"Tu trembles" saison 1 de "Perdus dans l'immensité"
<p>
</p>
<p>
<img alt="Untitled-1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/79055/Untitled-1.jpg"></p>
<p>
</p>
<p>
En lisant le numéro du Monde du 1er février 2008, j’ai eu le sentiment que la planète avait rétréci, devenue à peine plus grande que la caravelle de Christophe Colomb, et que nous étions, dans la même situation que l’équipage, effarés au milieu de l’océan. Nous aussi, nous n’avons plus beaucoup d’eau ni de nourriture, nous sommes en passe d’attraper le scorbut et l’état du navire laisse à désirer. A une différence près : devant nous, pas d’Amérique ; derrière nous, pas de port d’attache. Nous voilà sur notre planète.</p>
<p>
</p>
<p>
<i><strong>Perdus dans l’immensité</strong> est une pièce-paysage dont chaque thème, issu d’un article de journal, mêle l’intime et le collectif.</i></p>
<p>
</p>
<p>
J’ai fait le compte : il y a exactement cent articles dans ce numéro du Monde. J’ai décidé que chacun d’eux me servirait de base à un écrit : trois lignes ou quatre-vingt pages ; récit, poème, dialogue... c’est selon ; glissement vers la fiction bien sûr, mais ancrée dans le réel. Au bout du parcours, l’union de tous ces textes composera l’oeuvre.</p>
<p>
</p>
<p>
<i>Pas d’autre terre à l’horizon, l’infini difficile à appréhender, le fini inadmissible, que faire ?</i></p>
<p>
</p>
<p>
<em><strong>Tu trembles</strong></em> est le premier volet de cette saga. L’homme occidental, non sans résistance, petit à petit, prend conscience que la terre est un vaisseau spatial. Tout y est précieux. Gâcher ? Une hérésie. Sa survie dépend de sa capacité à réinventer, se réinventer, ce qui pose avec davantage d’acuité la question du vivre ensemble. Il est donc question d’aujourd’hui, du monde qui se délite, de l’argent comme agent corrosif, de l’omniprésence des média, d’utopies malmenées et surtout de l’homme qui fait ce qu’il peut pour se tenir debout dans la tempête.</p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
<em> Bruno Allain</em></p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
Monter <strong><i>Tu trembles </i></strong>saison 1 de <strong><i>Perdus dans l'immensité</i></strong> était une certitude dès la première lecture. Ce texte puissant dont la langue est percutante et organique, m’a saisi et a laissé une empreinte dans ma chair. A l’heure des discours alarmistes, sans espoir, Bruno Allain nous donne à lire des figures qui malgré leur inquiétude, leur doute, leur peur, leur errance, leur solitude,… se tiennent toujours debout alors que tout tangue autour d’elles. Elles se risquent, échouent, s’entêtent, s’empoignent, et quelques soient les obstacles, toujours elles avancent. Ce texte est résolument tourné vers l’avenir. Il n’y a pas une histoire, mais des histoires, qui misent bout-à-bout, tentent de saisir notre humanité, et sa complexité.</p>
<p>
</p>
<p>
<strong><em>Tu trembles</em></strong> présente une dramaturgie éclatée pour raconter la crise, le délitement social, les dérives financières et idéologiques... La pièce tente de saisir, non pas dans une histoire mais au moyen d'histoires multiples, la complexité de notre humanité. Nous avons cherché un fil rouge à toute ces histoires : le son d’une radio, écho des rumeurs et du tumulte du monde, sera le lien entre les tableaux.</p>
<p>
Et sur le plateau, la musique, interprétée en direct, sera aussi le fil conducteur de cette rhapsodie : à la fois matière à ambiances et émotions, accompagnant le périple troublé des personnages, à la fois personnage elle-même. Aussi sera-t-elle délivrée <em>en live</em>, mobile et alerte, réinventée chaque soir : pour dire l'urgence.</p>
<p>
</p>
<p>
Dans<strong><em> Tu trembles</em></strong>, les individus se disent, s’activent, s’interrogent, se rassemblent, dans cette tension irrésolue : la tentative d’être pleinement au réel, de participer à un monde sans y appartenir. Aussi, nous cherchons à travailler des personnages qui sont dans un état où<em> ce n’est pas fini</em> : en état d'alerte, en attente, en tension. </p>
<p>
</p>
<p>
Cette pièce pose la question de <em>l'engagement</em> et tente de raconter les tremblements de l'Homme contemporain, <em>entre constats et utopies</em>. Notre volonté de mettre en scène ce texte est de produire à notre tour un geste lumineux, ouvert sur l’espoir d’autre chose, d’un monde à inventer. </p>
<p>
</p>
<p>
<em> Marie-Christine Mazzola</em></p>
<p>
</p>
<p>
<img alt="J_ai_dit_oui" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/73684/J_ai_dit_oui.JPG"></p>
<p>
</p>
<p>
</p>