NAKBA

Documentaire sur Eleonore et Eitan Bronstein, auteur(e)s du livre NAKBA , pour la reconnaissance de la tragédie palestinienne en Israël.

Visuel du projet NAKBA
Réussi
73
Contributions
27/12/2019
Date de fin
6 035 €
Sur 6 000 €
101 %

Nos engagements

NAKBA

<p style="text-align:center">Apr&egrave;s un premier documentaire intitul&eacute; &quot; UN AUTRE SON D&#39;ISRAEL&quot; ( 60&#39;- 2016 - produit grace &agrave; Touscoprod), je compte m&#39;attacher &agrave; deux personnages rencontr&eacute;s lors de ce premier tournage. Eleonore et Eitan Bronstein,<a href="https://vimeo.com/378985674" target="_blank">ICI UN EXTRAIT avec l&#39;iTV d&#39;EITAN </a>&nbsp;Apr&egrave;s avoir cr&eacute;&eacute; l&#39;association ZOCHROT, puis De-colonizer, le couple vient d&quot;&eacute;crire un livre : &quot;NAKBA, pour la reconnaissance de la trag&eacute;die palestinienne en Isra&euml;l&quot;. Colossal travail dans pays o&ugrave; le d&eacute;ni d&#39;une histoire fait force de loi, mais o&ugrave; le devoir de m&eacute;moire, celui dela Shoah est un fondement m&ecirc;me de l&#39;&eacute;tat. Ce film se propose de suivre le couple durant une semaine du mois de mai o&ugrave; sont c&eacute;l&eacute;br&eacute;s trois grandes f&ecirc;tes nationales en I&#39;Isra&euml;l et o&ugrave; le couple multiplie les actions pour la reconnaissance d&#39;une histoire. Celle des palestiniens massacr&eacute;s, forc&eacute;s &agrave; l&#39;exil, leurs villages ras&eacute;s.</p> <div class="k-ResponsiveIframeContainer"><iframe allow="autoplay; fullscreen" allowfullscreen="true" frameborder="0" height="281" scrolling="no" src="https://cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=https%3A%2F%2Fplayer.vimeo.com%2Fvideo%2F378985674%3Fapp_id%3D122963&amp;dntp=1&amp;url=https%3A%2F%2Fvimeo.com%2F378985674&amp;image=https%3A%2F%2Fi.vimeocdn.com%2Fvideo%2F838905309_1280.jpg&amp;key=8b7d8dd6504d41af9a77662672aabc2a&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=vimeo" width="500"></iframe></div> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/630777/nakba_1_Photo-1573570507.jpg" width="100%" /></p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/630779/nakba_photo_2-1573570568.jpg" width="100%" /></p> <p>Rappel de quelques &eacute;l&eacute;ments:&nbsp;</p> <p>Le 29 novembre 1947, l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale des Nations unies adopte la r&eacute;solution 181 qui pr&eacute;voit le partage de la Palestine en deux Etats : l&rsquo;un juif, l&rsquo;autre arabe, avec une zone internationale pour J&eacute;rusalem et les lieux saints.&nbsp;</p> <p>Le 14 mai 1948, proclamation de l&rsquo;Etat d&rsquo;Isra&euml;l.&nbsp;<br /> Entre 1947 et 1949, environ 800 000 Palestiniens ont &eacute;t&eacute; chass&eacute;s de force de leurs terres par les forces isra&eacute;liennes.&nbsp;<br /> C&rsquo;est la Nakba, mot arabe qui signifie &laquo;grande catastrophe&raquo;.&nbsp;</p> <p>L&rsquo; exode des palestiniens se fait par la force, par des rumeurs orchestr&eacute;es par la milice isra&eacute;lienne &laquo;Hagannah&raquo; dont celle d&rsquo;&eacute;pid&eacute;mies, par la terreur comme des massacres entiers de villlages. Le plus connu est celui de Deir Yassin, perp&eacute;tr&eacute; par l&rsquo;Irgoun - organisation arm&eacute;e sioniste - dans la nuit du 9 au 10 avril 1948. 250 femmes habitants, femmes, enfants, vieillards, de ce petit village de la r&eacute;gion de J&eacute;rusalem sont abattus.</p> <p>Le mythe de la fuite: tr&egrave;s rapidement &nbsp;les autorit&eacute;s isra&eacute;liennes &nbsp;mettent en place un discours falsifi&eacute;: &nbsp;les Palestiniens se sont enfuis parce qu&rsquo;ils ont r&eacute;pondu &agrave; l&rsquo;appel au d&eacute;part des pays arabes.&nbsp;</p> <p>Le d&eacute;ni: Les diff&eacute;rents gouvernements isra&eacute;liens ont cultiv&eacute; depuis la cr&eacute;ation de l&rsquo;&eacute;tat , &nbsp;une n&eacute;gation de l&rsquo;Histoire. Il n&rsquo;y a pas eu de Nakba pour eux. Une immense majorit&eacute; de la population isr&eacute;lienne en est convaincue.&nbsp;</p> <p>Le droit au retour: Le 11 d&eacute;cembre 1948, les Nations Unies ont vot&eacute; une r&eacute;solution qui affirme &laquo;qu&rsquo;il y a lieu de permettre aux r&eacute;fugi&eacute;s qui le d&eacute;sirent de rentrer dans leurs foyers le plus t&ocirc;t possible et &nbsp;de vivre en paix avec leurs voisins et que des indemnit&eacute;s doivent &ecirc;tre &nbsp; pay&eacute;es &agrave; titre de compensation pour les biens de ceux qui d&eacute;cident de ne pas rentrer dans leurs foyers&raquo;. Le 11 mai 1949, le gouvernement isra&eacute;lien endosse cette r&eacute;solution lors de la conf&eacute;rence de Lausanne. Le lendemain, Isra&euml;l est admis comme membre des Nations Unies. Mais depuis, la r&eacute;solution n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; respect&eacute;e.&nbsp;<br /> &nbsp;</p> <p>De quoi parle t on ici?&nbsp;</p> <p>Tout d&rsquo;abord d&lsquo;Histoire. Y mettre un grand H ne veut pas dire que c&rsquo;est la vraie , l&rsquo;unique. Nous savons qu&rsquo;il en existe toujours plusieurs mais que celle qui est retenue est toujours celle des vainqueurs. Ce film remettra quand m&ecirc;me certaines v&eacute;rit&eacute;s de l&rsquo;exode des palestiniens &agrave; leur place &laquo;historique&raquo; avec son lot de massacres et villages d&eacute;truits.&nbsp;</p> <p>Ensuite et principalement il sera question ici de la construction / destruction d&rsquo;un r&eacute;cit.&nbsp;<br /> Comment le sionisme, projet colonial europ&eacute;en, occidental, s&rsquo;est b&acirc;ti, entre autres , sur un mensonge: un peuple sans terre pour une terre sans peuple. C&rsquo;est d&eacute;s le d&eacute;part du projet la n&eacute;gation de l&rsquo;existence d&rsquo;un peuple. Cette n&eacute;gation, permanente dans la politique sioniste d&rsquo;Isra&euml;l, trouve un &eacute;cho particulier avec la Nakba. Parce que la naissance d&rsquo;Isra&euml;l repose en grande partie sur la reconnaissance de la Shoah, cens&eacute;e &eacute;liminer toute autre reconnaissance, toute autre catastrophe. Le d&eacute;ni, non seulement des atrocit&eacute;s faites &agrave; des civils par les &laquo;arm&eacute;es&raquo; ou milices juives entre 47 et 49, mais de l&rsquo;existence m&ecirc;me d&rsquo;une quelconque catastrophe, c&rsquo;est &agrave; dire d&rsquo;un exode forc&eacute;, est devenu un fondement de l&rsquo;&eacute;tat, de l&rsquo;&eacute;ducation, l&rsquo;un des outils de propagande d&eacute;niant les droits de l&rsquo;&ldquo;autre&ldquo;, l&rsquo;arabe, le palestinien.&nbsp;</p> <p>Il est question ensuite d&rsquo;un combat. Entrepris par un homme puis en compagnie de sa femme. &nbsp;Eitan a en effet &eacute;t&eacute; l&rsquo;un de pionniers par la cr&eacute;ation de l&rsquo;association Zochrot &agrave; militer pour une reconnaissance de la Nakba en Isra&euml;l et le retour r&eacute;el des r&eacute;fugi&eacute;s. Avec Zochrot, puis avec De-Colonizer cr&eacute;&eacute;e avec sa femme Eleonore, il a document&eacute; avec des cartes pr&eacute;cises tous les emplacements des villages d&eacute;truits, avec leur nom, leur position, le nombre d&rsquo;habitants. Inlassablement, de journ&eacute;e de comm&eacute;moration en marche pour la paix, de conf&eacute;rence en action sur le terrain ils ont r&eacute;ussi en plus de dix ans &agrave; faire entrer la question de la Nakba dans la soci&eacute;t&eacute; isra&eacute;lienne. Et pas &laquo;pour&raquo; les palestiniens. Mais pour les isra&eacute;liens, pour Isra&euml;l , son pays qu&rsquo;il habite, dont il est l&rsquo;un des h&eacute;ritiers, l&rsquo;un des privil&eacute;gi&eacute;s. Parce qu&rsquo;aucune solution de paix durable ne pourra faire l&rsquo;impasse &nbsp;sur qui a &eacute;t&eacute; fait au nom d&rsquo;Isra&euml;l au long de sa courte histoire.&nbsp;</p> <p>La Nakba n&rsquo;est en effet pas qu&rsquo;une histoire du &laquo;pass&eacute;&raquo; mais a toujours ses r&eacute;percussions aujourd&rsquo;hui. Apr&egrave;s la guerre de 47-48, la guerre des six jours en mai 1967 intensifia la destruction de toutes traces ancienns des habitations palestiniennes. Et aujourd&rsquo;hui encore, d&egrave;s que cela est possible, m&ecirc;me certaiens ruines pouvant attester d&rsquo;une pr&eacute;sence palestinienne avant 1947 est ras&eacute;e.&nbsp;</p> <p>Le film&nbsp;<br /> Durant 10 jours nous suivrons Eitan et &Eacute;l&eacute;onore. Plus pr&eacute;cis&eacute;ment du 20 avril au 29 avril 2020.&nbsp;<br /> Durant cette p&eacute;riode, Isra&euml;l comm&eacute;more trois f&ecirc;tes importantes, v&eacute;ritables symboles identitaires.&nbsp;<br /> &nbsp;Le jour du souvenir de la Shoah ( Yom Ha&rsquo;Shoah) le 20 avril.<br /> Le jour du souvenir pour les victimes isra&eacute;liennes de guerre ( Yom Ha&rsquo;zikarom) les 27 et &nbsp;28 avril.<br /> Et celui de l&rsquo;ind&eacute;pendance (Yom Ha&rsquo;atzmaout) le 29 avril.&nbsp;<br /> Le discours national s&rsquo;articule autour de ce triptyque: la destruction, le sacrifice et le salut.&nbsp;<br /> C&rsquo;est dans cette p&eacute;riode &eacute;galement qu&rsquo;est pr&eacute;vue chaque ann&eacute;e la grande manifestation du droit au retour, qui r&eacute;unit des milliers de palestiniens m&ecirc;l&eacute;s &agrave; des isra&eacute;liens.&nbsp;<br /> Eitan et &Eacute;l&eacute;onore multiplient les interventions &agrave; chacune de ces manifestations. Avec des pancartes condamnant l&rsquo;occupation, rappelant la Nakba, appelant aux retours des r&eacute;fugi&eacute;s de 1947.&nbsp;<br /> Le film sera fait d&rsquo;alternance entre ces manifestations et des lieux pr&eacute;cis o&ugrave; &Eacute;l&eacute;onore et Eitan m&rsquo;emm&egrave;nent.<br /> &nbsp;<br /> Traitement<br /> Deux ambiances totalement diff&eacute;rentes.&nbsp;<br /> Celle des manifestations. L&rsquo;image bouge. Il y a une violence, une confrontation. Ce sont des moments o&ugrave; les id&eacute;es et le travail des deux personnes se frottent aux r&eacute;actions de la soci&eacute;t&eacute; isra&eacute;lienne , tr&egrave;s majoritairement hostile &agrave; leur combat. Les images parlent d&rsquo;elles m&ecirc;mes. Pas d&rsquo;interview. Je suis effac&eacute;. Je suis en spectateur de ce face &agrave; face.&nbsp;<br /> Celle des lieux de m&eacute;moire. L&rsquo;image est stable. Tr&egrave;s belle. Tr&egrave;s pos&eacute;e. Avec des cadres. Je veux jouer avec ce contraste entre une soci&eacute;t&eacute; en &eacute;bullition,en crise profonde, et le s&eacute;rieux, le calme, la rigueur d&rsquo;un travail engag&eacute; depuis 20 ans et qui porte ses fruits gr&acirc;ce &agrave; &nbsp;sa pr&eacute;cision et sa m&eacute;ticulosit&eacute;. Je suis dedans, c&rsquo;est &agrave; dire je pose des questions, ils me r&eacute;pondent de mani&egrave;re frontale, m&ecirc;me si j&rsquo;essaierai de privil&eacute;gier les dialogues qu&rsquo;&Eacute;l&eacute;onore et Eitan ont entre eux, par exemple lorsqu&rsquo;ils se rappellent des souvenirs de lutte commune. Ou lorsqu&rsquo;ils &eacute;voquent leur pass&eacute; familial et leur enfant, l&rsquo;avenir qu&rsquo;ils aimeraient lui b&acirc;tir. Ces dialogues permettront d&rsquo; apprendre peu &agrave; peu de l&rsquo;histoire de l&rsquo;une comme de l&rsquo;autre. Pour &Eacute;l&eacute;onore par exemple, de m&egrave;re juive et de p&egrave;re musulman, &nbsp;qui avait cess&eacute; de militer dans des organisations pro palestiniennes pour propos antis&eacute;mites, elle reprend le militantisme apr&egrave;s l&rsquo;op&eacute;ration &laquo;Plomb durci&raquo; (2008-2009), qui massacre plus de 1500 civils palestiniens. Elle dit : &laquo;le fait d&rsquo;&ecirc;tre juive invite &agrave; l&rsquo;engagement face &agrave; ceux qui voudraient parler &laquo;en notre nom&raquo;&raquo;.&nbsp;</p> <p>S&eacute;quence 1 - &nbsp;20 avril &nbsp;-Le jour du souvenir de la Shoah (Yom Ha&rsquo;Shoah)&nbsp;<br /> Tel Aviv. Dans les rues la population observe une minute de silence alors qu&rsquo;un peu partout des &eacute;v&eacute;nements sont organis&eacute;s. Pas d&rsquo;intervention directe du couple pr&eacute;vue, &agrave; moins que.. &agrave; voir sur place.</p> <p><br /> S&eacute;quence 2 &nbsp;- Qaqqun<br /> Retour d&rsquo;Eitan, accompagn&eacute; de sa femme, sur les lieux de son enfance. &nbsp;N&eacute; en Argentine, arriv&eacute; &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de 5 ans en Isra&euml;l, Eitan a &eacute;t&eacute; &eacute;lev&eacute; dans un kibboutz. Il a v&eacute;cu, jeune, proche des ruines de Qaqqun, village palestinien d&eacute;truit et effac&eacute; de la m&eacute;moire. C&rsquo;est l&agrave; tr&egrave;s jeune qu&rsquo;il d&eacute;couvre une histoire ancienne, qu&rsquo;il est confront&eacute; &agrave; la force du d&eacute;ni, &agrave; la volont&eacute; d&rsquo;effacement. Il croque dans une figue de barbarie, &eacute;vocation de ces premiers souvenirs ceux qui vous marquent &agrave; vie. Comme Eitan le dit : &nbsp;&laquo;on ne peut pas fuir &eacute;ternellement ses fant&ocirc;mes&raquo;.&nbsp;<br /> Sur la route, on &eacute;voque le projet initial socialiste et communautaire repr&eacute;sent&eacute; par les kibboutzin. Mais aussi le service militaire d&rsquo;Eitan, les probl&egrave;mes que cela lui a pos&eacute;. Servir ou pas? Il &eacute;voque ce &nbsp;qu&rsquo;il a appris sur le terrain de l&rsquo;occupation, de ce sentiment de sup&eacute;riorit&eacute; du vainqueur, du colon, du propri&eacute;taire. Lorsque &nbsp;vient la guerre au Liban en 1982, il refuse &nbsp;d&rsquo;y participer et il est mis en prison.&nbsp;<br /> Et puis en 2000 c&rsquo;est &nbsp;l&rsquo;abandon d&eacute;finitif de la doctrine sioniste, lors de la seconde intifada. La prise de conscience d&rsquo;une soci&eacute;t&eacute; qui exclue &nbsp;les arabes isra&eacute;liens consid&eacute;r&eacute;s comme &ldquo; les ennemis &nbsp;de l&rsquo;int&eacute;rieur&ldquo;. Il a compris &nbsp;qu&rsquo;il &eacute;tait prisonnier de sa propre conscience d&rsquo;occupant, de colon. Et qu&rsquo;il fallait entreprendre un long et difficile travail de d&eacute;colonisation. A l&rsquo;int&eacute;rieur. Eitan fera r&eacute;f&eacute;rence &agrave; Nev&eacute; Shalom - Wahat as-Salam - &laquo;Oasis de Paix&raquo; en h&eacute;breu et en arabe - un village &eacute;tabli conjointement par des Juifs et des Arabes palestiniens, tous citoyens d&rsquo;Isra&euml;l au lendemain de la guerre des Six jours, en 67. &nbsp;L&rsquo;activit&eacute; principale du village est le travail &eacute;ducatif pour la paix, l&rsquo;&eacute;galit&eacute; et la compr&eacute;hension entre les deux peuples. Selon le temps nous y ferons visite.&nbsp;</p> <p>S&eacute;quence 3- 27 et &nbsp;28 avril Le jour du souvenir pour les victimes isra&eacute;liennes de guerre ( Yom Ha&rsquo;zikarom).<br /> &Eacute;l&eacute;onore et Eitan se postent &agrave; divers endroits pour rappeler le Nakba et les victimes palestiniennes. A Tel Aviv, l&rsquo;organisation Combattants pour la Paix &nbsp;organise une comm&eacute;moration dissidente voulant mettre victimes isra&eacute;liennes et palestiniennes sur le m&ecirc;me plan. Malgr&eacute; les tentatives d&rsquo;interdiction par le gouvernement, des milliers de personnes viennent avec liaison directe avec Gaza. Des contre manifestants tentent de perturber violemment cette comm&eacute;moration.&nbsp;</p> <p>S&eacute;quence 4- LE PARC CANADA<br /> Situ&eacute; sur la route 1 qui relie Tel-Aviv et J&eacute;rusalem, le parc Ayalon-Canada, destination tr&egrave;s convoit&eacute;e par les Isra&eacute;liens, compte plus de 300 000 visiteurs par an. Les circuits de randonn&eacute;e et de VTT qui le traversent, les cascades et les vues panoramiques qu&rsquo;il offre sur la vall&eacute;e d&rsquo;Ayalon et sur les monts de Jud&eacute;e occultent le fait qu&rsquo;il a servi d&rsquo;arme de conqu&ecirc;te &agrave; Isra&euml;l.<br /> C&rsquo;est en 2000 qu&rsquo;Eitan cr&eacute;&eacute; Zochrot, organisation anti-sioniste, contre l&rsquo;occupation, pour la reconnaissance de la Nakba. Au d&eacute;part ils sont 5. Quelques ann&eacute;es plus tard ils sont 10 salari&eacute;s, ont des bureaux et une reconnaissance internationale. La d&eacute;marche d&eacute;s le d&eacute;part est con&ccedil;ue comme isra&eacute;lienne pour les isra&eacute;liens. Ce n&rsquo;est pas une demande de pardon vers les victimes, mais une reconnaissance des bourreaux. Leur premier objectif et travail consiste &agrave; recenser tous les villages d&eacute;truits depuis 1947, d&rsquo;en &eacute;tablir une carte. Puis &agrave; chacun de ces endroits d&rsquo;y apposer une pancarte signalant cette pr&eacute;sence et son &nbsp;histoire. Pour la mettre en image, rendez vous au Parc Canada. A la fois embl&egrave;me d&rsquo;une r&eacute;ussite touristique et lieu symbolique pour ce qui est de l&rsquo;effacement de la m&eacute;moire. Premi&egrave;re escroquerie: tout le monde consid&egrave;re ce parc &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur des fronti&egrave;res d&rsquo;Isra&euml;l. Il n&rsquo;en est rien, il est en Cisjordanie. &nbsp;<br /> A l&rsquo;int&eacute;rieur de ce magnifique parc floral et forestier toute une s&eacute;rie de panneaux informent de l&rsquo;importance historique de ce paysage, et de quelques b&acirc;timents anciens, &eacute;voquant leur pass&eacute; biblique, romain, grec et ottoman. Peu de visiteurs, s&rsquo;il y en a, font attention aux blocs de pierres qui recouvrent certaines parties du parc. C&rsquo;est le village IMWAS , village palestinien ras&eacute; en 1967, continuant l&agrave; le travail d&rsquo;effacement de m&eacute;moire commenc&eacute; d&eacute;s 47.&nbsp;<br /> Eitan et Zochrot vont commencer &agrave; apposer des pancartes racontant l&rsquo;histoire du village d&eacute;truit et de ses habitants. Des t&eacute;moins, aussi bien anciens villageois qu&rsquo;anciens soldats de Tsahal viendront y t&eacute;moigner. Ce sera le d&eacute;part de la m&eacute;diatisation de la campagne et de sa g&eacute;n&eacute;ralisation sur le territoire par une &eacute;quipe de plus en plus nombreuse.&nbsp;<br /> Des parcs semblables, dans tout Isra&euml;l, ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;s sur les ruines de villages palestiniens mais, dans leurs cas, leur destruction r&eacute;sulte de la guerre de 1948 qui a instaur&eacute; Isra&euml;l. Ilan Pappe, historien isra&eacute;lien, se r&eacute;f&egrave;re &agrave; cet effacement massif de l&rsquo;histoire palestinienne en parlant de &laquo; m&eacute;moricide &raquo; organis&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat. Mais le Parc Canada est un site bien plus sensible pour Isra&euml;l car il se trouve en dehors des fronti&egrave;res internationalement reconnues du pays. L&rsquo; expulsion des habitants palestiniens, dit Eitan Bronstein, fut un acte pr&eacute;m&eacute;dit&eacute; de nettoyage ethnique de villageois qui n&rsquo;ont oppos&eacute; aucune r&eacute;sistance.<br /> Zochrot porte plainte devant les tribunaux et obtient des autorit&eacute;s la pose de panneaux. Ils sont arrach&eacute;s en 24H ou recouverts de peinture.&nbsp;<br /> Qu&rsquo;importe. La Nakba et la reconnaissance de la destruction de villages par l&rsquo;arm&eacute;e isra&eacute;lienne occupe de plus en plus de place dans les m&eacute;dia isra&eacute;liens.</p> <p>A l&rsquo;image: des plans de nature, des arbres des fleurs. Des touristes qui visitent. Eitan et &Eacute;l&eacute;onore m&rsquo;emm&egrave;nent sur les lieux de ruines non signal&eacute;es par des panneaux. Ils s&rsquo;installent avec une pancarte rappelant l&rsquo;histoire des villages palestiniens ras&eacute;s. Entre les diverses r&eacute;actions des visiteurs, ils racontent &agrave; base de certaines photos d&rsquo;archives les op&eacute;rations men&eacute;es ici comme dans d&rsquo;autres villages. Par exemple &agrave; Miska en 2002 o&ugrave; pour la premi&egrave;re fois autant d&rsquo;isra&eacute;liens que de palestiniens assistent &agrave; l&rsquo;op&eacute;ration &laquo;pancarte&raquo;. Souligne l&rsquo;importance de la cartographie pour lutter contre l&rsquo;effacement de la m&eacute;moire.&nbsp;</p> <p>En 2001Eitan et &Eacute;l&eacute;onore font la tourn&eacute;e des villages Palestiniens d&eacute;truits avec un photographe isra&eacute;lien et ils arrivent &agrave; Sarafand, un petit village o&ugrave; la mosqu&eacute;e &eacute;tait d&eacute;truite. Eitan montre la photo de la mosqu&eacute;e &agrave; un vieux Palestinien qui se met &agrave; pleurer: ils &eacute;crivent ensemble le nom du village en h&eacute;breu et en arabe et pose tous les deux avec la pancarte Eitan raconte et &nbsp;dit que c&rsquo;est un souvenir marquant de l&rsquo;importance de continuer son travail.</p> <p><br /> S&eacute;quence 7 - la marche du retour -&nbsp;<br /> Des milliers de palestiniens et de plus en plus d&rsquo;isra&eacute;liens manifestent un peu partout en Isra&euml;l et en Cisjordanie.&nbsp;</p> <p>S&eacute;quence 8 Mansourah&nbsp;</p> <p>Le film se termine dans des silences, &agrave; Mansourah dans le Golan. C&rsquo;est dans ce village syrien annex&eacute; par Isra&euml;l qu&rsquo;est &nbsp;n&eacute; le p&egrave;re et le grand-p&egrave;re d&rsquo;&Eacute;l&eacute;onore. Elle &eacute;voque des souvenirs. La &laquo;difficult&eacute;&raquo; ou la &laquo;richesse&raquo; d&rsquo;&ecirc;tre n&eacute;e d&rsquo;une m&egrave;re juive et d&rsquo;un p&egrave;re musulman. Comment cela enrichit sa relation de couple avec Eitan et leur travail commun autour du devoir de m&eacute;moire.&nbsp;<br /> Comment ils imaginent ensemble, ici, un foyer virtuel pacifi&eacute; pour leur fils issu d&rsquo;une branche syrienne et d&rsquo;une branche isra&eacute;lienne.&nbsp;<br /> &nbsp;</p> <p>Laurent Billard, documentariste, est n&eacute; en 1956 &agrave; Paris;<br /> Son grand-p&egrave;re, Mathias Alter, juif polonais, faisait partie d&rsquo;une famille li&eacute;e au Bund, organisation des travailleurs juifs communistes oppos&eacute;s au sionisme. Apr&egrave;s avoir fui la Pologne et ses pogroms pour se r&eacute;fugier en France en 1912 il fait avec le Mar&eacute;chal P&eacute;tain la guerre de 1918 &agrave;1922 dans les Balkans. Se sentant prot&eacute;g&eacute; par ce statut d&rsquo;ancien combattant il ne quitte pas Paris &agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e des arm&eacute;es allemandes, est d&eacute;port&eacute; et meurt &agrave; Auschwitz. Sa fille, Ginette, portera cette histoire en elle et la transmettra &agrave; ses deux enfants, Jean-Michel et Laurent . Avec ces diff&eacute;rentes trahisons: celle de la France de P&eacute;tain et celle du mouvement sioniste utilisant sa mort et celles de millions d&rsquo;autres pour des objectifs contraires &agrave; leurs convictions.<br /> Devenu r&eacute;alisateur de documentaires, Laurent Billard a tourn&eacute; de nombreux portraits de cin&eacute;astes dont ceux d&rsquo;Amos Gitai, Avi Mograbi, Elia Suleiman, &laquo;Un autre son d&rsquo;Isra&euml;l&raquo; avec des militants pacifiques isra&eacute;liens, &laquo;Le rire contre les larmes&raquo; autour d&rsquo;une tourn&eacute;e de Clowns sans fronti&egrave;res dans la bande de Gaza, &laquo;Peuples de l&rsquo;olivier&raquo; avec des ol&eacute;iculteurs palestiniens. Il vit actuellement en Corse o&ugrave; il projette l&rsquo;&eacute;criture d&rsquo;un livre sur son grand-p&egrave;re.&nbsp;</p>

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<p>A Financer essentiellement le tournage, voyage, frais et salaire d&#39;un cadreur.&nbsp;</p>

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