Ce financement permettra de réaliser la mise en page et la maquette du recueil de Poésie et une partie de l'impression.

Si nous dépassons le plafond ensemble , toute l'impression pourrait être prise en charge !:-) Et nous pourrions financer également une série de prises de vues ou une série d’illustrations graphiques originales qui viendrait illustrer chaque poème du recueil!:-)

Poème "Requête du marron"

Mon dé bras lé cassé moin la perd le combat

Mi vé pi dialogué mi refise le débat

Mi courbe mon do moin na pi couraze

Dan mon ker en silence mi manze la raze

Mi fé le pas mi tombe toujour dan un kanal

Moin lé comme in bougue que la perd son fanal

Ou la amare mon dé pié mi pé pa avancé

Mon tète lé baissé ou la casse mon fierté

Out discour out z’histoir y embrouille mon l’esprit

Mon mémoire a moin lé dan in ote grand péi

Pou allé lé loin mé mon cervelle y rode y voyage

Mi essaye comprende le passé les ancètres l’esclavage

Ou la di que toute nation bien né néna in bon roi

Que pou la vote ou fé out travail ou fé out devoir

Ou di l’esclave lé fé pou ça y fo que li comprend

Serve a ou comme in roi y fo que mi apprend

Moin la pas compri tout ça moin la sove dan bois

Si moin l’avé pas retourné mon canard l’été noir

Moin la demande pardon pou mon l’insolence

Heureusement bondié la guide out l’indulgence

Ou tape pou in rien si moin moin la révolté

Amon place ou mème quossa ou n’aurait fé

Travaille pou crévé lé pas ditout normal

Méme si in peau kaf oté le coup y fé mal

Zordi moin la retrouve mon force mon liberté

Do moune la bataille pou ça cé dé vré personnalité

Zot la dit noir blanc na méme droit si la terre

Dan la miser dan la richesse nou lé égal nou lé frère

Mi travaille pou mon péi mi demande pas la charité

Si mi réussi mi fé montre do moune mon capacité

Mi vé pas gaingne plis qué sak y di zot la plis fé

Mé donne a moin au moins sak moin la mérité

Albert HENRI

LA GROTTE MYSTERIEUSE

Cette grotte était peu profonde mais austère

Devant une bande de gazon était comme un parterre

A coté une cascade du haut de sa falaise

Arrosait un petit jardin de prèles et de fraises

L’entrée était étroite, sa fraîcheur bien troublante

J’avance doucement les jambes toutes tremblantes

Evitant un rang de piquets mal alignés

Autour desquels du fil blanc y était enlacé

A l’intérieur sur le sol comme des corps allongés

De larges feuilles de banane y étaient disposées

Au fond se dressaient dans l’ombre des statuettes

Elles étaient drapées de blanc portaient des amulettes

Qu' est ce que c’est me dis-je en butant sur un vase

Il y avait là des objets à garnir une belle case

Il y avait aussi dans un coin autour d’un feu éteint

Toutes sortes de mets dans des assiettes en étain

J’imagine devant ça des hommes en prière

Chantant insultant l’injustice leur misère

Ces chants me parviennent en sons angoissants

Dans un vent qui entrait par un trou en sifflant

Je leur fis le silence en signe de respect

Mon cœur bat en cadence. oh mon dieu quelle paix !

Ma gorge s’asséchait je sortis haletant

Le vent m’accompagna il venait du dedans

Si par hasard vous passez dans ces lieux de mystères

Vous entendrez peut-être ces bruits les esprits de la terre

Ces ancêtres avant nous étaient soldats avocats

Ils défendaient la nature ses droits et d’autres cas

Albert HENRI

Salazie , Poézie Marronne / Albert Henri / Recueil de Poésie

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