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Tout au long des années 80, le collectif Banlieue-Banlieue a marqué le mouvement de l’art urbain naissant par sa peinture colorée et engagée, et par ses interventions rock and roll.

De Poissy à Bobigny, de Tokyo à New York, en passant par les décors de cinéma de Marco Ferreri, Banlieue-Banlieue a marqué l’histoire de la rue avec ses prises de position mais aussi la force de ses images.

À géométrie variable depuis sa création en 1982, le collectif fut constitué d'une dizaine de jeunes artistes dont Alain Campos, Jean-Marc Denis, Frédéric Durand, Anita Gallego, Antonio Gallego, José Maria Gonzalez, Daniel Guyonnet, Florence Pawlak, Ivan Sigg et Kenji Suzuki.

Il accueillit en outre des participations ponctuelles de Louis Bachelot, Daniel Bohbot, Jean-François Javelle et Alain Girod.

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RÉTROSPECTIVE BANLIEUE-BANLIEUE 2017

Pionnier parmi les pionniers de l’art urbain en France, le groupe Banlieue-Banlieue participa avec d’autres, au début des années 80, aux premières manifestations ayant construit le mouvement graffiti et street art.

Quelques 35 ans plus tard, la ville de Guyancourt leur consacre une grande rétrospective, dans la lignée d’une première exposition liée aux arts urbains proposée par la ville en janvier 2016 autour d’Ernest Pignon-Ernest.

De janvier à avril 2017, le collectif se reforme ainsi autour de plusieurs événements et d'un livre rétrospectif qui reviennent pour la première fois sur leur fulgurante aventure urbaine :

- Une exposition rétrospective à Guyancourt, du 25/01 au 16/04/2017.

- Une performance sur le M.U.R. Oberkampf, le samedi 15 avril.

Le lancement du livre est prévue le 15 avril 2017, il sera présenté lors de la performance du collectif Banlieue-Banlieue au M.U.R à partir de 14h, et tout l'après-midi ! On vous y attends !

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LE LIVRE

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Découvrez l'aventure Banlieue-Banlieue en 264 pages et plus de 180 photos et archives de presse inédites !

Texte analytique de Vittorio Parisi, doctorant en Esthétique et chargé de cours à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, critique et commissaire d'art.

Textes originaux de CharlElie Couture et Frédéric Durand. & Autres contributions de Jean-Marc Thevenet, Marco Ferreri, Georges Boudaille, Ivan Sigg.

DES PEINTRES SOUS INFLUENCE : ART, ROCK & BANLIEUE !

Le groupe Banlieue-Banlieue naît à Poissy en 1982, lors d’une exposition éponyme dont le nom est choisi en référence aux expositions Paris-Moscou, Paris-Berlin, Paris-New York et Paris-Paris qui se tenaient au même moment au Centre Pompidou.

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À cette époque, la formation comprend une dizaine de jeunes artistes, réunis pour la plupart autour de l’école des Beaux-Arts de Versailles. Associé à la Figuration libre et au mouvement graffiti naissant, Banlieue-Banlieue participe dès le début des années 80 aux nombreuses manifestations qui posent, dans la périphérie de Paris, les bases de cette mouvance, à l’instar du premier rassemblement du mouvement graffiti et art urbain à Bondy, en 1985.

Ils côtoient alors tous les pionniers de l’art urbain, avec notamment Jean Faucheur, Blek le rat, Jérôme Mesnager, Raphael Gray, Miss.Tic et des collectifs tels que Les Frères Ripoulin, Les Musulmans fumants, VLP, Los Globos avec Patrick Pinon ou encore X-Moulinex avec Speedy Graphito.

Leurs influences viennent des affichages de Mai 68, des muralistes mexicains, et surtout de l’histoire de l’art. La musique rock est également une importante source d’inspiration, associée très régulièrement à leurs travaux avec des concerts ou des peintures performances.

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SOUVENIRS, SOUVENIRS...

En 1984, le collectif investit Saint-Brieuc avec l’exposition « Rock à St. Brock », puis se lance dans la composition de grandes fresques éphémères réalisées sur papier kraft et collées dans la rue.

En 1985, Marco Ferreri leur demande de réaliser une série de fresques pour son film «I Love You ».

En 1986, Banlieue-Banlieue réalise les fresques du film « Les frères Pétards », s’implique contre l’apartheid sur la façade de Beaubourg, et à la Fête de l’Huma, s’affiche au Théâtre du Palace, puis s’envole pour le Japon réaliser une fresque géante.

En 1987, le collectif se resserre autour du trio Alain Campos, Ivan Sigg et Kenji Suzuki. Ensemble, ils peignent sur le même tableau. Georges Boudaille dira d’eux : « Banlieue-Banlieue peint comme le dieu Vishnou qui avec ses six bras peindrait six tableaux à la fois sur une seule toile. Lorsque la synthèse se produit, il n’y a plus qu’un seul tableau à l’effet multiplié. »

Jusqu’en 1989, date à laquelle le collectif se dissout,le trio participe à de nombreuses expositions, en France et à l’étranger. Il réalise également la Grande Scène de la Fête de l’Huma.

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UNE PRODUCTION NUMÉRIQUE INÉDITE POUR 2017

À l’occasion de l’exposition rétrospective organisée à Guyancourt, Alain Campos, Antonio Gallego et José Maria Gonzalez proposent de nouvelles images collectives réalisées avec les outils informatiques d’aujourd’hui.

Retrouvez quelques-unes de ces compositions inédites dans les contreparties !

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Banlieue-Banlieue, pionniers de l'art urbain

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