Voici quelques nouvelles de notre documentaire en Albanie.

Tout d'abord nous sommes désolés de ne pas en avoir donné plus tôt.

Nous faisons finalement le voyage à deux : Marie, qui a vécu plusieurs années en Albanie et qui parle albanais, s'est jointe au projet pour y apporter son aide et son expérience.

En ce qui concerne le matériel, nous sommes procuré une caméra, un micro, des cables XLR, un trépied, un casque audio, plus appareil photo et trépied d'appareil photo que nous avions déjà.

Nous sommes arrivés en Albanie le 1er mai et rentrons à Paris le 31 mai.

Nous avons logé chez une amie de Marie qui nous a gentillement hébergé à Tirana pendant les 7 premiers jours. Lors de cette première semaine nous avons fait quelques prises de vue de la vie urbaine et nous sommes allés dans les immeubles qui dominent la ville pour filmer quelques panoramas. Nous avons surtout multiplié les contacts. Ainsi, nous avons pu entre autres interviewer une professeur-chercheur d'Histoire et une Professeur d'Histoire des relations internationales qui nous ont parlé de l'Histoire de l'Albanie depuis la Seconde Guerre Mondiale jusqu'à la transition démocratique. Nous nous sommes également rendu à l'école de cinéma ou l'on a été très bien reçu et ou on a pu obtenir le contact d'une personne qui travaille dans le centre d'archives vidéos d'Albanie, l'équivalant de notre INA français. Nous avons alors récupéré sur une clé usb des images d'archives que nous sommes en train d'étudier. Le but étant d'acquérir quelques minutes de films pour un prix raisonnable.

Nous avons ensuite quitté Tirana pour nous rendre à Durres sur la côte pour y interviewer le gérant d'un bunker transformé en bar. Nous sommes ensuite allé à Koplik près de la frontière du Monténégro où nous avons interviewé le gérant d'un bunker transformé en salon de tatouages. Nous sommes repassés à Tirana pour retranscrire par écrit nos interviews vidéos, pour y voir un peu plus clair et réorienter le script si nécessaire, ce qui prend beaucoup de temps car les interviews sont en albanais.

Nous sommes ensuite partis vers la frontière Macédonnienne à Pogradec ou nous avons interviewé un homme qui a transformé un abri anti-aérien en cave à fromages. Nous nous sommes aussi rendus dans une ville ou le propriétaire d'un bunker que nous souhaitions interroger n'a pas pu nous recevoir. On est donc en train de réfléchir à un plan de secours.

Ce qui est compliqué est que l'on fait pas mal de kilomètres en bus sans pouvoir savoir à l'avance sur qui on va tomber au bout du trajet et si l'on va nous accorder une interview. Le deuxième problème est d'obtenir une autorisation de tournage des mairies pour chaque commune ou l'on pose un trépied.

Cela dit, le voyage se passe très bien, les albanais sont très très accueillants. Il est assez difficile de parler à un albanais sans se faire offrir un verre de raki ou un peu de Kaçkaval, le fromage albanais. Entre chaque interviews nous multiplions les plans de coupe et on commence à percevoir le travail de dérushage, de traduction et de montage qui nous attend à notre retour à Paris.

Je pense oublier pas mal de détails dans ce message mais j'espère vous voir tous très bientôt pour vous raconter tout ça.

Je vous embrasse tous et je vous remercie encore de m'avoir permis, par votre soutien financier et moral, de concrétiser ce projet.

Je vous donne rendez-vous au plus tard à la projection du documentaire quand il sera terminé mais j'espère vous voir avant et je vous donnerai des nouvelles en amont.

A très bientôt,

Emmanuel et Marie

L'Albanie des bunkers