Après vous avoir retrouvé en avril dernier lors du Festival A Contre Sens, nous espérons pouvoir continuer l'aventure l'année prochaine!

La poursuite de ce spectacle pourra se faire grâce à vous!

Affiche_18_avril_jpeg_petite

Quartett de Heiner Müller

Traduction de Jean Jourdhueil

Mise en scène: Jason Barrio

Avec: Yohann Bourgeois et Fanny de Rivoyre

Good178

Quartett; c'est quoi?

Valmont et Merteuil, les célèbres protagonistes des Liaisons dangereuses de Laclos, se retrouvent dans un lieu indéterminé.

Ils interprètent tour à tour Madame de Tourvel (figure de la vertu) et Cécile de Volanges (figure d'innocence)

Cette dernière danse accélère frénétiquement jusqu'à l'auto-destruction des bourreaux.

Good188

Pourquoi mettre en scène Quartett aujourd'hui?

Le travail de Heiner Müller interpelle car il est centré sur le désir et le trouble.

Il nous a semblé que dans une société où le désir est devenu une monnaie d’échanges un commerce parfaitement rôdé, l’interrogation sur les fondements de cette émotion était pertinente. Qu’est-ce que le désir ? Comment se manifeste-t-il ? Avec quelle crudité le fantasme peut conduire à des jeux de séductions ?

Le trouble est perçu comme une gêne car il met en face d’un refoulement ; d’un rejet de ce que au fond nous pratiquons quotidiennement ; la quête de la domination sur l’autre.

Le désir prend les armes sociales de la séduction pour avoir l’avantage sur autrui et nourrir l’égocentrisme et le narcissisme tant recherché.

Müller montre combien cette pratique est première chez l’Homme. Le média change au fil des sociétés, mais la pulsion reste identique est toujours destructrice.

Quartett_et_autres_hmmm_221

DESCRIPTION DU DECOR

Tout au long du texte, l’identité du lieu n’est guère précisée, presque secondaire.

On peut pour commencer s’en tenir à l’impression contenue dans cette note liminaire du dramaturge, Heiner Müller :

« Période : Un salon d’avant la Révolution française

Un bunker d’après la troisième guerre mondiale. »

Il nous a semblé intéressant d’explorer à partir de ces deux indications, la notion d’enfermement -

non pas de fin du monde évoquée à travers le bunker, mais d’étouffement, avec une possibilité de sortie, d’échappée.

Plus que des personnages à la fin de leur vie, Merteuil et Valmont se retrouvant après plusieurs années, Heiner Müller cherche à exposer ici une sorte de rendez-vous secret de deux amants au cœur de la nuit, dans un lieu indéterminé.

Le décor se décompose en deux grands châssis de toile peinte qui désaxent la perception frontale du spectateur . Au fond un voile sépare l’espace de jeu principal d’un mur percé d’une porte .

La pénombre prédomine et elle façonne l’intimité d’une rencontre soustraite au monde et à ses coordonnées sociales.

Retrouvez notre site internet en cliquant ici.