Cafés latents

On n'a jamais eu autant besoin de refaire le monde... et les cafés sont fermés.

Project visual Cafés latents
Successful
168
Contributions
29/03/2021
End date
200 pre-orders
Out of 200
100 %

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Bonjour. Je suis à Namur demain jeudi 16 juin. Ca pourrait être l'occasion de vous remettre votre exemplaire si vous habitez ou travaillez dans le coin. Pour se croiser, appelez moi au 0473 76 94 55. Portez vous bien!
Bonjour! Le samedi 29 mai, de 11h à 19h, aura lieu le second vernissage de l'expo "Cafés Latents" au Sea of Clouds dans les Marolles (Rue Haute 180, en dessous de l'ascenceur de la Place Poelaert) https://fb.me/e/27JejvFof Ce serait l'occasion de vous y croiser et de vous remettre votre/vos exemplaire(s) du livre. Au plaisir!
Ce samedi après midi, c'est la réouverture de la terrasse de l'Excelsior, Place Cardinal Mercier à Jette. Pour l'occasion, j'y passerai de beaux disques. Et j'aurai un stock de livres "Cafés Latents". Ca pourrait être l'occasion de faire d'une pierre trois coups: participer à cette historique réouverture, profiter d'une sélection musicale aux petits oignons et récupérer votre/vos exemplaires du livre. A samedi? Entre 13h et 20h.
Ce dimanche 9 mai, de 16h à 18h, je serai à l'expo "Cafés Latents" en plein air devant la gare de Soignies. Avec des caisses de livre. C'est l'occasion pour vous, amis sonégiens ou des alentours, de venir chercher votre/vos exemplaires. Si vous ne pouvez pas y être, je vous communiquerai l'adresse de ma maman chez qui je laisserai un stock.
Bonjour! Ce vendredi 30 avril, de 17h à 21h, aura lieu le vernissage de l'expo "Cafés Latents" au Sea of Clouds dans les Marolles (Rue Haute 180, en dessous de l'ascenceur de la Place Poelaert) https://fb.me/e/25YvsrUup Ce serait l'occasion de vous y croiser et de vous remettre votre/vos exemplaire(s) du livre. Au plaisir!
Le petit "Cafés Latents" est né ce matin. S'il a l'air un peu flou, c'est l'émotion. Il fait 30 cm sur 20 cm et 48 pages. Il a une belle couverture cartonnée. Il fait la fierté de son papa. Merci à vous, toutes les marraines et tous les parrains! Venez le rencontrez dès que vous trouvez un moment au 188 Chaussée de Wemmel à Jette. Passez un coup de fil d'abord, pour être sûr que je puisse vous ouvrir, au 0473 76 94 55.
J'ai pu passer à l'imprimerie voir le rendu du livre et... je crois que vous serez content(e)s. On m'a annoncé que tout serait prêt autour du 24 avril. Je reviens vers vous dès que c'est plus précis. Joie.
Petit vernissage en plein air ce soir de 17h à 20h, au centre culturel de Berchem - Archipel 19. Adresse: Place de l'Eglise à Berchem. Tram 19, arrêt Schweitzer. Bienvenue!
A un moment, il faut se lancer... Les fichiers du livre sont partis chez l'imprimeur. Dans quelques jours, je passe vérifier sur place le bon à tirer, et puis on lance les machines. Merci encore d'avoir permis à ce livre d'exister. Au plaisir de vous remettre votre exemplaire en mains propres!
J'espère que ce message vous trouve en pleine forme. Je mets la dernière main aux fichiers qui partiront bientôt chez l'imprimeur. Merci aux quelques relecteurs volontaires désignés qui m'ont permis de débusquer les dernières coquilles! Je crois que c'est abouti, ou à tout le moins je crois que c'est juste. Et j'espère que vous aimerez le résultat. J'ai hâte d'avoir ce livre en main. Merci, merci & merci.
Nous voilà donc à 79%! Merci pour vos partages! Ce vendredi 9 avril, vous pourrez découvrir une quinzaine de ces cafés latents dans le cadre bucolique d'Archipel 19 à Berchem. On se croirait à la campagne mais c'est bien en région bruxelloise.
Quand j'écris, c'est toujours après une longue maturation et ça sort en une fois ou presque. Voici en avant première le premier jet du texte qui accompagnera les cafés latents dans le livre. Frais de ce matin. 'Flotte dans ces cafés fermés une douce nostalgie de brouhahas joyeux (...) A chaque cliché, il se dégage un petit je-ne-sais-quoi, qui parle simplement de ce qui nous manque : une insouciante convivialité.' Françoise Baré Le déclic : un soir de janvier, je passe devant la vitrine de l'Athénée à Ixelles. Un réverbère tout proche de la vitrine jette une lumière crue sur l'immobilisme de ce lieu généralement bouillonnant. Je colle mon téléphone sur la vitre et je fais une photo. Immédiatement, je sens que je tiens là quelque chose. Mon sujet photographique principal a toujours été l'humain, via le reportage ou le portrait. Cette fois, c'est son absence que je vais donner à voir. Dans le métro qui me ramène chez moi, je me décide à démarrer une série sur les cafés confinés : je vais photographier des cafés de l'intérieur, à la nuit tombante, à la seule lumière de la rue. Ni une ni deux, je téléphone à Mathieu, le patron de l'Excelsior à Jette, ce Stam Café qui est devenu mon quartier général, et je prends mon premier rendez-vous pour une prise de vue. Je choisis de me limiter aux cafés bruxellois que j'ai fréquentés. A la fois parce qu'ils sont assez nombreux pour me donner matière à cette série, et parce que je sais comment ils vivent « in tempore non covido » et que je ne vois que trop bien tout ce qui manque aujourd'hui. Qu'est-ce qui relie tous ces cafés qui m'ont un jour attiré et dont j'ai poussé la porte? Une forme de patine, certainement. J'aime quand le temps a ajouté de la vie aux objets, quand les banquettes sont un peu usées, quand le bois un peu jauni est omniprésent. Des endroits où le patron a parfois une grande gueule, où les gens se parlent d'une table à l'autre, où on est jamais à l'abri de les voir se mettre à danser, sur le sol ou sur les tables, quand la musique est bonne. Le hasard du calendrier fait que le premier café à pouvoir m'ouvrir sa porte est le Pantin à Ixelles. C'est précisément le premier café que j'ai fréquenté quand je suis venu m'installer à Bruxelles il y a près de 25 ans. C'était déjà une institution. Il a très peu changé. La carte des bières était déjà très étoffée et on partageait les tables avec les joueurs d'échec et de go. J'y ai multiplié les soirées mémorables. A l'intérieur de ces cafés éclairés par la seule lumière de la rue, il fait souvent assez sombre. On y voit même parfois pas grand chose à l'oeil nu. Je travaillerai donc sur un trépied, en pose longue, pour que la faible lumière trouve son chemin jusqu'au capteur de mon appareil. Le petit défi technique est d'obtenir dans ces photos à la fois une indispensable lisibilité et conserver dans le rendu l'obscurité liée aux conditions particulières d'éclairage. Je retrouve la part de surprise du développement en argentique car ce que perçoit mon appareil en pause longue est différent de ce que je vois de mes yeux. Et ce n'est qu'après de longues secondes d'attente que l'écran de mon appareil s'éclaire et me gratifie d'une nouvelle image. Sans que je puisse me l'expliquer, travailler en pause longue donne une forme de profondeur aux images, les charge de vécu, implique une sorte de recueillement qui convient très bien à l'absence que ces photos met en lumière, aux vibrations qui émanent de ces murs aux plaques émaillées. Un café, c'est bien plus qu'un débit de boisson. C'est un cadre pensé pour être accueillant. C'est un lieu qui crée du lien. C'est une « zone neutre », où l'on peut avoir des conversations que l'on aurait peut-être pas chez soi, où des rencontres improbables deviennent envisageables, où a cours une forme particulière de sociabilité. Comme la plupart des indépendants, les cafetiers sont volontaristes. Ils rechignent à dire que « ça ne va pas aller » même quand la situation est objectivement assez désespérée : loyers dans le meilleur des cas reportés, factures qui s'accumulent même pour la musique qu'ils ne passent plus... Pour la population en général, celle dont les revenus n'ont pas changé depuis la pandémie, un mois de confinement de plus c'est juste une question de prendre son mal en patience. Pour beaucoup de ces cafés, un mois de plus sera peut-être le mois de trop, celui qui va faire couler la barque. Je prends conscience en réalisant cette série de sa portée historique : il n'est pas impossible que pour certains de ces établissements il s'agisse des dernières photos avant une fermeture définitive. Et même si ils ouvrent, allons-nous réellement retrouver l'insouciance du « monde d'avant » ? Ou est-ce que cette pandémie est plus un tournant qu'une parenthèse... et que plus rien ne sera jamais comme avant ? Ces images me semblent être « sur le fil » entre la joie (de ce qui était) et la tristesse (d'en être privés). Comme ces fanfares balkaniques qui hésitent entre le rire et les larmes. Nous étions blasés et nous ne le savions pas. Nous sommes comme ces malades qui reprennent conscience de la joie oubliée d'être simplement en bonne santé. Le sujet profond de cette série est peut-être ce que les bouddhistes appellent l'impermanence : rien ne dure, tout change, tout disparaît. Si la vie a une beauté, c'est celle de l'éphémère. On n'a jamais eu autant besoin de refaire le monde et les cafés sont fermés.
https://www.instagram.com/p/CMcnMIGqD4O/
Que pensez-vous de ce projet de couverture?
Le Centre Culturel de Soignies a réalisé cette jolie vidéo de l'expo en plein air. Soleil compris. https://fb.watch/4eN5QAslIs/
Nous venons de passer la barre des 50% en quelques jours. Merci à toutes et tous pour cet indispensable soutien. La série est exposée en grand format en plein air à Soignies jusqu'au 30 mai au FIRM à Jette du 14 au 30 avril en plein air à Archipel 19 à Berchem (très bientôt, dates à préciser)
Ca continue à bien monter... puisque nous voici déjà à 36% après deux jours seulement! Pour fêter ça, voivi une interview en français et une autre en néerlandais https://bx1.be/news/photographier-les-cafes-endormis-a-la-lumiere-du-crepuscule/ https://www.bruzz.be/videoreeks/woensdag-27-januari-2021/video-brusselaar-arnaud-ghys-fotografeert-gesloten-cafes Si vous ne l'avez pas encore fait, n'hésitez pas à partager votre enthousiasme :-) Merci encore!
Merci à tous pour votre (rapide) soutien! Ca semble bien parti! D'après KKBB les projets qui atteignent 20% ont 88% de chance d'aboutir :-) Je vous souhaite une journée aussi bonne que la mienne