Roland Gori, Une époque sans esprit. Le film.
<p><strong>Aidez-nous en partageant et en aimant notre page Facebook 🙂 :</strong></p>
<p><a href="https://www.facebook.com/Une-époque-sans-esprit-Roland-Gori-113645296765023/" target="_blank">https://www.facebook.com/Une-époque-sans-esprit-Roland-Gori-113645296765023/</a></p>
<p> </p>
<h2><strong>Présentation</strong></h2>
<p>Aujourd’hui nous vivons dans un monde où la logique de rentabilité s’applique à tous les domaines. Les lieux dédiés <strong>aux métiers du soin, du social, de l’éducation</strong>… sont gérés par des managers ou des experts pour qui seul comptent les chiffres, niant les besoins humains. Les professionnels ne retrouvent plus le sens de leur engagement et vivent péniblement l’altération profonde de leur métier. <strong>Roland Gori</strong>, <strong>psychanalyste</strong> et initiateur en 2008 de <strong>l</strong>’<strong>appel des appels</strong> se bat contre cette logique, en scrutant et dénonçant les failles de nos sociétés néo-libérales. L’appel des appels est un mouvement <strong>opposé à la marchandisation de la santé, de l’éducation, de la culture…</strong></p>
<blockquote>
<p><em>«La France qui se lève tôt n’a plus le temps d’analyser ses rêves.»</em></p>
<p>Roland Gori</p>
</blockquote>
<p>Ce film propose <strong>un portrait intime</strong> de Roland Gori, <strong>de sa pensée et de ses combats</strong> étayés par des témoignages de proches tels que ses éditeurs Henri Trubert et Sophie Marinopoulos (<em>Les liens qui libèrent</em>), la philosophe et académicienne Barbara Cassin, son épouse et chercheuse Marie José del Volgo ou le journaliste de l’humanité Charles Sylvestre… </p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/633181/249E0946-C80E-4C3F-8A8C-83C89EAF2D98-1574342828.jpeg" width="100%" /></p>
<p style="text-align:center"><em>La philosophe Barbara Cassin</em></p>
<p> </p>
<h2><strong>Qui est Roland Gori</strong></h2>
<p>Roland Gori, auteur d’une vingtaine d’ouvrages, est un <strong>psychanalyste, chercheur et professeur émérite</strong> de psychologie et de psychopathologie clinique à l'université d’Aix-Marseille.</p>
<p>En 2008, il impulse avec Stefan Chedri la création du mouvement « <strong>Appel des appels</strong> ». Cet appel, qui a reçu en quelques semaines plus de 20 000 signatures et en compte actuellement 80 000, invitait les professionnels du soin, de la justice, de l'enseignement ou de la culture à se rassembler, échanger pour réagir et s'opposer aux logiques de normalisation et d'évaluation dans ces domaines.</p>
<p>Un de ses principaux combats concernent les logiques d’évaluations.</p>
<p>Voici comment le voit <strong>Fabrice Leroy</strong>, psychanalyste membre de l’Appel des appels</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/633177/8911DAE3-D0C8-4F44-B32D-BFEC99BEC17C-1574342411.jpeg" width="100%" /></p>
<p style="text-align:center"><em>Roland Gori</em></p>
<p style="text-align:center">Biographie : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Gori">https://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Gori</a></p>
<p style="text-align:center"> </p>
<h2><strong>Quel est le problème, avec l’évaluation ? </strong></h2>
<p>Ce n’est pas l’évaluation en elle-même, qui, étymologiquement, contient l’idée de donner la valeur à quelque chose. Le problème, c’est quand cette valeur devient un chiffre qui désormais vide de sa substance même les métiers que nous exerçons. <strong>Nous perdons le sens de nos actes</strong> au profit de normes purement formelles et de protocoles déshumanisés. Cette logique de l’évaluation, indexée en réalité sur la rentabilité, touche de plein fouet les métiers de l’humain, justement aux prises avec ce qu’il y a de moins comptable, de moins calculable dans la civilisation. Comme le dit Roland Gori, « aujourd’hui, avec une évaluation qui passe par les chiffres, nous voyons bien comment nous regardons la route de l’avenir dans le rétroviseur, nous regardons le compteur et nous ne regardons plus la route ».</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/633185/EC188852-9194-4DC9-85AE-BCB1FB67AAB1-1574343069.jpeg" width="100%" /></p>
<p><em>Roland Gori en conférence</em>.</p>
<p> </p>
<h2><strong>Pourquoi ce film ?</strong></h2>
<p>Depuis des années, les professionnels de nombreux domaines vivent péniblement <strong>l</strong>’<strong>altération profonde de leur métier</strong>, dans un sentiment où se mêlent injustice, démoralisation et révolte.</p>
<p>Ce que dénonce Roland Gori, nous pouvons en faire le constat tous les jours en ce moment : grèves à répétition des urgences, suicide de policiers et de surveillants pénitentiaires, droit de retrait exercé à la SNCF, ras-le-bol du personnel dans les EPHAD… On vit une sorte de burn out généralisé de la société. Face à cette souffrance, les gouvernements successifs et les gestionnaires de ces institutions n’ont qu’une réponse : <strong>Les restrictions budgétaires</strong>. </p>
<p>Face à ce monde qui se délite, ce film a pour vocation d’enrichir notre regard sur le monde contemporain en partageant les réflexions de Roland Gori.</p>
<p>Psychanalyste reconnu, ses connaissances s’étendent de l’économie à la philosophie en passant par l’histoire et la politique. Roland Gori fait preuve d’une capacité d’analyse singulière qu’il enrichit par sa façon unique de synthétiser les recherches de grands intellectuels. Il va bien au-delà du simple constat de ce monde qui va mal. Il s’efforce de découvrir les raisons qui ont conduit à cette situation.</p>
<blockquote>
<p> « Un nouveau mode de gouvernement des hommes se répand dans toute la société, et d’abord dans la sphère professionnelle : un management par la rivalité et la peur qui, au nom de la dictature de la performance et de la concurrence, impose partout les mêmes normes et le même mode d’assujettissement. <strong>Qu’</strong>’<strong>importent la qualité réelle et le sens des activités</strong>, toutes doivent être réductibles à un chiffre parmi d’autres chiffres. » </p>
<p><em>Roland Gori</em></p>
</blockquote>
<p><strong>Roland Gori vu par son éditeur</strong></p>
<p>« La force de Roland Gori c’est d’ausculter la question sociale, la question de l’organisation économique, la question de l’hyperbolisme technique et de montrer en quoi <strong>c</strong>’<strong>est un symptôme d</strong>’<strong>une société qui est en train de se déliter</strong>. La force de Roland c’est vraiment ça, c’est cette capacité en tant que psychanalyste de connaitre la question du sujet et combien le sujet est affecté aujourd’hui par l’omniprésence de la technique et de l’imaginaire économique. L’imaginaire de notre société est un imaginaire utilitariste fondé sur le calcul, l’efficacité, la rentabilité, l’optimisation et cet imaginaire structure toute l’organisation sociale et économique »</p>
<p><em>Henri Trubert, cofondateur des éditions « Les Liens Qui libèrent »,</em></p>
<p><em>Editeur de Roland Gori</em></p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/633182/DDF00200-454F-421F-8BB5-398712B61DDE-1574342859.jpeg" width="100%" /></p>
<p>La maison d’édition LLL, <strong>Les liens qui libèrent</strong>, créée en association avec Actes Sud, se propose d’interroger la question de la crise des liens dans nos sociétés occidentales.</p>
<p><a href="http://www.editionslesliensquiliberent.fr/unepage-presentation-presentation-1-1-0-1.html" target="_blank">http://www.editionslesliensquiliberent.fr/unepage-presentation-presentation-1-1-0-1.html</a></p>
<p> </p>
<h2><strong>Pourquoi ce titre ?</strong></h2>
<p>On a en quelque sorte financiarisé la manière dont l’esprit fonctionne. « L’esprit », fait référence à la perte du sens des métiers qui s’accompagne d’une perte de la spiritualité, du sens de l’existence face à la dictature des machines et des algorithmes, <strong>la marchandisation de la culture, du soin et de l’éducation.</strong></p>
<p>Le titre rend également hommage à l’un de ses ouvrages : « Un monde sans esprit ». Voici ce qu’il entend par « monde sans esprit » :</p>
<p><em>Roland Gori - </em>Ce titre s’inspire d’une phrase de Marx : « la misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, par le malheur, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’une époque sans esprit. C’est l’opium du peuple »<a href="https://silogora.org/dimension-oeuvriere-a-nos-relations-humaines/#_ftn1">[1]</a>. Ce qui est intéressant, c’est que Marx montre bien comment la religion est « l’auréole d’une vallée de larmes », c’est-à-dire <strong>l’illusion qui vient englober l’état d’un monde voué à la <em>négation</em> des valeurs humaines</strong>. En utilisant cette expression, il s’agit de montrer que nous sommes aujourd’hui dans un monde essentiellement désenchanté et désacralisé. Couplée avec les possibilités qu’offre la technique et les exigences qu’impose la religion du marché, la financiarisation de l’ensemble des activités humaines place les citoyens et les peuples sous curatelle technico-financière. Elle fait prévaloir les valeurs purement fonctionnelles et calculatrices. Les logiques financières et techniques entraînent une prolétarisation du monde et du vivant au sens marxiste du terme, c’est-à-dire une confiscation des capacités de penser, de créer, de décider et d’aimer. Or, tout utilitarisme qui se fonde uniquement sur une raison calculatrice risque d’aboutir aux pires monstruosités en fabriquant des monstres qui n’ont comme mode d’impératif moral que la cruauté et la violence par l’éloge de l’efficacité.</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/633183/6FA8C85F-28CC-4EB7-950D-3D419A063AF3-1574342878.jpeg" width="100%" /></p>
<p><em>Roland Gori avec son ami le metteur en scène Richard Martin, directeur du Théâtre Tourski à Marseille.</em></p>
<p><a href="https://www.toursky.fr/">https://www.toursky.fr/</a></p>
<p> </p>
<h2><strong>Note du réalisateur, Xavier Gayan</strong></h2>
<h3>Comment est né ce projet ?</h3>
<p>Souvent le soir j’écoute des conférences sur YouTube et par hasard je suis tombé sur Roland Gori. J’ai tout de suite été séduit par sa façon de voir le monde. Puis s’est mis à germer un film dans ma tête, un film sur Roland Gori et je suis un jour allé lui parler de ce projet à la fin d’une intervention publique. Nous nous sommes vus plusieurs fois et un film s’est dessiné. Un film riche de sa pensée qui touche tous les domaines des sciences humaines, allant de l’histoire à la philosophie mais aussi l’économie, le droit, la poésie…</p>
<p>Je m’intéresse depuis longtemps à tout ce qui touche la psychologie et je pouvais faire un film où un psychanalyste pourrait parler de sa pratique, de sa vision de la psychanalyse, vision qui a toujours un lien avec la société contemporaine.</p>
<p>Mon objectif est de rendre cette pensée accessible à un large public, par mon dispositif filmique, ce que j’ai déjà réussi à faire avec les poètes contemporains. </p>
<p>Ce film fera une grande place au déploiement de la parole. La puissance de la pensée de Roland Gori a besoin de durée, il ne fait pas de punchlines (phrases choc). La construction du film sera en accord avec le combat qu’’il mène <strong>contre la réduction du temps pour chaque acte professionnel</strong>. Il n’y aura pas de voix off, ni de musique pour susciter les émotions que nous sommes censés ressentir. La réalisation sera donc parfaitement en phase avec la pensée défendue par Roland Gori contrairement aux documentaires télévisuels d’aujourd’hui qui répondent au modèle entrepreneurial en vogue dans notre société. Dans ces documentaires, les décisionnaires ne font pas confiance à l’intelligence du public et font des choix en priorisant la rentabilité du film.</p>
<p>La force du récit sera mise en valeur : l’importance de pouvoir se raconter et être écouté, cette idée qui règne dans l’œuvre de Roland Gori. Pour cela nous avons créé <strong>des séquences visuelles qui rappellent l</strong>’<strong>importance des mots dans un monde où l’écoute devient de plus en plus difficile.</strong></p>
<p>J’ai filmé Roland Gori chez lui plusieurs jours au cours d’entrevues de plusieurs heures afin qu’’il soit le plus naturel possible. Il s’exprime alors d’une façon plus intime que dans une interview télévisuelle où le temps est compté. Avec l’ingénieur du son nous avons fait des choix de micro adaptés à sa voix, à son élocution dans le but de le rendre plus présent. </p>
<p>J’ai voulu que d’autres personnes proches de Roland Gori, de par leur participation à son travail ou à l’appel des appels, s’expriment sur lui. Je leur ai laissé la possibilité de faire des digressions afin que la construction du film soit en accord avec sa vision de l’importance du récit. </p>
<p> </p>
<h2><strong>Le réalisateur</strong></h2>
<p>Xavier Gayan défend une démarche que certains qualifient <strong>d’anti-télévisuelle</strong> depuis son premier long métrage documentaire qui rendait hommage au cinéaste Louis malle et aux films de cinéma direct, en reprenant le dispositif employé dans son film Place de la République. Les 2 films ont été présentés ensemble dans de nombreux festivals comme Premiers plans d’Angers, Onze bouge ou Bobines sociales. Ils ont été édités en DVD par ARTE, et ont fait l’objet de nombreuses études comparatives universitaires ou non, en sociologie, architectures…notamment en Italie, aux Etats-Unis…</p>
<p>Son film sur les poètes contemporains « Les poètes sont encore vivants » a beaucoup tourné dans les festivals de Littératures et poésie, il a été diffusé quatre mois sur MEDIAPART dans la sélection « Les pépites du documentaire ». Il est montré régulièrement et étudié dans les collèges et lycées, dernièrement à New Delhi et Pondichéry.</p>
<p><strong>Rencontres en Guyane</strong> montre l’extraordinaire Melting-Pot guyanais. Il a été montré dans différents festivals et nombreux établissement scolaires en Guyane, notamment au Festival Migrant Scène 2017 organisé par la Cimade.</p>
<p><em>Le réalisateur, Xavier Gayan</em></p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/633369/xavier_photo_bio-1574393964.jpg" width="100%" /><br />
<strong>Quelques extraits d’articles de <strong>presses</strong> :</strong></p>
<p>Film : <strong>Place de la République 30 ans plus tard</strong></p>
<blockquote>
<p> <em>« Il suffit de revoir Place de la République et sa « suite », tournée par Xavier Gayan trente ans plus tard selon le même dispositif ­ demander aux passants parisiens, caméra bien visible en main, comment ils vont ­, pour s'en convaincre. Les deux films soulignent mieux qu'une étude sociologique l'évolution des mœurs, le développement de l'insécurité sociale, la perte des repères mais aussi la modification du rapport des individus à la caméra, devenue un psy de substitution. Du cinéma-vérité authentique. » </em></p>
<p><strong> <strong>Samuel Douhaire</strong>, </strong>Libération </p>
</blockquote>
<p> </p>
<p>Film : <strong>Rencontres en Guyane</strong></p>
<blockquote>
<p> <em>« ... Xavier Gayan parvient à faire de cette succession de rencontres, surprenantes de fraîcheur et de naturel, une réflexion vivante sur la richesse de ce melting-pot. »</em>
</p>
<p>Jacques Mandelbaum,<strong> Le Monde </strong></p>
</blockquote>
<p> </p>
<blockquote>
<p><em>« Xavier Gayan fait entrer le spectateur en Guyane comme par effraction »</em> Éric Derobert,<strong> Positif</strong></p>
</blockquote>
<p> </p>
<p> <strong>Film : Les poètes sont encore vivants</strong></p>
<blockquote>
<p><em> « Passionnant voyage qui confirme que les poètes ont encore beaucoup à dire » </em></p>
<p>Philippe Simon,<strong> Ouest-France </strong></p>
</blockquote>
<p> </p>
<blockquote>
<p><em>« A travers les témoignages intimes des poètes et les textes qu’ils choisissent de lire en situation, ce documentaire de Xavier Gayan propose un voyage dans les mots, les langues et le territoire »</em></p>
<p><strong>Mediapart</strong></p>
</blockquote>
<p> </p>
<p> </p>
<p> </p>