Les Maasaï : Au-delà du mythe

Un livre pour rendre leur identité aux Maasaï. Financez ma démarche engagée pour recueillir au Kenya la parole du dernier chef spirituel

Project visual Les Maasaï : Au-delà du mythe
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01/01/2019
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Les Maasaï : Au-delà du mythe

<p>Je me suis dit qu&#39;&agrave; l&#39;automne de ma vie, il &eacute;tait temps de renvoyer aux Maasa&iuml; (peuple semi-nomade de l&#39;Est Africain), ce bonheur qu&#39;ils m&#39;avaient offert au cours de mes nombreux et longs s&eacute;jours chez eux, en les r&eacute;habilitant dans leur v&eacute;rit&eacute;.</p> <p>En effet, engag&eacute;e par une soci&eacute;t&eacute; de tourisme comme guide de safari dans les ann&eacute;es&nbsp;70, j&#39;ai pu approcher, puis avec le temps, conna&icirc;tre bien ce peuple si particulier, jusqu&#39;&agrave; &eacute;tablir une relation tout &agrave; fait exceptionnelle avec lui &agrave; une &eacute;poque ou la brousse Africaine n&#39;&eacute;tait pas encore envahie par les braconniers et autres pr&eacute;dateurs...</p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/556526/Sans_titre__19_-1542817043.png" width="100%" /></p> <p>C&#39;est &agrave; cette p&eacute;riode que j&#39;ai d&eacute;cid&eacute; d&#39;en savoir plus. Je suis donc rentr&eacute;e &agrave; Paris pour faire des recherches et &eacute;crire une th&egrave;se sous la direction du professeur George Balandier, &agrave; l&#39;EHESS, th&egrave;se soutenue en 1983.&nbsp;</p> <h3><strong>Retour au Kenya</strong></h3> <p>La vie a suivi son cours, je suis devenue professeur d&#39;anglais,</p> <p><strong>NOUVEAU</strong> : J&#39;ajoute qu&#39;entre temps, mon int&eacute;r&ecirc;t pour ce peuple n&#39;a pas &quot;flanch&eacute;&quot;,&nbsp;j&#39;ai donc fait une exposition de photos et objets maasa&iuml;, particip&eacute; &agrave; des &eacute;missions radio, dont : &quot;Les Orients de l&#39;Afrique&quot;, sur France Culture, &eacute;crit un premier manuscrit (non publi&eacute; car je ne sais h&eacute;las pas &quot;g&eacute;rer&quot; l&#39;aspect commercial, et plus r&eacute;cemment, fait un blog sur overblog &nbsp;http:peuple-de-maa.over-blog.com d&eacute;crivant le processus actuel de confiscations des terres et d&#39;expulsions des populations en Tanzanie voisine.</p> <p>J&#39;ai &eacute;galement fait un DESS de traduction litt&eacute;raire dont le m&eacute;moire final &eacute;tait la traduction d&#39;un tr&egrave;s beau livre &eacute;crit en anglais, publi&eacute; au Kenya et jamais traduit, Sunset on the Manyatta, de Kenneth WATENE&nbsp;- East African Publishing House - 1974.&nbsp;</p> <p>Je vivais, je gagnais ma vie, j&#39;ai &eacute;lev&eacute; mes enfants mais le fil, aussi t&eacute;nu soit-il, &eacute;tait toujours l&agrave;.&nbsp; Et en 2015 je suis retourn&eacute;e&nbsp; au Kenya avec une petite association bretonne connue entre temps et qui d&eacute;ploie beaucoup d&#39;&eacute;nergie pour rendre l&#39;eau plus accessible aux femmes qui vivent en brousse. Cela a &eacute;t&eacute; le point de d&eacute;part d&#39;un renouveau de ma passion et la certitude que ma t&acirc;che n&#39;&eacute;tait pas termin&eacute;e.&nbsp; Et voil&agrave; qu&#39;en cet hiver 2018-2019, l&#39;opportunit&eacute; exceptionnelle m&#39;est donn&eacute;e de rencontrer celui qui les repr&eacute;sente tous, leur grand &quot;expert rituel&quot;&nbsp;(Oloiboni en maa). Ce &quot;medecine man&quot;, comme l&#39;ont toujours qualifi&eacute; les colonisateurs britanniques, est le garant de la tradition et des pratiques rituelles. Outre des capacit&eacute;s divinatoires, il soigne et conseille et aucune d&eacute;cision importante&nbsp;pour l&#39;ensemble de la communaut&eacute; maasa&iuml; ne saurait &ecirc;tre prise sans sa recommandation.&nbsp;</p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/556536/Sans_titre__20_-1542817887.png" width="100%" /></p> <p>Cette fonction, tr&egrave;s respect&eacute;e, est patrilin&eacute;aire &agrave; l&#39;int&eacute;rieur d&#39;un m&ecirc;me clan. L&#39;Oloiboni actuel est un homme &acirc;g&eacute; et nul ne sait si cette tradition perdurera, et avec elle, le savoir et le mode de vie propre aux soci&eacute;t&eacute;s pastorales si menac&eacute;es actuellement dans un monde globalis&eacute;.</p> <h3><strong>Les Maasa&iuml; en devenir</strong>.</h3> <p>L&#39;Afrique de l&#39;Est (Kenya et Tanzanie) est depuis quelques si&egrave;cles, la terre d&#39;&eacute;lection des Maasa&iuml;&nbsp;mais cette r&eacute;gion du monde -La vall&eacute;e du Rift- traverse de grands bouleversements et se mondialise avec tout ce que cela suppose d&#39;industrialisation, d&#39;urbanisation galopante et d&#39;agriculture intensive, accompagn&eacute;es des restrictions, notamment territoriales qui vont avec.</p> <p>Qu&#39;adviendra-t-il alors de ce peuple et de son identit&eacute;&nbsp;v&eacute;ritable, tant de fois d&eacute;tourn&eacute;e au profit de personnes peu scrupuleuses qui l&#39;ont transform&eacute; en marchandise qui se &quot;vend bien&quot;, au nom d&#39;un pseudo exotisme, ou plus pernicieux, d&#39;une recherche de &quot;spiritualit&eacute;&quot; tr&egrave;s en vogue dans une Europe en qu&ecirc;te de sens, et qui n&#39;existait &nbsp;pas chez les Maasa&iuml;, au moins avant qu&#39;ils soient massivement christianis&eacute;s, ce qui reste tr&egrave;s r&eacute;cent.&nbsp;</p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/556541/Sans_titre__21_-1542818151.png" width="100%" /></p> <p>Le battage m&eacute;diatique qui se fait autour des Maasa&iuml;, depuis de nombreuses ann&eacute;es d&eacute;j&agrave;, ne s&#39;embarrasse pas de pr&eacute;cisions. Qu&#39;il s&#39;agisse de litt&eacute;rature, de r&eacute;cits d&#39;aventures, de la presse ou de la t&eacute;l&eacute;vision, nul ne se prive de donner des informations erron&eacute;es, y compris de pr&ecirc;ter leur nom m&ecirc;me &agrave; d&#39;autres ethnies plus &quot;accessibles&quot;, notamment les Samburu,&nbsp;&agrave; des fins commerciales, touristiques ou documentaires.</p> <p>A l&#39;heure o&ugrave; l&#39;int&eacute;r&ecirc;t pour les &quot;peuples autochtones&quot; s&#39;&eacute;tend, o&ugrave; de nombreuses personnes s&#39;attachent &agrave; les aider &agrave;&nbsp; pr&eacute;server ou &agrave; reconqu&eacute;rir leur identit&eacute;, qu&#39;il s&#39;agisse de Maasa&iuml; ou d&#39;Indiens d&#39;Amazonie, tout peuple &quot;indig&egrave;ne&quot; est menac&eacute; dans son existence m&ecirc;me. Ce projet de voyage et de <strong>livre</strong> qui en d&eacute;coulera arrive&nbsp;&agrave; point pour signifier que l&#39;on ne peut pas se contenter d&#39;une image approximative et le plus souvent&nbsp;falsifi&eacute;e, pour leur apporter un soutien efficace.<img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/557773/IMG_20181128_202458154_2-1543434222.jpg" width="100%" /></p> <h3><strong>SARBABI</strong></h3> <h3>Celui sans doute, &agrave; qui je dois tout, car c&#39;est lui qui m&#39;a introduit dans sa famille, en pleine brousse, dans le district de Kajiado. Il m&#39;a tout appris de la vie quotidienne et des traditions de son clan. Il vit peut-&ecirc;tre toujours, sur la c&ocirc;te, &agrave; Mombasa, et si j&#39;arrive &agrave; r&eacute;unir la somme, j&#39;essaierai de le retrouver, m&ecirc;me si la chance est infime.</h3> <h3><strong>Que faire ?</strong></h3> <p>La question Maasa&iuml; se pose donc aujourd&#39;hui plus que jamais puisque ce peuple continue &agrave; fasciner l&#39;Occident malgr&eacute; la d&eacute;sinformation qui circule &agrave; son sujet et si nous voulons le rendre &agrave; lui-m&ecirc;me, il est n&eacute;cessaire de reprendre son b&acirc;ton et sa plume pour d&eacute;noncer cette falsification historique et ces d&eacute;tournements peu scrupuleux qui n&#39;ont pour fin que le profit de celles et ceux qui en sont les auteur(e)s.</p> <p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/556554/Sans_titre__23_-1542818967.png" width="100%" /></p> <h3><em>Meeta enkeraiolopeni</em> -L&#39;enfant n&#39;a pas de propri&eacute;taire...</h3> <h3><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/557858/IMG_20181128_202807762_HDR_2-1543493235.jpg" width="100%" /></h3> <h3><em>Metumo ildoinyio kake etumo iltung&#39;anak.</em></h3> <h3>Les montagnes ne se rencontrent pas, les gens, si.</h3> <p>&nbsp;</p> <h3><strong>A la rencontre de l&#39;expert rituel.</strong></h3> <p>La chance qui m&#39;est offerte de rencontrer et d&#39;&eacute;changer avec ce &quot;chef spirituel&quot; avant que tout moyen d&#39;information directe disparaisse, est vraiment une occasion exceptionnelle et me permettrait&nbsp;de r&eacute;pondre aux&nbsp;questions qui se posent au sujet de ce peuple &quot;pas comme les autres&quot;, car ma dette envers eux est immense et mon seul d&eacute;sir est de les rendre &agrave; eux-m&ecirc;mes, et qu&#39;enfin, si ils doivent dispara&icirc;tre &quot;en tant que peuple&quot;, que ce soit dignement et dans leur v&eacute;rit&eacute;.&nbsp;</p> <h3><strong>Si ce grand projet se r&eacute;alise, ce&nbsp;sera gr&acirc;ce &agrave; vous.</strong></h3> <h3><strong>Nouveaux &eacute;l&eacute;ments.</strong></h3> <h3><strong>Mise &agrave; jour du 1er d&eacute;cembre 2018.</strong></h3> <h3><strong>A&nbsp; l&#39;&eacute;coute ou &agrave; la lecture de certain(e)s de mes contributeurs, je m&#39;aper&ccedil;ois que j&#39;ai omis quelques &eacute;l&eacute;ments qui pourraient &ecirc;tre utiles &agrave; une meilleure compr&eacute;hension de cette &quot;folle entreprise&quot; !&nbsp;</strong></h3> <h3><strong>1-/</strong> A propos du calendrier : La p&eacute;riode de&nbsp;dix jours pour lesquels je sollicite votre contribution, concerne uniquement l&#39;exp&eacute;dition en brousse profonde et&nbsp;pouvoir arriver jusqu&#39;au lieu o&ugrave; vit&nbsp;l&#39;expert rituel ou oloiboni, avec l&#39;accompagnement et les pr&eacute;cautions&nbsp; n&eacute;cessaires. Pour le reste, un m&eacute;c&egrave;ne g&eacute;n&eacute;reux m&#39;offre le billet AR et comme je travaille encore quand cela est possible, je financerai moi-m&ecirc;me&nbsp;le reste de mon s&eacute;jour.&nbsp;L&#39;ensemble de l&#39;aventure aura lieu&nbsp;pendant le mois de janvier 2019. Il serait difficilement envisageable&nbsp;d&#39;aller aussi loin pour une p&eacute;riode plus&nbsp;courte, sachant, en outre, que les d&eacute;placements sont toujours tr&egrave;s compliqu&eacute;s sur place. J&#39;arriverai notamment &agrave; Nairobi o&ugrave; je s&eacute;journerai quelques jours chez une jeune femme Kenyane&nbsp;qui&nbsp; s&#39;occupe d&#39;enfants du bidonville de Kibera, autre aventure passionnante, mais qui n&#39;est pas le but de ce voyage.</h3> <p><strong>2/- Sur mon pass&eacute; au Kenya.</strong></p> <h3>On me pose aussi des questions auxquelles&nbsp; il est difficile de r&eacute;pondre en d&eacute;tails dans ce dossier. Le livre apportera toutes les r&eacute;ponses.&nbsp;J&#39;ai mentionn&eacute; quelques &eacute;l&eacute;ments dans ma biographie.&nbsp;C&#39;est par hasard que j&#39;ai rencontr&eacute; les Maasa&iuml; et il m&#39;a fallu environ deux ans pour les &quot;approcher&quot; vraiment. En &quot;tournant&quot; sur les safaris, je revoyais souvent les m&ecirc;mes personnes car tous les parcs sont situ&eacute;s dans des territoires qui appartenaient jadis aux Maasa&iuml;, et &nbsp;malgr&eacute; toutes les restrictions qu&#39;on leur impose,&nbsp;c&#39;est encore l&agrave; qu&#39;ils vivent.C&#39;est aussi cela qui,a fait leur renomm&eacute;e car nul ne peut parcourir la brousse est-africaine sans rencontrer des Maasa&iuml; ! Je suis tomb&eacute;e sous le charme et avec le temps, l&#39;amiti&eacute; s&#39;est install&eacute;e, j&#39;apportais des cadeaux, nous nous sommes &quot;apprivois&eacute;s&quot;. Dans mon livre, je raconterai ma premi&egrave;re nuit dans un village maasa&iuml;, au fond du crat&egrave;re du Ngorongoro, en Tanzanie, nuit magique s&#39;il en f&ucirc;t, risqu&eacute;e aussi et d&eacute;part d&#39;une relation jamais d&eacute;mentie. Au cours de ces ann&eacute;es, je passais mon temps libre dans les villages maasa&iuml;, dans les deux r&eacute;gions principales qu&#39;ils occupent aujourd&#39;hui au Kenya, le district de Narok et celui de Kajiado. Mon fid&egrave;le ami, Sarbabi, cit&eacute; plus haut, m&#39;a fait conna&icirc;tre sa famille, ma initi&eacute; aux us et coutumes de ce peuple et c&#39;est chez eux que j&#39;ai le plus souvent s&eacute;journ&eacute;. J&#39;ai commenc&eacute; &agrave; apprendre leur langue et pris des cahiers entiers de notes (le maa n&#39;est pas au d&eacute;part une langue &eacute;crite). Mais un jour, &agrave; l&#39;a&eacute;roport de Nairobi, je me suis fait voler ma mallette avec toutes les notes. La journ&eacute;e n&#39;a pas suffit &agrave; s&eacute;cher mes larmes.</h3> <h3>&nbsp;A l&#39;&eacute;poque, je m&#39;int&eacute;ressais surtout aux moranes (guerriers), classe d&#39;&acirc;ge pivotale de cette soci&eacute;t&eacute; tr&egrave;s structur&eacute;e et caricature embl&eacute;matique de la beaut&eacute; maasa&iuml;. Bien qu&#39;ils fussent mes compagnons et protecteurs privil&eacute;gi&eacute;s, je ne me suis jamais autoris&eacute;e la moindre intimit&eacute; avec eux, au moins au sens o&ugrave; nous l&#39;entendons g&eacute;n&eacute;ralement. Je voulais pr&eacute;server ma libert&eacute;, notamment vis &agrave; vis des autorit&eacute;s qui n&#39;attendaient qu&#39;un faux pas de ma&nbsp;part pour me &quot;sortir&quot; de la brousse. Je savais par ailleurs que pour les conna&icirc;tre mieux et entrer plus profond&eacute;ment dans leur vie quotidienne,&nbsp;&nbsp;je ne devais pas m&eacute;langer vie priv&eacute;e et recherche.</h3> <h3>Lorsque je suis retourn&eacute;e&nbsp;au Kenya, apr&egrave;s une pause assez longue,&nbsp;c&#39;est toujours dans les m&ecirc;mes lieux et avec les m&ecirc;mes familles que j&#39;ai continu&eacute; mon apprentissage.</h3> <h3>Oui, j&#39;ai bu le sang au cou m&ecirc;me d&#39;un taureau, la premi&egrave;re photo expos&eacute;e dans ce dossier correspond exactement &agrave; cette premi&egrave;re&nbsp;exp&eacute;rience, faite en for&ecirc;t au cours d&#39;un &quot;olpul&quot; ou c&eacute;r&eacute;monie qui consiste &agrave; faire un &quot;festin de viande&quot;, r&eacute;serv&eacute;e aux seuls guerriers et&nbsp; qui peut durer&nbsp;quelques jours, &agrave; l&#39;&eacute;cart des villages et des femmes, mais &agrave; laquelle on m&#39;avait invit&eacute;e &agrave;&nbsp;participer car mon statut d&#39;&eacute;trang&egrave;re me le permettait. Mes amis d&#39;alors souhaitaient m&#39;initier aux pratiques de leur classe d&#39;&acirc;ge. J&#39;ai &eacute;galement assist&eacute;, voire particip&eacute; &agrave; de nombreuses c&eacute;r&eacute;monies initiatiques, tant chez les guerriers que chez les jeunes femmes et j&#39;ai v&eacute;cu le quotidien, en somme, assez banal d&#39;une vie o&ugrave; la premi&egrave;re exigence est la survie. je&nbsp;&nbsp;participais&nbsp;&nbsp;aux corv&eacute;es domestiques destin&eacute;es aux seules femmes, telles que la qu&ecirc;te de l&#39;eau, du bois, la traite des vaches... le reste du temps &eacute;tant&nbsp;pass&eacute; &agrave; d&eacute;battre&nbsp;&nbsp;-les Maasa&iuml; sont de grands bavards-&nbsp; &agrave; tenter de danser et de chanter comme eux lors des longues soir&eacute;es - &agrave; 18h00 il fait nuit, les troupeaux sont rentr&eacute;s- et c&#39;est &agrave; ce moment l&agrave; que la vie sociale commence. Je provoquais toujours des &eacute;clats de rire et une sorte d&#39;admiration tout de m&ecirc;me, car ma pr&eacute;sence restait malgr&eacute; tout&nbsp;tr&egrave;s insolite, rien ne me rebutais et&nbsp;&nbsp;j&#39;osais tout. Et c&#39;est cela, je pense, qui m&#39;a permis de les conna&icirc;tre, de les aimer et de me faire appr&eacute;cier d&#39;eux. Mais qu&#39;on ne se trompe pas, je ne me suis jamais prise pour une &quot;Maasa&iuml;&nbsp;blanche&quot;, expression aussi vaniteuse que stupide et qui h&eacute;las se rencontre&nbsp;dans tant de textes !&nbsp; Je ne confondrai jamais le bonheur d&#39;avoir tant partag&eacute; avec ce peuple et une &eacute;ventuelle appartenance &agrave; une culture si radicalement &nbsp;diff&eacute;rente de&nbsp;la mienne.&nbsp;&nbsp;</h3> <p>En ce qui concerne la communication, l&#39;anglais, pourrait-on dire, est ma langue maternelle d&#39;adoption : Je l&#39;ai apprise en vivant sur place, puis&nbsp;l&#39;ai &eacute;tudi&eacute;e &agrave; l&#39;universit&eacute; jusqu&#39;en 3e cycle et ensuite&nbsp;enseign&eacute;e &agrave; tous les niveaux, ce que je continue de faire lorsqu&#39;on m&#39;en donne l&#39;occasion.&nbsp;J&#39;ai &eacute;tudi&eacute; le Swahili &agrave; l&#39;INALCO, mais il y a bien longtemps... Je m&#39;y remets actuellement, et en ce qui concerne le &quot;maa&quot;, langue et origine du nom &quot;maaa&iuml;&quot;,&nbsp; <em>I</em> <em>picked it up</em>, comme on dit si bien en anglais... Il n&#39;existe pas d&#39;apprentissage acad&eacute;mique de cette langue orale, m&ecirc;me si depuis quelque temps, on l&#39;&eacute;crit... Je prends des notes, j&#39;&eacute;coute, j&#39;apprends... En tout cas, je communique facilement avec les maasa&iuml;,&nbsp;dont la plupart parlent le swahili et un grand nombre, l&#39;anglais depuis que la scolarit&eacute; s&#39;est g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e.&nbsp;&nbsp;</p> <h3>&nbsp;&nbsp;&nbsp;</h3> <h3>&nbsp;</h3> <h3>&nbsp;</h3>

Allocation of funds

<h3>Combien tout cela co&ucirc;tera-t-il ?</h3> <p>Etant seule &agrave; l&#39;origine de ce projet, je percevrai l&#39;int&eacute;gralit&eacute; de la collecte. Si celle-ci d&eacute;passe mes esp&eacute;rances, j&#39;utiliserai les fonds pour aller visiter d&#39;autres villages de brousse et&nbsp;aller &agrave; la rencontre des &quot;anciens&quot; pour&nbsp;leur demander de me raconter les principes traditionnels de leur tribu, leur relation avec le cosmos et leur vision de l&#39;avenir.&nbsp;</p> <p><strong>NOUVEAU&nbsp;</strong></p> <p>Si les dons d&eacute;passent le budget, j&#39;essaierai de retrouver Sarbabi, mon &quot;fr&egrave;re&quot; Maasa&iuml; et probablement seul survivant de la joyeuse &eacute;quipe que nous formions &agrave; l&#39;&eacute;poque. Tous mes autres amis se sont &quot;endormis&quot;, comme&nbsp;on&nbsp;dit en terre maasa&iuml;. Le bruit court que Sarbabi serait sur la c&ocirc;te... et si j&#39;y vais, je rencontrerai aussi les &quot;faux&quot; Maasa&iuml;, que l&#39;on fait passer pour des vrais et qui sont devenus les tristement&nbsp;&nbsp;c&eacute;l&egrave;bres &quot;beach boys&quot; qui arpentent les plages de sable blanc &agrave; la recherche de vieilles dames occidentales, riches et en mal de relations sexuelles exotiques, r&eacute;mun&eacute;r&eacute;es bien s&ucirc;r. Encore une sombre histoire, dont je connais le d&eacute;but, car je l&#39;ai v&eacute;cue (pas dans le r&ocirc;le de la vieille dame indigne...)&nbsp;</p> <p>Mais le but de cette&nbsp;collecte est avant tout,&nbsp; de rencontrer le chef spirituel, qui vit dans une r&eacute;gion tr&egrave;s &eacute;loign&eacute;e du sud est du Kenya (Lo&iuml;ta Hills) et de financer les frais occasionn&eacute;s par ce d&eacute;placement difficile&nbsp;:&nbsp;lieu &eacute;loign&eacute; de tous, pistes&nbsp;difficiles, voire&nbsp;impraticables par moment, inond&eacute;es ou creus&eacute;es par des pluies r&eacute;centes, sans compter les pannes, les crevaisons... L&#39;accompagnement d&#39;un chauffeur est imp&eacute;ratif, ainsi que celle d&#39;un guide local&nbsp;une fois dans la r&eacute;gion foresti&egrave;re&nbsp;&nbsp;et bien s&ucirc;r, de mon&nbsp;&quot;informateur-traducteur&quot; (pour la langue maa).</p> <p>BUDGET :</p> <p>Location v&eacute;hicule 4x4 avec chauffeur (10 jours)&nbsp; 2000 euros</p> <p>Essence&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;100 euros</p> <p>Guide local (indispensable &agrave; Lo&iuml;ta Hills,&nbsp;en for&ecirc;t)&nbsp; 200 euros &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp; D&eacute;dommagement informateur&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;300 euros</p> <p>Cadeau chef spirituel&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;300 euros&nbsp;&nbsp;</p> <p>Couchage et repas pour 3 personnes&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;1200 euros</p> <p><strong>TOTAL&nbsp; &nbsp;</strong>&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;<strong>4300 euros</strong></p>

Rewards

Featured reward

Remerciements, bijou maasaï et carnet de voyage illustré.

€50

  • 19 contributions
Remerciements en avant-propos lors de la parution du livre et bijou maasaï en perles et envoi d'un carnet de voyage illustré.

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Remerciements

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Remerciements en avant-propos lors de la parution du livre.

Remerciements et un petit bijou maasaï en perles (breloque)

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Remerciements en avant-propos lors de la parution du livre et petit bijou maasaï en perles (breloque)

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Remerciements et bijou maasaï

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Remerciements en avant-propos lors de la parution du livre et bijou maasaï en perles (bracelet)

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Remerciements et bijou maasaï (collier) et livre.

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Remerciements en avant-propos lors de la parution du livre, bijou maasaï en perles (collier) et livre.

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  • 16 contributions
Remerciements lors de la parution du livre, livre... bijou maasaï et carnet de voyage.

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