Get Used To It Festival - Queer - Nîmes
<p>L'association Sweet Mountain organise le 2ème volet du Get Used To It Festival sur le thème du Queer du 17 au 22 avril 2018 à Nîmes.</p><p><br /><strong>Pour mener à bien ce projet, Sweet Mountain met en place une collecte en ligne afin de soutenir le financement des prestations artistes invités (1000€) et le fonctionnement du général du festival (1000€ pour la location du local du festival) qui seront versés sur le compte bancaire de l'association.</strong></p><p><br />Pour nourrir cette collecte, l'association Sweet Mountain met également en place plusieurs événements en amont du festival.</p><p> </p><p>En amont pour soutenir le festival avec la collecte en ligne</p><p> </p><p><strong>***Lecture de Wendy Delorme</strong></p><p> </p><p>Jeudi 22 février à la Maison des Littératures à voix hautes<br />26 Rue de la République, 30900 Nîmes<br />Ouverture des portes à 18h30 - Performance à 19h15<br />Tarifs : 3€ passCampus / 6€ adhérents, étudiants, AAH / 10€ tarif plein<br />Réservations : ttk@triptyktheatre.fr / 0466620666<br />Buvette sur place - Présence de la maison d’édition Au diable Vauvert pour la vente de livres</p><p> </p><p>Wendy Delorme est écrivain, auteure de trois romans, « Quatrième génération » (Grasset, 2007), « Insurrections ! en territoire sexuel » (Ed. Au Diable Vauvert, 2009) et « La mère, la sainte et la putain » (Ed. Au Diable Vauvert, 2011). Ses écrits parlent des politiques des corps et des sexualités, des minorités de genre, de liberté. Elle s’est produite sur les scènes queer burlesques de Paris, Berlin, San Francisco dans les années 2000 dans des troupes néoburlesques. Lors de cette soirée de lecture publique à la Maison-Theatre des littératures à voix hautes elle lira des extraits de textes publiés et des extraits inédits de son nouveau roman, « Corps-Chimères ». Il y sera question de corps désirants, de corps indésirables ou non désirés, des politiques aux frontières, des lois sur la famille et des violences ordinaires.</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/492096/I_make_boys_cry_wendy-1519984081.jpg" /></p><p> </p><p><strong>***Exposition de Charlotte Caragliu</strong></p><p> </p><p>Vendredi 23 mars <br />l’Appartement <br />53 bis Rue Notre Dame, 30000 Nîmes<br />Vernissage à 18h - DJ set de Kevin Weber à partir de 20h<br />Buvette et restauration sur place<br />Exposition du 24 mars au 31 mars <br />Ouverture du mardi au samedi de 11h à 19h<br />Entrée libre</p><p> </p><p><br />Charlotte Caragliu cherche à interroger les codes sociétaux, leurs conséquences pour mettre en avant les marginaux. Des anecdotes intimes retranscrites en volumes, installations, photographies, créations sonores et performances éclatent pour s’adresser à l’universalité.</p><p>Charlotte Caragliu se dirige également vers la notion de folie, de double, et du « politiquement correct ».Elle utilise l’art comme un moyen de perturber cette notion de réel afin de chercher la ligne séparant les différents espaces du possible et de l’impossible, du soi et de sa représentation, du soi et de son rapport à l’autre.Elle poursuit une expérience, un procédé sollicitant notre esprit, notre corps et nos sens telle une nouvelle matrice.</p><p>Charlotte Caragliu recherche des installations regroupant différents domaines des arts : une sorte de cabinet de curiosité ou musée contemporain des étrangetés : objets, images, sonorités, mise en scène sont mêlées afin d’élaborer un univers particulier, parfois avec humour.</p><p>Le Das Unheimlich ou même le Non-sense, omniprésents, font partie de ses réponses ; une sorte de monde à l’envers qui ne serait jamais remis à l’endroit.</p><p>En parallèle, ayant collaboré avec des structures telles que le FRAC Languedoc-Roussillon, la Bienale di Venezia et le Théâtre de Nîmes, Charlotte Caragliu engage un travail de commissaire d’exposition, metteuse en scène et scénographe.</p><p>Directrice artistique de l’association Sweet Mountain, du Get Used To It Festival (Queer), de l’émission de radio Le Chant des Marteaux-Piqueurs, elle met en place une programmation avec des artistes dont les processus de création s’ancrent dans le champ de l’absurde, de l’interactif, du poétique, du ludique et de la notion de genre.</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/492097/Autorportrait__1_-_work-in-progress-_2017_-_Photographie_num_rique_imprim_e_sur_aluminium-1519984273.jpg" /></p><p> </p><p><strong>***Performance de Mme Raid</strong></p><p> </p><p>Vendredi 30 mars<br />l’Appartement <br />53 bis Rue Notre Dame, 30000 Nîmes<br />Début de la performance à 19h30 - Ouverture des portes à partir de 11h<br />Buvette et restauration sur place<br />Entrée libre</p><p>Mais bon sang! Qui est Madame RAID??!!! L’enquête se poursuit…<br />Personnage clownesque et schizophrénique jouant avec les limites de l’absurde et du sensible, elle fait de la musique avec quelques instruments, sa voix et des machines à son.<br />Son corps joue, danse, se transforme, se métamorphose, laissant apparaître une multiplicité de personnages. Homme-femme, superstar ou bête sauvage, sensuelle, ridicule, enfantine et suicidaire, c’est tout un univers excentrique qui se déploie où même les objets parlent.<br />Mme RAID mène elle-même l’enquête et nous amène dans cette intimité rocambolesque, à la recherche de soi et de sens.</p><p><a target="_blank" href="https://www.kisskissbankbank.com/melodiegonzales.wordpress.com">melodiegonzales.wordpress.com</a></p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/492098/15723704_1320906667953093_7791504527506581192_o-1519984296.jpg" /></p><p> </p><p><strong>***Projection de FINDING PHONG<br />Un film de Tran Phuong Thao & Swann Dubus</strong></p><p> </p><p>Mardi 3 avril au Sémaphore<br />25 Rue Porte de France, 30900 Nîmes<br />Début de la projection à 20h30<br />Tarifs : 5,5€ tarif réduit / 7€ tarif plein</p><p>Vietnam | 2015 | 1h33 | Distribution JHR Films<br />Interdit aux moins de 12 ans</p><p>« Un journal filmé d’une bouleversante délicatesse »<br />LES INROCKS<br />« La spontanéité séduit de bout en bout »<br />TÉLÉRAMA<br />« Le film porte témoignage d’une approche sensible et pénétrante »<br />LE MONDE</p><p> </p><p><br />Phong s’est toujours considéré comme une fille prise au piège dans un corps de garçon. C’est en entrant à l’université à Hanoi qu’il découvre qu’il n’est pas le seul à souffrir d’une telle situation. Caméra au poing, Phong décide de changer de vie et amorce une métamorphose.</p><p>Récompensé dans de nombreux festivals, dont :<br />NICE - Festival in&out - Prix du meilleur Documentaire<br />PARIS - Festival international Jean Rouch - Grand Prix<br />VALENCIENNES - Festival 2 Valenciennes - Grand Prix Documentaire<br />GRÈCE - LGBT International Film Festival -Thessaloniki - Best Feature Film Award</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/492099/140638-1519984316.jpg" /></p>
<p><strong>La programmation</strong></p><p> </p><p><strong>Sur le thème du Queer : exposition, performances, conférences, projections vidéo, concerts et dj set sont au programme. <br />Du mardi 17 au dimanche 22 avril 2018 à Nîmes.</strong></p><p> </p><p><strong>Mardi 17 avril </strong><br />- l’Appartement, 53 bis Rue Notre Dame<br />18h - Vernissage de l’exposition collective avec </p><p>Jean-Luc Verna - Myriam Mechita - Alex Allegri - Nils Bertho - Yasmine Blum - Maxime Borowski - Charlotte Caragliu - Déborah Claire - Tino Di Santolo - Nicolas Elhyani - Elisabette Zelaya</p><p>Ouverture de l’exposition du 18 au 22 avril de 11h à 19h en dehors des événements<br />20h / 01h - Performance de King Baxter, Aj Dirtysein, Collectif MartineS, Madeleine Sérigraphie & DJ set de Kevin Weber</p><p> </p><p><strong>Mercredi 18 avril</strong><br />- Dans l’espace bar du Théâtre de Nîmes, 1 Place de la Calade<br />18h30 - Conférence de Jean-Luc Verna<br />Suivi d’un apéro au Little avec un verre offert</p><p> </p><p><strong>Jeudi 19 avril</strong><br />- l’Appartement, 53 bis Rue Notre Dame<br />19h - Conférence et Déambulations de MartinE<br />21h30 / 01h - DJ set et performances du Collectif les Capricieuses Shade & Laura Vaï</p><p> </p><p><strong>Vendredi 20 avril</strong><br />- l’Appartement, 53 bis Rue Notre Dame<br />19h - Lecture de SNDRN avec Au Diable Vauvert<br />21h - DJ set et performances du Collectif Paillettes<br />Performances burlesques de Vicky Cosmo et Lolla Wesh</p><p> </p><p><strong>Samedi 21 avril</strong><br />- Le Petit Théâtre de la Placette, 4 Place de la Placette<br />18 h - Présentation des actions pédagogiques dirigées par Jean-Claude Gagnieux <br />- A Paloma, SMAC de Nîmes Métropole, 250 Chemin de l'Aérodrome<br />20h30 / 2h - Eustache Mc Queer, Rebeka Warrior & guests dans le club<br />Maître de cérémonie : Lolla Wesh<br />Présence des Soeurs de la Perpétuelle Indulgence</p><p> </p><p><strong>Dimanche 22 avril</strong><br />- Au Comptoir des Halles, 5 Rue Guizot<br />11h / 13h - DJ set de Mellanie & Miss Dess<br />Présence des Soeurs de la Perpetuelle Indulgence<br />- l’Appartement, 53 bis Rue Notre Dame<br />15h / 19h30 Clôture de l’exposition avec La Cerise sur le Tango (tango Queer)<br />- l’Appartement, 53 bis Rue Notre Dame<br />21h / 1h - Clôture du Festival avec DJ set de Sin’dee, Kamille Louis et Arnolito - Dancin’</p><p> </p><p>___________________________________________________________</p><p> </p><p><strong>A propos - Get Used To It</strong></p><p> </p><p><strong>LE QUEER</strong><br />Ses ambitions : combattre les discriminations sans s’enfermer dans des « prisons identitaires », et recentrer la critique de la société sur « l’être » et non plus sur « l’avoir ».<br />Le Queer prône dans sa globalité la notion d’altérité, d’acceptation, de soi et de l’autre, tel qu’il est. Il combat les discriminations raciales, culturelles, religieuses, de sexe et d’orientation sexuelle. Il remet en cause la notion de genre homme-femme et les préjugés/obligations sociétaux qui en découlent.</p><p> </p><p><br /><strong>Définition</strong><br />Le discours de la science, le capitalisme, les systèmes de représentativité démocratiques du Nord promeuvent l’individu, au détriment du sujet, qui se trouve emporté vers des terres inconnues quant aux modes de consommation, de sexualité, de rapport à l’autre. Le corps, ses représentations, son usage, y compris dans les transformations qui lui sont imposées, est, bien sûr, central dans cette mutation puisqu’il est le lieu de la jouissance : deux thématiques à la fois centrales et problématiques des théories Queers.</p><p>Le terme américain «Queer» signifie étrange, louche, de travers, considéré auparavent comme une insulte venue du vocabulaire populaire. A ce jour, ce courant de pensée militant (Queer Theory), né dans les années 1990, remet en cause ces catégories d’identités. Le Queer ne se limite pas à combattre les inégalités ou les dominations entre ces catégories (l’homophobie ou le patriarcat en grande majorité), mais remet en cause l’existence même de ces catégories.</p><p> </p><p><br /><strong>Naissance</strong><br />En 1990, les militants de Queer Nation, issus d’Act Up New-York, investissent les grands magasins ou les cafés «straight» au cri de «We are Queer, we are here, get used to it». Le mouvement Queer s’enracine dans l’art et la performance mais encore, dans des formes savantes, la littérature et la critique, l’esthétique, la philosophie, la sociologie, l’anthropologie, l’histoire. </p><p>Le mouvement, la translation, la mutation sont des signifiants utilisés abondamment par les théoriciens du Queer, pour parler des sujets « Queerisés », faisant du même geste, de ces sujets, les incarnations paradigmatiques de ce monde sans garantie d’aucun autre. S’autoproclament « Queers », des communautés, afin de marquer leur volonté de non-intégration dans la société marchant au pas de la norme, hétérosexuelle, blanche et middle class. </p><p> </p><p> </p><p><strong>Débats</strong><br />Les féministes restées attachées à la lutte contre le patriarcat plutôt que contre l’hétéro-norme font feu de tout bois contre le Queer. Assimilé au développement des bars, du piercing, de l’industrie de la chirurgie esthétique et du changement de sexe, le Queer ne serait qu’un «allié du libéralisme». Cherchant des dérivations plutôt que la révolution, le Queer est en marge de la société.<br />On remarque une certaine fascination pour les technologies (utilisation des hormones, de la chirurgie pour modifier les corps, ou les thèmes du cyborg) qui fait l’économie d’une critique du système technicien et pointe le risque d’un activisme du « faire » qui rejoint le discours du libéralisme, sur l’impératif pour l’individu de s’adapter en permanence. </p><p>Le genre et le sexe peuvent être déterminés par « la matrice culturelle » par laquelle l’identité de genre devient intelligible et qui exige que certaines formes d’« identités » ne puissent pas « exister » ; c’est le cas des identités pour lesquelles le genre ne découle pas directement du sexe de l’individu. « Découler » dans ce contexte consiste en un rapport politique de conséquence nécessaire, promulgué par les lois culturelles qui établissent et régulent les formes et le sens que prend la sexualité. Les identités de genre sont donc soumises à une norme culturelle, elle-même fondée sur des catégories discursives qui excluent, en les rejetant dans l’inintelligible ou l’anormal, ce qui, du genre ou du désir, n’est pas moulé selon cette « matrice culturelle ».</p><p>Les genres masculin et féminin sont présumés exprimer la naturalité des corps mâle et femelle et ce qui ne respecte pas cette répartition, agit comme un dévoilement fécond de la limite inhérente à cette imposition. L’apparente substance du sexe est réalisée par une astuce du langage (la grammaire) et du discours qui amène au genre, ainsi qu’à «la stylisation répétée» des corps et des actes qui se figent avec le temps, de telle sorte qu’ils finissent par produire l’apparence de la substance, «un genre naturel de l’être».</p><p> L’argument biologique est lui-même réfuté, telle la faculté de reproduction des femmes, car si ce trait fait la catégorie « femmes », alors que faire des femelles non pubères, des femmes ménopausées, des stériles ? Ne sont-elles pas pourtant des femmes ? La faculté reproductrice est un trait, rendu politiquement pertinent, pour marquer la différence entre des corps non pas sexués en eux-mêmes, mais nommés comme tels par le langage hétérosexué. L’être de genre est un effet et non une cause, mais a des incidences réelles : en ce sens, on ne peut pas dire des « actes de genre » qu’ils sont vrais ou faux, réels ou déformés puisque le fait qu’ils révèlent une identité leur préexiste.</p><p>Quelle(s) nature(s) humaine(s) produisent l’hétérosexualité, la concurrence, la croissance, la consommation? La voiture, le téléphone portable, le CDD, l’intermittence ? Comment s’inscrivent-ils dans les corps? Quelle(s) nature(s) humaine(s) peuvent contre-produire les expérimentations alternatives?</p><p> </p><p> </p><p>Extrait des recherches de Stéphane Lavignotte, journaliste, militant écologiste, étudiant en théologie protestante ; de Pascale Macary, auteure de l’ouvrage Le mouvement « Queer »: des sexualités mutantes<br />Références : J. Saez, Théorie queer et psychanalyse, Paris, epel, 2005 / Foucault, Histoire de la sexualité1, La volontéde savoir, Paris, Gallimard, 1976. / J. Butler, Trouble dans le genre, Paris, La Découverte, 2005</p><p> </p><p>___________________________________________________________</p><p> </p><p><strong>Invités spéciaux</strong></p><p><br />Association AIDES</p><p>Les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence </p><p> </p><p><br /><strong>L’équipe</strong></p><p><br />Direction générale et artistique : Charlotte Caragliu<br />Pôle exposition : Nils Bertho, Maxime Borowski, Tino Di Santolo, Margaux Szymkowicz<br />Accueil artistes : Claire Dazas<br />Graphisme : Studio harpon<br />Photographe officiel : Alex Allegri<br />Responsable technique : Cyril Caille<br />Responsable des actions pédagogiques : Jean-Claude Gagnieux</p><p><br />& une équipe de bénévole</p><p> </p><p>Le Get Used To It Festival est organisé par l’association Sweet Mountain<br />N° siret : 804 131 910 00023 – Code APE : 9499Z<br />Licence 2 n° 1098693<br />Licence 3 n° 1098694</p><p> </p><p><br /><strong>Les partenaires culturels</strong></p><p>Maison des Littératures à voix hautes<br />Au Diable Vauvert<br />Le Sémaphore<br />Théâtre de Nîmes<br />Le Little<br />Le Petit Théâtre de la Placette<br />Paloma, SMAC des Musiques Actuelles de Nîmes Métropole<br />Le Comptoir des Halles<br />Dancin’<br />La Ruche<br />L’Instant T</p><p> </p><p>Get Used To It Festival est actuellement subventionné par la Mairie de Nîmes et le Gard Département.</p>