Rock 'n Child se mobilise contre la mucoviscidose.

La totalité de la collecte sera versée à l'association Vaincre la mucoviscidose. Soit 4000€ . Tout supplément sera versé à l'association Grégory Lemarchal. Merci pour vos dons et votre générosité. Merci pour votre promotion de la collecte grâce à vos partages, "bouche à oreille" et aux medias volontaires tel ROCK HARD MAGAZINE, EST REPUBLICAIN, UNDEGROUND INVESTIGATION, RADIO GRAFFITI NANCY, JUNKY MAY et son JT METAL...assureront aussi la réussite de celle-ci. Ci après, vous pouvez lire la très riche lettre qui nous a été envoyé après avoir versé la collecte du second projet à l'école de Taluwen : "Un très grand merci pour votre générosité ! Suite aux discutions entre collègues, nous pensons que les 2000€ de dons seront mis de côté et pourront ainsi être utilisés pour pallier des besoins ponctuels de matériel divers, fournitures, durant l'année scolaire à venir : peut-être des tapis de gymnastique, nous avons aussi évoqué du matériel musical étant donné la nature musicale du projet à la base. Ils pourront aussi servir à l'organisation de petits évènements dans l'école (fête de fin d'année par exemple). Bref, nous avons de nombreux besoins en matériel : nous avons une subvention de 41€ par enfant par an, allouée par la commune de Maripasoula (la plus étendue de France et de "l'Union Européenne", plus de 2x la Meurthe-et-Moselle ou grande comme une fois et demie l'Ile-de-France et dont notre petit village de Taluwen dépend). Petit tableau : ici nous sommes chez les Indiens Wayana. Il y a de mémoire entre 110 et 120 élèves inscrits dans notre école (pour 6 enseignants, 5 l'an dernier, 7 l'an prochain, ce qui nous fait une moyenne très appréciée de moins de 20 élèves par classe) : certains élèves partent en cours d'année, d'autres arrivent de villages voisins ou du bourg de Maripasoula, quelques-uns suivent une scolarisation en dents de scie. Les situations familiales sont parfois difficiles et il y a beaucoup d'alcoolisme, de violences conjugales et de suicides (le dernier en date : pas plus tard qu'avant-hier au village voisin d'Antécume-Pata). Les enfants voient tout ça, entendent, et vivent avec. Il y a des élèves qui viennent d'autres petits villages et qui se rendent à l'école en transport scolaire (mais ici le transport scolaire est une pirogue et non un car, la voie de communication étant le fleuve Maroni qui marque la frontière entre la Guyane Française et la République du Surinam, ancienne Guyane Hollandaise, à l'ouest) ; d'ailleurs certains de ces villages ne se trouvent officiellement pas en France mais au Surinam, nous les prenons quand même car il n'y a plus d'école de l'autre côté. Un nombre assez important d'élèves de l'école par rapport à la normale est en situation de handicap, dû notamment à la contamination au mercure utilisée par les orpailleurs qui pullulent dans la région, ce métal ayant la double particularité de pouvoir être ingéré par les poissons et les hommes et d'empêcher le système nerveux de se développer correctement, en particulier chez les nourrissons. La langue parlée à la maison est le wayana, une langue amérindienne de la famille caraïbe ; certains parlent aussi le "teko", une langue de la famille tupi-guarani et dont sont issues quelques familles ; et la langue de scolarisation est celle de la République : le français. Les élèves s'y font (ont-ils le choix ?). Néanmoins en Guyane il existe un dispositif appelé "intervenants en langue maternelle" (ILM) : il s'agit de personnes issues de la population locale, certifiées et formées par le rectorat pour instruire les élèves concernés (notamment les plus jeunes) dans la langue maternelle, en petits groupes, et ce dans l'ensemble des matières scolaires. Depuis le mouvement social de Guyane de l'an dernier, les moyens de ce dispositif ont été renforcés et nous avons accueilli en octobre 2017 une deuxième ILM dans notre école. Nous attendons maintenant que les travaux de leur nouvelle salle de classe soient terminés afin qu'ils puissent travailler dans des conditions décentes. Nous nous sentons parfois un peu abandonnés par la commune qui, en raison de sa taille immense, donc de l'éloignement des villages par rapport au bourg, et aussi (surtout ?) d'une gestion très contestée des affaires, s'occupe, de notre point de vue, peu de notre situation : pas d'eau courante en début de journée, pas d'électricité (mais ça ne saurait tarder, une nouvelle centrale électrique a été mise en service récemment et nous attendons le raccordement avec impatience), réseaux de télécommunications défaillants (le signal téléphonique /3G provenant de l'autre côté du fleuve, c'est à dire du [pourtant pauvre] Surinam, est de qualité nettement supérieure), manque de locaux scolaires ou de logements pour les enseignants (dont le mien, alors que j'en suis à ma sixième année d'ancienneté sur ce poste), etc. Mais nous ne nous plaignons pas trop, nous avons des élèves adorables bien que pas toujours attentifs, mais très gentils, qui aiment venir à l'école... et cela nous fait oublier le reste. Nous essaierons de vous envoyer une photo pour vous remercier, ou / et un petit mot écrit par les élèves. Je vais parler de ça aux collègues. Encore merci. Le professeur des CE1 de l'école de Taluwen"