Le sablier - Festival Off Avignon 2019
<p><strong>Résumé de la pièce</strong></p>
<p>Pourquoi toujours raconter la vie d’un grand homme qui a fait de belles choses quand on peut aussi laisser la parole à un garçon méconnu, n’ayant rien fait de spécial ?</p>
<p>C’est là tout le propos de ce spectacle, dans lequel se mêlent tantôt adresse au public, tantôt interprétation de <strong>personnages, humour</strong>, <strong>émotion</strong>, <strong>poésie</strong>, <strong>mime</strong>, <strong>danse</strong> et <strong>musique</strong>.</p>
<p>Pendant plus d’une heure, seul sur scène, le comédien détaille les différentes étapes marquantes d’une vie qui commence : <strong>la sienne</strong>.</p>
<p>Des propos de sa mère à sa naissance à son rêve de changer le monde, en passant par la relation avec son père, le théâtre ou ses angoisses, ce spectacle est une sorte de <strong>livre ouvert</strong> à quiconque voudra lire ses pages, de la plus blanche à la plus noire.</p>
<p>Ce spectacle parle <strong>à tout public</strong>, du plus jeune au plus âgé, avec la volonté de raconter la banalité extraordinaire de l’existence et l’espoir que le spectateur s’y reconnaisse.</p>
<p>Car après tout, on est un peu de nous-mêmes, mais beaucoup des autres.</p>
<p><em>« Ce spectacle est un hommage à l’insouciance enfantine, à laquelle on tient mais qui s’éloigne petit à petit. C’est ma manière à moi de prolonger encore un peu sa longévité avant de lui dire adieu, et de la relâcher pour cueillir, alors, ce que l’on appelle la lucidité. »</em></p>
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<p><strong>Distribution </strong></p>
<p>Texte : Lucas Gimello</p>
<p>Mise en scène : Lucas Gimello<br />
Scénographie : Jean-Baptiste Nallino<br />
Production : Compagnie L’Emergence</p>
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<p><strong>Naissance du projet </strong></p>
<p>Le projet « <em>Le sablier</em> » est né après la lecture de la biographie de <strong>Romain Gary</strong>, Le sens de ma vie. J’ai alors pris conscience de l’importance de se raconter, afin que les spectateurs puissent s’identifier à nous.</p>
<p>Je suis parti d’un constat simple : <em>Pourquoi toujours raconter la vie d’un homme célèbre à l'existence incroyable alors qu’un jeune homme de vingt-quatre ans au vécu plus banal peut également avoir des choses à dire ?</em></p>
<p>Alors j’ai commencé à me raconter, à raconter les étapes marquantes de ma petite vie pour défendre l’idée de l’insouciance, l’idée de croire aux belles choses malgré tout.</p>
<p>J’ai cherché à rester le plus sincère possible dans l’écriture et l’interprétation, en variant les émotions (rire, mélancolie, poésie …) et les genres artistiques (mime, danse, ombre chinoise, musique …) afin d’apporter le plus de richesse et de diversité à ce spectacle, encore une fois pour que tout le monde y trouve quelque chose.</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/562806/planche-10-1546682292.jpg" width="100%" /></p>
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<p><strong>Note d’intention</strong></p>
<p>J’ai volontairement refusé d’avoir un metteur en scène pour ce spectacle. Je le trouvais trop intime, trop personnel pour le laisser dans les bras d’une personne extérieure à la vie racontée, ayant eu peur que cela puisse « trafiquer » d’une certaine manière les émotions et dénaturer mon travail.</p>
<p>Aussi, je ressentais le besoin, l’ambition, l’envie de me tester, aussi bien en tant que comédien, qu’en tant qu’auteur ou metteur en scène.</p>
<p>C’est pourquoi j’ai réfléchi à la conception de ce spectacle, dans tous ses aspects, ne me laissant guider que par mes intuitions et mes envies.</p>
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<p><strong>Lucas GIMELLO / interprète </strong></p>
<p>Né en Novembre 1994 à Nice, <strong>Lucas Gimello</strong> est comédien. <br />
Il découvre le monde du théâtre à l’âge de 12 ans, au Festival Off d’Avignon 2007.</p>
<p>Dans un premier temps, il s’inscrit dans la Compagnie <em>Les Enfants du Spectacle</em> à Nice de 2007 à 2008. Suite à cette première expérience, il s’inscrit ensuite dans deux écoles différentes : <em>Le Théâtre Le Tremplin </em>(petit théâtre Cagnois) de 2008 à 2015 (il sera d’ailleurs régisseur officiel pendant la saison 2014/2015 et au Festival Off 2015 avec une compagnie professionnelle). Et puis au <em>Conservatoire de Saint-Laurent-du-Var</em> pendant un cursus de quatre ans de 2011 à 2015, au terme de quoi il sort avec le Certificat d’Etudes Théâtrales avec la mention « <em>Très Bien » à l’unanimité du jury</em>.</p>
<p>En parallèle, après l’obtention de son Baccalauréat, il suit un cursus de théâtre à la <em>Faculté des Lettres</em> de Nice, d’où il sortira Licencié des Arts du Spectacle en 2017.</p>
<p>Après avoir travaillé avec plusieurs compagnies locales différentes <em>(Compagnie Anima, Compagnie Miranda, Collectif La Machine) </em>et après avoir incarné plusieurs rôles <em>(<strong>Puck</strong> dans Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare, <strong>David</strong> dans Love and Money de Dennis Kelly, <strong>le Professeur</strong> dans La leçon d’Eugène Ionesco ou encore <strong>Capitaine Carbon</strong> dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostan)</em>, il donne 32 représentations du Sablier pendant la saison 2017/2018, obtenant par ailleurs plusieurs prix du public et/ou du jury dans divers festivals nationaux. </p>
<p>Fort de cette expérience, Lucas intègre la <strong>Compagnie L’Emergence</strong>, une structure professionnelle visant la production de projets jeunes et atypiques. Sous cette Compagnie, il propose trois seuls-en-scène durant la saison 2018/2019 : « LE SABLIER », « A-POC@L#PSE » et « MON FRIC ».</p>
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<p><strong>Extrait du texte</strong></p>
<p><em>« C’est toujours bizarre les premières secondes d’une vie. Le moment où l’on est expulsé du</em><em> ventre qui nous a gardé au chaud pendant 9 mois. Le moment où nos poumons se dilatent, où l’on reçoit une paire de gifles sur un fessier déjà formé pour qu’on respire enfin. Il parait que c’est la naissance, la pire souffrance de l’homme. </em></p>
<p><em>Mais pourquoi naît-on au juste ? </em></p>
<p><em>Moi j’avais rien demandé. J’étais juste un micro bout de quelque chose qui a mis le plus de coups de flagelle et qui a été plus rapide que les autres. Comme quoi, déjà, avant même la vie elle-même, on fait la course. On a déjà cet esprit de compétition. </em></p>
<p><em>Et voilà que l’on arrive, sous les regards de nos parents qui scintillent de larmes. On se fait passer de mains en mains, de gants en gants. On ne comprend pas trop ce qui nous arrive. </em></p>
<p><em>J’étais tombé sur la vidéo de ma naissance. Et j’ai l’impression de savoir pourquoi l’on pleure comme une madeleine à peine vient-on au monde. On sait ce qui va nous arriver. On sait que l’on va vivre, c’est vrai. Que l’on va avoir des rêves, des amis, une famille. Que l’on va connaitre, la joie, l’amour, les mots, la musique, que l’on va apprendre ces si belles choses qui nous servent toujours. Mais on sait que l’on va vieillir. On sait que l’on va l’égarer, cette insouciance des débuts, que l’on n’aura plus d’excuses, plus de droit à l’erreur, que l’on ne fout pas les pieds au bon endroit, que l’on va sans arrêts chercher le résultat et la réussite à s’en rendre malade. Qu’il faut absolument faire quelque chose de sa vie alors que la vie, c’est déjà quelque chose.</em></p>
<p><em>C’est quand même une sacrée blague. On se forge comme on peut, du mieux possible. On a des ambitions, du travail, une femme ou un mari, des enfants, on s’accomplit professionnellement et socialement, on s’efforce de rester en bonne santé. Tout ça pour quoi ? Mourir. </em></p>
<p><em>C’est quand même con, une vie. Beau, mais con. </em></p>
<p><em>En fait, être humain, c’est juste être un partisan de l’éphémère. </em></p>
<p><em>Alors, puisque l’on est là pour un laps de temps déjà défini, puisque le sablier laisse trop vite tomber ses grains, puisque je ne sais pas si je serai encore là demain, ce soir, j’ai envie de me raconter. De vous raconter la petite vie que j’ai eue, bien que je pense que c’est plutôt la vie qui nous a. »</em></p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/562812/photo_sablier-1546683085.jpg" width="100%" /></p>