Nina Level

Il n'y a pas de mauvaise rencontre quand on prend le temps de se regarder dans les yeux. Ceux de Gaston sont bleus comme un lagon. Gaston a plus d'une vie à me raconter, un croissant et deux cafés ne suffiront pas. Je prends ce vieil homme en photo comme s'il s'agissait d'un enfant, en essayant de le toucher au plus près sans l'effrayer. Il ne comprend pas toujours ce qui m'inspire dans son image cabossée. Sans doute vos yeux Gaston. Il rit et je comprends que mon regard sur lui met de la lumiere dans ses lagons. Je vous présente Gaston.

Deux jours seulement pour croiser des regards, des rencontres, des sourires dans la ville des Lumiéres. Celles qui cognent notre regard et qui habillent les rues. C'est ma nouvelle destination pour cet hiver, je vais aller chercher le Lux à Lyon.

Série réalisée à la Communauté Emmaus de Montbéliard durant l'hiver 2017. Je vous propose quelques photos d'un sujet qui m'inspire encore aujourd'hui. Les moments passés là-bas ont été précurseurs d'une envie de photographier l'humain dans des environements singuliers. Il y a du beau partout. Surtout où l'on ne s'y attend pas.

https://www.liberation.fr/cahier-special/2001/03/02/requiem-pour-icone_356529/

Besançon, 2021 Sans sujet pour m'autoriser à prendre la photo, il n'y a pas de photo. Ou plutôt, il y en aurait une autre. Je m'apercois de plus en plus que la proximité que m'oblige mon objectif à focale fixe 35mn , qui me colle littéralement à mon sujet si je veux faire réaliser un portrait, initie encore plus qu'une photo. Une rencontre.