A quel point?

A quel point ai-je perdu gout? Quelle en est la cause ?

Le matin suit la nuit comme le cœur son chagrin.

Tout comme la vie reprend son cours, quand une s’éteint.

A quel point suis-je morte? Quelle en est la raison?

J’entends toujours ta voix éraillée qui fredonne,

Ta voix que la pluie d´automne a emportée, quelle question…

Loin de toi, désormais tout mon être meurtri s’abandonne.

Il me reste la douce amertume de ton image sans son.

Et la morne et terrible solitude, qui, désormais résonne,

Comme un écho dans un gouffre sans fond.

Bonan_de_face

Oeuvre de Bonan

A quel point suis-je seule? Quel est donc cet écho?

Le souvenir de ta joie est mon plus grand cadeau,

Puisque tu n´es plus là, en devient il fardeau?

Car je souris comme on pleure à mon sort, sans raison,

Je te réclame encore, t’appelle, t’implore, oh pardon....

A quel point ai-je aimé? Pour quelles illusions?

Il n y a pas un jour où je n’ai pleuré,

Pleurer pour espérer pouvoir te retrouver...

Ta présence me manque est ce ma punition?

Car si c’est le cas je l’accepte en ton nom.

Mitchel_joan

Oeuvre de Joan

Qu’y pourra la vie? Qu’en garderai-je alors?

Si l’air chaud de l’été ne chauffe plus mon corps,

S’il ne fait que consolider les murs de ma propre prison,

Ce pourrait-il alors que tu aies eu raison ?

Car rien n’est plus lorsque vient la mort,

Tout s’envole, s’enfuit, oh combien j’avais tort...

Ce qui reste de moi n’est plus que mon reflet,

Une âme sans joie que le temps a tuée.

Mais sans regret, je sais alors,

Que l´amour le plus pur est le plus fort.

Kandinsky

Oeuvre de Kandinsky

Songes de poèmes