" Il y en a même qui n'ont jamais rêvé"
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Qu'adviendrait-il si nous perdions notre capacité d'imagination?</p>
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Au début du travail, nous avons tous créé un personnage que nous rêvions d'incarner, qu'il soit inspiré de la vie réelle ou d'une pièce.</p>
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En improvisant, nous nous sommes rendus compte qu'on tentait d'une manière ou d'une autre de "caser" ces êtres, de les réduire à une seule particularité, à un statut social, ou à leurs habitudes.</p>
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Pour s'éloigner du quotidien, le metteur en scène nous a alors proposé d'imaginer les rêves que feraient nos personnages la nuit.</p>
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C'est là que nous avons senti la possibilité presque magique d 'élargir le champ d'action de nos protagonistes, et par là-même, d'ouvrir l'espace scénique.</p>
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A cela s'est ajoutée une réflexion commune sur la question de la liberté et du choix dans nos sociétés.</p>
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En effet, à l'heure où la réussite, la vitesse et l'efficacité sont devenues des priorités, où nous sommes bombardés de nouveaux produits à chaque instant, où l'on nous projette des images toutes faites de la vie, il devient presque difficile d'imaginer autre chose.</p>
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Dans la nature, la taupe, au cours de son évolution, s'est spécialisée pour creuser la terre, mais comme elle n'avait pas besoin d'une bonne vue sous terre, elle a fini par devenir aveugle.</p>
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C'est une des lois de la nature: la dégénérescence des fonctions inutiles....</p>
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Nous avons alors cherché du côté d'une société humaine dont la fantaisie se serait atrophiée.</p>
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Nous avons voulu parler de personnes qui ne rêvent plus. Il n'y a pas si longtemps, les gens rêvaient la nuit, comme une dernière part d'inconnu qui persistait en eux; puis même les songes nocturnes ont disparu.</p>
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On s'est effrayé d'abord; on s'est habitué ensuite. On a vu qu'on pouvait continuer à vivre comme ça.</p>
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Au moment ou débute notre histoire, la plupart des gens n'ont jamais rêvé de leur existence.</p>
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Ils se sont habitués à vivre à la surface, ils ne savent pas ce qu'ils ont perdu.</p>
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On s'est posé la question: que leur arriverait-il, à ces personnages, si les rêves revenaient ?</p>
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Comment cela les influencerait, modifierait ou déteindrait sur leur réalité, leurs relations, sur eux-mêmes ?</p>
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A travers cette création collective, bâtie à partir des improvisations, nous avons voulu explorer ce continent inconnu qu'est l'inconscient, dont le rêve est la forme d'expression la plus claire, comme une partie émergée de l'iceberg, comme le fil d'Ariane qui permettrait à l'homme de créer, d'imaginer et de découvrir ce qui n'existe pas.</p>
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IL Y EN A MÊME QUI N'ONT JAMAIS RÊVÉ...</p>
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" Une société où plus personne ne rêve, ou presque. Un manoir. Un huis-clos. Neuf personnages. Et soudain, l'émergence angoissante et fantastique de l'inconscient..."</p>
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<strong>Création collective mêlant théâtre, danse et musique originale</strong>.</p>
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<strong>Mise en scène: Nikita Gouzovsky </strong></p>
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<strong>Assisté de Célia Grincourt</strong></p>
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<strong>Avec : Romain Barreau, Charlyne Berg, Charlotte Campana, Axel Ducret, Claire Guillamaud, Célia Grincourt, Hugo Horiot, David Lelièvre, Peggy Martineau </strong></p>
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<strong>Régisseur : Stanislas Morelle</strong></p>
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Texte écrit à partir des improvisations des comédiens du Zagigaï Kollektiv par: <strong>Célia Grincourt, Pauline Ribat et Charlyne Berg</strong></p>
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Chorégraphies:<strong> David Lelièvre, Charlotte Adrien</strong></p>
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Décor: <strong>Axel Ducret</strong> </p>
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Musique:<strong> Nikita Gouzovsky</strong> </p>
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Visuels et vidéos: <strong>Hugo Horiot</strong></p>
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<strong>Les fonds collectés serviront à rembourser les frais engagés pour la création de notre spectacle:</strong></p>
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- la résidence de création à 80 km de Paris</p>
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1000 euros pour la nourriture</p>
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200 euros pour les frais de déplacement des 10 comédiens et du matériel</p>
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- le financement du décor et des costumes</p>
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700 euros</p>
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- la création et impression des visuels (flyers, affiches, programmes)</p>
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650 euros</p>
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