Danser pour courir ailleurs
16h55. Allongée sur son lit elle regarde son réveil. 17h. Elle se redresse, enfile ses chaussures de sports. Elle se lève et va courir. La lumière du jour commence doucement à s’assombrir. Rien ne l’arrête. Elle ne fait pas attention à ce qu’il y a autour d’elle, son but : aller tout droit. La voilà maintenant dans les bois. Rien ne l’essouffle. Elle s’arrête. Des lumières colorées semblables à celles d'une fête sauvage l’entourent. Une musique intérieure retentit en elle. Ses yeux ont envie de se fermer. Son corps reste inerte mais son visage danse. Petit à petit ses membres commencent à se mouvoir aussi. Ses pieds restent à terre mais son souffle s’envole. Le temps n’est plus. Son pouls s’accélère. Ennivrée par la danse; maintenant elle sait où elle va. Elle se noie dans sa transpiration. Des émotions, alors qu'elle ne les attendait pas, viennent cependant souiller son espace. Elle vont jusqu’à se matérialiser même. Jusqu'à prendre contact direct avec sa peau... Elle ne se débat pas, elle continue. Ces émotions vont et viennent. La silhouette reste muette, mais sa danse, elle, éternise sa course.
La collecte servira à financer les éclairages nécessaires à la captation vidéo qui sera réalisée de nuit dans les bois de Vincennes, Paris. Ces éclairages sont les pièces maîtresses sur lesquels reposent le court métrage puisque ce sont eux qui dessineront le fantasme de la protagoniste et nous permettront d'échapper avec elle à l'emprise de la réalité le temps d'une danse.