Primitives, le livre : à la fois constat, embardée futuriste, portraits de notre temps, avec un peu de distance et d'ironie, quelques scénarios crédibles, de visions développées, de peurs avouées, ce livre emprunte à plusieurs genres littéraires, avec toujours un esprit poétique.

Qui suis-je ? : poète depuis de nombreuses années, ayant obtenu des prix à Orange, Pau, Arles, au Mont St Michel et en particulier le prix Blaise Cendrars à Vannes, je publie mon nouveau livre avec l'éditeur La Nouvelle Pléiade qui travaille en relation avec l'association Poètes sans frontières.

Qui est Poètes sans frontière :
Poètes Sans Frontières , une association d’aide humanitaire aux pays en difficulté, leurs éditions « La Nouvelle Pléiade » à compte d’éditeur, leurs diverses manifestations et récitals, nos prix et concours dotés de l’édition du manuscrit du lauréat, et aussi leur revue L'Etrave, concourre à promouvoir la poésie en France et à l'étranger.

SILENCE !

Une journée de silence a été instauré dans le monde entier.

Une journée pour retrouver l’espoir, pour laisser venir en chacun une illumination imprévue, un secret, une révélation, un doucereux bien-être contre les poisons invisibles et insidieux du quotidien.

Quelques heures pour arrêter le vacarme abrutissant qui emprisonne le corps et annihile le cerveau.

Un observateur à distance de la Terre serait étonné du silence absolu qui règne alors, même les animaux, surpris, se taisent, mais c’est un silence vivant qui vibre, dont la sève consistante agit tel un baume sur une chair meurtrie.

Une journée… une éternité pour ce monde agité.

Malheureusement, cette première journée ne dura pas. Après quelque heures, on constata une recrudescence des suicides.

Le lendemain, quelqu’un proposa une journée sans images...

livre format 14x21, papier 90 gr bouffant ivoire, 128 pages, couverture 241 gr carte couchée à plat ivoire, avec une préface de Gwen Garnier-Duguy :

UNE POÉTIQUE DE L’AIMANTATION DU CŒUR

Préface de Gwen Garnier-Duguy

Le titre lapidaire proposé par Eric Jacquelin pour réunir cet ensemble poétique est peut-être un clin d’œil lointain au Jacques Roubaud d’∈. Car ces Primitives sont revendiquées d’entrée de recueil comme faisant un pont entre la rationalité mathématique et la rigueur poétique, pont sur lequel dansent les événements par lesquels notre époque, entre toutes, sera reconnaissable. La « primitive », nous dit le poète, est l’origine de la fonction qui en est sa dérivée. Dans le langage métaphorique que parlent les poètes, il s’agit d’observer les dérivations du temps présent et d’en remonter le cours afin d’atteindre à leur source, dans le but, par la puissance conjuratrice du verbe et des émotions qui lui sont attaché, d’y porter remède.

C’est peut-être aussi un clin d’œil discret à Saint-John Perse qui, au soir de son allocution au banquet Nobel du 10 décembre 1960, prononça ces mots : « La poésie n’est pas souvent à l’honneur. C’est que la dissociation semble s’accroître entre l’œuvre poétique et l’activité d’une société soumise aux servitudes matérielles. Écart accepté, non recherché par le poète, et qui serait le même pour le savant sans les applications pratiques de la science. (…) Quand on mesure le drame de la science moderne découvrant jusque dans l’absolu mathématique ses limites rationnelles ; quand on voit, en physique, deux grandes doctrines maîtresses poser, l’une un principe général de relativité, l’autre un principe « quantique » d’incertitude et d’indéterminisme qui limiterait à jamais l’exactitude même des mesures physiques ; quand on a entendu le plus grand novateur scientifique de ce siècle, initiateur de la cosmologie moderne et répondant de la plus vaste synthèse intellectuelle en termes d’équations, invoquer l’intuition au secours de la raison et proclamer que « l’imagination est le vrai terrain de germination scientifique »...

Edition du livre Primitives de Eric Jacquelin

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