Pôlôlôk by AGE

Textes d'élèves du lycée Léopold ELFORT de Mana                                                      Ile Portal Notre maison est à l'île Portal. Tout autour c’est le Maroni. Il n’y a pas de rue. C’est  une toute petite maison en bois avec son toit de tôle ondulée. Manguiers, orangers, cocotiers, pieds  d'awara se regardent en miroir dans le fleuve. Carmène ma grand-mère, travaille à l'abattis, elle ramasse les feuilles de citronnelle pour boire une tisane le soir. Mon grand-père    parle du revenu de la chasse. Il foule le sol et longe le mur de la maison. Et il s’installe près de la fenêtre. Et Anna fait le ménage, elle aime cette maison, elle aime cet endroit: l'île Portal. POITE Christabella <img alt="Ile_portal_vue_a_rienne-1429725553" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/189381/Ile_Portal_vue_a_rienne-1429725553.jpg" /> Cette île entre Guyane et Suriname est plutôt nommée l’Îlet Portal                                                       PROVIDENCE Je m'appelle Judicaël, j'ai été plusieurs fois à Providence. Pour aller là-bas c'est en pirogue, il y a des sauts sur les fleuves, ils sont pollués. Les gens qui travaillent de l'or dans les criques ça fait partie de la commune d'Apatou. J'aime aller souvent à Providence avec les amis. Providence ça m'attire parce que j'ai de la famille à Providence. C'est hyper cool! J'ai habité à Providence avec mon grand-père. Tous les week-end on allait faire du kayak dans les sauts avec les amis. C'était hyper cool. Et les samedis on allait à la chasse avec mon grand-pére, et on tuait du gibier pour aller le vendre pour les gens qui voulaient du gibier. Les dimanches on allait à la pêche, on attrapait des acoupas. Avant j'habitais avec mon grand-père et mon grand-père est décédé. Je suis retourné vivre avec ma mère. C'était cool quand j'habitais avec mon grand-père. On allait à la chasse en pirogue, on allait ramasser des mangues au bord de la rivière. ABE Judicaël                                                                                           J’AIME AWALA-YALIMAPO Moi qui habite à Awala-Yalimapo à la rue Paul Henry Gérard, des fois je sors le mercredi après-midi, je me promène sur un vélo et je vais à la médiathèque municipale. Je vais souvent à la plage de Yalimapo. Le samedi et le dimanche je vais avec mes amis à la plage et on se baigne des fois et on joue aussi au football. Des fois, il y a des touristes qui viennent tous les week-end, ils font du kite-surf et la nuit ils viennent voir les tortues luths. Elles pondent leur &oelig;ufs dans un  trou de sable. Je vais souvent  à la chasse tout seul et des fois je vais avec mes amis et on va a la pêche et la nuit on va jouer aussi  au basketball au hall. Et dès que je vais à la plage, je vois des bébés tortues luths qui sortent du sable. Je vais aussi voir ma famille à vélo. Je joue aux jeux avec mes petits neveux et nièces que j' adore beaucoup parce qu' ils sont cools et je vais souvent voir aussi mes cousins du quartier de la Bouverie, et à la Bouverie ils font des soirées et c’est pour ça que j’aime la Guyane et aussi Awala-Yalimapo et je vais jamais oublier cette commune .   PIERRE Romanio   <img alt="05._awala_yalimapo_17-1429726551" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/189389/05._Awala_Yalimapo_17-1429726551.JPG" />                                               Installation chutes Voltaire    Chutes Voltaire est un lieu que j’adore. J’aimerais bien que Mme Sylviane Vayaboury aille là-bas un jour, elle sera tellement joyeuse car chutes Voltaire c’est comme un petit paradis. Il y a des petits sauts, des tout petits sauts. Il y a aussi beaucoup d’habitants à chutes Voltaire. Il y a des animaux comme des chèvres, des canards, des b&oelig;ufs et il y a aussi  beaucoup de chiens. Des chiens très méchants. Ok !!! Il y a aussi des chiens gentils. Il y a des arbres fruitiers comme des goyaviers, des pruniers de cythère, des manguiers, des ramboutans, des pommiers d’amour. Si un jour, vous allez là-bas Sissie, je vous assure que vous allez aimer beaucoup car c’est magnifique. Moi je me suis installée à chutes Voltaire depuis que j’ai 10ans !!! Avant j’habitais à Cayenne au bâtiment Corossol rue Mont-Lucas 3 avec ma grand-mère et mon grand-père. Quand j’ai eu 10 ans je suis venue habiter avec ma mère.  Et maintenant, j’habite avec ma mère et mon beau-père et j’ai 15ans. Mon but c'est de réussir mon CAP et d'avoir mon travail et ma propre maison.   DAMBURG Georlina

Premier poème du recueil : Mon quotidien péché par le filet de la routine,   BRIFIL Judling, TGA4, lycée Max Joséphine à Cayenne     <img alt="Filet_routine_-1429617071" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/188803/filet_routine_-1429617071.jpg" />     Mes racines se sont envolées, je suis échouée dans une autre dimension dont je ne connais pas le mode de fonctionnement.   Toutes les choses suivent leur cours   Et me laissent plantée comme une mauvaise herbe, la pluie et le beau temps passent je suis restée là à assister comme une ombre dans le noir.   Les choses suivent leur cours.   Les éclats de rire, les spectacles m'indiffèrent les crises et les injures voyagent d'une oreille à l'autre. Le bonheur m'est un phénomène rare, la joie est trop occupée pour s'installer avec moi.   Le tambour me fait danser jusqu'à l'extrémité de mes phalanges, son rythme corsé me dicte mes mouvements, je suis la marionnette d'une pièce de théâtre à rideau blessé.   A qui crier que mon abri est en feu? A qui dire que mon sourire a des yeux remplis de larmes ? Les âmes n'écoutent pas ma voix, ma présence est le zéro des mathématiques, ma vie sans une pincée de sel défile comme les vagues de l'océan, toujours ce mouvement de va et vient qui donne l'impression que ma jeunesse est emprisonnée entre le lever et le coucher du soleil.   Les choses continuent de suivre leur cours.   Et la routine occupe chaque nerf de mon être, pour attendre l'horloge je me perds dans la géométrie scintillante de l'univers, sur son nuage de points je trace les courbes de mon esprit, sur ce chemin lumineux je retrouve la beauté de mon âme.   L'horloge fait tic-tac mais le temps ne passe pas les blessures ne se guérissent pas, je suis juste le refrain de la chanson de la vie, un de ses pions qu'elle déplace à sa guise.   Mais les choses veulent toujours suivre leurs cours jusqu'au jour où j'ai prêté l'oreille à la voix des vécus qui m'ont fait comprendre que la vie elle même est une grande répétition, que la terre ne cesse de tourner sur elle même à la recherche de la lumière : « Tous les hommes naissent ingénieur ».   J'ai compris alors que j'ai le droit de construire au moins un pont qui me mènera à mon avenir.

<div> Auteurs : Elèves de seconde Vente –LP Max Joséphine-Cayenne     </div> 1-MATHAR Alann   -2- Stanis Myron et Gérard Majokko   - 3- Alan Mondika-  4-Roann Mandé-  5-Rosine Bryan-  6- MAGINA MORAES Rosiane.     1-Ma Guyane d'aujourd'hui -   La violence donne une mauvaise image de la Guyane car de nos jours la violence est très importante en Guyane et partout dans le monde. On se demande tous pourquoi il y a cette violence et pourquoi la  Guyane d'aujourd'hui est devenue trop violente ? Un jour je marchais pour aller à mon entraînement de basket quand j'aperçois un jeune collégien qui se fait agresser par des hommes cagoulés en scooter. A ce moment-là, j'ai continué mon chemin, je me suis senti mal à l’aise…  En sortant de mon entraînement dans un chemin très peu éclairé, une jeune fille s'est faite agressée physiquement. A ce moment-là, je suis venu à son secours et l'individu a pris la fuite en courant. La jeune fille était contente de mon geste héroïque, mais moi j'étais vraiment triste non seulement de ce qui s'était passé mais le fait de ce qui existe en Guyane.     2- Racket d'engin   Myron décide de prendre son mach G et va à Balata. Vu que son engin est beau et bien monté, tous les garçons voulaient son engin ! Donc ils ont décidé de l’arrêter et de faire semblant de lui demander l’heure. Mais Myron n’est pas né de la dernière pluie ! Il avait suivi les garçons qui voulaient son engin. Donc Myron a démarré son engin en un coup de crique et est parti à toute vitesse. Star boy gégé, le plus "bad", prend son nitro et suit Myron. Myron arrive chez lui et cinq minutes après, Star boy gégé arrive, frappe à la porte puis il recule. Myron ouvre la porte et voit Star boy gégé devant la maison. Star boy gégé retire son canon sillé et tire sur Myron mais vu que Myron a mis son gilet pare-balles, les balles ne rentrent pas…Puis, Myron retire son 38 et tire sur Star boy gégé... Star boy gégé s’enfuit, saute sur son engin, démarre et part...  Plus loin il s’arrête vers une station-service, descend de son engin...mais comme il est gravement blessé, il tombe par terre et meurt. Voilà où le racket nous emmène! Demain il y aura beaucoup de morts!... Voilà ce que la Guyane nous réserve !...                                                                                  3- Violence !    J’étais à Cayenne un soir et j’ai vu  des garçons taper un autre garçon. Ils étaient à deux contre deux .Cependant le garçon qui se  faisait taper était avec un pote à lui  mais son pote ne l’avait jamais défendu. Après avoir pris des coups, il rentra cher lui. Il appela son pote et lui dit que leur amitié était finie .Son ancien pote lui demanda pourquoi il lui disait  tout ça. Le Garçon qui s’appelait Pablo Esclochar dit à son ancien pote qu’il n’avait pas été solidaire avec  lui , qu’il l'avait laissé prendre une volée "simain calote" et qu’il n’était jamais venu l’aider. Pablo raccrocha !  Deux Jours après, il passa à  Cayenne seul et vit les deux gars en trottinette. Pablo avait un fusil dans sa poche, il Cria : "Chouche Chouche Chouche pas Gadé" et tira sur les deux gars. Les deux garçons tombèrent, Pablo s’approcha des corps et dit "NOU Ka Bayé Bal en tête Pou Yo Pa Pot Plainte Dianpa Dianpa Audi Dianpa"       4- La richesse de la Guyane : notre or.   L’orpaillage en Guyane fait souvent la une de nos journaux. Notamment en Juin 2013 lors d’une fusillade qui a coûté la mort d’un soldat Français. Tout s’est passé tellement vite ; les soldats en hélicoptère volaient en haut du site d’orpaillage clandestin. Les orpailleurs se  sont sentis en danger et se sont mis à tirer sur l’hélicoptère. Les soldats en danger ont répondu. Le pilote ne volait qu’à 10 mètres du site, un orpailleur a sorti son AK47 et a tiré  sur le soldat qui lui s’apprêtait à tirer mais il s’est écroulé… Cette fusillade a fait un mort. Comme l’a écrit la une des journaux, ce jour-là, notre or a fait un mort.     5-Non-respect de l'environnement !   Un jour, j'étais à la campagne près d'une rivière à Dégrad Saramaca. Alors qu'on se baignait tranquillement dans la rivière avec mes cousins, un groupe d'environ seize personnes sont venues boire leur alcool au bord de la crique. Nous nous baignons...Cinq minutes plus tard, après avoir fini de boire leur boisson alcoolisée, ces personnes ont jeté leurs bouteilles dans la rivière alors qu'il y avait une poubelle juste à côté d'eux. Nous étant dans l'eau douce et calme, nous sommes sortis de la rivière en leur disant: «Pourquoi vous polluez la rivière?». Ils nous répondent: «Mais il n'y a pas de poubelle ! ». Nous étions furieux alors nous avons appelé le responsable du carbet pour lui dire qu'il y avait des gens qui polluaient la rivière et que cela nous empêchait de nous laver. Alors le responsable a fait sortir les personnes qui avaient été irrespectueuses. On était choqués de voir le comportement de ces gens-là. Nous avons donc décidé de partir et d'aller dans un autre carbet qui s'appelle Matiti Paradise.       6-De nos jours, la violence est-elle normale ?   J'ai été témoin d'un assassinat dans mon quartier à Cayenne. J'étais un peu loin mais j'ai tout vu. Un garçon arrive sur un scooteur, il s'appelle Yann. Il s'arrête à côté de quatre jeunes qui s'appellent Erica, Jefferson, Henrique et Jordan. Ils commencent à parler puis soudain ils comment à se disputer. Les cris étaient si forts que tout le monde s'arrête et regarde. Soudain Jordan sort un pistolet de son sac et tire sur Yann. J'ai entendu le coup de feu de loin, cela m’a épeurée. Yann monte sur son scooteur et démarre à toute vitesse. Toutes les personnes qui étaient présentes étaient terrifiées et moi aussi. Une heure plus tard, la surprise, Yann était mort. La peur m’a envahie, je tremblais, j'étais terrifiée. Les quatre jeunes ne savaient pas que Yann était mort donc ils sont partis à la fête avec le pistolet et ils ont montré à tout le monde qu'ils étaient armés. En réalité ils ne savaient pas que le coup de feu avait blessé Yann. Pour eux il n'était pas blessé. Ils ont pris des photos et ont publié sur facebook. Le lendemain matin, je sors à 5 heures pour venir à l'école et je vois des gendarmes partout dans le quartier. Ils cherchaient les jeunes. Ils arrêtaient tous les jeunes dans la rue, ils agressaient, ils criaient. C'était horrible. Ils ont même battu un de mes amis. C'était comme si on était à la favela. Mais ils n’ont rien trouvé, les jeunes s'étaient enfui. Les gendarmes sont restés toute la journée dans le quartier, ils étaient nombreux. C'était la BAC, et la PAF. Mais vers 23 heures je sors pour aller déposer la poubelle au bord de la rue et je vois un gang arriver, c'était le gang de Cabassou. Ils sont venus régler leurs comptes avec le gang de mon quartier. Je cours pour me mettre à l'abri et les coups de feu commencent. Deux minutes plus tard la police arrive et les arrête, ils étaient tous mineurs ! Vraiment, la jeunesse en Guyane est-elle perdue ? Les jeunes ne sont plus les mêmes qu'avant. Quand la violence ne sera-t-elle qu'un mauvais souvenir ? Il faut que ça change. La Guyane mérite plus ! <div id="__if72ru4sdfsdfrkjahiuyi_once" style="display:none;">  </div> <div id="__hggasdgjhsagd_once" style="display:none;">  </div> <div id="__if72ru4sdfsdfruh7fewui_once" style="display:none;">  </div>

Elle s’appelle Maribelle. Elle est très belle. La couleur de sa peau est dorée. Elle a 29 ans. Elle habite à Kourou. Son mari pense et raconte à sa famille que sa femme le trompe. Pourtant elle est enceinte de lui. Ils ont déjà cinq enfants ensemble.   Un jour elle décide de partir au pays Saramaca pour les vacances. Quand elle revient à Kourou, son mari lui dit de prendre tous ses bagages et de partir avec les cinq enfants. Très en colère il met toute la famille dehors. Alors Maribelle part vivre avec sa maman dans une autre maison avec les enfants. Remis de sa colère, Bounty, le père enragé, honteux de son action raconte sa bêtise et sa jalousie à sa famille. Ses oncles, ses tantes, ses frères partent à la recherche de Maribelle et la supplient de revenir. Mais elle répond qu’elle a un honneur, une dignité et qu’il n’avait qu’à réfléchir avant d’agir comme un idiot.   Six mois plus tard Maribelle accouche d’un petit garçon qu’elle appelle Forlane. C’est un beau bébé chabin comme sa maman. Mais très souvent le bébé tombe malade. Alors sa maman l’emmène à l’hôpital de jour comme de nuit. Un jour qu’il rentre à la maison on le croit guéri. Mais Forlane décède le lendemain à minuit.   Il ne restait plus qu’un jour et il allait avoir un mois ! Sa mère pleure beaucoup. Tout le monde est très triste. La famille de Maribelle se pose des questions : « Qui a tué ce bébé ? » « Comment est il décédé ? ».   Maribelle explique à sa famille que le bébé dormait, puis il s’est retourné sur le ventre et il avait du sang qui coulait du nez. « Il n’avait même pas un mois comment il pouvait se retourner tout seul sur le lit ? ». La mère de Maribelle vient en courant prendre le bébé de sa fille, puis elles partent à l’hôpital. Mais c’était déjà trop tard pour Forlane. Les médecins disent aux parents de Maribelle que l’enfant était déjà mort.   Trois jours plus tard, la famille enterre le bébé. Le père des enfants a une autre vie. Il vit en couple avec une autre femme. Il n’a pas reconnu l’enfant et ne le veut pas. Il est toujours fâché.   Maribelle continue sa vie avec ses autres enfants. Elle a un autre compagnon. Sa mère a déménagé dans un nouveau logement, alors elle laisse sa maison à sa fille pour qu’elle puisse s’installer avec ses enfants. Mais les agents de la SIMKO ont décidé autrement, et ils viennent récupérer la maison. Alors ils mettent Maribelle dehors avec tous ses enfants. Il y a aussi les agents de la mairie et les journalistes de Guyane première. Ils ont mis les tables, les chaises, les vêtements et les meubles dehors. Guyane première a tout filmé ! C’est passé au journal télévisé du lendemain. C’est trop triste ! Trop injuste ! Toute la Guyane a vécu en direct l’expulsion de Maribelle et de ses enfants. Se retrouver dehors avec des enfants, un bébé mort et un mari idiot ! Et en plus passer à la télé ! Que les femmes se méfient des hommes et n’apprennent à compter que sur elles- mêmes !   KADOSOE Nades, 1ère social   <img alt="Lyceecastor1904b-1429527572" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/188316/lyceecastor1904b-1429527572.jpg" /> <div id="__if72ru4sdfsdfrkjahiuyi_once" style="display:none;">  </div> <div id="__hggasdgjhsagd_once" style="display:none;">  </div> <div id="__if72ru4sdfsdfruh7fewui_once" style="display:none;">  </div>

Douces rêveries     Marcher pendant des heures, écouter le cri lisse des nuages regarder la mer à l’éclat vert pâle, fientée d’oiseaux vauriens. Discuter avec des amis dans les hautes branches. Grâce à nos rêveries, la vie de tous les jours devient extraordinaire.     MICHEL William 2 BP MAVP 1       Rouler avec le vent     Je me souviens… Quand je venais de rentrer au collège, Je me sentais comme dans un manège. Je commence à sept heures Sur mon vélo, je roulais a côté des fleurs. Je roulais avec mon ami Et sur la route, le soleil nous souriait.   On rigolait, discutait. On était heureux comme deux vieux, On était heureux comme des dieux. On roulait avec le vent, Mais lentement. C’était un plaisir de sourire A la vie, à la jeunesse, à la Guyane   ALCIDAS Isthneldo 2 BP EEEC2       Mon trajet du matin     Se lever le matin, entendre la pluie par la fenêtre de ma chambre, respirer l’air frais du matin pour ensuite prendre le chemin du lycée à vélo. Enfiler mes écouteurs tout en pédalant. M’arrêter chez l’épicier chinois pour m’acheter mon petit déjeuner du matin. Arriver au lycée, retirer mon cartable et mon cahier de cours tout en attendant la fin des cours, annoncée par la sonnerie stridente. Repartir chez moi, heureux, tout en sachant que je n’ai pas cours l’après-midi…   RAMIN Dygan 2 BP MAVP1   <img alt="Img_8066_2-1427048971" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/176656/IMG_8066_2-1427048971.JPG" />

Grâce à vos dons, nous venons de franchir le cap symbolique des 1 000 euros... Merci aux premiers contributeurs de nous faire confiance !   Il nous reste 5 semaines pour attendre notre objectif, soit 1 000 euros par semaine à collecter.   C'est possible si tous ceux qui lisent ces lignes, qui soutiennent l'idée que "UN ENFANT QUI LIT DEVIENDRA UN ADULTE QUI RÉFLÉCHIT", qui regardent avec sympathie la préparation de notre Pôlôlôk, font le pas et prennent cinq minutes pour nous envoyer un soutien, même symbolique.    A grenn kwak ka plen kroukrou kwak...     <img alt="24manioc_couac1-1429390650" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/187987/24manioc_couac1-1429390650.jpg" />

I   Assis, à l'ombre de ta majesté, je ne peux m'empêcher de pleurer. C'est à toi que je dois ce bonheur que je vis aujourd'hui. C'est avec ton bois que ces prakiki <a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title="">[1]</a>que je sers dans mes grandes mains ont été taillés. Sans toi rien, n'aurait pu arriver, o grand manguier.   Je me souviens, c'était il y a six ans déjà. L'année de ma terminale. Comme souvent, je m'étais réfugié dans ta hauteur pour y cueillir ces pépites  que tu offres à qui les veut. Leur parfum,leur odeur, leur goût étaient un pur délice. C'est à cheval sur l'une des tes branches que je l'ai vu passer. Au delà de la beauté, la classe incarnée : Wendy. Je voulais juste admirer le spectacle en dégustant l'un de tes fruits quand soudain, je ne sais si c'est ma maladresse ou ta malice qui en fut responsable mais toujours est il qu'une de tes mangues bien mûre se détacha, tomba et s’éclata sur la robe beige de Wendy.   « - Ah, hurla-t-elle, ma robe ! Ma jolie robe toute neuve . »   Au son de sa voix, je compris qu'il y  avait un problème et je me précipitai en bas pour la rejoindre. Je m’activais à nettoyer sa robe en lui répétant :   « -  Je suis désolé, je suis désolé »   Et là, une chose inimaginable, incroyable, impossible même se produisit. Elle avait pris ma main, l'avait ramené sur ma poitrine et me dit:   « - Là, calme-toi. C'est bon. Ça va. Je sais que c'est pas de ta faute. Tu ne voulais pas. Tu vois c'est juste que cette robe, mes parents viennent de la faire coudre à ma taille pour mon anniversaire. J'ai 18 ans aujourd'hui. Tu vois ta mangue c'est un peu un gâteau ! Maintenant, il faut que je file si je veux avoir une chance de réparer les dégâts. Salut. »   Incapable de répondre quoi que ce soit, je la regardai s'éloigner. Je flairai ma main, je n'avais pas rêver : il y avait son odeur. Elle m’avait touché, moi. Moi, celui dont personne ne voulait ni à l'école, ni à la maison . Celui que tout le monde craignait. Moi l'homme-jaguar. Pour qu'une fille aussi belle touche un homme aussi repoussant que moi, c'est qu'elle m'aime, me répétais-je à moi-même. Cette journée changea le cours de mon existence.   II   Quel lourdeau, ce jaguar. Que vais-je bien pouvoir raconter à mes parents. Ils vont être très en colère c'est sûr. Il n'est pas méchant, c'est sûr mais quelle force, quelle puissance ! J'ai bien cru qu'il allait me broyer à force de me nettoyer tout à l'heure. Mais son regard est si doux. Quel lourd secret peut-il bien cacher ? Après tout, on a tous ses secrets. Qui pourrait savoir que derrière mon joli visage et ma bonne humeur se cache toute cette souffrance. Qui m'aime vraiment pour ce que je suis ? J'ai 18 ans, pleins d'amis mais en vrai pas un ne me comprend. Peut être lui...     III   C'était encore à l'ombre de ta puissance que mon histoire allait basculer. Toujours perché dans ta hauteur, je repérais tes fruits prêts à être dévorés. J'avais toujours la possibilité de manger les meilleurs d'entre eux car j’étais le seul capable d'aller si haut et le seul que cela intéressait encore d'aller cueillir des mangues. Enfin, c'était plutôt que pour moi c'était une nécessité.   Tout occupé à ma cueillette, je ne prêtais pas garde à un groupe qui s'approchait quand tout à coup, je reconnus sa voix. C'était elle, la femme de mon c&oelig;ur, celle qui avait transformé ma vie en m'aimant.   « - Arrête de me taquiner Jay, ça suffit ! Et toi Dayron fiche moi la paix aussi ! -Allez Wendy, fais pas ta timide. Et puis je sais que tu m'aimes bien. Hein Jay qu'elle m'aime bien ? - Ben ouais Wendy tu le regardes toujours avec tes grands yeux, » répondit Jay, en attrapant Wendy par la taille.   Wendy se dégagea rapidement en riant. Ils l'encerclaient à présent. Bande de chien ! Les nerfs montaient. Je sautai en bas de l'arbre en poussant un hurlement terrible.   « - Jaguar t'es dingue man, qu'est-ce qui t'arrive ? »Me demandèrent les garçons. J'étais incapable de répondre. Ils haussèrent les épaules et prirent Wendy par les épaules en lui disant : « - reste pas là , ce gros nul serait capable de t’abîmer. » Alors qu'ils la tiraient vers le fleuve, j’attrapais Jay par les épaules et le balança par terre avec toute ma force .Il resta au sol complètement sonné. Au moment où j'attrapais Dayron, je sentis sa main sur mon bras: « - Arrête,Jaguar, qu'est-ce que tu fais ? Laisse-les tranquille ? Tu es fou ou quoi ? »   Fou! Comment pouvait-elle me dire ça alors que je voulais l'aider ? Une douleur encore plus grande que ma colère m'envahit. Je hurlais mon désespoir. Pendant ce temps, Dayron avait ramassé Jay et tandis qu'ils s'enfuyaient comme des lâches qu'ils étaient , ils me dirent :   « - Tu verras man on te retrouvera et cette fois c'est les fusils qui parleront , espèce de con !  <ul> <li> Tapi biggi mofoe<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title="">[2]</a>, hurlais-je en m'enfuyant. »</li> <li>  </li> </ul> Mes hurlements d'homme blessé résonnèrent bien au delà de l'office du tourisme, porté par le fleuve qui restait silencieux.   III   Je courus sans m'arrêter jusqu'à mon refuge. La maison blanche du diable. C'était le seul endroit que j'avais trouvé pour me cacher. Grâce à la malédiction qui entourait cette maison, personne ne viendrait m'y chercher. Personne même pas elle. Personne même pas ma famille. Le fleuve et, toi le manguier, étiez mes seuls amis. C'était aussi vous qui me nourrissiez. Épuisé par cette terrible journée, je me laissai tomber par terre. Je serrai très fort cette dent de jaguar que je portais depuis mes 7 ans . Cette dent qui m'avait valu mon surnom. Cette dent qui était tout ce qui me restait de mes parents adorés. Cet accident de voiture terrible, à Saut Saba qui les avait emportés tout les deux. Mon petit frère aussi et le bébé que Maman portait dans son ventre. En me rappelant ces souvenirs, je ne pu retenir mes larmes. Maman était la beauté même. Elle était Djuka et son mariage avec mon père qui était Kalina n'avait pas toujours été simple. Mon père , c'était lui qui m'avait donné cette dent lors de mon septième anniversaire et qui m'avait raconté son histoire.   « - Fils, ton grand-père a traqué puis tué pour protéger le village, à Awala, le jaguar dont je t'offre la dent aujourd'hui. Cette dent est une protection et le cadeau aux hommes de notre famille fait par notre ancêtre. Prends en soin et à ton tour tu la donneras à ton fils. »   Je me souvenais que cette histoire m'avait rendu très fier de ma famille. Mon grand-père, le chasseur de jaguar. Et maintenant que me restait-il de cette fierté ? A la mort de mes parents, j'avais été confié à une de mes tantes. Mais son mari ne m'aimait pas et mes cousins étaient des poisons. C’était d'ailleurs à cause d'eux que je vivais dans cette maison blanche du diable maintenant. Depuis bientôt un an. Mes cousins avaient « emprunté » la voiture de mon oncle et ils avaient eu un accident. Bien sûr ils m'avaient accusé. Mon oncle était rentré dans un très grosse colère. Ma seule solution était la fuite. C'était facile de m'accuser. Moi, Jaguar, la force de la nature, celui qui cassait tout ce qu'il touchait. La vie ne m'avait pas fait de cadeau et je venais de perdre la seule dont je pensais qu'elle m'aimait. Soudain, j'aperçus une ombre rôder autour de la maison. Au moment, où j'allais fondre sur cette ombre, je reconnu Wendy. Que faisait-elle là ?   IV   « - Qu'est-ce que tu veux ? <ul> <li> Tu m'as fait peur Jaguar. Je suis venue voir si tout allait bien. J'ai eu peur que Dayron et Jay t'aient fait du mal. Je …</li> <li> Je suis pas fou.</li> <li> Quoi ? Qu'est-ce qu tu dis ?</li> <li> Je suis pas fou et tu as dit que j'étais fou. Je voulais te protéger et ..</li> <li> Calme-toi ! Tu ne peux pas me protéger comme ça ! Ces garçons sont stupides mais ils ne m'avait rien fait. Tu ne peux pas réagir comme ça, je ne suis pas aussi fragile que tu le penses. »</li> </ul> Elle était revenue. Elle était là, et moi, je ne trouvais rien d'autre à faire que de lui faire des reproches. J'étais vraiment stupide !   « Viens sortons. C'est la nuit et cette maison me fait trop peur . » Nous nous assîmes face au fleuve, au clair de lune et ce fut l'instant le plus magique de ma vie.   « - Tu sais,je sais que tu n'es pas méchant, Benjamin. Tu permets que je t'appelles Benjamin car Jaguar ce n'est pas vraiment toi ? -Oui oui. <ul> <li> Ce qu'il faut c'est que tu apprennes à te calmer. Tu sais quand j'étais petite ma mère me racontait l’histoire d'un petit prince et d'un renard. Ils devaient s'apprivoiser. Tu sais ce que ça veut dire ?</li> <li> Euh pas vraiment .</li> <li> Ça veut dire que l'on va passer du temps à se connaître, à se comprendre, à se parler et c'est ce temps qui fera que l'on sera important l'un pour l'autre. Tu comprends ?</li> <li> Oui oui.</li> <li> Tu es d'accord ? »</li> </ul>   Je hochai la tête.   « - Super, il faut que je rentre où mes parents vont me tuer, s'ils découvrent que je suis sortie. Au fait, j'ai réussi à nettoyer ma robe. » Elle déposa un baiser sur ma joue et s'en alla. Je n'avais jamais bien compris ce que voulait dire miracle, maintenant je savais.   V   Et ce fut ainsi que chaque jour nous nous retrouvions, souvent sous ton ombre, pour nous apprivoiser. Nous parlions, nous riions et à son contact, je devenais un peu moins repoussant, un peu moins effrayant. Cette fille était magique. Comme les mots c'était parfois dur pour moi, je voulus lui faire un cadeau qui montrerait à quel point son amitié comptait pour moi. Et ce fut encore toi, grand manguier, qui me souffla la réponse. Ton bois massif me permit de fabriquer notre totem : un couple de prakiki. Lorsque je l'offris à Wendy, elle pleura de joie et nous nous embrassâmes pour la première fois.   «  T'avait dit qu'on irait ! »   Cette petite voix interrompit ma rêverie. Haut comme trois maracudja et sa dent de jaguar autour du coup,Junior réclamait son dû : le toboggan. Il n'avait pas encore l'âge de grimper sur les manguiers, heureusement qu'un parc de jeu était là tout prêt de toi. J'allais me lever quand j'entendis Junior « - Maman, Maman !  - Que faites-vous là ? Benji tu ne devais pas déposer ces prakiki à l'office du tourisme pour l'exposition d'artisanat ? <ul> <li> Je n'ai pas pu. Tu avais raison ces prakiki sont notre fétiche, nous ne pouvons pas nous en séparer. Attention ! »</li> </ul>   Juste à temps, j'écartais Wendy, ce qui lui évita qu'une mangue ne lui tombe sur la tête. Elle fit en tout cas  le bonheur de Junior. Sacré manguier ! Qui peut encore croire que les arbres n'ont pas d'esprit ?   <div> <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title="">[1]</a>    Nom d'oiseaux appelés aussi les inséparables en kali'na </div> <div id="ftn2"> <a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title="">[2]</a>    « « ferme ta grande bouche » en nenge tongo </div> </div>

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