Marseille bouche de vieille

Imprimer et éditer un roman. Un Polar, pas trop noir, juste ce qu'il faut pour qu'on puisse espérer... Où ? A Marseille bien sur..

Visuel du projet Marseille bouche de vieille
Réussi
71
Contributions
13/04/2014
Date de fin
2 290 €
Sur 2 200 €
104 %

Talents GLAMOUR

GLAMOUR

Les publications

<p> J - 7, &ccedil;a se pr&eacute;cise...le compte &agrave; rebours s&#39;acc&eacute;l&egrave;re, le palpitant aussi. Plus que 340 &euro;. On va y arriver!! Hurle la foule en d&eacute;lire qui campe d&eacute;sormais sous mes fen&ecirc;tres...J&#39;esp&egrave;re mes amis, j&#39;esp&egrave;re...</p> <p> &nbsp;</p> <p> Malmousque, c&rsquo;est le type m&ecirc;me de lieu, &agrave; Marseille, qui te fait oublier que tu te trouves dans une ville. C&rsquo;est le mariage entre l&rsquo;aspect sauvage des calanques et la douceur de la vie de village. Un des coins paradisiaques de Marseille, si l&rsquo;on fait fi du camp de vacances pour l&eacute;gionnaires fatigu&eacute;s dont la pr&eacute;sence a pour but de rappeler que m&ecirc;me au paradis, les supp&ocirc;ts de Satan ne sont jamais bien loin. Quiconque poss&egrave;de le moindre cabanon dans ce d&eacute;dale de ruelles, d&rsquo;escaliers, de rochers et de plages est en th&eacute;orie une personne combl&eacute;e. Mais le bonheur n&rsquo;est pas une science exacte et la d&eacute;tresse humaine peut parfois rivaliser avec les profondeurs des vastes abysses du fond de l&rsquo;oc&eacute;an indien. Carlo Rison avait beau habiter la merveilleuse ruelle &laquo; rue va &agrave; la calanque &raquo;, au c&oelig;ur de Malmousque, il n&rsquo;en &eacute;tait pas moins aux portes de l&rsquo;enfer. Carlo Rison &eacute;tait un homme mort. En sursit, certes, mais mort quand-m&ecirc;me. C&rsquo;&eacute;tait du moins sa croyance du moment. Son proche avenir lui paraissait semblable &agrave; une impasse envahie de brumes opaques et de sables mouvants. A cinquante six ans, il pouvait se vanter d&rsquo;avoir toujours su faire face &agrave; l&rsquo;adversit&eacute;, mais l&agrave;, c&rsquo;&eacute;tait fini, une vraie loque humaine, plus personne, pipi culotte et tout et tout. Le matin m&ecirc;me, il avait renvoy&eacute; la bonne. Il est des moments que l&rsquo;on doit affronter seul dans la vie, en homme, en couillu. Et pourtant, pas moyen d&rsquo;assumer la situation : de paquets de clopes en zappings TV, de zappings radio en whiskys secs, il n&rsquo;y avait plus d&rsquo;homme, plus de couillu. Juste une lopette qui avait fini par s&rsquo;effondrer, en fin d&rsquo;apr&egrave;s midi, tremp&eacute; de sueur au fond d&rsquo;un fauteuil.</p>
<p> J-10.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le compte &agrave; rebours est enclench&eacute;, &ccedil;a va aller vite, tr&egrave;s vite. je dirai m&ecirc;me que &ccedil;a s&#39;acc&eacute;l&egrave;re !!&nbsp; Et il faut encore trouver 600 &euro;..Y parviendrons nous ? Oui ! Non ! Peut &ecirc;tre ! Arrgh...A suivre, &agrave; suivre...</p> <p> &nbsp;</p> <p> Klaxon, juron, coup d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rateur, cris. Mourad jubilait. Il jeta un regard derri&egrave;re son &eacute;paule pour voir les deux CRS qui avaient tent&eacute; de le stopper, immobiles et stupides, coinc&eacute;s entre plusieurs voitures qui s&rsquo;&eacute;taient arr&ecirc;t&eacute;es violemment au milieu de hurlements de pneus, pour &eacute;viter le booster fou. Il raffolait de ces moments o&ugrave; les mont&eacute;es d&rsquo;adr&eacute;naline lui donnaient le sentiment d&rsquo;&ecirc;tre un super h&eacute;ros. M&ecirc;me le shit ou l&rsquo;alcool ne lui apportaient pas&nbsp; de sensations si fortes. Lui, ce qui le transcendait, c&rsquo;&eacute;tait la vitesse, le bruit de moteur qui rugit et par dessus tout, cette partie de cache-cache avec la mort. Il arriva sur le boulevard Longchamp &agrave; toute vitesse, slaloma entre les voitures arr&ecirc;t&eacute;es au feu rouge, pila sec en levant la roue arri&egrave;re, &eacute;vita une poussette et relan&ccedil;a le moteur de sa machine au maximum de sa puissance en souriant aux pi&eacute;tons qui gesticulaient dans sa direction. En haut du tunnel, casque au bras, cheveux au vent, il doubla une patrouilleuse de la police municipale. Ils s&rsquo;ignor&egrave;rent mutuellement et il s&rsquo;engouffra dans le tunnel. Le tunnel, juste derri&egrave;re la gare Saint-Charles, c&rsquo;&eacute;tait l&rsquo;entr&eacute;e du troisi&egrave;me arrondissement sur les quartiers nord, c&rsquo;&eacute;tait chez lui. Il y en a qui se confinent dans leur cit&eacute;, qui se sentent en danger d&egrave;s qu&rsquo;ils la quittent. Tout ce qui vient de l&rsquo;ext&eacute;rieur est alors per&ccedil;u comme &laquo;&nbsp;ennemi&nbsp;&raquo; et donc comme cible l&eacute;gitime. Lui, son territoire, c&rsquo;&eacute;tait les quartiers, plus vaste sans fronti&egrave;res g&eacute;ographiques pr&eacute;cises. C&rsquo;est partout o&ugrave; les bourgeois aimeraient voir un panneau indiquant &laquo;&nbsp;attention, vous entrez ici dans une zone non s&eacute;curis&eacute;e&nbsp;&raquo; pour pouvoir faire demi-tour imm&eacute;diatement au cas o&ugrave; par inadvertance, ils se seraient &eacute;gar&eacute;s loin de leurs belles rues aseptis&eacute;es. Il s&rsquo;engagea en contresens dans la voie des bus, cabra sa b&eacute;cane et la jambe gauche tendue &agrave; l&rsquo;horizontale pour l&rsquo;&eacute;quilibre, descendit la premi&egrave;re partie du boulevard National sur la roue arri&egrave;re. Il savait que tous les minots et m&ecirc;me les autres le regardaient passer avec un petit pincement au c&oelig;ur. Un coq dans une basse court. Ca, c&rsquo;est vivre se dit-il. A seize ans, on a cette croyance formidable que dans une partie de bras de fer avec la mort, ce n&rsquo;est pas elle la plus forte.</p>
<p> <!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:SnapToGridInCell/> <w:WrapTextWithPunct/> <w:UseAsianBreakRules/> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--></p> <p> <!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman";} </style> <![endif]--></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"> <i><span style="font-size:12.0pt; mso-bidi-font-size:10.0pt">Vendredi 27 octobre.</span></i></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"> <span style="font-size:12.0pt; mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span><span style="mso-spacerun:yes">&nbsp;</span>&laquo;&nbsp;Fin&nbsp;?&nbsp;&raquo;</span></p> <p> <span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt;font-family:&quot;Times New Roman&quot;; mso-fareast-font-family:&quot;Times New Roman&quot;;mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language: FR;mso-bidi-language:AR-SA">Marcello posa enfin son stylo (il &eacute;crivait toujours avec un vieux bic), et poussa un soupir. Un long soupir o&ugrave; se m&ecirc;lait satisfaction, fatigue et tristesse. Il ferma les yeux, appr&eacute;cia le vieux cuir du fauteuil dans lequel il s&rsquo;enfon&ccedil;ait de tout son poids, et fit lentement le vide en lui, enfin, il tenta de le faire. Trop d&rsquo;images remontaient &agrave; son esprit, trop de mots, de personnages plus ou moins tarabiscot&eacute;s. Le vide ne venant pas, il balaya son bureau de la main pour attraper son paquet de grises. Celui-ci n&rsquo;&eacute;tant pas sous la trajectoire de la main, Marcello fini par ouvrir les yeux, l&rsquo;aper&ccedil;u devant lui et poussa un grognement. Il prit une cigarette, la porta &agrave; la bouche et oublia de l&rsquo;allumer. Apr&egrave;s avoir fait le tour de la pi&egrave;ce plong&eacute;e dans une semi obscurit&eacute;, et sur le d&eacute;sordre ambiant qui semblait occuper tout l&rsquo;espace, ses yeux se pos&egrave;rent sur le manuscrit. Le dernier mot &eacute;crit &eacute;tait compos&eacute; de trois minuscules lettres, qui, m&ecirc;me une fois li&eacute;es entre-elles, n&rsquo;apparaissaient gu&egrave;re plus grandes. Mais quelle force pour un si petit mot, quelle puissance dont le sens et les cons&eacute;quences peuvent &ecirc;tre infiniment lourds. Il avait tourn&eacute; plus de huit jours avant de se d&eacute;cider &agrave; le poser sur le papier, tel un combattant rendant les armes apr&egrave;s une terrible bataille, un go&ucirc;t &acirc;pre au fond de la bouche. Mais c&rsquo;&eacute;tait fait. Quoique&hellip; Le point d&rsquo;interrogation qui lui faisait suite exprimait clairement le doute qui d&eacute;j&agrave; se faufilait dans la br&egrave;che ainsi faite. Il aurait aim&eacute; avoir la certitude que d&eacute;sormais cette histoire ne le concernait plus, qu&rsquo;elle appartenait au monde confus et bruyant des &eacute;diteurs, critiques, lecteurs et autres avaleurs d&rsquo;&eacute;crits. C&rsquo;est ce qu&rsquo;il s&rsquo;&eacute;tait dit un jour, pour clore un d&eacute;bat chim&eacute;rique interne qui durait depuis des ann&eacute;es dans son cerveau d&rsquo;&eacute;crivain. C&rsquo;est &agrave; ce prix, l&eacute;g&egrave;rement hypocrite et compl&egrave;tement illusoire qu&rsquo;il s&rsquo;&eacute;tait r&eacute;concili&eacute; avec lui-m&ecirc;me, et c&rsquo;&eacute;tait tr&egrave;s bien ainsi. Mais le doute &eacute;tait l&agrave; qui s&rsquo;&eacute;tait install&eacute; comme une puce sur le dos d&rsquo;un chien. Discr&egrave;tement au d&eacute;but, mais bien pr&eacute;sent et plut&ocirc;t douloureux. D&eacute;sormais, les personnages qui avaient accompagn&eacute; sa vie durant ces dix mois de r&eacute;daction tenteraient de voler de leurs propres ailes. </span></p>
<p> Non, ce n&#39;est pas un extrait de &quot;Marseille bouche de vieille&quot;. Mais il est clair que si j&#39;avais pu d&eacute;couvrir ce lieu tel que je l&#39;ai d&eacute;couvert il y a seulement <span class="text_exposed_show">quelques jours, je me serai fais un r&eacute;el plaisir de l&#39;int&eacute;grer dans mon r&eacute;cit.<br /> du coup, gratuitement comme &ccedil;a, juste pour le plaisir des mots:</span></p> <p> &nbsp;</p> <p> Il faisait sombre, il faisait noir, les loups garous nous guettaient, tapis dans l&#39;ombre. Des portes grin&ccedil;aient, des volets tapaient et nos dents claquaient. Au loin, des hurlements se faisaient entendre et tandis que l&#39;unique porte de sortie (par laquelle nous &eacute;tions entr&eacute;s) se refermait brutalement derri&egrave;re nous, des formes vaguement humaines sortirent de l&#39;obscurit&eacute; profonde pour nous faire face. Par malchance la jeune personne qui devait nous accompagner dans cette exp&eacute;dition, et que nous avions pr&eacute;vu de leur abandonner en p&acirc;ture pour freiner provisoirement leurs instincts cannibales, avait refus&eacute; de nous suivre dans ce lieu de perdition. Je peux vous affirmer que c&#39;est uniquement parce que nos vessies &eacute;taient vides que nos pantalons &eacute;taient encore secs.<img alt="Aa9_2508b" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/79755/AA9_2508b.jpg" /></p>
<p> 53 % !! 53 % du budget obtenu !!, la moit&eacute; est d&eacute;pass&eacute; en m&ecirc;me temps que la moiti&eacute; du temps qui nous est imparti !!</p> <p> 37 personnes qui suivent ce projet, qui le soutiennent, et qui en parlent !! Absolument incroyable !! Certain font du z&egrave;le, rameutent &agrave; tour de bras et se prennent au jeu, car c&rsquo;est grisant de voir que la sauce prend, que la mayonnaise monte, et la chantilly s&rsquo;&eacute;paississe. C&#39;est grisant et c&#39;est formidable. Mais, il reste encore la moiti&eacute; du chemin &agrave; parcourir. Alors, n&#39;h&eacute;sitez pas, faites de la com, parlez en, agrandissez le cercle des lecteurs de cette petite merveille (si, si...) qui a pour non: &quot;Marseille, bouche de vieille !!&quot; Allez, encore merci &agrave; vous tous et bon app&eacute;tit !! (c&#39;est l&#39;heure !)</p> <p> Jean-Marie</p>
<p> Et bien sur, l&#39;assassin !!</p> <p> &nbsp;</p> <p> Et oui, il y a forcement un assassin. Celui qui sommeille en chacun d&#39;entre nous, certes... Mais l&agrave; n&#39;est pas la question. Tr&egrave;s vite il y a meurtres. C&#39;est l&#39;une des trames du r&eacute;cit. Le premier est discret, juste pour nous mettre dans l&rsquo;ambiance, on aurait envie de dire : mais non, c&#39;est seulement un accident, il n&#39;y a pas de quoi s&#39;inqui&eacute;ter...Non ! c&#39;est un meurtre ! Un vrai ! Le deuxi&egrave;me est violent, spectaculaire, efficace. Il nous apporte la peur et l&#39;effroi de la mort. D&egrave;s lors la question se pose autrement: un, deux, et pourquoi pas trois ou quatre ? Cinq, six ou plus encore ? A quel moment un s&eacute;rial killer d&eacute;cide t il de prendre sa retraite ? Et surtout cette question angoissante: qui sera le suivant ? Lui ? Vous ? Moi ? (l&agrave; j&#39;abuse, moi je suis l&#39;auteur, et donc relativement &agrave; l&#39;abri...). Et pour finir, cette question cruciale: qui est l&#39;assassin ? C&#39;est cette derni&egrave;re interrogation qui int&eacute;ressera particuli&egrave;rement le duo des deux flics (le jeune et le vieux) mais qui je pense ne laissera pas le lecteur dans l&#39;indiff&eacute;rence.</p> <p> Pour trouver qui, il faut comprendre pourquoi. C&#39;est l&agrave; que d&eacute;bute l&#39;enqu&ecirc;te r&eacute;ellement. Pourquoi ? Pourquoi, un &ecirc;tre qui semble &eacute;quilibr&eacute;, qui nous est sympathique (forcement, sinon, c&#39;est pas dr&ocirc;le) d&eacute;cide t il un jour de tout envoyer promener et de devenir un tueur ? La r&eacute;ponse est forcement complexe, &agrave; l&#39;image de l&#39;&ecirc;tre humain. Qui est le le gentil, qui est le m&eacute;chant, quelle est la limite entre le bien et le mal ? C&#39;est la question que me pose r&eacute;guli&egrave;rement Louison, quatre ans et demi.</p>
<p> Tel le sable en bordure de plage bretonne un soir de temp&ecirc;te hivernale, le sablier du temps (ou l&#39;inverse) annonce chaque jour, la fin inexorable et toujours plus proche de l&#39;aboutissement ou de l&#39;&eacute;chec du projet. 15 jours, d&eacute;j&agrave;, ont pass&eacute;. le mois final est entam&eacute;, la ligne des 30% du budget est toute proche mais les jours cavalent toujours plus vite.</p> <p> C&#39;est un parall&egrave;le tout proche que nous pourrions faire avec &quot;Marseille bouche de vieille&quot; o&ugrave; l&#39;action se d&eacute;roule sur un temps tr&egrave;s serr&eacute; de 5 jours. Ou presque. Ben oui, il y a toujours un &eacute;pilogue qui traine dans un coin. N&rsquo;emp&ecirc;che que limiter l&#39;action sur 5 jours oblige les h&eacute;ros &agrave; g&eacute;rer ce facteur temps (et le stress qui va avec) avec un sentiment d&#39;urgence et donc, de dramatisation aigu&euml;, que le lecteur averti ne manquera pas de s&#39;approprier...A moins que ce dernier ne soit dans une zen attitude absolue, et l&agrave;, c&#39;est moi qui l&#39;envie.</p>
<p> Les petits personnages...</p> <p> Les petits personnages, sachez le, ne sont pas du tout petits en taille, loin s&#39;en faut (nous ne sommes pas du tout dans une histoire de lutins, pourtant, ceux qui me connaissent bien savent que...). Ils ont juste une participation dans cette histoire moins pr&eacute;sente que les autres. Cela ne veut pas dire non plus que leur r&ocirc;le est secondaire, il peut &ecirc;tre primordial, voire d&eacute;cisif ! Tenez , prenons au hasard (pour ceux qui s&#39;imaginent encore que le hasard est une entit&eacute; potentiellement cr&eacute;dible...), le vieux. Le grand p&egrave;re de Mourad. Il apparait peu, &agrave; peine sur quelques pages, et encore indirectement, filtr&eacute; par le regard et l&#39;amour que lui porte son petit fils. Mais, sans sa pr&eacute;sence, sans le cadre affectif qu&#39;il apporte &agrave; Mourad, ce dernier qui m&egrave;ne une vie d&eacute;j&agrave; passablement agit&eacute;, perdrait pied et se noierait dans les m&eacute;andres du Vieux port. Il est l&#39;encrage. A l&#39;inverse, Fat mama, qui pourrait &ecirc;tre l&#39;antith&egrave;se du &quot;vieux&quot;,&nbsp; Fat mama qui n&#39;est qu&#39;une boule (grasse) de haine, Fat mama a droit &agrave; une jolie petite biographie, parce que sa haine, si nous lecteurs la percevons comme gratuite, n&#39;est en fait que le fruit d&#39;un long et complexe processus. Il est de ces personnages, comme des humains que nous croisons chaque jour par centaines (hormis les bergers, les ermites, et ceux qui puent des pieds) qu&#39;ils sont &agrave; ce moment donn&eacute; le r&eacute;sultat de toute une vie. Chaque personnage, aussi bref que soit son passage dans cette histoire est le h&eacute;ro potentiel d&#39;un autre r&eacute;cit. Ils m&eacute;ritent donc tous, un peu plus que quelques mots ou quelques lignes, l&acirc;ch&eacute;s au d&eacute;tour d&#39;un hoquet de digestion litt&eacute;raire...</p>
<p> <span class="userContent" data-ft="{&quot;tn&quot;:&quot;K&quot;}">22 %<br /> F&eacute;licitation et merci &agrave; tous, la barre des 20% du budget est franchie. Le projet commence &agrave; prendre forme s&eacute;rieusement. Continuez d&#39;en parler, de communiquer et partager l&#39;info. Les petits ruisseaux sont en train de devenir de jolies rivi&egrave;res. Bient&ocirc;t, les grands fleuves... </span></p>
<p> Et les femmes, parlons un peu des femmes...</p> <p> &nbsp;</p> <p> Deux parmi d&#39;autres occupent une place majeure. Non, ce n&#39;est pas un duo. Personnages majeurs, qui, chose rare, ne se rencontrent pas. Elles ont chacune leur vie, leur histoire, leurs casseroles. Chacune fait du mieux qu&#39;elle peut pour s&#39;en sortir, m&ecirc;me si c&#39;est dur, m&ecirc;me si de l&#39;ext&eacute;rieur, cela ne se voit pas forcement. La premi&egrave;re est prostitu&eacute;e (dans un polar on dit pute, &ccedil;a fait plus couleur locale, c&#39;est comme flic...), la second est assistante sociale (plus &eacute;tonnant d&eacute;j&agrave;..). Les deux ont une histoire d&#39;amour &agrave; vivre, mais bon, les histoire d&#39;amour en g&eacute;n&eacute;ral, &ccedil;a ne finit pas forcement bien. La premi&egrave;re ressemble &agrave; une barquette qui lutte en pleine temp&ecirc;te pour regagner un abri, au port. La deuxi&egrave;me pourrait &ecirc;tre compar&eacute;e &agrave; un carreau d&rsquo;arbal&egrave;te qui une fois lanc&eacute;, ne peut &ecirc;tre d&eacute;vi&eacute; de sa course. A moins que le souffle puissant d&#39;une temp&ecirc;te intervienne...</p>
<p> Les flics, ah les flics....</p> <p> Les cond&eacute;s, les bleus, les keufs, les bourres, les poulets, la rousse...les flics quoi. Un polar sans flic, c&#39;est comme un chameau sans bosse, &ccedil;a manque de relief et en plus c&#39;est pas cr&eacute;dible. Donc, des flics. Ils sont deux, enfin, pour ce qui concerne les personnages principaux, vous savez, les fameux &quot;duos&quot;. Y en aura d&#39;autres des flics, des nettement moins fr&eacute;quentables, voire des gros pourris bien puants. Mais eux, c&#39;est diff&eacute;rents. Ils ont quelque chose d&#39;attachant (et je ne parle pas des menottes). Un jeune et un vieux. Le jeune aurait tr&egrave;s bien &ecirc;tre guitariste, mais non, il est flic et on dirait qu&#39;il d&eacute;couvre la vie. Le vieux, &ccedil;a pourrait &ecirc;tre Gabin lorsqu&#39;il d&eacute;clame son &quot;Je sais, je sais&quot; et qu&#39;il conclu sa tirade par cette phrase magnifique:</p> <p> &quot;Le jour o&ugrave; quelqu&#39;un vous aime, il fait tr&egrave;s beau. J&#39;peux pas mieux dire, il fait tr&egrave;s beau&quot; . Sauf qu&#39;il n&#39;est ni acteur, ni chanteur. Il est flic. On les d&eacute;couvre au moment o&ugrave; eux se d&eacute;couvrent, du coup c&#39;est plus simple pour les pr&eacute;sentations. En un mot comme en quatre, je dirai qu&#39;ils ont tous deux une qualit&eacute; premi&egrave;re: ils sont humain, et ils ont un c&oelig;ur gros comme une past&egrave;que italienne du mois de juillet.</p>
<p> ...Et les autres alors ?</p> <p> Ils sont arriv&eacute;s un &agrave; un, au fil des mots, au gr&eacute; des rues. Certain se sont impos&eacute;s, d&#39;entr&eacute;e. Marcello, il est l&agrave;, d&egrave;s le d&eacute;part et il prend toute la place, on dirait presque que c&#39;est lui qui &eacute;crit le livre. D&rsquo;ailleurs, il voudrait bien la garder sa place du premier qui est arriv&eacute; dans l&#39;histoire. Mais au fil des pages et des chapitres, il va c&eacute;der du terrain et pire m&ecirc;me. Pour d&#39;autres, ce fut plus doux, une chanson (merci les Ogres de Barback), ou plus loin, au fin fond du Kurdistan turc. Il y a aussi les mixtes ou les recompos&eacute;s (au choix), ceux qui se sont construits &agrave; partir de sources diverses (c&#39;est humain, me direz vous), et puis il y a ceux que j&#39;ai model&eacute;s, sculpt&eacute;s, fa&ccedil;onn&eacute;s avec plein de patience (de tendresse ?) pour qu&#39;ils ressemblent enfin &agrave; ce que je voulais. Mais, discutez en avec Marcello. Il a des id&eacute;es bien arr&ecirc;t&eacute;es sur l&#39;identit&eacute; et le devenir des personnages de roman. Une v&eacute;ritable mise en abime...</p>
<p> C&#39;est l&agrave; qu&#39;on attaque au s&eacute;rieux du sujet.</p> <p> Pas de h&eacute;ro solitaire mais un duo, ou plus exactement, deux, trois quatre duos, plus peut &ecirc;tre. Un pool de h&eacute;ros, un pool de personnages principaux. Chacun est primordial, m&ecirc;me ceux qui ne font qu&#39;une apparition fugace, tous ont leur place, tous apportent leur part d&#39;histoire.</p> <p> Tous sont issus de mon imagination, &agrave; part ceux qui sont bien r&eacute;els. Ces derniers ne sont pas nombreux, deux plus pr&eacute;cis&eacute;ment. Leur apparition est br&egrave;ve, cette histoire n&#39;est pas la leur (ils ont d&eacute;j&agrave; des vies r&eacute;elles bien remplies), c&#39;est juste un clin d&rsquo;&oelig;il que je leur fais. Ils sont pour moi ce que j&#39;appelle des bienveillant.</p> <p> Puis, il y a mon pr&eacute;f&eacute;r&eacute;, mon chouchou quoi (ben oui, on a beau dire, mais c&#39;est comme &ccedil;a). Celui qui a &eacute;t&eacute; le d&eacute;clencheur. c&#39;&eacute;tait un soir, tard. Je rentrais du labo photo &agrave; pied en remontant le boulevard National, sous la pluie. Lui, il le descendait, le boulevard, &agrave; fond, quill&eacute; sur son booster, roue avant lev&eacute;e, sans casque (&ccedil;a va de soi), la jambe droite &agrave; l&#39;horizontale pour &eacute;quilibrer son bolide. Une allure de Ulysse en plein &eacute;pop&eacute;e.</p> <p> Ce n&#39;est pas tant sa performance de roue lev&eacute;e sur 200 m qui m&#39;a fascin&eacute;, c&#39;est son expression de d&eacute;fi, de bonheur, de conqu&ecirc;te. Je me suis dis: Ouah ! La rencontre a &eacute;t&eacute; br&egrave;ve, courte et succincte, mais marquante.</p> <p> Je suis rentr&eacute; chez moi en me disant que &ccedil;a ferait un chouette plan de film, ou un bon d&eacute;but de roman...</p>
<p> <img alt="Marseille_bouche_de_vieille_2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/74206/Marseille_Bouche_de_vieille_2.jpg" /> <img alt="Marseille_bouche_de_vieille_3" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/74208/Marseille_Bouche_de_vieille_3.jpg" /> <img alt="Marseille_bouche_de_vieille_4" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/74209/Marseille_Bouche_de_vieille_4.jpg" /> <img alt="Marseille_bouche_de_vieille_5" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/74210/Marseille_Bouche_de_vieille_5.jpg" /> <img alt="Marseille_bouche_de_vieille_6" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/74211/Marseille_Bouche_de_vieille_6.jpg" /> <img alt="Marseille_bouche_de_vieille_7" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/74212/Marseille_Bouche_de_vieille_7.jpg" /></p>
<p> <span class="userContent" data-ft="{&quot;tn&quot;:&quot;K&quot;}">Le cap des 100 &euro; &eacute;tant franchi (somme hautement symbolique, merci encore aux g&eacute;n&eacute;reux financeurs participatifs), il est grand temps de vous mettre l&#39;eau &agrave; la bouche (m&ecirc;me si pour beaucoup d&#39;entre vous une choppe de bi&egrave;re ferait davantage l&#39;affaire).<br /> <br /> L&#39;intrigue se passe donc &agrave; Marseille (pour un polar marseillais, c&#39;est conseill&eacute;). D&eacute;but des ann&eacute;es 2000. Essayez de vous rappeler, Chirac, pr&eacute;siden<span class="text_exposed_show">t de tous les fran&ccedil;ais, caresse le cul des vaches avec joie au salon de l&rsquo;agriculture. Marseille 2013 n&#39;est alors qu&#39;un vaste projet lointain, la ville est sale, puante, provocante, pleine de vie, de fantasmes et de joie. Le FN de Le Pen p&egrave;re y est mena&ccedil;ant et les cam&eacute;ra de s&eacute;curit&eacute; n&#39;ont pas encore envahi le centre ville. Marseille est rebelle, on y manifeste &agrave; tout bout de champs, &agrave; toute heure du jour et de la nuit, pour de multiples raisons. Marseille vie !!<br /> Dans &quot;Marseille bouche de vieille !!&quot;, la ville joue le r&ocirc;le de ciment entre tous les personnages qui, au d&eacute;part (et parfois &agrave; l&#39;arriv&eacute;e) , n&#39;ont pas grand chose &agrave; faire ensemble. Elle les attire, les accueille, les supporte, les aime et parfois les dig&egrave;re (j&#39;vous fais pas un dessin). Dans cette histoire elle nous d&eacute;voile des fragments de vie de certain, fragments parfois infimes, presque insignifiants, parfois terribles, mais tous ont leur place, n&eacute;cessaire &agrave; l&#39;accomplissement final et fatal du r&eacute;cit. Marseille, personnage invisible mais omnipr&eacute;sent.<br /> A SUIVRE...</span></span></p>