Ces jeunes qui font la « Génération solutions » : la revue Reporters d'Espoirs🤟

100% de vos contributions au profit de l’ONG Reporters d'Espoirs et de son programme d'éducation à l'info dans les écoles 👩‍🏫📰

Visuel du projet Ces jeunes qui font la « Génération solutions » : la revue Reporters d'Espoirs🤟
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Les publications

D'abord, merci au nom de toute l'équipe de Reporters d'Espoirs d'avoir fait de cette campagne de financement participatif un succès ! Ne nous arrêtons pas en si bon chemin. Cette campagne prend fin dans 4 jours. Atteignons les 110% pour que nos enfants s'informent mieux ; loin des biais de négativité... Pour rappel, les fonds générés par la vente de la revue vont couvrir un kit d'éducation au journalisme de solutions, réalisé avec le Clemi (Education nationale), pour toucher 200 000 écoliers, collégiens et lycéens. Et puis, commander la revue sur cette page Kiss Kiss Bank Bank, c'est être exonéré des frais de port ! Merci. L'équipe de Reporters d'Espoirs.
Merci à France 2 et à la journaliste Valérie Heurtel pour cette très belle mise en avant, sans oublier le journaliste Julian Bugier pour son appréciation : "une revue sympa qu'on aime beaucoup". Les bénéfices de la revue seront mis à profit de l'éducation à l'info de 200 000 écoliers, collégiens et lycéens... Alors n'hésitez pas, demandez-la à votre librairie préférée pour qu'elle soit référencée dans ses rayons ; achetez là dans les Relay de gares et aéroports... ou directement ici sur notre page Kiss Kiss Bank Bank ! L'équipe de Reporters d'Espoirs.
Reporters d'Espoirs, pour ce numéro dédié à la jeunesse, a collaboré avec l'illustrateur indépendant Simon Montel -alias Gazhole- au coup de crayon traversé par l'univers du dessin animé. Ici, le Nîmois, au détour de l'exposition de son parcours, développe, pour l'association pionnière du journalisme de solutions en France, son rapport à la jeunesse au regard de sa profession et sur comment la retranscrire fidèlement sur le papier. Il détaille le processus créatif qu’il a mis en œuvre pour ce projet. ©Mélania Avanzato Par ailleurs, Gazhole va généreusement signer des posters de la couverture qu'il a réalisée pour nous, que vous pouvez retrouver dans certaines de nos contributions. Alors, si son travail vous plaît, foncez ! Dessiner, c’est une activité qui remonte à l’enfance ? Oui, je dessine depuis l’adolescence. Je me revois esquisser quelques personnages dans les marges des cahiers : là où je trouvais un peu de place. Mais je m’y suis vraiment investi à partir du moment où j’ai commencé aussi, en parallèle, à écouter de la musique. Je dessinais des pochettes de disques, des visuels imaginaires pour des groupes imaginaires, des affiches de groupes qui existaient, également. L’univers du rock m’a vraiment bercé ainsi que celui du jeu vidéo. J’imaginais des jeux de rôle sur papier. Puis, ma passion pour la musique s’est intensifiée. Mon attention s’est portée vers les clips animés. Les clips de “Gorillaz” en 2D, par exemple. Ton parcours s’est par la suite axé autour de l’animation… Effectivement, je m’y suis dirigé assez naturellement. J'ai fait un lycée en section arts appliqués puis une école à Angoulême : une école de cinéma d'animation. Une formation à l'ancienne, en 2D. D'ailleurs, on apprenait encore à animer sur papier alors que l'industrie du dessin animé était complètement en train de basculer vers le numérique. J’ai dû m’adapter assez rapidement, une fois inséré professionnellement. J'ai commencé à travailler en “prod” pour des séries télé, notamment. J’ai fait ça pendant 10 ans, j’avais un peu fait le tour de la question. Donc, finalement, je me suis mis en indépendant dans l’illustration parce que j'avais envie de changer de registre. Comment définirais-tu ton style ? J’aurais du mal à définir mon style, en réalité. Je pense qu’il y a pas mal d’influences qui ont jalonné mon coup de crayon et qui sont assez éloignées les unes des autres. Et puis, je mets un point d’honneur à essayer de ne pas m’enfermer dans un style trop défini ! En même temps, j’ai compris assez rapidement que ne pas disposer de son propre style allait me poser des problèmes pour trouver un travail. Mais globalement mon style est empreint du dessin animé ; cela se ressent particulièrement au niveau de mes personnages. Il commence à se stabiliser inévitablement car les commandes que je vais avoir sont en référence à des choses que j'ai pu faire. Mais c'est vrai que j'aime bien avoir plusieurs pistes potentielles à explorer pour éviter de m’ennuyer. Aurais-tu des thèmes de prédilection que tu aimes particulièrement dessiner ? J'aime bien dessiner les jeunes. Les gens de façon plus générale, mais c'est vrai que les jeunes, ça m'a toujours fasciné. Quand j'ai un peu de temps libre, voilà, j'essaie de croquer un peu le “mood” du moment. Ça m'inspire de voir comment ils sont sapés, comment ils sont influencés, dans quelle ambiance ils évoluent.... Il y a une vraie richesse créative à puiser chez eux. Après, sinon, je suis un enfant des arts appliqués. C'est probablement par ma formation, je pense être moins artiste libre ; qu'artiste appliqué. C'est-à-dire que j'aime beaucoup me donner au service d'un projet. Ce qui me plaît, c’est de me dire : voilà ton cahier des charges, voilà à qui tu dois adresser ton message, ton image. Et c'est là que la créativité va se mettre en route chez moi. Sur les thèmes à traiter, je n'ai pas de fermeture à priori. Cette notion de variété est pour l'instant toujours bien saillante. Les thèmes sociaux, le thème du sport. Je découvre plein de trucs ! En tant qu’artiste, la jeunesse : est-ce une période qui se caractérise par un foisonnement créatif ? Je pense que globalement c'est une période propice à la créativité, effectivement. Des différences se font toutefois ressentir entre les générations. La principale différence qu'il y a avec la jeunesse d’aujourd’hui et celle que j'ai vécue se fait dans l'accès aux images. En fait, c'est l'accès au monde par Internet. Moi, j'ai vraiment vécu l'arrivée d'Internet comme un espèce de truc génial, mais ce n’était encore qu’au stade de développement. J'ai un ado de 13 ans, je le vois. Ils sont nés avec l'accès au monde dans les mains. Et ça, je pense que c'est vraiment une différence fondamentale. Ces nouvelles générations sont constamment nourries. C’est une vraie chance cependant à mon époque le poids du monde n’était pas si lourd et écrasant. Deux sentiments cohabitent en moi : les jalouser de cet apport culturel et en même temps je me dis qu’on était davantage préservé à l’époque. Retranscrire la jeunesse : quels écueils éviter ? Je vais répondre que ça dépend vraiment du projet et du but de l'image. Pour Reporters d’Espoirs, il fallait être précautionneux sur la façon dont on la représente [la jeunesse]. Il y a plein de clichés qui peuvent venir vite. Moi, j'avais noté, par exemple, qu’on pouvait dire d’un jeune : que c'était un rebelle, qu’il était irrespectueux avec les anciens, bruyant, insouciant ou encore flemmard… C’est la vision un peu cliché qu'on peut avoir d'un jeune d'aujourd'hui. Mais là, dans le cadre de cette couverture, on a fait le bon choix : c'est-à-dire ne pas essayer de représenter tous les jeunes, mais un seul jeune qui les représente tous. Pourrais-tu revenir sur l’articulation des choix artistiques et créatifs qui t’ont amené à l’élaboration de cette couverture là ? J’avais noté plusieurs pistes à la suite de notre brief de départ. Dont celle où on voyait, au travers du téléphone, une main qui tient le téléphone en gros plan. Et, c'est une foule qui se prend en selfie. Une foule qui représente tous les milieux sociaux. Elle manque de simplicité, je crois. A vouloir chercher à représenter tout le monde, on finit par se perdre et ne représenter plus personne. Ensuite, un peu dans le même registre, mais sur une composition différente, toujours dans l'idée du selfie, celle où on a les jeunes en ronde, et avec une jeune fille qui prend le téléphone. Mais là, pour le coup, beaucoup moins de jeunes sont représentés. Et puis surtout, on ne voit pas dans l'écran du téléphone. Ça a péché ici pour les mêmes raisons que pour la piste précédente. Une autre piste, mais ça j'en étais moins convaincu parce qu'elle manquait de dynamisme, mais j'avais quand même envie de la poser : c'était celle du jeune, dans le canapé, qui se plonge dans l'information par le téléphone, qui interagit directement avec le média au fond, et avec les autres jeunes qui sont derrière lui. Mais cette image était trop statique pour être retenue. Il faut peigner, il faut ratisser ; ça demande du temps. Et en ratissant comme ça, on finit par trouver le ton, ça a été un vrai travail collaboratif mené avec l’équipe de Reporters d’Espoirs. C’est ainsi qu’on a pu aboutir à développer la dernière piste : avec la main et le personnage qui rentre dans le téléphone. L'objectif ici avec cette image, c’est de pénétrer en fait le médium, pénétrer l'outil et s'en emparer, mais qui est quand même tenu par une main extérieure. L'équipe de Reporters d'Espoirs.