Rue Michelet

Film documentaire en hommage à Jules Michelet à l'occasion du 140ème anniversaire de sa mort, le 9 février 2014.

Visuel du projet Rue Michelet
Échoué
1
Contribution
20/05/2013
Date de fin
100 €
Sur 9 000 €
1 %

Première Caméra

Première Caméra

Rue Michelet

<p> <strong>Rue Michelet</strong></p> <p> Célèbre de son vivant, <strong>Jules Michelet </strong>est aujourd'hui surtout connu par son nom attribué à des rues et lycées dans toutes les grandes villes de France. Contrairement à d'autres auteurs, Michelet n'a pas de page Facebook, il est peu connu du grand public. Ce documentaire de 52 minutes se veut une introduction à son œuvre immense mais quelque peu oubliée, pour diffusion à l'occasion du 140ème anniversaire de sa mort, le 13 février 2014.</p> <p>  </p> <p> <em>Chaque mort laisse un petit bien, sa mémoire, et demande qu’on la soigne. Jamais dans ma carrière je n’ai perdu de vue ce devoir de l’historien. J’ai donné à <u>beaucoup de morts trop oubliés l’assistance dont moi-même j’aurai besoin.</u> Je les ai exhumés pour une seconde vie. Ils vivent maintenant avec nous qui nous sentons leurs parents, leurs amis. Ainsi se fait une famille, une cité commune entre les vivants et les morts. </em>Jules Michelet, <em>1872. Histoire du XIXè siècle, préface</em></p> <p>  </p> <p> <strong>La magie des textes de Michelet</strong></p> <p> L'objectif du documentaire est de traduire la magie du verbe de Michelet en ne lisant que ses propres textes, à l'exclusion de tout commentaire ou récit biographique. C'est un florilège: il s'agit d'extraire des 21 volumes d'oeuvre complète, la fleur des textes de Michelet, ce qui n'est pas démodé, ce qui brille de sa plume la plus belle.</p> <p>  </p> <p> Afin de séduire un large public, les meilleures techniques de cinéma seront utilisées pour dynamiser le documentaire, de multiples séquences se succèderont dans un montage rythmé, pour illustrer le foisonnement des idées et la diversité des thématiques abordées par Michelet. Une voix-off lira des extraits des œuvres suivantes : <em>Le Peuple, La Femme, La Mer, La Sorcière, L'Insecte, Histoire de la Révolution </em>et <em>Histoire de France.</em></p> <p>  </p> <p> <strong>5 types de séquences pour le documentaire:</strong></p> <p> - en introduction, un micro-trottoir avec les passants et les résidents des rues Michelet</p> <p> - des tableaux d'époque pour illustrer les textes (effets de pan &amp; zoom)</p> <p> - des montages de photos et de documents d'archives</p> <p> - au moins une séquence reprenant un manuscript et la graphie singulière de Michelet</p> <p> - des séquences filmées où le texte de Michelet est traité comme un scénario.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Rue-michelet" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/14912/rue-michelet.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Quelques extraits de textes de Michelet à intégrer dans le film:</strong></p> <p>  </p> <p> <u>Un cheveu de femme</u></p> <p> <em>L'idéal des arts humains dans le filage et le tissage, me disait un Méridional (fabricant, mais inspiré), l'idéal que nous poursuivons, c'est un beau cheveu de femme. (...) Ce cheveu fin, fort, résistant, vibrant d'une légère sonorité qui va de l'oreille au cœur et avec cela doux, chaud, lumineux et électrique... c'est la fleur de la fleur humaine.</em></p> <p> 1857. <em>L'insecte</em>, II, chap. XIII</p> <p>  </p> <p> <u>Le poisson</u></p> <p> <em>Le crustacé s'entourait comme d'un squelette extérieur. Le poisson se le fait au centre, en son intime intérieur, sur l'axe où les nerfs, les muscles, tout organe viendra s'attacher. Fantasque invention, ce semble, et au rebours du bon sens: placer le dur, le solide, précisément à l'endroit que garde si bien la chair ! Le crustacé dut en rire, quand il vit la première fois un être mou, gros, trapu, qui glissait, coulait, sans coquille, armure, ni défense, protégé uniquement par sa fluidité gluante, par le mucus exubérant qui l'entoure et qui, peu à peu, se fixe en écailles élastiques.</em></p> <p> 1861. <em>La mer</em>, Gallimard 1983,  p. 191</p> <p>  </p> <p> <u>La tempête</u></p> <p> <em>Le grand hurlement n’avait de variante que les voix bizarres, fantasques, du vent acharné sur nous. Cette maison lui faisait obstacle ; elle était pour lui un but qu’il assaillait de cent manières. C’était parfois le coup brusque d’un maître qui frappe à la porte ; des secousses, comme d’une main forte pour arracher le volet ; c’étaient des plaintes aiguës par la cheminée, des désolations de ne pas entrer, des menaces si l’on n’ouvrait pas, enfin des emportements, d’effrayantes tentatives d’enlever le toit. Tous ces bruits étaient couverts pourtant par le grand Heu ! heu ! Tant celui-ci était immense, puissant, épouvantable ! Le vent nous semblait secondaire. Cependant il réussissait à faire pénétrer la pluie. Notre maison (j’allais dire notre vaisseau) faisait eau. Le grenier, percé par places, versait des ondées.   </em>    </p> <p> 1861. <em>La mer, la tempête d’octobre 1859</em></p> <p>  </p> <p> <u>Lieux de pensée</u></p> <p> <em>J’aime les lieux qui concentrent, qui resserrent le champ de la pensée. Ici, dans ce cercle étroit de collines, les changements sont tout extérieurs et de pure optique. Avec tant d’abris, les vents sont naturellement peu variables. La fixité de l’atmosphère donne une assiette morale. Je ne sais si l’idée s’y réveille fort ; mais qui l’apporte éveillée, pourra la garder longtemps, y caresser sans distraction son rêve, en saisir, en goûter tous les accidents du dehors et tous les mystères du dedans.</em></p> <p> 1857. <em>L’insecte</em></p> <p>  </p> <p> <u>La perle</u></p> <p> <em>Nulle ambition de briller. La perle adoucit, presque éteint ses lueurs. On n'y voit d'abord qu'un blanc mat. Ce n'est qu'au second regard qu'on commence à découvrir son iris mystérieuse, et, comme on dit, </em>son orient.<em> (...) La perle, comme la soie, s'imprègne du plus intime et boit la vie. Une force inconnue y passe, une vertu de celle qu'on aime. Quand elle a dormi tant de nuits sur son sein, dans sa chaleur, quand elle s'est ambrée de sa peau et a pris ces teintes blondes qui font délirer le coeur, le bijou n'est plus un bijou, c'est une partie de la personne qui ne doit plus voir l'oeil indifférent.</em></p> <p> 1861.<em> La mer</em>, Gallimard 1983, p. 175</p> <p>  </p>

À quoi servira la collecte

<p> <strong>Vos dons serviront à réunir les moyens nécessaires à la réalisation du documentaire</strong></p> <p> L'objectif est d'atteindre un budget de 9000 euros pour un résultat professionnel</p> <p>  </p> <p> <strong>La collecte provenant de kisskissbankbank servira à financer:</strong></p> <p> - la sélection et la mise au point des textes et du script</p> <p> - la recherche et les reproductions de tableaux, manuscrits et documents</p> <p> - les affranchissements de droits de reproduction</p> <p> - 5 jours de tournage avec la location du matériel</p> <p> - la voix-off professionnelle pour la lecture des textes</p> <p> - le bruiteur pour les effets sonores</p> <p> - le technicien pour les effets visuels et le montage</p>

Contreparties

5 €

Un grand MERCI

10 €

Remerciement au générique et sur la page Facebook du film.

15 €

Contreparties précédentes + Envoi du film via une plateforme de téléchargement.

20 €

Contreparties précédentes + Invitation pour 2 en projection privée à Paris avec l'équipe du film.

40 €

Contreparties précédentes + DVD du film

50 €

Contreparties précédentes + Affiche du film avec votre nom dans les remerciements.

100 €

Contreparties précédentes + un livre de Michelet dédicacé par l'équipe en remerciement.

500 €

    Contreparties précédentes + 30 secondes d'interview audio ou vidéo dans le micro-trottoir inclus dans le documentaire.

    1 000 €

      Contreparties précédentes au choix + citation comme mécène sur tous les supports.

      2 000 €

        Contreparties précédentes au choix + vous nous soumettez un extrait de Michelet à filmer (séquence de 2 à 5 minutes)

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