Duettistes depuis 5 ans, Pauline et Jeanne sont

"Danseuses sur Quadrisse".

La Quadrisse, discipline de cirque qu'elles innovent en 2008, assemble quatre fines drisses et deux corps qui dansent sur 1,2,3 ou 4 brins.

Elles sortent dipômées de l'Académie Fratellini, rejoignent la compagnie L'Envolée Cirque et créent "Pelote et Rebelote", leur petite forme aèrienne.

« Deux vieilles, un peu lunaires, indécises,

égarées dans l'époque, vivent des situations au présent,

dans un contexte abstrait et poétique frôlant l'absurde.

Elles évoluent à leur rythme, avec leurs obsessions,

surmontent ou esquivent des obstacles en suivant le fil de leurs vie.

Finissant par se rattraper, se raccrocher,

s'agripper jusqu'à perdre pied puis s'élever. »

Descriptif du projet :

Comment considère-t-on la vieillesse aujourd'hui ?

Si l'on s'en réfère à D. Le Breton , "Notre société ne sait plus symboliser le fait de vieillir ou de mourir. "

La vieillesse, sujet universel, qui rappelle la précarité et la fragilité de la condition humaine, existe, nous ne voulons pas la cacher.

Simplement, sans artifice,plus symboliquement qu'en caricature, c'est par notre jeunesse que nous voulons exprimer la vieillesse, qui déroge aux valeurs centrales de la modernité : la séduction, la vitalité, le travail, la performance, la vitesse.

Pour faire vivre ces grands-mères nous nous sommes inspirées de diverses postures qui incarnent l'irréductible du corps. Nous nous référons à cette population indécise, un peu lunaire, à qui il reste la butée du corps si l'esprit n'y est plus, ou bien l'esprit si le corps ne répond plus.

Ces deux vieilles, égarées dans l'époque, hors temps vivent des situations au présent, dans un contexte abstrait frôlant l'absurde. Elles évoluent à leur rythme, avec leurs obsessions, surmontant ou esquivant des obstacles, suivant le fil de leur vie.

Ne tenons nous pas tous qu'à un fil ?

Nous nous inspirons du mythe des Parques, divinités, maîtresses de la destiné humaine, fileuses mesurant la vie des hommes Pour nous, la laine est symbole de ce fil et les grands-mères celui des Parques tissant sans cesse. Elle sera la matière première que les deux vieilles tricotent, détricotent, suivent ou poursuivent, fil conducteur de la pièce, joué ou encore, déjoué.

Et pour en accentuer la figure, nous détournons notre discipline, la «Quadrisse», agrès à multiples possible, qui par sa finesse,peut s'apparenter à des fils de laine. La performance circassienne est alors un moyen pour servir le propos que nous voulons défendre.

A cela s'ajoutera un travail de manipulation d'un objet en l'air : une canne, qui nous permet d'ouvrir de nouveau champs d'exploration sur la «Quadrisse».

Elle sera un support, un lien, nécessaire à l'équilibre de chacune, les aidant à s'atteindre l'une l'autre, un soutien entre ces deux grands-mère si complices et fragiles à la fois.

Suivant leur chemin , de la terre à l'espace aérien, elle sera un clin d'oeil à la réalité, un espoir.