Equilibre Instable : le livre

<p>Je m&rsquo;appelle Kamel Moussa. Je suis belgo-tunisien, r&eacute;sident &agrave; Bruxelles. Photographe documentaire, mes projets explorent les notions d&rsquo;identit&eacute; et d&rsquo;appartenance. Je privil&eacute;gie les travaux de longue dur&eacute;e en immersion totale dans leur milieu social.</p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/546639/MOUSSA_2_copie-1538987375.jpg" width="100%" /></p> <p>Je suis n&eacute; et j&rsquo;ai grandi dans le sud-est tunisien. A l&rsquo;&acirc;ge de 20 ans, je suis parti pour l&rsquo;Europe. J&rsquo;ai v&eacute;cu six ans &agrave; Paris et depuis dix ans, je vis &agrave; Bruxelles. En Tunisie, la photographie &eacute;tait pour moi le moyen de m&rsquo;exprimer dans le cadre d&rsquo;une dictature o&ugrave; j&rsquo;ai grandi pendant vingt ans. Elle me permettait de m&rsquo;&eacute;vader et de m&#39;ouvrir &agrave; d&#39;autres mondes possibles.&nbsp;</p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/546645/MOUSSA_5_copie-1538987745.jpg" width="100%" /></p> <p>Mon projet intitul&eacute; <em>&Eacute;quilibre instable,</em> r&eacute;alis&eacute; en Tunisie durant 5 ans entre 2012 et 2017, est parti d&rsquo;un ressenti sur les bouleversements qui secouaient mon pays. J&rsquo;ai observ&eacute; les nombreux changements qui s&rsquo;op&eacute;raient. Notamment du c&ocirc;t&eacute; des jeunes Tunisiens. Ce sont eux qui ont fait la r&eacute;volution, qui ont manifest&eacute;, qui ont fait circuler des vid&eacute;os sur les r&eacute;seaux sociaux. J&rsquo;ai le sentiment qu&rsquo;ils sont maintenant les perdants de cette r&eacute;volution et j&rsquo;ai trouv&eacute; essentiel de vouloir t&eacute;moigner de leur situation.</p> <p>&nbsp;</p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/552696/Affiche_Kamel_Moussa-1541266983.jpg" width="100%" /></p> <p>J&rsquo;ai voulu mettre au jour leur fragilit&eacute; et leur pr&eacute;carit&eacute;. Cette g&eacute;n&eacute;ration, actrice du printemps arabe, en est devenue la principale perdante. D&eacute;senchant&eacute;s, ces jeunes sont inquiets, en attente, tendus. Victimes de cette histoire qui les d&eacute;passe d&eacute;sormais.</p> <p>Le Bec en l&rsquo;air &eacute;ditions, dirig&eacute; par Fabienne Pavia &agrave; Marseille, et ARP2 &eacute;ditions, dirig&eacute; par Jo&euml;l Van Audenhaege &agrave; Bruxelles, ont d&eacute;cid&eacute; de copublier &laquo; &Eacute;quilibre instable&nbsp;&raquo; et de lui assurer une diffusion en librairie. Ensemble nous esp&eacute;rons que le projet trouvera sa place dans les principaux &eacute;v&eacute;nements li&eacute;s &agrave; la photographie contemporaine. Le livre est accompagn&eacute; d&#39;un texte de Jean-Marc Bodson (photographe documentaire, enseignant et critique photo &agrave; La Libre Belgique), d&#39;un texte que j&#39;ai &eacute;crit moi-m&ecirc;me et de t&eacute;moignages que j&#39;ai collect&eacute;s aupr&egrave;s de jeunes Tunisiens ayant tent&eacute; de migrer vers l&#39;Europe. Ces textes sont bilingues (fran&ccedil;ais et anglais).</p> <p>&quot;&Eacute;quilibre instable&quot; sortira en novembre 2018 &agrave; l&rsquo;occasion de ma prochaine exposition &agrave; Bruxelles, qui aura lieu &agrave; la galerie Contre-Type du <strong>14 novembre 2018 au 13 janvier 2019.</strong></p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/546642/MOUSSA_4_copie-1538987574.jpg" width="100%" /></p> <p><strong>Extrait du texte que Jean-Marc&nbsp;Bodson a &eacute;crit pour &ldquo;Equilibre instable&ldquo; :</strong></p> <p><em>&ldquo;&hellip;Le temps passe et dans notre imagier collectif, la r&eacute;volution tunisienne reste donc ce formidable &eacute;lan d&#39;espoir des mouvements de rue. Un clich&eacute; fig&eacute; de plus en plus en d&eacute;calage avec ce que vivent les gens aujourd&#39;hui. Pour d&eacute;jouer le pi&egrave;ge de cette st&eacute;r&eacute;otypie monolithique, Kamel Moussa propose ici des photographies qui renouent avec la complexit&eacute; et partant, le doute. &Agrave; travers des portraits en situation, r&eacute;alis&eacute;s avec la complicit&eacute; des protagonistes, il nous initie &agrave; une g&eacute;ographie intime de son pays, tout en nuances, &agrave; rebours des certitudes format&eacute;es des photos embl&eacute;matiques. Cela ne veut pas dire qu&#39;il a tent&eacute; d&#39;esquiver la part symbolique inh&eacute;rente aux images &mdash; comment cela se pourrait-il d&#39;ailleurs&nbsp;? &mdash; mais plut&ocirc;t qu&#39;il a voulu la raviver en lui donnant d&#39;autres formes que celles recuites de l&#39;imagerie religieuse occidentale reconduite par un demi si&egrave;cle de photojournalisme humaniste&hellip;&ldquo;</em></p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/552697/Capture_d__cran_2018-11-03___18.45.15-1541267245.png" width="100%" /></p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/552698/Capture_d__cran_2018-11-03___18.45.33-1541267276.png" width="100%" /></p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/546644/MOUSSA_3_copie-1538987622.jpg" width="100%" /></p>