Sombres Couleurs
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<h2>Sombres Couleurs est un projet de court-métrage de fiction qui sera réalisé par Ophélie Galant, avec le soutien de la Région Réunion.</h2>
<p><em>Scénario original développé dans le cadre d’un atelier d’écriture du G.R.E.C et avec la collaboration de Guillaume Levil, scénariste indépendant.</em></p>
<p>Production : EVIL WAYS PRODUCTIONS</p>
<p>Format : 18 minutes</p>
<p>Lieu de tournage : Océan Indien ( Réunion / Madagascar )</p>
<p>Date du tournage : Mai 2019</p>
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<h2>En participant au financement de ce beau projet et en apportant votre contribution sur la partie que nous allons tourner à Madagascar vous contriburez à soutenir un projet de l'ong Bel Avenir qui nous apportera de l'aide en figuration et en hébergement. L'autre partie nous aidera à finaliser le financement des séquences tournées à Madagascar. Nous vous en sommes déjà tellement reconnaissants.</h2>
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<p>L'HISTOIRE</p>
<p>LANA est une jeune trentenaire d'un milieu aisé, tout à fait avenante et altruiste, mais souvent timide. Un jour sa sœur HÉLÈNE, femme au fort tempérament, la convainc de se rendre dans un pays pauvre de l'océan Indien. Le but : aller régler les soucis administratifs concernant le fils d'Hélène, 5 ans, qui ne peut pas se permettre d'attendre plus longtemps sa seconde greffe.</p>
<p>Là-bas, Lana découvre un autre monde, confrontée à la misère du pays et à l'illégalité des trafiquants d'organes.</p>
<p>Lana rencontre malgré elle une très jeune prostituée, SOA. Leur relation gagnera d'abord en simplicité et en confiance... mais, loin de son cocon doré, Lana finira par ouvrir les yeux sur une réalité lourde en conséquences et en culpabilité.</p>
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<p>CE QUE VEUT VOUS RACONTER L'AUTEURE</p>
<p>Sombres / Couleurs est le récit frontal de l'engagement d'une jeune femme qui doit pénétrer pour la première fois dans un monde inconnu pour sauver un enfant. Son monde à elle, c'est celui de l'occident assisté. Le nouveau monde qu'elle découvre à l'étranger, c'est celui du peuple pauvre délaissé, qui doit se défendre avec hargne pour survivre. Cette confrontation dessine la thématique du film.</p>
<p>C'est lors d’un voyage en Californie que j’ai entendu parler de ces histoires de trafic d’organes. Je voulais me rendre seule à Tijuana, à la frontière Mexicaine. En cherchant comment faire, j’ai entendu l’histoire de ce garçon à qui on avait donné de la drogue et qui s’était réveillé dans un bain de glace, un organe en moins, son téléphone astucieusement déposé près de lui pour appeler les secours. Au-delà du choc occasionné par la digestion d'une telle histoire, il est évident que chacun saura s'identifier à cette victime, elle qui n'a rien demandé à personne, elle qui se trouvait simplement là - et si cela n'avait pas été ce garçon, quelqu'un d'autre aurait vécu la même chose. Ainsi, comme rien n'est véritablement manichéen dans le monde, viennent des questions adaptées à la complexité du propos : est-ce la pauvreté seule qui pousse certains à commettre ces atrocités ? N'y a-t-il pas d'autres responsables ? Les deux mondes sont-ils vraiment séparés par une barrière invisible, ou des ponts secrets existent-ils ? Ainsi, sans traiter les affaires de trafic de greffes frontalement, j'ai voulu raconter l'histoire d'une femme qui possède de vraies belles valeurs, mais dont le choix de sauver coûte que coûte un enfant va se retourner contre elle.</p>
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<p>Finalement à travers ce film, je voudrais questionner ma propre société, mais en premier lieu me questionner moi-même. C'est pour cela que j'ai construit une relation de proximité avec Lana : comme elle, je vis à l'île de La Réunion. Comme elle, je suis entourée d'enfants que j'aime. Comme elle, j'ai de forts idéaux et je voudrait que chacun sur Terre trouve le bonheur. Mais il est clair que tout est lié, et parfois, en voulant sauver quelqu'un avec beaucoup de cœur, on contribue à empirer une situation, ailleurs. Afin d'accentuer cette identification, l'histoire se déroule dans un pays pauvre de l'océan Indien. Pas plus de précision, cela pourrait être tout en bas de l'Afrique ou ailleurs. Pareil de l'autre côté chez Lana : il s'agit d'un univers aisé, propre, occidentalisé, mais pas d'un pays en particulier. Bien sûr que certains reconnaîtront La Réunion d'un côté et Madagascar de l'autre, mais sans ces précisions, le propos en sera tout de même plus universel, à l'instar de Wajdi Mouawad quand il écrit Incendies. Ainsi toute l'histoire gravite autour de la confrontation entre ces deux univers bien distincts. Deux lieux géographiquement proches - sinon, impossible d'amener un malade - mais pourtant totalement opposés.</p>
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<p>Le titre en oxymore apparaît comme l'éclosion de cette confrontation. D'un côté, l'ombre et la noirceur, de l'autre, les couleurs. Mais la réflexion est la suivante : est-ce que finalement la couleur d'un lieu ne serait pas un masque d'apparat ? En relation symbolique avec ceci, Lana porte des tatouages, et cela fascine sa nouvelle copine du monde "sombre", Soa. Pourtant dans sa vie empreinte de pauvreté, Soa aussi connaît des couleurs : celles de son village au visage de la simplicité, celles de la mer immense tout autour, et enfin les couleurs de sa fureur de vivre. Alors les deux mondes n'apparaissent plus aussi distincts l'un de l'autre... mais la guerre invisible entre les deux se fait en silence.</p>
<p>Comme déjà brièvement exposé, la première partie sera tournée à La Réunion, région de France, riche et développée, dans l'océan Indien. Propre, symétrique, couleurs froides dominantes. Un univers sécurisé, presque aseptisé. Allant dans ce sens, le personnage d'Hélène ne sort pas de sa cage dorée - elle envoie même sa propre sœur en convoi pendant le film. Son caractère est ferme, elle joue d'une certaine manière le rôle de la mère dans sa relation avec Lana - rôle que reprendra Lana sur Soa, symboliquement en lui touchant les cheveux. Le choix d'une maison d'architecte validera cette droiture avec ses lignes et ses angles épurés, permettant un cadrage symétrique comme dans les peintures de Vilhelm Hammershoi...</p>
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<p>Mais cette maison aura bien des ouvertures vers l'extérieur pour pouvoir montrer la bulle dans laquelle les personnages sont, une sorte d'aquarium. Pour références, The Danish Girl de Tom Cooper ou Canine de Yorgos Lanthimos.</p>
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<p>La seconde partie sera tournée à Madagascar... mais aussi en partie à La Réunion afin de perdre le spectateur et qu'il ne sache plus où il se trouve. Nous montrerons une ville où tout paraît déstructuré : une circulation anarchique où des étales semblent manger les trottoirs, où tout y est rafistolé, surpeuplé. Misère et luxe s’y côtoient, de vielles Renault 4L croisent des 4X4 flambants neufs et les hôtels de luxes se mêlent aux taudis les plus miséreux, tout cela dans des nuées de poussière. Ici les lumières seront saturées et chaudes. Des lieux sales... mais colorés, à l'instar de la colorimétrie de La Cité de Dieu de Fernando Meirelles ou encore dans Rize de David Lachapelle.</p>
<p>Sur certains plans où le personnage principal est mis en valeur, nous pourrons retrouver une symétrie dans le cadrage, rappelant ainsi l’univers d’où elle vient - dans l'hôtel par exemple, qui est un brin d'occident insufflé au second monde. Mais évidemment, à ce milieu d'histoire, Lana est encore en adéquation avec son univers. Lorsqu'elle regarde les bidonvilles de la terrasse de son hôtel, elle se sent mal à l'aise et tourne les talons, préférant se réconforter dans son hôtel. Ce n'est qu'après l'irruption de Soa qu'elle va ressentir une déstabilisation, et l'écartèlement de son confort. Elle sort de son cocon, et celui-ci s’effritera petit à petit jusqu'à la séquence de la baignoire, noire et sordide. Ici c'est le combat final entre les deux mondes, bataille vraisemblablement remportée par le plus furieux des deux. A l'image, ce combat se comprendra symboliquement à travers le contraste terrible entre l'ambiance sombre de la salle de bain, et les pointes de lumières chaudes émanant d'une petite fenêtre... comme si l'occident voulait entrer de force sans y parvenir. Et pour enfoncer cette dualité, de la fumée provenant des glaçons qui fondent donnera du volume à la lumière et exaltera l'opposition entre le chaud dans la lumière entrante, et le froid psychologique des glaçons en présence.</p>
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<p>Afin de garder une maîtrise totale sur l'ambiance de cette salle de bain, un décor sera construit en studio à La Réunion. Inspiration : Le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro.</p>
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<p>Sombre / Couleurs ne pourrait pas être tourné ailleurs que dans l'océan Indien, tant mon identité lui est acquise, et tant l'essence de l'histoire s'y prête. En relation avec ce choix, ou plutôt avec cette évidence, le film sera tourné en format Cinémascope 2.35, car cela permet de conserver un large espace pour l'arrière plan, même dans les gros plans... exaltant encore davantage l'importance des paysages. Ces paysages, omniprésents, sont le "spectre" du film, toujours là, comme un personnage à part entière.</p>
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<h2>L'EQUIPE</h2>
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<h3>BEHIND THE SCENE</h3>
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<p>Nous sommes une double équipe Malgache et Réunionnaise.</p>
<p>Accompagnés avec générosité par MYRIAM CHIARAMONTI notre génialissime directrice de production assistée à Madagascar par la rock 'n roll SOASOA RATSIFA.</p>
<p>A la mise en scène pour aider avec bienveillance la réalisatrice, GWENAEL SAPIN et DAY NABIH nos assistants réalisatrice.</p>
<p>A l'image nous pouvons compter sur le grand NICOLAS BERTEYAC pour nous apporter ses lumières.</p>
<p>A la régie général, l'immense et indispensable MEDHY POILLON.</p>
<p>Au son le talentueux JULIEN VERSTRAETE assisté de son fidèle DIMITRI MOY DE LACROIX.</p>
<p>Au HMC : nos sublimes ALEXIA , MARIE, MIRANDRA, MANUELA, MARIKA ET SANDRA</p>
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<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/584874/332cc4b9-feb2-4d7c-ad98-86e898b90cf9-1554727094.JPG" width="100%" /></p>
<p>Myriam et Gwen en plein boulot !</p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/584875/620ae9e3-f42d-4c09-922b-991da23abc54-1554727125.JPG" width="100%" /></p>
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<h2>CALENDRIER DE TOURNAGE :</h2>
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<h3>DU 24 au 26 avril : tournage Réunion</h3>
<p>Du 29 avril au 6 mai : tournage Tuléar</p>
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