Monsieur et Madame Silverdust
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<em><strong>Monsieur et madame Silverdust </strong></em>est une pièce de théâtre montée pour la première fois en France en 2011 au théâtre d'Arras et representée au Havre et à Rouen....</p>
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Cette pièce au caracteristique cinematographique, nous a poussé dès la creation sur les planches à imaginer comment on le representerait au cinema, et qu'est ce qu'il en resterait si on en faisait du théâtre.</p>
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Voici le propos de l'auteur....</p>
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<u><strong>Winifred.</strong></u><strong> Ce soir, nous recevons notre meurtrier</strong>.</p>
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Ainsi se termine la première scène de Monsieur & Madame Silverdust. Alfred et Winifred sont mariés – ou peut-être serait-il plus exact de dire qu'ils étaient mariés – et le contrat était très clair : jusqu'à ce que la mort nous sépare.</p>
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La pièce ne les présente jamais vivants mais après leur assassinat.</p>
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Afin d'accéder au royaume des morts et d'être séparés de leur engagement matrimonial, la Mort leur impose une série de visiteurs visant à éliminer tous les non-dits de leur existence et élucider leur décès.</p>
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Car la Mort ne semble accepter que la pureté, comme le dit le Garçon : La mort, c'est la vie, mais en mieux !</p>
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Nous avons donc un homme et une femme qui ont laissé leur flamme devenir aussi morte qu'eux-mêmes. Nous avons un Garçon qui fume la pipe et qui propose divers produits – perruques, produits d'embaumement, orgies de bienvenue...</p>
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Le but ultime étant d'atteindre ce que propose la Mort : une continuation de l'existence, après le brouillon qu'est la vie. Une sensualité de marbre, sans artifices, honnête, libérée de toute phéromone et du carcan répugnant et injuste de la peau, des cheveux, des fourrures qui vous habillaient. Je vous propose d'être aimés pour vous-mêmes.</p>
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L'offre paraît tentante à Alfred et Winifred, car si dans le Huis-Clos de Jean-Paul Sartre, l'enfer était les autres, ici, l'enfer c'est soi-même.</p>
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Un moi que la Mort se propose de rendre à son individualité, de laver de fond en comble. Un couple comme nos deux morts, qui ne sait plus se parler et qui est bien trop usé pour employer des mots comme 'amour' est une proie parfaite.</p>
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Nous avons donc la Mort comme image, prétexte et raison. Image d'un amour qui se meurt, prétexte à l'exploration d'un couple et raison de toute l'aventure. L'éternel repos ? Le bordel perpétuel, oui ! Au fur et à mesure des visites, les répercussions se ressentent physiquement sur Alfred et Winifred ; d'abord la peau qui se décompose lentement, le toucher qui s'éteint peu à peu, les cheveux qui menacent de tomber, le goût qui disparaît... Car la pureté que la mort réclame est exempte de tout sensoriel.</p>
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Pour deux personnes qui ne se parlaient qu'après quelques verres de vin, à la George et Martha de Who's afraid of Virginia Woolf d'Edward Albee, il ne reste que la parole.</p>
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Alors que leur sens s'éteignent, que leurs mains l'un sur l'autre ne font plus que l'effet du vent, Alfred et Winifred se redécouvrent. Ironiquement c'est la Mort qui les rapprochera. </p>
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Cependant, tout cela ne change pas la raison de leur présence dans cet endroit où l'on ne voit fleurs et arbres que par la racine : le meurtre. Une certaine Madame Violette, une chauffeuse de taxi, un enterrement, une bague de fiançailles, une enfant...</p>
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Voici quelques éléments qui éclaireront leur situation. Seulement, il semble que Winifred en sache bien plus que ce qu'elle en laisse paraître. Ce que les décisions passées peuvent parfois provoquer, les petites morts quotidiennes du mariage, les belles habitudes, les secrets de famille... Hell was what you made it écrivait Bukowski dans Pulp : L'Enfer c'est ce que l'on en fait. C'est ce dont Winifred et Alfred s'apercevront, précisément parce qu'il y a trop de choses qu'ils ne veulent pas sacrifier. Jusqu'à ce que la mort les sépare.</p>
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La véritable question étant : Pour qui la Mort se prend-t-elle pour les faire continuer à vivre, pour prendre les décisions ? </p>
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Une matière a jeu excitante où nous avons laissé nos envies de cinema jaillir sur les planches.</p>
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un tulle separe la scene du public et sert de support a la video.</p>
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Elle nous sert de compte a rebours, de support de comprehension pour les flashs backs, de bulle où s'echappent les pensées des personnages.</p>
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un tulle qui donne l'illusion d'un miroir sans teint ...</p>
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on pense à la serie des <strong>Saw</strong>, a la serie des <strong>cube</strong>...on se croit en plein <strong>Cluedo.... bref un scenario original a voir absolument sur grand ecran....</strong></p>
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