Mais où est donc Hippocrate ?
<p>
<img alt="2016-06-10_theatre_de_l-union_045-1489793047" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/404201/2016-06-10_theatre_de_l-union_045-1489793047.jpg"></p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
UN MEDECIN. <em>“Arrive un soir... je suis sorti enfin... je suis sorti pour souffler un peu. J’étais aux Urgences donc... et je vois arriver une dame âgée. Elle arrive sous le hall des Urgences... au 1er sous- sol, et je lui dis : « Je peux quelque chose pour vous ? ». Je sais pas quelle heure il était... 23h... quelque chose comme ça... : « Vous êtes... vous êtes malade ? Vous avez mal quelque part ? », « Ah non... », bah je lui dis : « Alors... mais pourquoi vous venez à l’hôpital ? », « Parce que c’est le seul endroit où y a de la chaleur et de la lumière ». “</em></p>
<p>
</p>
<p>
Le projet est né avant tout de la rencontre de différentes personnes, côtoyant l’hôpital chacune à leur manière (patients, aides-soignants, infirmiers, médecins, agents de ménage, diététiciens, psychologues, étudiants, aumônière, prêtre, familles, proches et associations de patients, techniciens, personnel administratif... ). Nous avons eu la chance de pouvoir passer du temps dans différents services du CHU de Limoges, et d'y entendre des récits très variés. La pièce a été écrite à partir de ces témoignages. Un certain nombre de réflexions en sont sorties, autour de cette relation à la fois étrange et caractéristique, de dépendance, qui peut exister entre le patient et le soignant. Réflexions sur la question de la réduction du personnel, sur le travail en équipe et ses problèmes hiérarchiques, administratifs, relationnels, sur le sens profond du métier de soin et les raisons multiples qui poussent à vouloir faire ce choix, sur la coexistence au sein de l’hôpital de populations très variées mais confrontées ici à un même besoin, sur la formation que suivent aujourd’hui les futurs soignants et et la façon dont ils sont parfois « conditionnés » à exercer leur métier d’une manière pas toujours adéquate aux attentes et aux besoins ressentis par les patients, enfin, sur la machine institutionnelle française dont l’hôpital lui-même a parfois du mal à s’extirper.</p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
<img alt="Photo_3-1489018524" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/400889/Photo_3-1489018524.jpg"></p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
UNE DIETETICIENNE DE L’HOPITAL - <em>« C’est qu’on se heurte à pleins de problèmes hein. C’est un mastodonte ici, quand vous voulez quelque chose, il faut plusieurs mois, avant de l’obtenir. Parce qu’on vous répond pas, on vous dit : « peut-être », on vous dit : « ah bah non... », alors le temps que vous ayez passé toutes les strates, parce qu’y a 50 personnes, et puis alors je vous dis pas, si vous en oubliez une alors là, c’est la catastrophe hein !»</em></p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
Au fil de notre recherche, l’hôpital s’est avéré être une sorte de microcosme de notre société, où les individus qui le composent sont confrontés aux mêmes problématiques qu’on peut retrouver ailleurs, même lorsqu’il s’agit des métiers du soin – où la priorité est mise à la rentabilité et où les directeurs d’hôpitaux sont de plus en plus souvent dans la culture de l’économie financière... Dans un monde où l’on a plutôt tendance aujourd’hui à développer des robots pour combler l’ennui des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, plutôt que d’ajouter du personnel soignant, quelle place reste-t-il encore pour l’humain, quand on sait pourtant aujourd’hui l’importante part du psychisme dans le processus de guérison d’une maladie ? Comment concilier le respect de d’objectifs ministériels et de consignes budgétaires, avec la prise en compte du bien-être des patients ?</p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
<img alt="Rugby-1489792850" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/404200/Rugby-1489792850.jpg"></p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
A travers la figure d’Hippocrate, notre désir était de se lancer dans une sorte d’enquête pour retrouver la signification originelle du serment, et tenter de comprendre sur ce qu’il en reste aujourd’hui. Il nous est apparu au fil des témoignages tel un fantôme insaisissable, et nous avons voulu partir à sa recherche, espérant découvrir à travers lui, ce qu’il reste des principes fondamentaux et sacrés de la médecine, ou peut-être ou contraire ce qu’il serait nécessaire de réinventer pour l’avenir.</p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
UNE PATIENTE - <em>« C’est que maintenant... en faculté de médecine, on n’apprend plus les bases d’Hippocrate... les bases... les deux bases, enfin les bases d’Hippocrate, avec les deux premiers principes, le premier étant l’alimentation/premier remède. Vous vous rendez compte ? Donc on en est loin là, je sais pas si vous savez la médecine comment elle fonctionne... hein, l’alimentation premier remède, ce n’est plus enseigné que en option... et à la fin des études... ce qui fait que si les étudiants en médecine ne sont pas vraiment motivés... très motivés pour les bases d’Hippocrate... Rires. Parce que c’est quand même le père de la médecine pour l’instant... »</em></p>
<p>
</p>
<p>
<strong>Qui sommes-nous ? </strong></p>
<p>
</p>
<p>
Nous sommes 5 comédiens récemment sortis de l'Académie Théâtrale du Limousin, et une comédienne québécoise rencontrée sur la route. </p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
<img alt="2016-06-10_theatre_de_l-union_217-1489794179" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/404204/2016-06-10_theatre_de_l-union_217-1489794179.jpg"></p>
<p>
</p>
<p>
Relevé de la parole : Sophie Lewisch et Antoine Guyomarc'h </p>
<p>
Mise en texte : Sophie Lewisch </p>
<p>
Dramaturgie : Guillaume Hasson </p>
<p>
Mise en scène : Sophie Lewisch et Antoine Guyomarc'h </p>
<p>
Avec : Hélène Bertrand, Antoine Guyomarc’h, Sophie Lewisch, Raphaël Ména, Charles Pommel, Julie Lalande </p>
<p>
Durée du spectacle : 1h30</p>
<p>
</p>
<p>
La collecte nous servira à jouer 2 représentations du spectacle, le 29 mai 2017, à l'Anis Gras à Arcueil, à 14h30 et 19h30, et grâce à cela organiser ensuite la tournée dans les hôpitaux et théâtres de France.</p>
<p>
</p>
<p>
Pour cela, nous avons besoin d'acheter le décor du spectacle, les costumes, le matériel vidéo et à payer les frais de déplacement et d’hébergement de l’équipe, dont les artistes ne vivent pas tous dans la même ville.</p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
- Achats du décor : 500 euros</p>
<p>
- Achats des costumes : 380 euros</p>
<p>
- Matériel vidéo : 1800 euros</p>
<p>
- Défraiement et hébergement de l'équipe : 1000 euros</p>
<p>
- Commission Kisskissbankbank : 316 euros</p>
<p>
</p>
<p>
Total : 3996 euros</p>
<p>
</p>
<p>
Si la somme dépassait le montant de la collecte, cela nous permettrait de travailler également sur une version plus souple de la pièce, qui serait plus facilement jouée dans les hôpitaux. </p>
<p>
</p>
<p>
Sophie Lewisch recevra les fonds de la collecte, en tant qu'administratrice de la compagnie. </p>