Le chemin de la LIBERTÉ
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"En résonance à l'actualité qui questionne notre liberté, je souhaite réaliser une nouvelle marche performative. Celle-ci se déroulera sur le territoire français et m'amènera à rejoindre 7 villes et 7 places de la liberté. À la fin de mon parcours les initiales des villes parcourues formeront le mot LIBERTÉ. Le parcours dans son intégralité fera 2222 kilomètres, il se fera en plusieurs étapes, entre l'été 2021 et la fin de l'été 2022. En fonction des rencontres, des lieux et des circonstances je sèmerai des mots de Liberté. Tels des indices de passage, ce sera la seule trace matérielle que je laisserai derrière moi tout au long de cette odyssée. Chacun de ces mots sera géolocalisé sur la carte créant ainsi des rhizomes de <em>Liberté </em>interconnectés par mes pas."<br />
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<p style="text-align:center"><strong>PRÉSENTATION</strong></p>
<p>Artiste plasticienne, je vis et travaille en France depuis plus de 10 ans. Je suis d'origine moldave, mais ayant créé de nouvelles racines en France, je me sens française dans l'âme.</p>
<p>À travers le récit, le son, l’installation, la cartographie, le dessin et la peinture, je me questionne sur le rôle du territoire et du déplacement dans notre société. Ainsi, la traversée de pays et territoires qui me sont inconnus, alimente ma réflexion et mon travail artistique.</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/736712/c79df681-1b31-49b7-ace9-3eb084ae2925.jpg" width="100%" /></p>
<p style="text-align:center"><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/736713/bc997635-d64b-4226-8670-c02b04dc0821.jpg" width="100%" /></p>
<h4 style="margin-left:40px"><strong>TEMPS</strong>, 2019</h4>
<h4 style="margin-left:40px">performance d'écriture, Centre d'art de Châteauvert </h4>
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<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/736716/fa67bdb2-6211-4c85-bc8d-d0a5e0e7019b.jpg" width="100%" /></p>
<h4 style="margin-left: 240px; text-align: right;"><strong>L'espace de la liberté, </strong>2019</h4>
<h4 style="margin-left: 240px; text-align: right;">(Vue de l'exposition "Des Chemins" au MAC Arteum s'inscrivant dans la saison du dessin Paréidolie et dans le projets "Des marches, démarches" initié par le Frac PACA) // 200 cm x 150 cm x 150 cm // Installation, latex, bois, lièrre, lumière, son</h4>
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<strong>Germination</strong></p>
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En 2017 j’ai commencé le projet marche <strong>Back on track</strong> qui est momentanément<br />
suspendu au vue de l’actualité et des frontières fermées. <strong>Back on track</strong> est une performance qui consiste à parcourir à pied, depuis mon (ancien) domicile (Ax-les-Thermes), plusieurs chemins afin de relier la France, mon pays d’adoption à la Moldavie, mon pays d’origine afin de retrouver mes racines. Depuis 2017, j’ai parcouru plusieurs pays : la France, l’Italie et la Slovénie avec un total de 2000 kilomètres. Actuellement cette marche est à mi-chemin de son achèvement.</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/736709/88461ce4-6f9c-43ed-a922-43ed0f6e1c14.jpg" width="100%" /></p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/737048/0b112d68-0d52-4d6a-9b83-3239c4816a4c.jpg" width="100%" /></p>
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Cet été je souhaite ouvrir un nouveau chapitre dans mon travail artistique avec une<br />
nouvelle marche : <em>Le chemin de la liberté</em>.<br />
La marche a toujours été pour moi une forme de liberté, une forme de libération. La<br />
marche et la liberté sont pour moi des sujets intrinsèquement liés. </p>
<p>Cette nouvelle odyssée sera écrite sous le signe de la liberté. La liberté est une thématique récurrente dans mon travail artistique. Cette marche est un rhizome qui découle de l’exposition <em>TOUT doit DISPARAÎTRE </em>que j’ai créé pendant la période des fêtes de fin d’année (2020) à la VRAC (vitrine régionale d’art contemporain) de Millau. Lors de cette exposition, en écho au contexte actuel, j’ai rebaptisé le nom de la place en la nommant ‘‘Place de la liberté’’. Sur la vitrine avait pris place une œuvre éphémère ayant pour titre <em>SERVEZ-VOUS</em>. Elle prenait la forme d’un sapin constitué de petits mots dorés sur lesquels était écrit <em>liberté</em>. Les passants pouvaient emporter avec eux un fragment de cette liberté jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien.<br />
L’odyssée que je m’apprête à faire découle également d’une de mes séries <em>Hétérotopies </em>qui recense les <em>Places de la Liberté</em> en ordre alphabétique en fonction des noms des villes.</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/736739/6881ce59-12e0-4895-9e4e-0b34a5c02c0f.jpg" width="100%" /></p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/736740/1a3b1951-aa96-4fa0-8018-c5597db48f49.jpg" width="100%" /></p>
<h4 style="margin-left: 160px; text-align: right;"><strong>TOUT doit DISPARAÎTRE // Servez-vous</strong>, 2020(Vue de l'exposition "TOUT doit DISPARAÎTRE" à la VRAC de Millau (Vitrine Régionale d'Art Contemporain) // dimensions variables, Installation, papier vinyl adhesif, sacs poubelles, enregistrement sonore</h4>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/736744/0a07dea1-caea-4942-8b91-a005ece6eb64.jpg" width="100%" /></p>
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<p style="text-align:center"><strong>L’odyssée des sept lieux</strong></p>
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Cette nouvelle marche se déroulera sur le territoire français entre l’été 2021 et la fin de l'été 2022.<br />
Équipée d’un sac à dos, d’une tente et du strict nécessaire pour être en autonomie, cette nouvelle performance marchée m’amènera à rejoindre 7 villes et 7 places de la liberté : Place de la Liberté, 39000 <strong>L</strong>ons-le-Saunier ; Place de la Liberté, 68500 <strong>I</strong>ssenheim ; Place de la Liberté, 69430 <strong>B</strong>eaujeu ; Place de la Liberté, 63160 <strong>E</strong>spirat ; Place de la Liberté, 83136 <strong>R</strong>ocbaron ; Place de la Liberté, 83000 <strong>T</strong>oulon ; Place de la Liberté, 03450 <strong>É</strong>breuil.<br />
À la fi de mon parcours les initiales des villes parcourues formeront le mot LIBERTÉ.<br />
Le parcours dans son intégralité fera 2222 kilomètres, il se fera en plusieurs étapes, selon l’état du corps et des pieds.<br />
<img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/736746/9c5eb70e-75ae-4982-8d68-d17ee2fcd054.jpg" width="100%" /></p>
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<strong>Graines de liberté</strong></p>
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En résonance à ce chemin de liberté et en fonction des rencontres, des lieux et des<br />
circonstances je sèmerai des mots de Liberté. Tels des indices de passage, ce sera la seule trace matérielle que je laisserai derrière moi tout au long de cette odyssée. Chacun de ces mots sera géolocalisé sur la carte créant ainsi des rhizomes de Liberté interconnectés par mes pas.<br />
Mon parcours, une ligne traversant une constellation de villes, un dessin qui suit des<br />
points précis pour révéler l’image finale. Entre chaque point, l’aventure d’une ligne. Une ligne sur une carte qui deviendra mon chemin à parcourir et qui tracera à son tour une trace dans le paysage.</p>
<p>La personne qui marche en suivant une carte entretient des liens <em>rhizomatiques</em> avec la carte et par conséquent avec le monde. Je me déterritorialise en suivant une carte, mais la carte opère ma reterritorialisation dans le monde tout en se déterritorialisant à son tour en elle-même. Par la marche le corps devient le point de rencontre de la carte et du paysage, une évolution parallèle sur deux plans différents.</p>
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<strong>La liberté, une écriture par le corps </strong></p>
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<em>Le chemin parcouru à la découverte de la liberté</em><br />
<em>effeuille au fil de la route les vêtements d’adulte devenus trop pesants.</em></p>
</blockquote>
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Je conçois cette nouvelle marche comme une écriture. Une écriture faite d’anneaux<br />
ouverts sur d’autres possibilités d’agencement, d’autres écritures. C’est une écriture<br />
qui s’inscrit dans le temps, au moyen du corps qui avance dans le paysage. La marche comme écriture dont le corps devient l’outil principal. Le mot ‘‘marcher’’ lui-même en bas latin <em>marcare </em>garde en mémoire du marteau <em>marcus </em>frappant la matière pour lui donner forme ou en extraire le suc.<br />
En traversant le paysage, le corps laissera des traces fragiles sur son passage. Tel un sismographe, ce passage lui-même inscrira à son tour dans la mémoire du corps le paysage traversé. Le rythme du corps guidera cette écriture, celui du corps ralenti par les difficultés, celui du corps qui par un élan d’ivresse de liberté se lance à toute allure à la poursuite du chemin encore inconnu, celui du corps qui s’arrête pour reprendre son souffle, celui du corps qui veut juste regarder les choses telles qu’elles sont. Trouver la liberté c’est aussi faire corps avec le paysage, que ce soit par la douleur, par la peur, par le doute, par l’incertitude ou par l’inconnu. Le corps qui marche c’est aussi le corps qui se libère des artifices, se rencontre lui-même jusqu’à perdre l’idée d’identité. Ne plus être quelqu’un, être personne. Ne faire qu’être, sans être fidèle au portrait de soi-même car on n’est jamais personne pour les collines. On n’est plus ni un rôle, ni un statut, pas même un personnage, juste un corps.</p>
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<strong>Au-delà / The great Escape</strong></p>
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<em>‘‘Le soleil n’est jamais si beau qu’un jour où l’on se met en route’’</em><br />
Jean Giono <strong>Les grands chemins</strong> 1951</p>
</blockquote>
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Le rite du départ est comme l’ouverture des guillemets en début de citation : c’est l’ouverture ‘’magique’’ de l’aventure mûrie ou décidée auparavant dans le fi de son existence qui tout à coup prend corps dans la réalité. Les guillemets se fermeront alors que le parcours de l’écriture de la vie quotidienne en aura subi la mutation indélébile pour le restant des jours.<br />
Le mouvement est le meilleur remède contre la mélancolie, comme l’avait bien compris Robert Burton, l’auteur de <em>L’Anatomie de la mélancolie</em> (1621).</p>
<blockquote>
<p><em>‘‘Les cieux eux-mêmes </em><em>tournent sans arrêt, le soleil se lève et se couche, les étoiles et les planètes ne cessent </em><em>leurs mouvements, l’air est toujours agité par les vents, les eaux montent et baissent (...) </em><em>pour nous apprendre que nous devrions toujours être en mouvement.’’</em></p>
</blockquote>
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Le corps qui marche c’est aussi <em>L’Homme de dos</em> de Georges Banu :</p>
<blockquote>
<p><em>" L’être humain a </em><em>toujours besoin d’air...tout en s’affichant comme fils d’une société, il s’en arrache avec </em><em>réserve, hostile à tout excès, et se détourne pour chercher refuge non pas en soi-même </em><em>mais dans une nature éprouvée comme l’envers de la société qu’il fuit. Rendu étranger à </em><em>son monde, il souhaite taire son désarroi. ‘‘</em></p>
</blockquote>
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Mais au fond, pourquoi marcher et où aller?<br />
C’est certainement la question qu’on se pose devant la sculpture de Giacometti <em>L’homme qui marche</em>. Marcher n’est-ce pas un symbole universel du désir d’aller vers l’ailleurs, au-delà des frontières quelles qu’elles soient ?<br />
La quête de l’au-delà nous aspire : alors, tournant le dos aux horizons familiers, nous dirigeons notre face vers ce que nous souhaiterions reconnaître comme l’ineffable.<br />
L’Homme en marche... c’est chacun de nous.</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/736750/2dc618e2-d7ab-45f3-b2ee-e8d9aae52894.jpg" width="100%" /></p>
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<p style="text-align:center"><strong>Les contreparties</strong></p>
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<p>Je vous invite à participer à cette quête de Liberté en achetant des <strong>Kilomètres de pas vers la Liberté</strong> selon le choix: 1, 3, 6, 12 ou 30 kilomètres. Pour la dernière option je vous invite à me suivre pendant une journée entière de marche (les frais n'étant pas inclus).</p>
<p>À vos chaussures!!! Et à très vite pour vous joindre à l'aventure!!!</p>