"La présence de mes chevaux a toujours été pour moi d’un grand soutien au quotidien et pouvoir continuer à monter avec de tels objectifs est mon moteur pour les années à venir. "

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Merci à Sylvain Scubbi pour cette belle photo prise lors d'un entraînement, chez moi, au centre équestre Poney et Cie de Flaxlanden

Je souhaite vous raconter mon parcours et mes projets malgré la maladie de Parkinson. Mon ami le cheval permet de me dépasser !

Mon parcours équestre dans les premières compétitions handisport en para dressage avec l'équipe de France c'est fait en compagnie de mon fidèle compagnon Ours de B'neville dit "Nounours".

Plus que jamais, malgré la maladie, je veux réaliser mes rêves, continuer cette formidable aventure et espérer la fêter à Rio en 2016.

Mais pour espérer une sélection aux Jeux Paralympiques il me faut absolument recruter un deuxième gentil compagnon convenant plus aux exigences des compétitions internationales et réunir le budget d'une saison. Un investissement financier lourd pour moi, je suis travailleur handicapé avec un budget modeste.

J'ai envie de vous embarquer, avec moi, dans cette belle aventure.

Je m'appelle Cloé,

j’ai 29 ans, je suis cavalière depuis l’âge de 8 ans, je vis en Alsace près de Mulhouse et je suis atteinte d'une maladie de Parkinson dite juvénile. J'ai également pratiqué l'équitation western et obtenu mon diplôme d’entraîneur au Canada. Puis j'ai commencé le barrel et le pole bending et obtenu un titre de championne de France AFEW dans ces deux disciplines en 2009.

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C’est à l’âge de 20 ans que les premiers symptômes gênants sont apparus et une grosse chute de cheval en 2010 qui va me faire prendre conscience qu’il faut que je pratique mon sport en tenant davantage compte de mon état de santé et de mes difficultés.

Je me décide à passer des tests de classifications pour faire de la compétition en équitation handisport. Le Para Dressage est reconnu comme discipline internationale et il est divisé en 5 grades

(Grade 1a, 1b , 2 ,3 et 4) allant du handicap le plus lourd au plus léger.

En février 2014, à la suite d’un stage de sélection à Saumur, j'intègre l’équipe de France d’équitation handisport dite Para Dressage, en grade 2. Cette sélection je l’avais préparée en amont, non sans difficulté d’ailleurs, car mon compagnon Ours de B’neville, ancien cheval d’obstacle, acheté seulement quelques mois auparavant avec mes économies, n’était pas du tout prédestiné à faire du dressage handisport. Ours a relevé le défi au delà de toutes mes espérances !

La saison sportive 2014 a été intense avec des compétitions nationales et internationales dont un titre de championne de France de Dressage handisport Grade 2 au mois de mai 2014. Régulièrement, de nombreux stages de regroupement de l’équipe de France sont organisés à Saumur afin de préparer les grandes échéances. A chaque fois, c'est une expédition : le cheval et tout son le matériel, tout ce qu'il me faut, ma cavalière d'entrainement ...et papa au volant.

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Avec Thibault Stoclin, jeune cavalier alsacien comme moi

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A Saumur, en 2014, toute l'équipe rassemblée lors d'un stage de préparation

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Il me faut maintenant vous parler de Parkinson dans la pratique de l'équitation...

On dit parfois que la maladie de Parkinson est "le diabète du cerveau". Dans le cas du diabète il s'agit d'une insuffisance à l'insuline et dans le cas de Parkinson c'est un manque de dopamine qui génère des symptômes invalidants. En savoir plus par France Parkinson.

Dans mon cas, le traitement indispensable pour mener une vie quasi-normale est lourd , car il impose de prendre des doses importantes de Dopamine toute les 1h30 et ce, jour et nuit. Malgré cela j'ai des fluctuations d'efficacités appelées phénomènes ON/OFF très fatigantes qui peuvent me bloquer complètement pendant plusieurs minutes.

Pour ma pratique sportive il faut une organisation qui tienne compte des aléas de cette pathologie et ce n'est pas toujours facile à mettre en place.

La fatigabilité est à prendre en compte puisque je ne peux être à cheval qu’une demi-heure au maximum. Pour être efficace le moment venu, le cheval est donc préalablement échauffé par mon entraîneur, puis je suis 20 minutes à cheval avant l’entrée en piste pour nous mettre en condition de compétition et répéter notre enchaînement.

Je ne galope pas sur mes enchaînements seul le trot et le pas sont autorisés pour mon grade. J’ai pu bénéficier en plus d’aides supplémentaires : comme pouvoir utiliser ma voix, trotter enlevée plutôt que assise, n’avoir qu’une seule paire de rênes, avoir deux longues cravaches et pouvoir me faire dicter mon enchaînement de figures.

Imaginez accompagner le chemin d'une sportive handisport.

J'ai décidé de remettre le pied à l'étrier, de relever les défis de la compétition et d'offrir mes victoires à tous les malades. J’ai la chance d’avoir physiquement la possibilité de réaliser ces beaux projets même si cela me demande souvent des adaptations.

J'ai besoin, très vite, de vos soutiens afin de réserver un nouveau cheval au potentiel requis par les juges, ainsi, grâce à vous, je pourrais m'inscrire aux prochaines compétitions internationales de cette saison qui compteront pour les qualifications Rio2016.

Mulhouse (FRA) du 18 au 21 juin - Uberhern (ALL) du 3 au 5 juillet - Bishop Burton (GBR) du 4 au 7 août - Deauville Championnat d'Europe (FRA) du 16 au 20 septembre - Slapton-Bury Farm (GBR) du 28 octobre au 1er décembre.

Je voulais aussi vous faire découvrir mon autre raison de bouger...

En janvier 2012, j’ai créé avec ma mère, l’association Amaé (Médiation Animale et Equithérapie). Je connais les bienfaits de l’équithérapie et il était essentiel pour moi d’en faire profiter enfants et adultes dits “différents” ou cabossés par la vie aussi les personnes âgées. Je me suis formée à la médiation animale et accueillir les bénéficiaires est pour moi un vrai bonheur.

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un après-midi de juillet avec des résidents d'un EHPAD qui vont passer un moment dans l'écurie et le manège avec chevaux et poneys puis tout se termine par un joyeux goûter dans la yourte d'Amaé.

Mes autres chouchous...

Un cheval pour Cloé, c'est gagner sur Parkinson