PLEINE

<p> <strong>SYNOPSIS</strong></p> <p>  </p> <p> <em>PLEINE</em> est l’histoire d’Elle, une femme enceinte, de neuf mois passés, qui n’accouche pas.
</p> <p> Le temps passe, interminable, dans sa chambre d’hôpital.
Le huis clos.</p> <p> Seule, Elle s'ennuie et manipule l’échographe. Elle découvre alors que le passage de la sonde sur sa peau lui permet d’entrer dans une forme de communication avec son enfant. Lui, l’enfant, voit à travers la peau, au-delà du ventre. Il observe tout, sa mère, le personnel médical, les couloirs entêtants de l’hôpital. Il s’endort parfois, bercé par sa mère, et sombre dans des rêves inquiétants.</p> <p> Une menace naît du personnel hospitalier. Une sage-femme et un médecin, étranges, malsains, dangereux. Ridicules parfois. Aussi.</p> <p> A mesure que le temps avance, dans l’hôpital vieilli, la crainte grandit ; l’enfant déforme la réalité, accompagnant par ses chimères la paranoïa de sa mère.</p> <p> Elle, pour protéger l’enfant du danger de l’hôpital, pour perpétuer son dialogue à travers la peau, son rituel privilégié, ne veut plus le mettre au monde. </p> <p>  </p> <p> <img alt="Dsc_4554-1416526097" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/139905/DSC_4554-1416526097.jpg"> </p> <p>  </p> <p> <strong>GENÈSE</strong></p> <p>  </p> <p> "A l’origine, j’avais en tête l’image d’une femme enceinte qui étale du gel sur son ventre et passe la sonde de l’échographe. J’imaginais une sorte de danse, lente, avec une image vidéo qui se devinerait à mesure qu’elle passe le gel sur son ventre. Comme pour voir au travers. J’imaginais que ce moment soit l’antithèse de ce qu’on suppose être la douleur des contractions. Un soulagement extrême, une euphorie, une jouissance. L’image de cette danse sensuelle et étrange est devenue une histoire.</p> <p>  </p> <p> Je souhaite sonder la menace, la paranoïa, l’étrangeté. Ce qui arrivera à l’enfant ?</p> <p> Dans le spectacle <em>RECORD</em>, mis en scène en avril 2013, j’avais déjà voulu travailler, rechercher la sensation d’angoisse, et déjà avec la vidéo comme acteur direct. La vidéo est pour moi un outil qui me permet de faire vivre un personnage. L’image était l’étranger, celui qui manque. Ici, elle sera l’enfant, le protégé, celui qui va être. La vidéo représente le regard de l'enfant, donne son point de vue sur le milieu hospitalier et ce qu'il voit diverge parfois de la réalité.</p> <p>  </p> <p> Une femme enceinte comme une bombe à retardement, comme une exhibition, une protubérance obsédante, une impudeur, une sexualité expansive. Un sujet qui m’a toujours beaucoup interpelé. La grossesse. La monstruosité. Au sens propre. Le monstre. Difformité. Changement de corps, de caractère. Un être vivant dans un autre être. Une partie du corps d’une mère qu’on déchire pour qu’il devienne un être à part entière. L’enfant est un bras. Comment fait une mère pour se séparer de son bras ? C’est un phénomène à la fois évident, ancestral, et inconcevable. La gestation. Façonner dans le secret. Garder longtemps pour soi, loin du regard des autres, le temps de concevoir chaque élément du vivant avant de l’extraire de soi. Après il ne nous appartient déjà presque plus. Réaliser de toute pièce un être unique. Fabriquer le vivant. Un acte de création."</p> <p>  </p> <p> <img alt="Dsc_4699-1416526110" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/139906/DSC_4699-1416526110.jpg"> </p> <p>  </p> <p> <strong>ÉTAPES DE CRÉATION</strong></p> <p>  </p> <p> Après une résidence à <strong>La Chapelle Gely </strong>(Montpellier), où nous avons tourné les images qui seront projetées durant le spectacle, nous avons travaillé le son et le rapport des comédiens aux micros HF au <strong>Théâtre Monfort</strong> (Paris) puis effectué un travail à la table à la <strong>MC93 de Bobigny</strong>.</p> <p> Nous poursuivrons la création au mois de janvier à La Chapelle Gely où nous jouerons <strong><em>PLEINE </em> </strong>les <strong>22 et 23 janvier 2015</strong>. Une re-création pour la saison 2015/2016 est prévue pour adapter le spectacle à une salle plus conventionnelle.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Img_3994-1416526130" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/139907/IMG_3994-1416526130.JPG"> </p> <p>  </p> <p> <strong>L’ÉQUIPE</strong></p> <p>  </p> <p> Texte et mise en scène - <strong>Marion Pellissier</strong></p> <p>  </p> <p> Vidéo - <strong>Nicolas Doremus</strong></p> <p> Lumière - <strong>Jason Razoux</strong></p> <p> Son - <strong>Thibault Lamy</strong></p> <p> Musique - <strong>Jean-Baptiste Cognet</strong></p> <p>  </p> <p> Elle - <strong>Julie Méjean</strong></p> <p> Lui - <strong>Théo Costa Marini</strong></p> <p> La sage-femme - <strong>Katia Ferrera</strong></p> <p> Le Docteur Brock - <strong>Julien Testard</strong></p> <p>  </p> <p> <img alt="Dsc_4650-1416526161" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/139908/DSC_4650-1416526161.jpg"></p> <p>  </p> <p> Une création de <strong>La Raffinerie</strong>, en coproduction avec <strong>Music Events – La Chapelle</strong></p> <p> Création soutenue par <strong>la Région Languedoc Roussillon / Soutien aux résidences de création 2014</strong></p> <p> Avec le soutien de  <strong>Cyril Teste / Collectif MxM</strong>, du <strong>Monfort</strong> et de <strong>la Maison Louis Jouvet (ENSAD)</strong></p> <p> <strong>École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier</strong></p> <p>  </p> <p> <img alt="Couloir_pleine-1416526190" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/139909/couloir_pleine-1416526190.jpg"></p>