De si longues nuits

<p>  </p> <p> En Afrique de l’ouest, <strong>on parle beaucoup des candidats à l'émigration,</strong> de ceux qui réussissent à entrer en Europe, et de ceux qui, malheureusement, meurent sur le chemin.</p> <p>  </p> <p> <strong>Mais on oublie les épouses des émigrés,</strong> celles qui restent au pays. Ces femmes se retrouvent face à la solitude, la maltraitance, à leur rêve d'argent envolé, à des mariages forcés, souvent jeunes, et à des relations extra-conjugales qui aboutissent trop souvent à des infanticides. </p> <p>  </p> <p> Dans ce livre, nous voulons <strong>laisser la parole à ces femmes.</strong> Des femmes que nous rencontrerons dans les villes et les villages du Sénégal, du Mali et de la Côte d’Ivoire. </p> <p>  </p> <p> Pour avoir une idée de la situation de ces femmes au Sénégal, vous pouvez lire <a href="http://www.rue89.com/2010/10/05/au-senegal-la-solitude-des-femmes-demigres-169365" target="_blank">l'article</a> écrit pour Rue89 en 2010.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Dscf9099" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/56601/DSCF9099.jpg"></p> <p> <i>Une femme mariée à un modou-modou, c'est à dire à un émigré sénégalais.</i></p> <p>  </p> <p> <strong>Pourquoi nous voulons vraiment réaliser ce projet ?</strong></p> <p>  </p> <p> Parce-qu'il s'agit d'écouter des voix que l'on entend peu, de donner un visage à celles qui restent derrière, dans l'ombre et dans l'attente.</p> <p>  </p> <p> Parce-qu'il s'agit de sortir du débat - souvent nauséabond - sur l'immigration pour amener une parole simple, un témoignage, et aller voir au-delà des statistiques.</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Pourquoi choisir de rencontrer ces femmes au Sénégal, au Mali et en Côte d'Ivoire ?</strong></p> <p>  </p> <p> Nous avons choisi ces pays car nous commençons à les connaître. Nous vivons au Sénégal et en Côte d'Ivoire et nous partons régulièrement en reportage en Afrique de l’ouest et du centre.</p> <p>  </p> <p> <strong>Laeila vit à Dakar, au Sénégal, depuis quatre ans. </strong></p> <p> Elle a déjà pas mal photographié les femmes, notamment sur <a href="http://laeila-adjovi.com/?p=123" target="_blank">l'émigration clandestine</a>, à Thiaroye-sur-mer, au Sénégal.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Femmes-emigration" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/56602/femmes-emigration.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> Ou encore sur la lutte féminine, en Casamance, au Sénégal.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Lutte-feminine" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/56603/lutte-feminine.jpg"></p> <p>  </p> <p> Vous pouvez retrouver l'ensemble de son travail photographique sur son <a href="http://laeila-adjovi.com/" target="_blank">site</a>. </p> <p>  </p> <p> <strong>Aurélie est à Abidjan, en Côte d’Ivoire, depuis un an, après avoir habité trois ans au Sénégal.</strong></p> <p> Elle a tenu un <a href="http://blogs.rue89.com/des-oreilles-au-senegal" target="_blank">blog sonore</a> sur les sons du quotidien au Sénégal, qu'elle continue désormais en <a href="http://blogs.rue89.com/oreilles-cote-ivoire" target="_blank">Côte d'Ivoire</a>.</p> <p> Un extrait avec <a href="http://blogs.rue89.com/oreilles-cote-ivoire/2013/11/05/petit-chinois-guerit-tout-231576" target="_blank">" Petit chinois " qui guérit tout</a>.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Erg" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/56604/erg.jpg"></p> <p>  </p> <p> <strong>Au-delà du livre, l'idée est aussi d'enregistrer (voix uniquement, pas de vidéos) ces témoignages de femmes et de les diffuser.</strong></p>