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La réservation pour le spectacle du Nihon-buyô au Musée Guimet Auditorium est maintenant ouverte!</p>
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<a href="http://www.guimet.fr/fr/auditorium/spectacles/shimehiro-nishikawa" target="_blank">http://www.guimet.fr/fr/auditorium/spectacles/shimehiro-nishikawa</a></p>
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<span style="color: rgb(31, 73, 125); font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11pt;">Votre nom s’affichera sur cette page pour les dons d’un montant supérieur à 15€</span> !</p>
Spectacle de Nihon-buyô au Musée Guimet
Spectacle de Nihon-buyô (danse traditionnelle japonaise) au Musée Guimet Auditorium : Shimehiro Nishikawa avec ses musiciens en avril 2014

Réussi
47
Contributions
11/01/2014
Date de fin
1 815 €
Sur 1 800 €
101 %
Les publications
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<em><strong>Kyôganoko musume Dôjôji </strong></em><em>est inspiré par </em>le <a href="http://www.dojoji.com/e/anchin/anchin.html" target="_blank">mythe Dôjôji</a> du 10e siècle :</p>
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<em> Une jeune fille Kiyohime avait pris au serieux les paroles de son père qui,</em></p>
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<em> par plaisanterie, lui avait dit que le moine Anchin qui venait les voir</em></p>
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<em> chaque année lui était promis. Surpris par Kiyohime qui le presse de la</em></p>
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<em> prendre pour épouse, Anchin s’enfuit a la faveur de la nuit. </em></p>
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<em> Mais Kiyohime le poursuit de toute son ardeur et finit par prendre la forme du</em></p>
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<em> serpent diabolique de l’amour. </em></p>
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<img alt="Do1" height="118" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/55994/do1.jpg" width="206" /></p>
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<em> Après avoir traverse la rivière Hidakagawa, elle se rend au temple Dôjôji, </em></p>
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<em> brule la cloche ainsi qu’Anchin qui s’y était caché...</em></p>
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<img alt="Do2" height="109" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/55995/do2.jpg" width="137" /></p>
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En 1359, la cloche devait être restaurée, et lors de son inauguration,</p>
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une danseuse-prêtresse apparut et bouleversa la cérémonie.</p>
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On dit qu’elle était un fantôme de Kiyôhime, qui se transforma en serpent</p>
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et fit descendre la cloche de force.</p>
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Cet incident a été adapté dans la pièce du <strong>théâtre nô </strong><em><strong>Dôjôji</strong></em> (vers 1500).</p>
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<img alt="Do3" height="149" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/55996/do3.jpg" width="100" /> <img alt="Do4" height="145" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/55997/do4.jpg" width="193" /></p>
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Cette pièce a donné ensuite la grande série du répertoire de la danse de kabuki à laquelle appartient </p>
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<em><strong>Kyôganoko musume Dôjôji </strong></em>(1752), un des chefs d’oeuvre de la danse kabuki, interprété par</p>
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un acteur Nakamura Tomijûrô (1721-1786).</p>
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<img alt="Do6" height="128" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/55998/do6.jpg" width="181" /></p>
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Par ailleurs, ce conte a inspiré à <strong>Akinari Uéda </strong>les <strong><em>Contes de pluie et de lune</em></strong> (1768), </p>
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qui ont été adaptés au cinéma par <strong>Kenji Mizoguchi </strong>(<strong><em>Contes de la lune vague après la</em></strong><strong> <em>pluie</em></strong>, 1953),</p>
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et aussi par <strong>Yukio Mishima </strong>dans la nouvelle <strong><em>Dôjôji</em></strong> (1956).</p>
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<u><em><strong>Kyôganoko musume Dôjôji</strong></em></u></p>
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<img alt="Do5" height="138" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/55999/do5.jpg" width="186" /></p>
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La cloche est une métaphore d’Anchin dont Kiyohime était amoureuse.</p>
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D’autre côté, il est considéré dans le bouddhisme que le son de la cloche</p>
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permet d’apaiser un égarement. Enfin, la cloche offre deux métaphores contradictoires :</p>
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attachement et détachement.</p>
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La cloche résonne différement selon le temps – le soir, l’aube, le matin, le crépuscule –</p>
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en suscitant les phrases de sûtra:</p>
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« <em>tous les phénomènes sont impermanents et le vivant périt sans exception. </em></p>
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<em> Au-delà de la vie et de la mort, on atteint un nirvâna, qui est un monde sans</em></p>
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<em> égarement ni souffrance »</em>.</p>
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Une fille passe une nuit en admirant la lune qui symbolise l’« ainséité »</p>
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(la vraie nature de la réalité à un moment donné). Les nuages, comparés a</p>
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un égarement qui cache la lueur de lune, se dissipent...</p>
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La scène suivante se teinte de kabuki ; on chante les quartiers de plaisir renommés</p>
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de tous les coins du pays... Edo, Kyôto, Osaka, Nara, Fukuoka, Nagasaki.</p>
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Dans la scène du tissu, une femme se maquille pour son amoureux et</p>
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pour lui montrer qu’elle n’est qu’à lui, et écrit avec l’encre de son sang</p>
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une lettre de promesse du sentiment... Mais malgré un échange de ces promesses,</p>
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ils ne savent plus le sentiment de l’autre. L’homme vient la voir.</p>
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Elle lui dit de ne pas être jaloux, parce que c’est lui qu’elle aime vraiment,</p>
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mais sans le convaincre et cet homme s’en va...</p>
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A la fin, en revenant au thème <em>Dojoji</em>, elle dévoile à nouveau son attachement à la cloche,</p>
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en tournant autour de celle-ci comme un serpent...</p>
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<em><strong>Fuji musume</strong></em> (Fille à la glycine, 1826)</p>
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‘<em>Les fleurs de glycine qui s’enroulent autour du pin s’agitent au vent comme la vague</em>’ ...</p>
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Ce morceau est né de l’idee qu’une fille avec une branche de glycine sur son épaule,</p>
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peinte dans l’estampe appelle ‘<em>ôtsu-e</em>’, pouvait sortir de la peinture et danser.</p>
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La scene du tissu decrit la jalousie chez la jeune fille ;</p>
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‘<em>Bien qu’il ait jure devant les dieux qu’il n’irait pas voir d’autres femmes,</em></p>
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<em> il y est encore allé. Dans la nuit où j’attends, la neige tombe et fond... </em></p>
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<em> je me suis encore laissée prendre par de belles paroles... </em></p>
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<em> j’ai beau envoyer des lettres, aucune réponse ne me parvient..</em>’</p>
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Ici, les paroles incluent habilement les noms des lieux « <em>Omi-hakkei »</em> (<strong>Huit vues d’Omi</strong>),</p>
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inspires de « <em>Shojo-hakkei »</em> (Huits vues de Shojo) en Chine, et qui sont des sites pittoresques,</p>
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souvent peints dans la peinture et choisis des 1500 :</p>
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Eclair d’orage à Awazu,</p>
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Cloche du soir à Mi.i,</p>
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Lune automnale sur Ishiyama,</p>
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Pluie nocturne à Karasaki,</p>
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Neige au crepuscule a Hira,</p>
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Coucher de soleil sur Seta,</p>
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Oies sauvages descendant sur Katada,</p>
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Voiles revenant à Yabase.</p>
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Awazu, a double sens, signifie « ne pas voir d’autres femmes » ;</p>
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‘<em>ishi</em>’ d’Ishiyama designe une pierre qui symbolise la solidite du serment</p>
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de son amoureux ; Katada évoque des oies sauvages, qui font penser à</p>
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« la lettre » qu’elle lui envoie, etc.</p>
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La scène suivante avec un éventail illustre les petites iles ou les</p>
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iris des marais eclosent doucement. Le bateau traverse le torrent en</p>
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chantant ‘<em>je suis, grâce à toi, comme un bateau qui monte...</em>’.</p>
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Puis, succède une danse avec le chant ‘<em>j’aimerais devenir le pin autour duquel s’enroule la glycine</em>...’,</p>
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et la jeune fille disparait à la fin ‘<em>sur le ciel qui se teint de la lumière du crépuscule, les oies sauvages</em></p>
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<em>volent en prolongeant les adieux.</em>..’.</p>