Le Temps des Forêts

Ce projet est terminé ! Un immense merci à toutes et tous pour votre participation et pour votre soutien. Vous pouvez retrouver mon travail sur mon site internet : www.adrien-favre.com Encore merci pour tout, c'est grâce à vous que je peux vivre de ma passion. ----------------------------------- Bonjour à toutes et tous, Je suis très heureux de vous présenter mon nouvel ouvrage photographique LE TEMPS DES FORÊTS. Ce livre vous emmènera au cœur de l'Europe et de l'Amérique du nord à travers 200 pages dédiées à la faune sauvage que j'aime tant. Il a été réalisé avec passion et regroupe un travail photographique de plusieurs années. Dans un monde où l'humanité prend de plus en plus de place, que reste-t-il des derniers espaces sauvages et de ses habitants ? Au fil des saisons, LE TEMPS DES FORÊTS est une ode à toutes ses âmes qui deviennent peu à peu des chimères que l'on ne prend plus la peine de regarder. Les photographies sont accompagnées par mes textes, toujours très personnels et engagés, à travers lesquels j'exprime tout mon ressenti et mes réflexions qui naissent au fil de mes observations. Extrait d'un texte du livre : "Le temps des Chimères Je me sens parfois comme un enfant prisonnier dans un corps d’adulte qui fuirait sa peine face à une humanité condamnée. Quelque chose me retient au plus profond de mon âme. Instinct mélancolique face à la situation actuelle du monde. Quand j‘ai le moral dans les chaussettes et que je ne mets plus un pied devant l’autre, alors je pars en foret. Pénétrer dans l’intimité de la vie sauvage n’est pas anodin. On y entre sur la pointe des pieds comme une danseuse étoile. On virevolte, on vit au rythme de la nature. Parfois on vandalise. Sans métronome, mon coeur bat le tempo. Il s’émerveille, s’affole avant de ralentir. Chaque fois que je vais dans la nature c’est un voyage. Je suis alors mon seul juge loin de nos sociétés basées sur l‘apparence et le superficiel. Dans les villes, on se croise, on se toise mais on ne se voit même plus. Des regards qui en disent long. «Métro, boulot, dodo», triptyque symptomatique de nos sociétés modernes. L’humanité souffre et fait souffrir le vivant. Comment en sommes-nous arrivés là ? Et quand on tombe le masque que l’on doit porter aujourd’hui, on y voit notre vrai visage. Celle d’une humanité trop souvent égoïste. Toujours plus loin, l’horizon en ligne de mire, il n’y a que la nature qui m’apporte l’équilibre. Cette vie de solitaire est faite de si belles rencontres sauvages. Je touche ces créatures des yeux, je les caresse d‘un regard. Parfois je ne respire plus, pas besoin la nature est ma bulle d’oxygène. Parce qu’à travers mes images je fige ce temps qui passe comme un devoir de mémoire. J’ai si peur d’oublier. Je me vois à travers leurs yeux d’un nouveau regard loin de nos jugements. Ce renard est une chimère pour un imaginaire collectif coupé des réalités. Il est le nuisible. Sommes-nous bien placés pour coller des étiquettes au vivant ? Si seulement on arrêtait de penser que nous sommes les seuls animaux qui pensent sur cette planète. La nature est tellement silencieuse face au vacarme de notre monde que je peine à trouver les mots dans cet écho de solitude."