Soutien a Clowns Sans Frontières France mission Moyen Orient

J'ai effectué mon service civique en 2017/2018 auprès de cette ONG, Clowns Sans Frontières, dont l'objectif est d'améliorer le soutien psychosocial des enfants, et des adultes, en partant du principe qu'un enfant ne peut plus etre une partie et une victime aux conflits et que le droit au sourire et au bonheur est universel. C'est pour cet objectif que je mène aussi un combat pro et perso dans le secteur de la solidarité. J'ai vu, en effectuant un voyage professionnel à Ramallah (zone C, Palestine) en 2019, les ravages de la ségrégation ethnique (écoles détruites, enfants stigmatisés traversant les routes sous des ponts ou dans des corridors en fer car ils n'ont plus le droit d'utiliser certaines routes, augmentant le stress et le temps pour aller à l'école ou dans les champs; refus systématique de permis de construire, déstruction délibérée des champs d'oliviers, etc.). Les murs et les miradors avec des militaires armés font partie intégrante du paysage. Les drapeaux bleus et blancs à outrance et les colonies illégales sont autant de provocations et de violences mentales et symboliques. En outre, l'autorité palestinienne joue aussi un rôle dans l'exacerbation de la pression sur la population par le manque de projet et le clientélisme. Cette pression sur la population et surtout les enfants n'est pas supportable. Ceci a été exacerbé par les affrontements en 2021, où de nombreux enfants ont perdu la vie dans ce que les Nations Unis eux-même qualifie de dernière colonisation au monde, surtout à Gaza Face à la sévérité du conflit et aux traumatismes que cela engendre, un des moyens de retrouver (si possible) le sourire et d'améliorer les conditions de vie de ces personnes, c'est de leur proposer des bulles de paix, des moments où un spectacle, en collaboration avec le cirque de Ramallah, permettra d'imaginer un future plus radieux. C'est pour cela que je souhaite faire une cagnotte pour participer à la mission de Novembre 2021 de CSF en Palestine, pour soutenir le projet artistique en cours de création. Le contexte politique et sécuritaire ne permettra peut etre pas de se rendre a Gaza, mais les besoins sont aussi importants du côté de la Cisjordanie. La collaboation avec les artistes locaux assurent une continuité et une intégration culturelle et sociale pour assurer la meilleure qualité d'intervention possible et montrer que l'art, au sens large, et le spectacle vivant, peut permettre de rester en vie justement, dans un contexte qui entraine plus vers la mort qu'autre chose. Elements de contexte tirés du site de Clowns Sans Frontières: La situation des Territoires Palestiniens, en proie à une occupation illégale par Israël au regard du droit international, est préoccupante d’un point de vue humanitaire. L’ONU déplore près de 1,7 millions de personnes sans ressources alimentaires stables, et le manque de matériel médical et la destruction des structures de santé empêchent l’ensemble des ménages de bénéficier des soins de base. Cette situation humanitaire, aggravée par les blocus, a empêché le développement du territoire aux niveaux économique et social pour répondre aux besoins des populations. 1,1 million d’enfants seraient actuellement en besoin d’aide humanitaire selon OCHA et environ 250 000 enfants souffriraient de troubles modérés à sévères de santé mentale. En outre, environ 525 000 enfants demeurent sans accès à l’école à cause des routes barrées, des effets de la colonisation, de destruction d’établissements scolaires et de violences ciblant les élèves et les professeurs. L’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East) comptabilise aujourd’hui près de 5,6 millions de réfugiés, pour la plupart dispersés dans 58 camps dans les Territoires Palestiniens Occupés et aux frontières des pays voisins (Jordanie, Egypte, Syrie et Liban). J'ai aussi vu au Liban les conséquences de l'exil forcé, avec les camps de réfugiés, qui sont devenus aujourd'hui des villes infranchissables, véritables ghettos où règne la loi du plus fort et n'offre de facto que peu de possibilités pour les enfants et les jeunes. A Gaza, le fort taux de chômage (47%), l’insécurité alimentaire (62% des ménages), la fragilité du système santé, les victimes lors des protestations, la privation d’électricité récurrente et la très mauvaise qualité de l’eau rendent la situation invivable. L’UNICEF rapporte de nombreux cas de violences et abus envers les enfants. 35 450 Palestiniens, dont 8 588 enfants auraient trouvé la mort dans le cadre des réactions aux marches de protestation organisées à la frontière ces dernières années.