Made In America à Avignon!
<p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/521399/IMG_1097-1527669954.PNG" /></p><p> </p><p>Nous sollicitons votre aide pour financer la création du spectacle au festival Off d'Avignon. Nous jouerons à 11h45 au théâtre du Train Bleu.</p><p>il s'agira de la première diffusion du spectacle en entier, après des représentations de la moitié du spectacle (Made In America season 1 and 2) au theatre Marcelin Berthelot à Montreuil en Juin 2017 etc2018.</p><p>Nous répétons pour achever la création du spectacle au mois de Juin, avant de partir pour le festival qui se déroulera du 6 au 29 Juillet. </p><p> </p><p>Made in america</p><p>5 pieces courtes inedites de Neil Labute</p><p>Mise en scène / Adrienne Olle & Léa Marie-Saint Germain<br />Scénographie / Emmanuel Mazé<br />Lumières / Vivien Lenon<br />Création sonore / Kevin Chamotte<br />Création vidéo / Arnaud Perron</p><p>avec<br />Kevin Chamotte, Aurélien Gouas, Léa Marie-Saint Germain et Pierre Yvon <br /> <br /> <br /><br />✪ le projet<br /> <br />Penser, écrire et jouer la catastrophe<br /> <br />Neil LaBute s’attache, dans ses pièces, à mettre en scène des situations inspirées de dysfonctionnements de nos sociétés actuelles en les poussant à l’extrême. La discrimination raciale et le discours anti-immigration qui sévissent aux Etats-Unis le conduisent par exemple à imaginer une pièce où trois hommes, bien “wasps” et apparemment en charge de responsabilités politiques, mettent au point, autour d’un whisky, une stratégie pour exterminer tous les noirs du pays. Dans une autre, il décrit un monde où la disparition presque totale des ressources en eau conduit à une lutte de pouvoir sans merci.<br /> <br />Nous nous intéressons à la manière dont le théâtre, et plus généralement la création artistique, pense et traite le thème de l’effondrement, de la catastrophe. LaBute a pris le parti de l’outrance, et force le trait pour souligner le danger des mécanismes qu’il décrit, et imaginer, dans un théâtre d’anticipation “cauchemardesque” et cependant réaliste, où pourraient nous mener certains comportements présents dans notre société si nous les laissons dériver.<br /> <br />Il considère que pour pouvoir vraiment contempler une pensée ou un comportement qui provoque une souffrance sociale et politique, il faut le passer à travers le prisme du théâtre, forcer le trait, l’amener jusqu’au grotesque, provoquer à la fois le rire et l’horreur, pour le comprendre, le mettre à distance, et peut-être, finalement, nous en libérer.<br /> <br />Le spectateur est invité à découvrir plusieurs pièces courtes de Neil LaBute, écrites à différentes étapes de sa carrière de dramaturge, qui abordent des thématiques centrales de la société américaine : la recherche du bonheur individuel, garanti par la constitution, le vivre ensemble au sein d’une société dans laquelle cohabitent les origines les plus diverses, la colonisation de la nature au nom de la consommation, le « rêve américain » et ce qu’il en reste aujourd’hui.<br /> <br /> ✪ les pieces<br /> <br />American Monologue (Bob)<br />Bob, un jeune américain, se félicite de vivre dans un pays qui a réussi aussi brillamment l'intégration et le vivre-ensemble d'autant de cultures différentes.</p><p>Pick one<br />Trois hommes discutent autour d'un verre. Deux d'entre eux semblent presser le troisième de faire un choix. On comprend progressivement qu'il s'agit de décider quelle catégorie de personnes il souhaite voir disparaître des États-Unis. Lorsque l'interrogé répond "les noirs", les trois hommes imaginent point par point la stratégie à mettre en place pour exterminer ces derniers.<br /> <br />American Monologue (Heather)<br />Heather, jeune active, exprime sa profonde croyance en une "expérience américaine" fondée sur la réalisation des désirs de chaque individu: l'accès à la propriété, le confort d'un emploi stable et motivant, la fin des préoccupations autres que son propre bien-être...</p><p>16 Pounds<br />Dans un monde où l'eau est devenue un bien extrêmement rare et précieux, les quelques prévoyants qui ont su la préserver la livrent aux survivants désespérés en échange de ce qu'ils ont de plus cher : leur dignité, leurs enfants...</p><p> </p><p>Two years on<br />Deux ans après l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, deux inconnus qui n'avaient pourtant pas voté pour lui expriment leur profond contentement par rapport aux mesures qu'il a prises, notamment la construction de murs qui séparent entièrement les États-Unis de leurs voisins, au Sud comme au Nord.<br /> <br /> <br />✪ l auteur</p><p> </p><p>Neil LaBute est né le 19 mars 1963 à Detroit dans le Michigan. Il est à la fois scénariste, réalisateur, producteur de cinéma et dramaturge. Récompensé à de nombreuses reprises pour son travail, et notamment par le Prix spécial du jury au festival de Deauville 1997 pour son film In the company of men, il s’impose comme un auteur majeur que la critique n’hésite pas à situer dans la lignée d’Edward Albee, David Mamet ou encore Sam Shepard. À travers les grands thèmes de son théâtre que sont le couple, l’art, la violence urbaine, Neil LaBute opère une critique acerbe et brutale de la société de consommation et des mœurs de notre époque.<br /> <br />✪ les aleas</p><p> </p><p>La compagnie des Aléas est née en mars 2008 de la rencontre avec Israël Horovitz à l’issue de la présentation de sa pièce Le Premier, atelier de fin d’étude primé au Cours Florent. L’auteur encourage la troupe à se produire au Festival d’Avignon et à créer une compagnie, une maison artistique qui leur soit propre. Une longue collaboration se crée avec l’auteur, qui confie à la troupe de nouvelles pièces courtes inédites à traduire et à monter, qui deviendront le spectacle Mis en Pièces, joué au festival d’Avignon et au Théâtre de Ménilmontant en 2012.<br /> <br />En 2013, la troupe reprend Le Premier au Théâtre de Poche-Montparnasse, où la pièce avait été créée pour la première fois en France quarante ans plus tôt. Enfin en 2014 la troupe crée Phonetag, pièce radiophonique inédite de l’auteur, jouée au Festival d’Avignon et au Théâtre des Béliers Parisiens. Aujourd’hui la compagnie entame une nouvelle collaboration avec Neil LaBute, inscrivant son travail de création dans une continuité avec des auteurs contemporains américains.</p><p> </p><p>✪ note d’intention<br /> <br />Lorsque le théâtre Berthelot de Montreuil nous a proposé de monter des pièces courtes de Neil LaBute à l’occasion du Festival « Court au Théâtre » nous étions très enthousiastes à l’idée d’explorer l’écriture d’un autre dramaturge américain. L’auteur souhaitait que le spectacle s’intitule « MADE IN AMERICA ». Nous avons lu toutes ses pièces courtes et « Pick One » et « 16 Pounds » ont vraiment retenu notre attention : elle s’inscrivait parfaitement dans le thème choisi par l’auteur, particulièrement dans le contexte politique actuel. Ces deux pièces sont empreintes de violence, d’angoisse, et difficiles à envisager d’un point de vue réaliste. Toutefois, force est de constater que nous avons de plus en plus l’impression que notre société évolue vers des scénarios d’anticipation, et c’est pour cette raison que nous avons ressenti la nécessité de les produire sur une scène de théâtre.<br /> <br />Les deux "American Monologues" apportent pour leur part un éclairage plus réaliste sur les situations extrêmes abordées dans les pièces. Ces deux américain moyens, Bob et Heather, livrent un échantillon de la pensée américaine, de leur croyance dans le rêve américain, tandis que les scènes, elles, le remettent profondément en question.</p><p><br />Bob, Heather, et le Rêve Américain<br />Nous avons pris le parti de filmer les monologues, de les jouer dans leur langue d’origine et de les traduire en direct sur scène, lors de leur projection, par leurs interprètes. Ainsi, ils semblent tout droit extraits d’une séries d’interviews qui nous documenteraient sur le thème du « Rêve Américain ».<br /> <br />Ces discours, volontairement caricaturés par l’auteur, cohabitent avec des pièces où il imagine une évolution poussée à l’extrême de situations inspirées par des thématiques qui préoccupent la société américaines : le changement climatique, l’immigration… Ce principe d’outrance, qui semble tout d’abord mettre à distance les personnages et les situations représentées, permet d’emporter l’adhésion du spectateur, de signifier qu’on est « protégés » par le théâtre. Mais les éléments directement empruntés à notre réalité (la raréfaction des ressources naturelles, la montée de l’extrémisme, le complot des élites) font référence à des peurs et à des questionnements qui hantent notre société actuelle.<br /> <br /> <br />Pour les transitions nous voulions utiliser de la musique live, de la dance et des références fortes à la culture américaine : une pom-pom girl s’entraîne sur la chanson « This Land is your Land », interprétée par Sharon Jones, un guitariste déconstruit l’hymne américain, « The Star Spangled Banner », à la guitare électrique à la manière de Jimi Hendricks, pour finir sur l’image apocalyptique des acteurs disparaissant dans un nuage de fumée où apparaît le tableau de Jasper Johns.<br /> <br /> <img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/521230/IMG_1093-1527612906.PNG" /><br /> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/521391/IMG_1096-1527669713.PNG" /></p><p> </p>