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Depuis 2011, le Front National a réussi à étendre son électorat de façon considérable. Désormais, le parti parvient à toucher des personnes dont l’identité et les valeurs sont parfois opposées à celles du Front. Nous sommes partis à la rencontre de ces nouveaux visages du FN.

Nous avons tous les quatre moins de 25 ans. Nous faisons partie de cette génération qui n’a pas vraiment connu le 21 avril 2002, ce moment où Jean Marie Le Pen fût qualifié pour le second tour.

Nous connaissons davantage le Front National version Marine Le Pen. Un parti en mutation depuis 2011, marqué par une stratégie que certains appellent «dédiabolisation». C'est-à-dire, l'action de faire perdre sa réputation diabolique, de se normaliser et de se présenter comme une parti "comme les autres".

Nous avons voulu savoir jusqu’où cette stratégie pouvait aller et quels profils ce parti pouvait désormais attirer. C'est pourquoi nous sommes partis à la rencontre de frontistes que nous n’aurions jamais imaginés là-bas.

Nous allons raconter leur histoire dans un reportage vidéo de 26 minutes.

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Yasmine est conseillère régionale FN d’Île-de-France. Fille d’un père marocain et d’une mère espagnole, elle est pour une immigration plus contrôlée dans le contexte actuel.

Guy, ancien militant de gauche, s’est engagé en politique contre Jean-Marie Le Pen. Pourtant, il affirme aujourd’hui être prêt à voter pour un tel candidat.

Gaylord est homosexuel. Du temps du père, il n’aurait jamais voté pour le FN. Aujourd’hui, selon lui, le parti a bien changé.

Alexandre représente la percée du FN chez les 18-24 ans. Il fait partie de ces 21% de jeunes qui ont donné leur voix à Marine Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle.

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Nous sommes quatre étudiants bruxellois en dernière année de journalisme à l’IHECS. Découvrir pour transmettre, c’est notre passion. Ces dernières années, la politique a pris une part importante dans notre quotidien. Le désintérêt grandissant de la population et la montée de l’extrême droite partout en Europe nous échappent. Assoiffés de découvertes et de rencontres, nous nous sommes immergés pendant quelques mois au sein de l’électorat du Front National.

Titouan, c’est notre lien avec les intervenants. Sociable, il parvient aisément à dépasser ce blocage qu’ont certains électeurs vis-à-vis de la presse.

Jérôme, c’est le créatif. Heureux de mettre à profit ses compétences, c’est lui qui confectionnera les illustrations utiles à la compréhension du reportage.

Gilles, c’est clairement le bidouilleur de l’équipe. Patient, il est capable de bloquer 37h sur un détail pour un editing parfait.

Ambre, c’est notre voix à tous. Tendre et chaleureuse, elle parvient à trouver les mots justes pour parler-vrai sans déranger.

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