Une démarche « crowdfunding » auprès du citoyen
Chaque habitant, chaque Deuillois, chaque Val d'Oisien, se sentant proche de la démarche ou qui a observé la métamorphose du quartier, peut également participer à cette cagnotte participative. Une belle façon de soutenir une action culturelle et l'œuvre d'un artiste.

L'ambition de la municipalité est que le coût de la statue soit minime pour les habitants, c'est pourquoi elle a fait appel en priorité aux entreprises mécènes et aux institutionnels pour financer la statue.

Connaissez-vous le système de déduction fiscale ?
A l'issue de la collecte, des reçus fiscaux seront édités vous permettant de bénéficier d'un abattement d'impôts à hauteur de 66 % de la somme donnée (60% pour les entreprises).

ILS NOUS ONT DÉJÀ FAIT CONFIANCE !
REMERCIEMENTS A NOS ENTREPRISES MÉCÈNES !

QUI EST JOANA ALVÈS ?

Joana Alvès est une artiste discrète qui manipule des masses, des burins, des ciseaux et d’imposantes disqueuses... Elle apprivoise le marbre, maîtrise la matière pour faire naître une oeuvre porteuse de messages.

Comment êtes-vous devenue Sculptrice ?
« Je suis diplômée des Beaux Arts de Lisbonne. En fait c’est par erreur que je suis devenue sculptrice. Lors de mon inscription à l’école des Beaux Arts, j’ai coché la case Sculpture or je voulais aller dans la section Peinture d’Art. Depuis toute petite, je dessine et peins. Ne voulant pas perdre cette première année, j’ai quand même suivi les cours et puis la passion m’est venue. »

Comment se passe votre vie dans notre ville et l’atelier à ciel ouvert ?
« Je me suis bien intégrée dans ma nouvelle vie deuilloise. Je rencontre beaucoup d’amies portugaises et mon Français commence à s’améliorer aux contacts des différentes personnes que je rencontre, surtout aux abords de mon atelier Place de la Nation. Je suis devenue familière aux gens du quartier et je fais ainsi partie du paysage. Tous les matins, des gens viennent me dire bonjour ou me font un signe de la main. Certains s’arrêtent et commentent l’avancement de la statue. »

Pas facile pour une jeune femme de manipuler des outils aussi lourds. Il semble que des formes de la statue apparaissent ?

« Oui, du lever du jour à la tombée de la nuit, du lundi au samedi, je prends possession de mon atelier en plein air. Pour trouver le plus joli grain, la plus belle couleur du marbre, je dois chercher dans la pierre, la bonne veine celle qui correspond à mes attentes. Par exemple, pour faire le visage j’ai besoin d’un blanc parfait que je viens de trouver. C’est la magie de la sculpture quand la matière se met en phase avec l’image que j’ai proposée d’atteindre. Il s’agit d’une relation particulière entre le minéral et la pensée qui nécessite de creuser, morceler, râper et polir. Au point de créer une pièce qui sera unique, dans laquelle son créateur se confond.»

Parlez-nous de Galatée, de Saint-Eugène et des Deuillois ?
« Galatée fut érigée dans le parc du château de la Chevrette. Elle était d’après la légende la fille de Doris et de Nérée, la néréide. Quant à Saint-Eugène, évêque de Tolède, la légende raconte qu’il avait été martyrisé à Deuil et son corps jeté dans le lac Marchais, retrouvé intact le corps a été ramené sur une charrette. Un chapiteau dans l’église de Deuil raconte cette légende, dont je me suis inspirée pour servir de socle de la statue Galatée.»

JE M'APPELLE "GALATÉE"

Avant de désigner ce quartier de Deuil-La Barre, bien connu de tous, et qui a connu de profondes métamorphoses ces dernières années, la Galathée* fait référence, dans la mythologie grecque, à la beauté et la grâce : fille de Nérée (dieu marin) et Doris, Galatée fit partie des cinq nymphes de la mer (surnommées « les Néréides », filles de Nérée).

Symbole d’élégance, de réserve, d’amour et de douceur, mais aussi de pureté, GALA désignait le lait : Galatée était blanche et pure comme lui. Ce nom, issu de l’antiquité grecque, mère de notre civilisation, eut à Deuil, aux XVIIe et XVIIIe siècles ses lettres de noblesse. Pierre Puget de Montauron, propriétaire du domaine de La Chevrette, dès 1636 transforma le château rural antique en véritable château de plaisance. Un vaste parc, dessiné par Le Nôtre, allait ainsi voir le jour. Jardins à la française préfigurant en toute modestie ceux de Vaux-le-Vicomte puis ceux de Versailles, pièce d’eau, bassins, rien ne manqua à l’ordonnancement, et surtout pas les statues pour décorer ce parc.

Plusieurs d’entre elles en plomb paraient les quatre angles du grand canal, cependant que d’autres en pierre et en marbre agrémentaient parc et bosquets. Tout au fond de l’allée centrale du parc, face aux fenêtres du grand château, en direction de la plaine de Montmorency, se trouvait une grille ronde limitant une partie basse. Du côté parc, bordé par cette grille arrondie se trouvait une petite esplanade circulaire : c’est là que trônait, dans sa grâce et sa beauté, la statue de Galatée, aujourd’hui, à l’emplacement actuel du quartier (ancien parc du château de La Chevrette).

* Le « h » fut rajouté au nom Galathée sur le cadastre de Napoléon, certainement par erreur.

Participez au financement de la Statue Galatée

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