Une Rocher dans les vignes !
Outre la publication de livres, la vinification...
Une Rocher dans les vignes !
En mars 2013, j'ai coédité avec les éditions de l'Epure mon premier ouvrage : Tronches de Vin. Puis successivement en mars 2015, 2017 et 2018 parurent Tronches de Vin 2, Tronches de Pain et Le Vin en Question (premier ouvrage de la nouvelle collection Jules Chauvet). Outre la publication de livres, je me lance cette année en tant que productrice de vin. Afin de combiner ces deux activités, n'ayant pas de vigne pour le moment et celle-ci demandant une attention permanente, j'ai décidé de commencer par une activité de micro négoce. Je pourrai ainsi vinifier mes premiÚres cuvées dÚs 2018!
Comment tout a commencé :
Le vin, « je suis tombée dedans quand j'étais petite ». Enfin, ça a commencé par la cuisine, véritable culture familiale. Puis à l'ùge de 16 ans, ma premiÚre dégustation vinicole fut lors d'un déjeuner dans le premier restaurant 3 étoiles de mon existence, chez PIC à Valence.
En septembre 1996, à tout juste 18 ans, le baccalauréat en poche, je partis pour les vendanges chez Marcel et Marie LAPIERRE dans le Beaujolais. Cette année là , elles durÚrent un mois, jusqu'à la veille de mon entrée à l'université.
Quels bonheurs inoubliables! La vie en collectivitĂ©... Les journĂ©es rythmĂ©es par des pauses tant attendues : le casse-croĂ»te de 9h avec le saucisson cuit, les carrĂ©s de chocolat, le cafĂ©, et pour certains le « p'tit coup de blanc » (premier verre de la journĂ©e); les dĂ©jeuners et dĂźners rĂ©unissant autour de deux grandes tables la famille LAPIERRE, l'Ă©quipe de vinification, les vendangeurs venant des 4 coins de France et du monde... Sans oublier : les arĂŽmes du gamay « maison », le goĂ»t du « paradis » (jus en fermentation); la fameuse cuisine d'Evelyne LAPIERRE (sĆur de Marcel); les rĂ©veils pas toujours faciles mais qui s'illuminaient au lever du jour laissant apercevoir parfois le sommet du Mont-Blanc, signe annonciateur d'une belle journĂ©e dans les vignes... Et bien sĂ»r, les amours de vendanges.DĂšs lors, le vin rentra dans mes plaisirs de la table et devint comme la cuisine un art de vivre. Je me suis habituĂ©e Ă boire des « jus » vinifiĂ©s le plus naturellement possible. J'Ă©tais Ă l'affĂ»t des vins en cohĂ©rence avec une cuisine simple, valorisant les arĂŽmes naturels des matiĂšres premiĂšres composant les plats. Lorsque je sortais, je cherchais les lieux alliant les deux. Ă Paris, fin 90-dĂ©but 2000, il y en avait peu. Pour les restaurants-bistrots, les adresses Ă©taient celles de Camdeborde, Thierry Breton, Raquel Carenas; moins connue mais chĂšre Ă mes yeux, celle de Kevin Black Autour d'un verre. Pour la cave - bar Ă vin : l'incontournable Ă©tait dĂ©jĂ Le Verre VolĂ©.
Mon départ de Paris pour la Vallée du Cher :
DiplÎmée en géographie et urbanisme, j'ai travaillé plus de 10 ans dans ce domaine en France et à l'international. à la fin des années 2000, ayant pris conscience que je voulais et pouvais vivre de mes passions, j'ai commencé, en parallÚle de mon activité professionnelle, à collaborer avec mon pÚre, éditeur, à participer à des salons de livres et de vins. Débuta alors mon peaufinage dans l'art de la dégustation, dans la perception des palettes aromatiques de vins...
Par ailleurs, pour mettre davantage la main Ă la pĂąte, je me suis formĂ©e à la panification au levain naturel. En septembre 2015, le diplĂŽme d'Artisan Boulanger Bio en poche, jâai quittĂ© Paris et fis mes premiĂšres vendanges non pas cĂŽtĂ© vignes mais cotĂ© cave, afin d'observer les vinifications. Un an plus tard, je me suis installĂ©e dans la VallĂ©e du Cher pour suivre le cursus en « Viticulture Biologique » du LycĂ©e Viticole d'Amboise. AprĂšs avoir passĂ© lâhiver Ă Ćuvrer Ă la publication du livre Le vin en question et tailler ponctuellement dans les vignes, je me prĂ©pare dĂ©sormais aux vendanges Ă venir dans l'idĂ©e de produire mes premiers vins en 2018.
A prĂ©sent, le projet vin :Â
Ce que je souhaite avant tout c'est de fabriquer des vins comme je les aime : qui exaltent les arÎmes naturels de raisins, de terroirs; éveillent, enchantent les papilles avec légÚreté. Des vins à la matiÚre gourmande, soyeuse, mariant plaisir gustatif à la poésie des arts de la table et des arts en général. Pour cela, il me faut vendanger et vinifier des raisins bios de viticulteurs dont je connais la qualité des terroirs, du travail dans les vignes en agriculture bio (et en biodynamie).
Dans quel état d'esprit :
- Travailler à une petite échelle de production : une vinification, la plus naturelle possible, reposant sur la qualité des raisins, de ses levures naturelles, et sur le soin porté à la cave.
- M'inspirer de mon expérience de femme passionnée par les plaisirs de la table et par les produits aux arÎmes naturellement remarquables.
- Vinifier des vins en cohĂ©rence avec les livres que je coĂ©dite notamment ceux de Jules Chauvet et ceux relatant de savoir-faire d'artisans qui travaillent dans le respect de lâhumain et de lâenvironnement.
- Lier vin et poésie - Amener de la poésie au vin en prenant le temps de le nourrir par mon travail d'écriture, d'édition, et vice-versa.
Si la récolte 2018 se passe comme prévu, pour ce premier millésime, les cuvées seront au nombre de trois : un vin rouge ; un vin blanc et un vin pétillant issu d'une méthode dite ancestrale (la deuxiÚme fermentation s'effectue en bouteille sans ajout de sucre/liqueur).
Equiper le chai pour les vinifications :
Pour mon premier millĂ©sime en 2018, j'ai dĂ©cidĂ© de louer un chai de vinification avant d'Ă©ventuellement acheter. J'en ai trouvĂ© un des plus inspirant! Il s'agit de celui oĂč la vigneronne NoĂ«lla Morantin a vinifiĂ© ses premiĂšres cuvĂ©es. Il est situĂ© dans la VallĂ©e du Cher entre Montrichard et Saint-Aignan-sur-Cher. J'y ai installĂ© mes premiĂšres cuves au mois de juillet.
Pour les vendanges, il me faut équiper le chai du matériel indispensable à la vinification. Outre les cuves et barriques, cela représente un certain coût. C'est pourquoi, je fais appel à un financement participatif KKBB. Aussi, j'espÚre qu'il servira à faire connaßtre mon projet de production de vin indissociable de mes projets de livres!
Et aprĂšs?
Je souhaite dĂšs l'annĂ©e prochaine trouver un chai Ă acheter Ă l'image de la poĂ©sie que je souhaite mettre dans mes vins, en harmonie avec le paysage environnant. Une cave troglodyte serait l'idĂ©al. J'espĂšre Ă©galement cultiver des petites parcelles de vignes afin de pouvoir les travailler autant que possible Ă la main (taille, pioche, rognage...), ĂȘtre au plus prĂšs de la plante et comprendre son dĂ©veloppement au fil des millĂ©simes.
Allocation of funds
La collecte servira principalement à financer le matériel nécessaire à la vinification des cuvées de mon premier millésime, en vue des vendanges à venir. Si la somme dépasse le premier objectif, j'envisage de la répartir ainsi :
Objectif 1 = 6520 euros permettant de financer :
- L'achat des cuves et barriques de vinification = 4000 âŹ
- MatĂ©riel divers de cave (pompe, tuyau de pompage, Ă©chelle,...) = 1000 âŹ
- Petit matĂ©riel et analyse de laboratoire = 1000 âŹ
- Frais KKBB = 520 âŹ
Objectif 2 = 10 à 12000 euros permettant de financer une partie des frais d'embouteillages des cuvées 2018.
Objectif 3 = plus de 12000 euros constituant un apport pour l'acquisition d'un chai de vinification.
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