasions et opportunités pour aller voir ailleurs</em><em>, avec un itinéraire qui s’écrit au hasard de mes rencontres, un pouce, un sac de couchage et un minimum d’argent. C’est ce que j’ambitionne de faire très bientôt au Japon pendant trois mois, avec pour fil conducteur, un projet :</em><em>un court métrage mêlant prise de vue réelle et animation…</em></p><p> </p><p> </p><p><u>Intérêt</u><u><strong> pour le Japon</strong></u></p><p> </p><p> Comme beaucoup de personnes de ma génération j’ai découvert le Japon par sa « culture populaire », j’entends par là, ses mangas et ses dessins animés ; par conséquent et sans forcément m’en rendre compte j’avais déjà fait un grand pas au sein de la culture nippone. Aujourd’hui j’ai compris que s’ouvrir à cette culture populaire tant elle est riche et variée signifie s’ouvrir à toute la culture japonaise.</p><p> </p><p>En grandissant j’ai trouvé dans l’animation japonaise, notamment dans les longs métrages une véritable symbiose. Une culture basée sur une Mythologie farfelue et fantastique, croyant en les forces de la nature, et un mouvement cherchant à représenter au mieux les visions d’un futur utopique ou apocalyptique…</p><p>Derrière une esthétique et un média où je me reconnaissais, l’animation japonaise m’est apparue comme l’un des vecteurs de cette expression fourre-tout : <strong>« entre tradition et modernité ».</strong></p><p> </p><p><em>Fasciné par les mutations que la modernité peut apporter à la culture, je me suis penché assez rapidement sur la question de l’évolution des croyances, et de tout ce qui touche à la « Mystique » japonaise.</em></p><p> </p><p><img alt="Tumblr_m65x8ht0431qch28ro1_500-1494700196" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/423419/tumblr_m65x8ht0431qch28ro1_500-1494700196.gif"></p><p><em>(amer beton, 2007)</em></p><p> </p><p> </p><p><u><strong>THEME :</strong></u></p><p> </p><p><u>La dérive des religions</u></p><p> </p><p><em>En évoluant, l’homme a su déterminer des causes, donner des réponses et au fur et à mesure, la religion est presque devenue obsolète, ou du moins sa place est nettement moins ancrée dans la société qu’elle l’était avant.Le Japon n’échappe pas à cette règle et en est même l’exemple parfait :</em></p><p> </p><p> Avec l’ouverture forcée du japon, et donc avec l’apparition en force de <strong>nouvelles religions</strong>, notamment la religion catholique ; et après la seconde guerre mondiale, pendant laquelle l’état utilisa la religion comme <strong>doctrine</strong>, la pratique du bouddhisme et du shintoïsme ne pouvait que décroître. Aujourd’hui, tout au long de leur vie, les japonais pratiquent généralement plusieurs religions. Un japonais peut très bien aller prier dans des sanctuaires shintos et se recueillir dans les temples bouddhistes, mais se marier dans une église parce que c’est tendance; ce phénomène prouve que la pratique de la religion au japon tend à changer… </p><p> </p><p>Cette « disparition » progressive de la rigueur dans les pratiques religieuses, laisse place à de nouvelles croyances nées de <strong>fusions obscures</strong> (la place du shinto et du bouddhisme restant tout de même présentes) Au Japon, les <strong>sectes </strong>ont commencé à jouer un rôle important, (comme par exemple la ‘‘Soka Gakkai’’ qui a son propre parti politique) elles sont souvent des branches d’un bouddhisme particulier qui s’exporte de plus en plus en Europe, tout comme la mode du Zen…</p><p> </p><p>Cet étrange mélange de cultures donne selon moi à rêver, balançant entre le nouveau et l’ancien, voir l’ancestral, le Japon est pour moi, qui n’ai jamais vraiment été croyant, le pays du mystique par excellence, où la tolérance des religions a donné lieu à une mosaïque de croyances mystérieuses mêlées entre elles par des liens qui semblent invisibles pour celui qui ne se pose pas de questions…</p><p> </p><p> </p><p><u>les Yokaï </u></p><p> </p><p> Dans le folklore japonais, la différence entre <strong>religion</strong> et <strong>légendes </strong>est assez mince…certaines superstitions font partie intégrante des croyances. C’est le cas des Yokaï (« créatures étranges », « fantômes », « monstres », « démons »…) des créatures fantastiques qui puisent leurs origines dans les vieilles croyances animistes de l’archipel. Comme des histoires qui se transmettent, les Yokaï étaient pendant la période médiévale et jusqu’au siècle dernier des faits avérés auxquels tout le monde croyait, et que tout le monde pensait avoir vus…</p><p> </p><p>Comme les <strong>kamis</strong>, certains furent rattachés à des lieux ou à une région en particulier, on les a attribué à certains événements inexpliqués, à un son, une présence, une période de l’année…Encore aujourd’hui, malgré le fait que les légendes aient souvent pris le statut de superstition, il existe de nombreuses légendes urbaines qui en sont inspirées, et certaines personnes témoignent encore de leur rencontre avec un Yokaï (Shigeru Mizuki, dessinateur japonais du XXeme siècle, s’est d’ailleurs donné le mal à répertorier la totalité des Yokaï, et des multiples témoignages qui vont avec.)</p><p> </p><p><img alt="A3-1494534300" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422845/A3-1494534300.jpg"></p><p><img alt="A2-1494525039" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422770/A2-1494525039.jpg"></p><p><img alt="A1-1494534270" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422843/A1-1494534270.jpg"></p><p><em>(quelque recherches de Yokaï, et personnages du folklore japonais)</em></p><p> </p><p> </p><p><strong><u>PROJET</u></strong></p><p> </p><p><em>Depuis longtemps je suis attiré par les médias que sont la vidéo et l’animation, à l’occasion de ce voyage, en plus d’un carnet de dessin j’aimerais pouvoir faire un court métrage constitué de plusieurs chroniques fictives mêlant prise de vue réelle et animation.</em></p><p> </p><p> </p><p><strong>synopsis</strong></p><p> </p><p> J’aimerais baser les "chroniques transparentes" sur le point de vue d’un <strong>personnage fictif</strong>, nommé pour l’instant “<strong>shitsumon</strong>“ ; l’être qui s’interroge. Ce personnage découvre le japon, avec l’innocence d’un enfant ou d’un amnésique, possédant un point de vue objectif construit sur son environnement et ses sens. </p><p> </p><p>Shitsumon n’est pas humain… et n’est pas pour autant une divinité. Il perçoit nombre de choses que les humains ne perçoivent pas toujours. Ses sens captent le “mystique“, les esprits, kamis, Yokaï et apparitions tirées du folklore Japonais.</p><p> </p><p>Le personnage en question arriverait donc au sein de l’archipel et entamerait un périple, une croisade solitaire pour la découverte d’un monde qu’il ne connaît pas où cohabitent les humains et les divinités qui leur sont invisibles. Entre nature et civilisations, humain et divin, Shitsumon, lors de ses rencontres et dans ses pérégrinations observe de son opinion naïve, le fonctionnement d’une société aux croyances et aux mœurs étranges. De par ce <strong>regard ingénu</strong>, toute situation devient poétique, parfois comique, parfois contemplative…</p><p> </p><p> </p><p><strong>Concept</strong></p><p> </p><p><em>Entre “pompoko“ (Isao Takahata, 1994) et “sans soleil“ (Chris marker, 1983) le principe de ce projet au Japon tend vers la création d’un film que l’on pourrait définir comme une fiction-documentaire animée… Je m’explique :</em></p><p> </p><p><u>dessiner sur vidéo ?</u></p><p> </p><p> Cette idée est née avec mon projet de voyage au Japon. Je voulais raconter en animation, une histoire d’un peu plus d’une <strong>dizaine de minutes</strong> qui retracerait les grandes étapes de mon parcours sans pour autant parler de moi, mais des lieux, des gens qui les habitent, de ce qui s’y passe, mais aussi de ce que l’on ne voit pas, les légendes, les kamis, les yokaï… Dans ce que je voulais raconter se distinguait deux camps, le <strong>concret</strong>, le réel et ce qui tient du <strong>spirituel </strong>et du domaine des croyances. Rien de mieux graphiquement pour distinguer ces deux parties, que d’utiliser deux techniques différentes…</p><p> </p><p>L’intérêt de mêler ces deux techniques est d’obtenir une ambiance entre l’<strong>étrange </strong>et le <strong>fantastique</strong> qu’apporte la succession d’images filmés et d’images dessinées. De plus, c’est un parti pris artistique, animé sur vidéo c’est tout un art ; on peut s’en servir comme support pour l’animation de certains mouvement en dessinant par-dessus (<strong>rothoscopie</strong>), ou encore ajouter des éléments animés à la vidéo. Dans ce cas, pas besoin de se restreindre à des mouvements, à une forme humaine ou animale, du moment que ce soit plus ou moins cohérent avec la prise de vue (comme dans: "qui veut la peau de roger rabbit") !</p><p> </p><p>Enfin, outre le choix artistique, cette technique me permet de <strong>gagner du temps</strong> quant à la réalisation du film, car seuls certains personnages (ou autres) seront animés, quand tout le reste sera filmé.</p><p> </p><p><img alt="Ver-1494534347" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422846/VER-1494534347.gif"></p><p><em>(test de d'anim d'un monstre...pas fini)</em></p><p> </p><p> </p><p><u>Réaliser un film en plein voyage…</u></p><p> </p><p> Une histoire qui se voulait dés le départ <strong>fantastique </strong>et <strong>onirique</strong>. Cependant, raconter une histoire cohérente avec un début, un développement et une fin, est difficilement réalisable en un voyage de seulement trois mois, qui plus est, trois mois de vagabondage et de déplacements. C’est alors que j’ai pensé à ce principe d’historiettes, de chroniques…. L’intérêt d’un format comme celui de la chronique c’est que rien n’oblige à garder une cohérence temporelle. Le personnage peut se trouver en ville puis en forêt sans que l’on ait forcément à expliquer pourquoi. Le fil conducteur réside dans le <strong>développement de Shitsumon</strong>, un développement nourri de mes réflexions et observations.</p><p> </p><p>Enfin je serai en plein voyage et ce format est parfaitement adapté, difficile de faire un film au développement logique si l’on est contraint de bouger en permanence. Je ne peux donc pas en dire beaucoup pour l’instant quant au déroulement des différentes chroniques, ni même par rapport à ce qui les lie. Mais le film suivra mon parcours et ses imprévus, les lieux par lesquels je passerai, les personnes que je rencontrerai, mais surtout s’inspirera de la <strong>mythologie shinto</strong>, et des légendes qui appartiennent à chaque région.</p><p> </p><p>Le film sera donc écrit et filmé sur place. Le montage se fera à mon retour en France en chroniques de 3 à 4 minutes, l’ensemble ne devrait pas durer plus de quinze minutes. Enfin, je m’inspirerai des recherches graphiques effectuées pendant mon voyage afin de passer à l’étape de l’animation, et ainsi donner vie à des personnages inspirés du folklore japonais et interprété à ma façon.</p><p> </p><p> </p><p><strong>Quelques recherches pour le personnage de Shitsumon: </strong></p><p> </p><p>ces recherches sont vouées à évoluer pendant mon voyage, mais voici un premier jet de comment j'imagine Shitsumon... un être au volume informe, et changeant, à la peau rouge sombre, orné d'un visage quasi inexistant, mais de grands yeux, et une bouche qui parfois s'ouvre...</p><p> </p><p><img alt="E-1494533722" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422830/E-1494533722.jpg"></p><p><img alt="R-1494533739" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422831/R-1494533739.jpg"></p><p><img alt="B-1494533762" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422832/B-1494533762.jpg"></p><p><img alt="D-1494533783" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422833/D-1494533783.jpg"></p><p><img alt="C-1494533800" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422834/C-1494533800.jpg"></p><p><img alt="Gif_3-1494529429" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422796/gif_3-1494529429.gif"></p><p><img alt="A6-1494533870" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422835/A6-1494533870.gif"></p><p><em>(recherches rapides de rendus graphiques vidéos)</em></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><u><strong>ITINERAIRE</strong></u></p><p> </p><p>Mon voyage étant au centre de mon projet, je vous fait part d’une idée d’itinéraire, un itinéraire qui variera sans doute, en fonction des lieux que je traverserai ou des personnes que je rencontrerai, ou encore selon mon humeur !</p><p> </p><p><img alt="Sans_titre-1-1494522638" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422750/Sans_titre-1-1494522638.jpg"></p><p><img alt="Shikoku-1494522679" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/422751/shikoku-1494522679.jpg"></p><p><em>(Pèlerinage des 88 temples de Shikoku)</em></p><p> </p><p>Le but de ce voyage est de descendre dans le <strong>sud</strong>, et de visiter <strong>shikoku</strong>, (île sacrée) et les îles de la <strong>mer intérieure de Seto </strong>(qui sont pour moi, la parfaite représentation du japon rural)</p><p> </p><p> </p><p> </p>