Exposition "SANS FEU NI LIEU"
<h3><em>Sans feu ni lieu</em> est une exposition organisée par un collectif de 18 jeunes curatrices et curateurs qui ouvrira ses portes en septembre 2021 à l'incubateur d'artistes <a href="https://www.instagram.com/poush.manifesto/" target="_blank">Poush Manifesto</a> et à la <a href="https://www.instagram.com/galeriemicheljourniac/" target="_blank">Galerie Michel Journiac</a>. À travers la sélection d'œuvres du <a href="https://www.paris.fr/pages/le-fonds-municipal-d-art-contemporain-fmac-5175" target="_blank">Fonds d'art contemporain – Paris Collections</a>, mises en dialogue avec la création actuelle, cette proposition curatoriale explore et déconstruit la notion de domesticité. En mettant à distance le motif du foyer traditionnel, notre projet entame une réflexion sur les effets de superpositions et de dissonances du sentiment du chez-soi.</h3>
<h3><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/733833/9c45c900-6d04-4ab5-8394-99736c8f65db.jpg" width="100%" /></h3>
<hr />
<p> </p>
<h3><strong>Rencard collectif</strong></h3>
<blockquote>
<p><br />
“Rencard” est un mot d’argot qui indique le rendez-vous, le tête-à-tête, mais son usage recouvre également la mise à disposition d’informations confidentielles, de renseignements privés (rencarder). Nous profitons de cette ambivalence pour suggérer la rencontre, la proximité, la découverte intimiste, avec pour conviction que la curation est une mise à disposition des œuvres - non pas comme des secrets bien gardés mais comme un geste réciproque. </p>
</blockquote>
<p>Depuis la crise sanitaire, cette notion de rassemblement, malmenée et contrainte, a conditionné nos rapports. Dès la naissance en 2020 de notre groupe, nos conversations et débats ont convergé vers ces questions, la place à occuper, les initiatives à mener. Pendant plusieurs mois au sein du master de Paris 1 “Sciences et techniques de l’exposition”, dédié à la professionnalisation curatoriale, nous avons interrogé nos habitudes et nos pratiques. </p>
<p><strong>Rencard collectif s’est organisé en plusieurs pôles :</strong><br />
<br />
Camille, Noémie, Vincent et Catalina sont force de proposition curatoriale, ce sont les commissaires des commissaires, ils pilotent les textes et canalisent les intentions artistiques en faisceau. Ce <strong>pôle commissariat</strong> a pour difficulté de traduire dix-huit ramifications en une seule proposition qui éclaire toutes les autres.<br />
<br />
Juliette, Manon, Léna et Salomé veillent à l’aspect réaliste du projet. Sans elles, pas de feu ni de lieu car c’est bien le <strong>pôle production</strong> qui démarche, explique, convainc... recommence. C’est grâce à leur persévérance que la logistique du projet est si bien encadrée, et c’est elles qui superviseront en septembre la régie et l’accrochage.</p>
<p>Alexandre, Mathilde C. et Lucie sont des moulins à parole qui se drapent de mystère, c’était le combo idéal pour le <strong>pôle communication</strong>. Ces monarques du teasing sont surtout particulièrement sympa et séduisante·s, et adorent échanger avec vous.<br />
<br />
Olivia, Eve et Inès réfléchissent à l’accueil, l'accès et l’inclusion de tous les publics. Le <strong>pôle médiation</strong> a pour objectif premier de faire passer au visiteur un moment privilégié, mais aussi de pousser les murs et d’imaginer les nouvelles manières de vivre une exposition en 2021. Ce sont elles qui transforment cette carte blanche d’art contemporain en un événement accueillant et convivial. </p>
<p>Laura, Estelle et Véronique accomplissent l’impossible : rendre pérenne l’exposition. Le<strong> pôle édition </strong>rassemble donc nos gardiennes du temps, qui élaborent un catalogue voué à rester, et à témoigner autant du processus de réalisation que de l’événement en lui-même. Cet ouvrage représente à merveille la notion chère à <em>Sans feu ni lieu</em> : un objet nomade qui démultiplie les lieux physiques de l’exposition, pour longtemps. </p>
<p>Mathilde W. a la lourde tâche de faire entrer toutes ces envies et ces propositions dans un cadre budgétaire. Épaulée par un.e représentant.e de chaque pôle, c’est notre <strong>administratrice générale</strong> et c’est sous sa contrainte que nous faisons ce Kiss Kiss Bank Bank car c’est plus simple que de braquer une banque. </p>
<p>De plus, nous collaborons avec Marie Damageux (<a href="https://www.instagram.com/bori.eu/" target="_blank">@bori.eu</a>), designeuse graphique indépendante, qui réalise la conception de notre affiche et de notre catalogue.</p>
<p> </p>
<hr />
<h3><br />
<strong>Le projet en détails</strong></h3>
<p><br />
L’expression "sans feu ni lieu", aujourd’hui désuète, était autrefois utilisée pour désigner les vagabond·es, les mendiant·es, les personnes sans domicile. “Sans lieu” sont ceux qui n’ont pas de maison, pas de refuge ; Sans le feu, disparaît le foyer, la famille, la chaleur. Comprise ainsi, l’expression déplore une perte d’attaches, de liens, d’origines, voire même d’histoire pour celui qui a certes un “ici”, mais qui n’a pas (ou plus) de point de chute. En mobilisant cette expression pour nommer l’exposition, il est question d’en détourner le sens premier afin de révéler les formes de résistance qui déstabilisent la conception traditionnelle et normative du foyer. </p>
<p><em>Sans feu ni lieu</em> interroge alors la notion du “chez-soi” comme un processus en mouvement perpétuel, contrairement à la stabilité qu’incarne traditionnellement le domicile. L’exposition réinvestit ainsi la question du domestique pour mieux comprendre la porosité qu’il entretient avec les autres espaces habités – symboliques, extérieurs, urbains, publics, partagés – où se jouent nos appartenances, nos places, nos reconnaissances.</p>
<p>Par les œuvres présentées et son dispositif, l’exposition entend explorer les porosités et les forces qui modèlent ces multiples espaces, témoignant tout à la fois de désirs intimes et de réalités domestiques, de relations interpersonnelles et d’idéologies sociales, ainsi que des forces de domination qui les conditionnent. Nous avons tissé une collaboration avec le Fonds d’art contemporain - Paris Collections (anciennement FMAC), qui nous a permis de puiser librement dans son riche fonds de 23 000 œuvres. Nous avons sélectionné collectivement des œuvres d’artistes confirmés qui nous ont touché, questionné, provoqué, comme Charlotte Khouri, Tarik Kiswanson, Laura Lamiel, Julien Discrit, Laëtitia Badaut Haussmann... et bien d'autres. </p>
<p><br />
En dialogue avec cet ensemble déjà multiforme, nous avons à cœur de mettre en valeur la jeune création, en permettant à des artistes de l’École des Arts de la Sorbonne et de Poush Manifesto, de proposer un regard oblique et complémentaire. Il nous paraît en effet crucial de nous engager à encourager et visibiliser cette jeune génération. Afin de manifester notre soutien, nous tenons à accompagner financièrement la production d'œuvres créées spécifiquement pour <em>Sans feu ni lieu </em>ainsi qu’à rémunérer leurs auteur·es. Les artistes sont touché·es de plein fouet par la crise que nous traversons, et nous pensons que c’est grâce à la mise en commun des bonnes pratiques que nous pouvons proposer des initiatives plus justes.<br />
<br />
</p>
<hr />
<p> </p>
<p><strong>Le rôle des contributeurs et contributrices </strong></p>
<p><br />
Nous faisons appel à vous car pour que l’exposition se réalise en respectant nos engagements, nous avons besoin de trouver des financements et des soutiens. En parallèle, nous recherchons activement un sugar daddy ou un oligarque russe.</p>
<p> </p>