TEMPURA, un magazine sur le Japon : Kyoto

Le Japon hors des sentiers battus Depuis bientôt trois ans, TEMPURA s'est donné pour ambition de sortir des sentiers battus, d'aller à la rencontre des Japonaises et des Japonais pour dessiner un tableau sensible et renouvelé de l'archipel. Féminisme, travail, identité, croyances, jeunesse... Tous les trois mois, en 148 pages, on vous embarque pour un voyage dont vous ne reviendrez pas tout à fait le même. Après 10 numéros et un hors-série, TEMPURA s'est installé dans le paysage de la presse magazine indépendante et touche une communauté toujours plus grande de lecteurs curieux et ouverts sur le monde. Grâce à ses lecteurs, il est devenu le premier magazine sur la société et les cultures du Japon en France. Un anti-guide de voyage Le voyage nous confronte. Il aide à se prémunir contre les raccourcis et les pris pour acquis. Aller voir, c'est remettre en question nos propres idées aussi bien que d'ouvrir la possibilité d'un changement. Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait. Nicolas Bouvier, L'Usage du monde (1963) L'ambition de TEMPURA depuis ses débuts s'incrit dans ce cadre. Mais comment, alors que les guides de voyage et autres carnets pratiques sur le Japon abondent en librairie, proposer quelque chose de nouveau ? Pour ce premier numéro annuel dédié aux villes japonaises, le premier d'une longue série, vous ne trouverez pas de bons plans, de cartes ou listes d'adresses exhaustives. L'idée de cet anti-guide de voyage est plutôt de donner le parfum d'une ville, relever ses identités complexes et parfois contradictoires, en suivant un parcours imprévu, au gré des rencontres et des accidents. Il mélange ainsi portraits d'artisans, chroniques, récits intimes, déambulations, histoire, portfolio d'artistes... Loin de remplacer un guide pratique, ces numéros sont conçus comme leur supplément d'âme. Kyoto : à l'ombre des temples Et quelle ville se prête mieux que Kyoto à ce premier numéro ? Ville aux 1600 temples d'un Japon rêvé, destination phare du premier voyage au Japon jusqu'à devenir un symbole de la massification du tourisme dans l'archipel, l'ancienne capitale impériale peine à se définir elle-même tant son rayonnement est puissant. Quid de sa jeunesse ? De sa scène alternative ? De ses habitants en dehors des quartiers de Gion ? Embarquez avec nous pour un voyage à l'ombre des temples. Au sommaire de ce numéro d'automne : Vous partirez à la rencontre de Fusayoshi Kai, figure du Kyoto underground et des mouvements alternatifs qui ont secoué la ville depuis les années 1960. Vous plongerez vos mains dans la pâte de miso pour comprendre comment les jeunes renouvellent sa fabrication… en revenant aux traditions. Le Carnet de voyage vous fait découvrir les ruelles, les artisans, les petits cafés et tout ce qui fait l’essence de Kyoto à l’ombre des temples. Le photographe et réalisateur Anders Edström vous raconte son Kyoto : simple, rural, intime. Stéphane du Mesnildot vous invite à redécouvrir le sulfureux écrivain Yukio Mishima à travers le Pavillon d’or, symbole controversé de l’ancienne capitale impériale. Mais aussi : Jake Adesltein vous révèle pourquoi la majorité des crimes au Japon reste en famille. La photographe et journaliste Ayaka Shida continue sa quête intime des habitants de la capitale avec ses Autoportraits de Tokyo. La Grande série vous fait prendre le ferry, moyen de transport privilégié sur l’archipel, entre promiscuité et recherche d’intimité. Le Grand reportage vous plonge dans l’univers du rap à Osaka : passion ou moyen de survie ? Découvrez l’univers punk de l’écrivain Hideo Furukawa avec une nouvelle inédite en français. Plongez dans l'univers très sérieux du Rakugo, les spectacles d'humour traditionnels. Mettez vos pendules à l'heure : l'horlogerie japonaise vous révèle ses secrets... Soutenez la presse indépendante Vous tiendrez bientôt entre vos mains notre 11e numéro. 11 numéros et un hors-série, ce sont près de trois ans d'énergie et de passion, 1984 pages pour vous emmener plus loin, vous faire rêver d'un autre monde et vous montrer ce que l'on voit rarement dans les médias. 11 numéros, ce sont aussi des dizaines de rencontres et d'histoires qui méritent d'être racontées pour qu'elles ne soient pas noyées dans le flot de l'information. Le choix du papier nous est apparu dès le départ comme une évidence. C'est d'abord une expérience de lecture différente, plus qualitative, un temps long qui tranche avec l’immédiateté du numérique. C’est aussi la volonté de valoriser l’imprimerie française, les papetiers, les graphistes qui allient leurs talents pour fabriquer un objet qui ne disparaît pas lorsqu’on ferme une page internet. C’est enfin pour nous la plus belle façon d’honorer le travail des journalistes et photographes qui travaillent sans relâche pour vous faire voyager à travers nos pages. La crise a impacté le secteur comme jamais auparavant. L’arrêt de l’activité de grands papetiers - qui se sont recentrés sur le carton pour survivre - a eu pour conséquence une hausse drastique du prix du papier (+40%) qui se répercute sur les éditeurs, et plus particulièrement sur les magazines indépendants comme TEMPURA. Or cette indépendance éditoriale n’est pas négociable. Ne souhaitant sacrifier ni la qualité de TEMPURA, ni l’intégrité de notre ligne éditoriale, tout en continuant à soutenir les papetiers et les imprimeurs français, nous sommes contraints d'augmenter le prix du magazine de 1 euro (les abonnements, eux, restent au même prix). Ce n'est pas une décision anodine, mais elle est aujourd'hui inévitable pour continuer ce voyage entamé ensemble, il y a déjà près de trois ans, et vous rapporter des histoires encore jamais lues. Aujourd'hui plus que jamais, TEMPURA a besoin de vous. Photos tous droits réservés : ©Kai Fusayoshi, ©Takuya Rikitake, ©Mitsuru Wakabayashi, ©Ayaka Shida, Mishima: A Life in Four Chapters réalisé par Paul Schrader.