RAOUT PACHA (flux/reflux/flux)
<p><strong>SYNOPSIS</strong></p><p> </p><p>Il y a Varec, être instable condamné à des TIG (travaux d’intérêt général) dans son village natal de Veules-les Roses,</p><p>Il y a Jo’, restée là pour encadrer son frère, qui s’improvise écrivain public en attendant que ça se tasse,</p><p>Il y a Clint, nouveau tigiste et poète à mi-temps, que Jo refourgue à Varec, parce que ça va.</p><p>Sur un air de rumba disco punk, tentative d’émancipation de trois anti-héros arrivés à un point de leurs vies qu’on pourrait qualifier, sans trop se tromper, de vaste échec.</p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529316/blanc-1530207555.jpg" /></p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529235/enfants-1530198102.jpg" /></p><p> </p><p> </p><p><em>“Des secrets, silencieux, pétrifiés, trônent dans les palais sombres de nos cœurs à tous deux : des secrets lassés de leur tyrannie : des tyrans désireux qu’on les détrône." J.Joyce</em><br /><br /> </p><p><strong>INTENTION </strong><br /> </p><p>Le film raconte l’histoire de trois individus qui traversent un moment de vide existentiel. Le temps de pause contraint ou décidé de Varec, Clint et Jo’, trois trentenaires mitigés par la tournure qu’a pris leurs vies. Ce sont trois personnes en désordre, et rien dans les critères de réussite contemporains que sont l’amour, la carrière, ou l’argent ne les inclut quelque part.<br /><br />Ils ne le vivent pas mal. Tous trois n’ont pas eu envie d’avoir un métier qui puisse prédire leurs quarante prochaines années.<br />Ils ne le vivent pas bien. Refuser de faire partie des winners ne développe pas pour autant une passion pour l’échec. C’est pourtant dans l’interstice entre ce tout et ce rien, que le film développe une troisième alternative, fragile mais palpable, et que seul l’ennui peut dégager : le temps du rêve. Ou le temps de la ré-appropriation de leurs puissances de vie, contre l’injonction à l’efficacité qui contraint nos mouvements, nos corps, empiète sur nos désirs, et fait état de siège sur notre temps de cerveau disponible.<br /><br />Il se trouve qu’ils évoluent dans un monde d'aujourd'hui où pour continuer à percevoir le RSA, les bénéficiaires doivent effectuer des travaux d’intérêt général, manière habile du gouvernement de présenter le statut des précaires à la fois comme un crime, à la fois comme une dette à payer à l’état.<br /><br />Varec donc, natif de Veules-les-Roses et contraint à cette réforme, erre déjà depuis un bon bout de temps sur la grève du village en quête de déchets à ramasser quand il rencontre Clint, nouvel arrivant tigiste qui lui est confié et plein d’une vitalité et d’un optimisme suspicieux aux yeux du premier. Jo’, soeur de Varec, dont on sent que le désir de fuite n’a d’égal que son sens du devoir familial, assume le rôle de tutrice de son frère et fait office d’écrivain public pour échapper à la réforme du RAPT (Récupération des Actifs Potentiels du Travail).<br /><br />Ainsi Varec et Clint, grâce à leur rencontre fortuite, ré-inventeront ensemble les règles de leur travail forcé, déplaceront les consignes en multipliant des tâches absurdes qu’ils conoteront de poétique. Ainsi Jo’ entraîne une chorale de femmes d’âge mûr à chanter à deux voix une chanson de Divine, artiste drag queen et symbole d’une libération des moeurs.<br /><br />L’avantage avec ces trois nazes, c’est que leur environnement ne s’intéresse tellement plus à eux qu’ils vont avoir le temps d’entrer dans cette forme de résistance qu’est la revendication au droit à l’inutile, à l’incertitude, à la poésie.<br /><br />La figure de l’anti-héros me touche particulièrement parce qu’elle dessine le pas de côté de ceux qui s’arrêtent en chemin pour constater l’absurdité d’un système. Ce sont les oiseaux de passage que chante George Brassens.<br /> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529170/uluru-5-1530190527.jpeg" /></p><p> </p><p><em>“Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark.” -W.Shakespeare.</em><br /><br />Parce qu’il faut que cette histoire ait un cadre et un lieu pour se dérouler, le soutien et l'accueil du festival SITU de Veules-les-Roses offrent le terrain de déploiement propice.<br /><br />D’abord parce qu’en parallèle de notre tournage auront lieues les résidences de création des autres équipes de théâtre soutenues par le festival. Il m’a semblé intéressant d’introduire dans la fiction des scènes de rencontres improbables entre les personnages du film et les artistes venus là pour travailler. Pris dans les moments quotidiens de leurs vies, le temps du repas à la cantine le midi, où d’une fête, les comédiens voient débarquer à leurs table Jo, Varec et Clint qui se trouvent confrontés à des gens de leurs âge, nouveauté qui leur offre un point de comparaison, un miroir déformant, ou juste la possibilité de respirer un grand coup.<br /><br />Ensuite parce les décors de Veules-les-Roses, village construit à flanc de falaises, déploie un imaginaire mythologique et Homérien, des horizons vastes soumis à l'ombre des falaises qui menacent de s’écrouler. Il y a dans cette nature une vivacité, des angles et un recul qui viennent à la fois ancrer et heurter l’errance de ces trois personnages.<br /><br />Leur rappeler aussi qu’il y a un ciel, un espace au-dessus d’eux qui ne les circonscrit nul part et qui potentiellement, les appelle partout.<br /><br />Aurélie Reinhorn</p><p> </p><p> </p><p><strong>CALENDRIER</strong><br /> </p><p>Le film se tournera du 18 au 29 août 2018, puis sera immédiatement suivi d'une première étape de montage réalisée du 30 août au 12 septembre afin de projeter une première version du film au cinéma de Veules-les-Roses, pendant le festival SITU du 13 au 16 septembre 2018.</p><p>Une deuxième période de montage ainsi que toutes les différentes étapes de post-production seront mises en place d'ici fin 2018 / début 2019 pour donner lieue à une projection parisienne du film abouti au printemps 2019.</p><p> </p><p> </p><p><strong>REPERAGES </strong></p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529326/reperages-1530210158.jpg" /></p><p> </p><p> </p><p><strong>INFLUENCES</strong></p><p><br /> </p><p><img alt="" width="406" height="228" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529196/un_pigeon-1530192811.jpg" /></p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529316/blanc-1530207555.jpg" /></p><p><img alt="" width="405" height="269" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529197/criterion-trailer-for-starkovskys-stalker-bluray-696x464-1530192843.jpg" /></p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529316/blanc-1530207555.jpg" /></p><p><img alt="" width="405" height="218" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529199/Gerard-Depardieu---Mammuth-1530193063.jpg" /></p><p><br /> </p><p><em>“Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages</em></p><p><em>Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots…</em></p><p><em>Mais, ô mon cœur, entends le chant des matelots !” - S.Mallarmé</em></p><p><br /> </p><p><strong>EQUIPE</strong></p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529332/margot-1530211597.jpg" /></p><p>Formée au conservatoire du Vème arrondissement dirigé par Bruno Wacrenier, elle participe à partir de 2011 à de multiples projets d’écriture au plateau notamment avec le collectif la vie brève, ou dans le cadre des festivals de Villeréal et SITU à Veules les Roses. Elle joue en 2015 dans <em>QUOI </em>mis en scène par Marc Vittecoq, participe en 2017 au Festival d’Automne dans<em> Les Grands</em> de Pierre Alféri mis en scène par Fanny de Chaillé et<em> La Chute de la Maison </em>mis en scène par Jeanne Candel et Samuel Achache. En 2018, elle joue dans la création<em> Atomic Man, Chant d’amour </em>de Julie Rossello-Rochet et mis en scène par Lucie Rébéré. Elle co-dirige également la compagnie TORO TORO, crée avec Nans Laborde Jourdàa en 2016.</p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529334/matthias-1530211613.jpg" /></p><p>Formé auprès de Daniel Berlioux, Yves Pignot et Bruno Wacrenier, il intègre en 2011 le groupe 41 de l’École du TNS à Strasbourg. Il travaille ensuite avec Éric Vigner au CDN de Lorient sur les spectacles<em> Tristan </em>ainsi que <em>L’Illusion Comique</em> de Corneille. En étroite collaboration avec Sacha Todorov, il participe aux créations <em>Le Baby-sitting & autres scènes</em>,<em> Comment Frank a changé ma vie</em> et <em>Le Mimosa pudique</em>, tous trois présentés dans le cadre du doctorat SACRe au CNSAD. Après avoir travaillé en Allemagne avec Robert Schuster dans le projet <em>Kula - Nach Europa</em><strong>, </strong>il joue depuis 2017 dans les mises en scène de Tommy Milliot : <em>Lotissement </em>de Frédérique Vossier, Prix Impatience 2016, <em>Winterreise </em>de Fredrik Brattberg à Actoral et <em>Pour ton bien </em>de Pier Lorenzo Pisano à Théâtre Ouvert.</p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529335/Adrien-1530211625.jpg" /></p><p>Formé au conservatoire du Vème arrondissement de Paris, puis à l'ERAC, entre 2011 et 2014, où il travaille avec des metteurs en scène aussi différents que Laurent Gutmann, Marcial di Fonzo Bo, Giorgio Barberio Corsetti, et Cyril Teste. Il travaille également le clown avec Catherine Germain. Depuis 2014, il travaille avec le collectif La Carte Blanche (<em>Transition</em> mis en scène par Vincent Steinebach). Et joue dans les projets de Laureline Le Bris-Cep (<em>Reste(s)</em>, <em>Partez Devant</em>), de Christelle Harbonn (<em>La gentillesse</em>), de Cyril Teste (<em>Control X</em>), de Jeanne Lepers (<em>Bloc</em>, <em>Les Premiers</em>), du collectif Le Grand Cerf Bleu (<em>Jusqu'ici tout va bien</em>). Au cinéma, il joue sous la direction de Sarah-Jane Sauvegrain (<em>Marito</em>) et de Cyril Teste (<em>Imago</em>).</p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529336/valentine-1530211666.jpg" /></p><p>Elle se forme au conservatoire du Vème arrondissement de Paris avec Bruno Wacrenier et Solène Fiumani. Depuis 2010, elle joue dans le cadre d'<em>un Festival à Villeréal</em> sous la direction de Damien Mongin, Nicolas Giret Famin, Samuel Vittoz, Lou Wenzel et Juliette Navis. Elle incarne Hélène dans<em> Les Troyennes</em> d'Euripide mis en scène par Laetitia Guédon, joue dans<em> Le</em> <em>Brâme du cerf</em>, une création collective mise en scène par Renaud Triffault au Théâtre de Vanves. Elle travaille également avec Lucie Rébéré dans ses deux créations écrites par Julie Rosselo-Rochet : <em>Du sang sur les roses </em>et <em>Atomic Man, chant d'amour</em>, crée en 2018 à la Comédie de Valence. Elle tourne également dans des courts métrages réalisés par Matthias Jacquin, Hugo Brune et Sarah Jane Sauvegrain.</p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529337/thomas-1530211683.jpg" /></p><p>Il débute le théâtre en 1996 à la Comédie-Française, dans une mise en scène de Jean-Louis Benoît : <em>Moi</em> d’Eugène Labiche, puis joue sous la direction de Didier Bezace dans <em>La femme changée en renard</em> de David Garnett. Formé de 2007 à 2011 au métier d’acteur, il devient en 2012 Monsieur Préviously dans l’émission <em>On va tous y passer</em> sur France inter présentée par Frédéric Lopez. Acteur, auteur et metteur en scène, il a durant sa collaboration à la radio toujours conservé une pratique théâtrale riche et diverse, l’amenant surtout vers les écritures nouvelles et collectives. En 2016, il fonde la Compagnie Aour qui abrite les créations <em>Bienvenue à Coloméri ! </em>d’Hécate Vergopoulos, <em>Les Apollonautes </em>d’après une idée originale de Slimane Majdi, et<em> Les Rêvés</em> qu’il crée avec Maud Fouassier.</p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529338/jeremyfiche-1530211699.jpg" /></p><p>Il obtient son Master au SATIS, Science art et technique de l'image et du son. Son mémoire de fin d’études s’intitule « La part de documentaire dans la fiction ». Chef Opérateur, pour des films de fiction, du documentaire ou des films d’art, Il est passionné de l’image autant numérique qu’argentique. Les échanges avec les réalisateurs et les contraintes l’emmènent à chercher la manière juste d’opérer afin de créer une image réfléchie, qui ait du sens.</p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529339/clementfiche-1530211712.jpg" /></p><p>Après sa rencontre avec la musique, le théâtre, puis la photographie, c’est vers l’apprentissage du cinéma, et plus particulièrement de la prise de son que Clément se tourne après le lycée. Aujourd’hui diplômé d’un master en création sonore pour l’image, il a travaillé sur une dizaine de long-métrage en tant qu’assistant son, ainsi que sur des long-métrages documentaire autour de l’architecture, la politique en Islande ou bien encore la psychiatrie à Marseille. En parallèle il continue à se mettre au service de jeunes réalisateurs sur des projets comme ce court-métrage qui lui tient à cœur d’accompagner.</p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529340/aureliefiche-1530211739.jpg" />Formée au Conservatoire du Vème arrondissement de Paris, dirigé par Bruno Wacrenier, elle intègre en 2011 l’École de la Comédie de Saint-Étienne. En juin 2014, elle devient actrice permanente au Théâtre Dijon Bourgogne dirigé par Benoît Lambert jusqu'en avril 2016. Elle y joue dans ses deux créations <em>Tartuffe ou l'imposteur </em>de Molière, ainsi que <em>La Devise</em> de François Bégaudeau. En 2016 elle joue avec Alain Françon dans <em>Le temps et la chambre </em>de Botho Strauss crée au Théâtre national de Strasbourg, puis en 2017 avec Marion Aubert et Marion Guerrero dans <em>Tumultes</em>. En 2019, elle jouera dans<em> Eclipse</em>, écrit et mis en scène par Katja Hunsinger au CDN de Lorient. Parallèlement à son métier de comédienne, elle co-réalise en 2013 le moyen-métrage <em>CREUSE</em> avec Magali Chanay.<br /> </p><p><strong>COLLABORATIONS</strong><br /><br />Travaillent également sur ce film avec nous : Magali Chanay (Montage), Myriam Djemour (Arrangement vocal) - Marie La Rocca (Costumes) - Cécile Kretschmar (Perruques & Maquillage) - Benjamin Bertrand (Construction)</p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/529226/Typhoon-Blues-by-Tom-Kondrat-9-1530197185.jpeg" /></p><p> </p><p><em>“Barbecue d’amour, barbecue d’été, barbecue que j’aime.</em></p><p><em>Barbecue folie, lampions dans la nuit,</em></p><p><em>Tu éclaires mon chemin, ouais.” - Clint O.</em></p><p> </p><p><em>--------</em></p><p> </p><p><em>“Ah oui c’est vrai que c’est pas terrible.” - Varech C.</em></p><p> </p><p> </p>