VERTIGE - Performance/Film

Aidez-nous à faire exister VERTIGE, film/performance qui questionne les pouvoirs et les possibles renversements entre dominants et dominés.

Visuel du projet VERTIGE - Performance/Film
Réussi
88
Contributions
10/11/2021
Date de fin
2 976 €
Sur 2 500 €
119 %

Les publications

Le travail continue. L'équipe d'Antigone, Chloé et Judith se sont retrouvées au studio de Mathieu pour l'enregistrement de leur voix et permettre de renforcer le son sur la scène initialement tournée en extérieur, dans des conditions pas toujours optimales! Sandrine les oriente pour retrouver les intentions de jeu et donc les impulsions du corps qui viennent nourrir les voix. " Passés les premiers visionnages et la confrontation à son image, ce n'était que du bonheur ! L'occasion d'ajuster encore un peu le jeu d'acteur et de le prolonger... " La cagnotte continue, on essayes d'atteindre les 150% dans les 10 prochains jours, il reste encore 2 scènes à enregistrer! rendez-vous prix pour le 13 Novembre... A suivre... The work continues.The team of Antigone, Chloé and Judith met in Mathieu's studio to record their voices and to reinforce the sound on the scene initially shot outdoor, in conditions that were not always optimal! Sandrine guided them to find the intentions of the game and therefore the impulses of the body that feed the voices. "After the first viewings and the confrontation to our image, it was nothing but happiness! It was an opportunity to adjust the acting a little more and to extend it... " The funding campaign continues, we try to reach 150% in the next 10 days, there are still 2 scenes to record! Next appointment: November 13th... To be continued...
4h du matin, rendez-vous à la Spielplatz pour tourner de nouveau notre scène, Les bonnes de J. Genet. Je marche vers notre point de rendez-vous, dans les rues encore noires et calmes de Kreuzberg. L’atmosphère est apaisante, l’air est frais. J’allume une cigarette, je regarde autour de moi et profite de ce moment de solitude pour me réveiller tout doucement. La nuit a été courte et je me sens à la fois excitée et un peu nerveuse en pensant aux quelques heures de tournage que nous avons devant nous. Nous nous retrouvons très vite. Cafés, croissants, cigarettes et quelques rires seront échangés pendant que Berlin sort petit à petit de son sommeil. Nous allons donc tourner sur une aire de jeu. Et nous voilà comme des enfants, comme deux petites filles qui boudent les toboggans et balançoires pour s’adonner à un autre type de jeu. Un jeu de domination : celui de la madame et de sa bonne. Nous avons choisi les bancs qui encerclent un arbre en guise de décor/planches. Le trournage ne sera pas facile. De timides rayons de soleil font rapidement leur apparition. Avec eux, la nature s'éveille et le chant matinal des oiseaux perchés juste au dessus de notre tête vient s'ajouter/se mêler à nos voix. Les habitants les plus matinaux, le visage encore engourdis de sommeil, montrent désormais le bout de leur nez et nous savons que le temps presse. Bientôt, le parc ainsi que les sentiers qui l'entourent deviendront trop bruyants. Bien entendu, nous réussirons à tourner notre scène mais non sans un peu de stress et d’inquiétude. Nous clôturons le tournage par quelques tours de tyrolienne, parce qu’au fond, nous sommes tous en quelque sorte de grands enfants. EN 4am, we meet at the Spielplatz to shoot our scene again, Les bonnes by J. Genet. I walk towards our meeting point, in the still dark and quiet streets of Kreuzberg. The atmosphere is soothing, the air is fresh. I light a cigarette, look around and take advantage of this moment of solitude to wake up slowly. It was a short night and I feel both excited and a little nervous about the few hours of shooting we have ahead of us. We meet up again very quickly. Coffee, croissants, cigarettes and a few laughs are exchanged as Berlin gradually wakes up from its slumber. We are going to shoot on a playground. And here we are, like children, like two little girls who shun the slides and swings to play another kind of game. A game of domination: that of the lady and her maid. We chose the benches that surround a tree as a backdrop/plank. It will not be easy to find the way around. Timid rays of sunshine soon make their appearance. With them, nature awakens and the morning song of the birds perched just above our heads adds to our voices. The early morning residents, their faces still numb from sleep, are now showing their noses and we know that time is running out. Soon the park and the surrounding paths will become too noisy. Of course we manage to shoot our scene, but not without some stress and anxiety. We end the shoot with a few zip line rides, because at the end of the day, we are all big kids in a way.
A l’origine la représentation théâtrale aurait dû avoir lieu en octobre 2020, mais le covid en a décidé autrement. Nous sommes en février 2021, et cela fait 3 mois que Vertige se transforme en objet vidéo expérimental. Plusieurs scènes sont déjà dans la boîte et nous allons tourner ce weekend la scène tirée de Les larmes amères de Petra Von Kant de R.W Fassbinder. Nous ne sommes plus sur scène face à un public, mais devant une caméra. Il faut donc revoir la mise en scène… On retravaille tout ça avec Sandrine Nogueira sur plusieurs jours. "Et moi je t’aime tellement. Je t’aime si follement. Si tu savais comme ça fait mal. Oh, je te souhaite qu’un jour ça t’arrive, à toi aussi. Je souhaite qu’un jour tu sois à bout, toi aussi.
" Le lieu est choisi, on tournera à Schöneweide à Berlin, dans les salles de répétitions de la Theaterhaus Berlin Mitte 2. Honnêtement, ce n’est pas le coup de cœur au premier coup d'œil : la salle n’est pas spécialement atypique. Mais grâce aux lumières et au cadrage de notre caméraman Joris, l’espace prend une toute autre tournure : presque inquiétante, réagissant aux ombres et aux rayons du soleil qui balayent l’espace du matin au soir, la salle devient un personnage à part entière de cette scène, c'est parfait ! Deux jours complets ont été nécessaires, quelques shots de Vodka (pour Petra évidemment !), ainsi que plusieurs verres cassés... - - - - Petra shooting in Schöneweide Originally the stage performance should have taken place in October 2020, but covid decided otherwise. We are in February 2021, and it's been 3 months since Vertige was tuned into an experimental video object. Several scenes are already in the box and this weekend we will shoot the scene from R.W. Fassbinder's The Bitter Tears of Petra Von Kant. We are no longer on stage, in front of a public, but in front of a camera. We have to rework all this with Sandrine Nogueira over several days. "And I love you so much. I love you so madly. If you knew how much it hurts. Oh, I wish that one day it will happen to you too. I wish that one day you'll be at the end of your rope too." The location is chosen, we will shoot in Schöneweide in Berlin, in the rehearsal rooms of the Theaterhaus Berlin Mitte 2. Honestly, it is not a big crush to the first glance: the room is not particularly atypical. But thanks to the lights and the framing of our cameraman Joris, the space takes on a whole new look: almost disquieting, reacting to the shadows and the rays of the sun that sweep through the space from morning to night, the room becomes a character in its own right in this scene, it's perfect! It took two full days, a few shots of vodka (for Petra of course!), and several broken glasses...
Rings of Neptune , the independent label, talks about Vertige and the sound designer KHMGNFF . https://www.ringsofneptune.com/vertige/
Premier tournage à avoir eu lieu, on part à l'aventure en terrain inconnu à bien des regards. Repérage à coup de google sattelite, sans n'y avoir jamais mis les pieds... on trouve un endroit qui nous paraît adequat. On reprend la scène initialement pour le théâtre, à froid, scéance d'échauffement au bord du lac, puis... en jeu, on se familiarise avec l'espace. Comment l'utiliser pour servir le propos. On décide d'enlever le texte et de ne travailler que sur de la mise en corps et en image. Axel et Cloé se familiarisent avec la caméra, comment l'oublier sans l'ignorer ou l'inverse? /-) On fini par se prendre au jeu, Joris fait comme il peut entre les ornières pour filmer, Vincent prends le son entre deux promeneurs curieux, Sandrine réchauffe l'ambiance avec le réflecteur tout en nous dirigeant. Et là... forcément, ça prend plus de temps que prévu, on est au mois de Novembre à Berlin donc il fait nuit tôt. La journée aura été magnifique, douce et ensolleillée, à la nuit tombée, on ramasse tout le matériel à la lampe de poche frigorifiés mais heureux de ce premier round. On à tout de même tout dans la boîte! Affaire à suivre... “Mesure ma froideur à mon âge, ô, Déesse; Pour me connaître attends qu’au moins je me connaisse, Et si tu dois m’aimer, que j’ai un peu vieilli. Qui pêche l’alevin du brochet, de la tanche? Mûr, le fruit tombera; vert, il colle à la branche, Car il est âcre au goût s’il est trop top cueilli." Strophe 88 - Vénus et Adonis - William Shakespeare EN A look back at the Venus and Adonis shooting! First shooting to take place last november. We set off on an unknown adventure on many aspects! Scouting with google satellite, without having ever set foot there... we find a place that seems adequate. We take the scene initially planed to be played on stage to the forest; warm-up session by the lake, then... lets play. We familiarize ourselves with the space. How to use it to serve the purpose. We decide to remove the text and to work only with our bodies and image. Axel and Cloé have become familiar with the camera , how can we forget it without ignoring it or the other way round? We end up playing the game, Joris does what he can between the ruts to film, Vincent takes the sound between two curious walkers, Sandrine warms the atmosphere with the reflector while directing us. And then... of course, it takes longer than expected, it's November in Berlin so it's early night. The day have been magnificent, soft and sunny, at nightfall, we pick up all the equipment with the torch, cold but happy of this first round. We have everything in the box! To be continued... “Fair queen, quoth he, if any love you owe me, Measure my strangeness with my unripe years: Before I know myself, seek not to know me; No fisher but the ungrown fry forbears: The mello plum doth fall, the green sticks fast, Or being early pluck’d is sour to taste.” Strophe 88 - Venus and Adonis - William Shakespeare