Aux Philippines, les transsexuels semblent faire partie intégrante de la société. 70% de la population se dit même favorable à plus d’acceptation du troisième genre. Mais dans la réalité, cela ne semble pas se confirmer.

80% des philippins sont catholiques. Les plus conservateurs voient la transsexualité comme une maladie, au même titre que l’alcoolisme et la toxicomanie.

Sur l’archipel, 8% des hommes de 15 à 25 ans désirent devenir femme. Ceux qui réalisent ce désir se considèrent comme appartenant au sexe féminin. La plupart travaillent comme chanteuses, danseuses, coiffeuses et esthéticiennes.

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Un projet de loi anti-discrimination en faveur des transsexuels est en cours d’élaboration depuis plus de 15 ans. Cette loi n’étant pas votée, elles ne bénificient d'aucune protection. Si ce projet de loi n’est pas adopté, c’est en partie à cause des partis politiques catholiques: laisser passer cette loi remettrait en cause le modèle traditionnel familial catholique.

Article : Transgender people clame for equal rights

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Il existe de nombreux reportages sur les transsexuels en Thaïlande, mais moins sur le cas particulier des Philippines. Le peu qui existent traitent de ces hommes devenus femmes dans le but d’être belles et de devenir des stars du podium.

Nous voudrions voir l’envers du décor, sortir de ce côté superficiel pour rencontrer des femmes dans leur vie quotidienne. Dans la mesure du possible, nous voudrions également rencontrer des femmes qui ont persévéré et qui exercent des métiers « ordinaires ».

Aller à la rencontre de transsexuels qui exercent des professions dans lesquelles ils s’épanouissent, en dehors de celles qui leurs sont collées à la peau. Comprendre également quel rôle ces femmes veulent assurer dans la société philippine qu’elles ne peuvent pas assurer en tant qu’hommes ?

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Nous sommes conscientes que le sujet que nous voulons aborder est délicat parce qu’il concerne l’intimité physique et psychique des personnes. Nous ne voulons pas réaliser un reportage qui tourne autour des clichés, qui tombe dans l’exagération et l’aspect stéréotypé des transsexuels. Nous voulons apporter de la nuance, passer du temps au quotidien avec les personnes afin de comprendre la complexité de cette situation.

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Notre reportage sera photographique et écrit. Ces deux médias sont ceux que nous préférons utiliser et qui nous semblent être idéaux pour transmettre des récits de vie.

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Lucie et Sacha sont deux étudiantes en journalisme à l'IHECS (Bruxelles). Depuis deux ans, elles réalisent des projets et reportages communs.

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Entre Adam et Eve

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