Origine du projet

MADA (Meet the Agro-ecological Development in Analalava) est un projet à l'initiative de 4 étudiants en agronomie de l’école d’ingénieur AgroParisTech.

Notre but est de nous rendre dans la région d'Analalava au nord-ouest de Madagascar pour réfléchir aux modes de développement de la permaculture dans la région et à la valorisation d'une agriculture durable. Nous partons de fin juillet à fin août 2018 afin de réaliser notre projet !

Ce projet mêle agronomie, protection de l'environnement, création d'emplois et surtout échange culturel.

Qui sont nos partenaires ?

Nous nous appuyons sur les actions réalisées par deux associations : l’association française Opti’pousse Haie qui travaille sur la protection des milieux naturels et l’association malgache Analalava Tia Fandrosoana (ATF, ce qui signifie Analalava Aime le Développement) qui agit pour le développement durable à Analalava.

Cette initiative s'inscrit dans une véritable volonté des habitants d'Analalava de protéger les milieux naturels de leur région à travers différents projets, notamment la création d’une aire marine protégée, tout en étant viable économiquement grâce au développement de l'agriculture. Notre mission ferait donc partie de ce projet de plus grande ampleur.

Nos objectifs sur place

Nous allons travailler sur les parcelles expérimentales agricoles d'un agriculteur malgache, M. Bemitera, avec des membres des deux associations.

Notre premier objectif est lié à l'agriculture et se décline en plusieurs tâches :

- mise en place d’associations de cultures (l'idée est que chaque culture puisse tirer bénéfice des autres plantes présentes dans l'association)

- élaboration d’un lombricompostage (c'est-à-dire composter les déchets organiques grâce à des décomposeurs comme le ver de terre)

- élaboration d'une pépinière (parcelle cultivée pour faire pousser des plantes ligneuses comme des arbres ou des arbustes jusqu'à pouvoir les commercialiser)

Ces différentes tâches permettront d'introduire les principes de l'agro-écologie dans les pratiques de culture de M. Bemitera.

Un deuxième objectif sera d'effectuer des missions de découverte et de sensibilisation de la population au développement durable en agriculture et aux enjeux qui y sont liés. Des initiatives de sensibilisation comme la création de jeux pour les plus jeunes ou des projections en lien avec l'agriculture durable seront mises en place.

L'objectif sur le long terme est de faire connaître ces actions à d'autres villages de la région et de diffuser de nouvelles connaissances sur l'agriculture durable utilisable par les habitants. Cela devrait permettre une plus forte indépendance des habitants au niveau de leur alimentation grâce aux techniques de permaculture qui permettraient de produire divers fruits et légumes tout au long de l’année.

Notre équipe

Nous sommes 4 volontaires du groupe Ingénieurs Sans Frontières Paris-Grignon, tous en première année d’école d’ingénieur en agronomie et sciences du vivant.

Au cours de l’année nous avons acquis des connaissances théoriques en agro-écologie et effectué chacun un stage individuel d’un mois dans une exploitation agricole en France. Certains d’entre nous ont pu y apprendre des méthodes de permaculture avec notamment le non-travail du sol et les alternatives mécaniques ou manuelles aux produits chimiques.

De plus nous sommes en contact avec des professeurs de notre école AgroParisTech, qui sont spécialisés en agro-écologie ou en agriculture à Madagascar, qui nous ont fourni des documents intéressants et nous aident dans notre démarche. Nos connaissances, pour l’instant surtout théoriques, seront complémentaires des connaissances pratiques du terrain et de l’agriculture dans la région d’Analalava de M. Bemitera.

Ainsi chaque acteur aura des éléments de connaissances pour prendre part à une réflexion et des expérimentations communes. Les résultats de ces expérimentations et des activités de sensibilisation que nous allons effectuer ensemble serviront à déterminer quelle démarche utiliser pour continuer le développement de l’agriculture durable dans la région pour qu’elle puisse profiter à tous et qu’elle ne perturbe pas les écosystèmes fragiles qui sont en jeu, et à diffuser et informer les villages alentours sur ces pratiques.

Projet MADA 2018